Chapitre 2 point de vue Lucie


— Test. Un. Deux. Un. Deux. Ici Fille des étoiles est-ce que vous me recevez ?

— Bien reçu, Fille des étoiles, ici Rapière.

— Rapière ? Sérieusement, tu choisis Rapière ?

— C'est pas mal Rapière, t'aimes pas ? Ta voix est bizarre et la mienne ?

— C'est juste que ce n'est pas ce à quoi j'aurais pensé en premier comme surnom. Non, chez moi, ta voix est parfaite, comme toujours.

— D'habitude la tienne aussi mais là on dirait un petit robot. Laisse-moi faire quelques réglages... Tu aurais pensé à quel surnom ?

— Je ne sais pas, mais je n'aurai certainement pas choisi Rapière.

— Ah ! ça y est ta voix est de nouveau parfaite !

— Il faut que je t'avoue un truc...

— Je t'écoute, quel secret inavouable vas-tu enfin me confier ?

— Un truc horrible, je te jure ça craint.

— Oh ! Continue ça m'intéresse.

— Je crois que je suis amoureuse.

— Par Merlin ! En voilà une nouvelle surprenante, je ne m'en serais pas douté une seule seconde... Je suis curieux de savoir qui peut bien faire battre ton cœur...

— Il est insupportablement séduisant...

Mais avant qu'il ne puisse rétorquer quelque chose, des pas se firent entendre de son côté de la conversation.

— Mince, c'est maman !

Dans un crac surprenant, Fred revint dans la chambre des jumeaux en transplanant. Lucie attrapa les deux prototypes d'oreille à rallonge et les rangea dans un tiroir. Puis, en saisissant les mains de Fred, elle se concentra pour raccourcir ses cheveux, rallonger son corps, effacer ses marques et prendre son apparence en métamorphosant aussi ses vêtements. Elle venait à peine de terminer sa transformation que Molly pénétra furieusement dans la pièce. Elle savait, se dit Lucie immédiatement.

— Où est Lucie ?

— Elle vient juste de partir, répondit-elle précipitamment avec la voix des jumeaux.

— Pourquoi ? questionna Fred à la place de la Sol.

— Ça ne vous concerne pas, ça concerne l'ordre ! s'agaça-t-elle au bord des larmes.

— On va l'appeler, rassura Lucie en posant subtilement sa main sur celle de Molly et celle-ci pensa avoir affaire à ses deux fils.

En fouillant dans son esprit, Lucie poussa un soupir de soulagement tout en se sentant incroyablement mal. Molly redescendit au salon et éclata presque en sanglots au milieu des escaliers.

— Qu'est-ce qu'elle a ? s'inquiéta Fred.

— Elle a encore essayé d'aller voir Percy, révéla la Sol en reprenant sa propre apparence.

— Et il lui a encore claqué la porte au nez ? devina Fred agacé.

— Oui.

— Elle ne devrait pas y retourner, protesta Fred.

— C'est son fils, elle ne va pas l'abandonner, souffla-t-elle en plantant un baiser sur sa joue.

— Pourquoi est-ce qu'elle te cherche ? demanda-t-il pour éloigner le sujet fâcheux.

— Réunion imprévue dans quelques minutes.

— Il faut ramener George.

— Oui.

La Sol connecta la pièce avec la maison d'Angelina, où le Weasley avait passé une grande partie de l'après-midi.

— George ! appela-t-elle en chuchotant, Geooorgeeee.

Le dénommé apparut au bout du couloir suivit de prêts par Angelina, ils avaient, vu leurs mines, passé un agréable moment.

— La fête est finie les tourtereaux, obligation de retourner au bercail, murmura-t-elle pour que personne ne puisse entendre dans la maison.

— Il s'est passé quelque chose ? demanda George immédiatement devant l'expression de son frère.

— Les choses habituelles, rassura Fred d'un air las.

— J'ai une réunion inattendue qui m'attend, expliqua Lucie, et je ne suis pas sûr de pouvoir faire encore semblant d'être toi dans ces conditions.

— Maman ne nous a pas découvert hein ?

— Si c'était le cas on serait déjà mort. Tous les quatre.

Petit rire collectif qui dut s'arrêter assez vite pour ne pas attirer les soupçons. Angelina, qui savait que leur rencontre était illégale au niveau parental, ne tarda pas à faire ses au revoir et Lucie put briser le lien entre les deux maisons.

— Je file en bas ! Peut-être que vous allez pouvoir tester ses petites oreilles.

Elle arriva la dernière au salon et constata que l'ordre était présent au grand complet. Dumbledore avait eu la gentillesse de l'attendre avant de commencer.

— Voldemort a envoyé des émissaires aux géants, raconta Severus immédiatement, ils seraient, semble-t-il, revenu avec une réponse favorable.

— Hagrid est encore là-bas non ? Il a rencontré les géants avant eux ou pas ? C'est peut-être dangereux.

Lucie se concentra sur la marque d'Hagrid et de Madame Maxime.

— Ils sont ensemble, indiqua-t-elle immédiatement, ils ne semblent pas en danger. Il y a peut-être encore une chance pour qu'ils puissent les faire changer d'avis et les rallier à notre cause.

— De toute façon, nous n'avons aucun moyen de les contacter. Envoyer un hibou serait trop compromettant et envoyer Lucie serait trop long, il n'y a pas de porte dans les montagnes. Nous ne pouvons qu'espérer qu'ils reviennent sans encombre.

La réunion suivit son cours habituel, dans l'éventualité d'une potentielle fuite au sein de leur organisation ou pour le cas où quelqu'un de l'autre camp s'en serait rendu compte, le planning de garde avait encore été modifié.

Au début de l'organisation, les membres s'étaient tous accordés pour que Lucie, qui souhaitait participer plus que tout, n'ait pas une tâche trop compliquée ou trop dangereuse. Ils lui avaient donc donné l'ordre de suivre Lucius le plus souvent possible, en pensant que ce dernier n'aurait plus une grande importance au vu de la réaction de Voldemort à son égard lors de leur retrouvaille dans le cimetière. Bien-sûr, il en avait été tout autre. Lucius était au centre même des opérations comme ils en avaient eu la confirmation durant ses dernières semaines. Il fallait même que Maugrey vienne en aide à Lucie pour le suivre en permanence.

Ce surplus de travail ne dérangeait en rien la jeune fille, qui préférait mille fois avoir le contrôle de la situation plutôt que tout ce qui s'était passé durant l'année.

— Ils essaient de se mettre en contact avec des détraqueurs sans se faire repérer, rapporta Severus. Ils ne veulent pas que le ministère soit au courant.

— Ça les arrange, grogna Maugrey.

— Cette opération prend plus de temps qu'il ne le pensait, confia Severus.

— Le ministre doit retirer les détraqueurs d'Azkaban où nous nous courrons droit à la catastrophe.

— La prochaine réunion du Magenmagot doit se tenir sous peu de temps, pensa Dumbledore à voix haute, je n'ai malheureusement pas encore reçu ma convocation et je doute de la recevoir.

— Ils ne vous ont tout de même pas renvoyé, Albus ? s'affola Mrs Weasley.

— J'ai bien peur que ce ne soit à prévoir Molly. Toujours est-il que même dans ces conditions, Fudge ne changera pas d'avis.

— Alors, on abandonne ?

— Ce n'est pas ce que j'ai dit, si lui ne veut rien entendre, ce n'est pas le cas de tous les sorciers, certains se laisseront peut-être convaincre, ou au moins ils seront plus prudents.

Ils terminèrent la réunion une demi-heure plus tard, juste à temps pour le dîner. La plupart des membres ne restèrent pas longtemps après le rassemblement, alors la pièce se dégorgea rapidement. Severus partit en dernier car il souhaitait parler avec Lucie.

— Comment vas-tu ? lui demanda-t-il une fois qu'ils furent entrés dans la chambre de la Sol.

— Très bien, je suis contente de passer mes vacances avec les Weasley !

— Avec Fred en particulier.

— Ça a ses avantages...

— Ta chambre n'est pas très bien rangée, releva-t-il en regardant autour de lui.

— C'est parce que c'est aussi la chambre de Ginny, on a fait plusieurs parties de batailles explosives hier soir. Hermione aussi dort ici mais elle est beaucoup moins désordonnée que nous deux.

Elle n'avait pas pu emménager avec son parrain dans sa maison d'enfance, trop de risque d'y croiser un mangemort à présent. Mais habiter ici avec Remus et Sirius avait été la meilleure nouvelle de sa vie. Lui permettant de redevenir elle-même. Surtout qu'ils avaient toujours de la visite ici.

Après un long silence, Lucie se sentit obligée de lui préciser quelque chose qui la tracassait.

— Tu sais... A propos de l'ordre...Je ne suis plus une petite fille, j'ai gagné le droit d'en faire partie et je suis utile à l'ordre, autant que chacun de vous. Je prends des précautions et je suis sûrement celle qui court le moins de danger. Donc... Tu n'as pas à t'inquiéter pour moi.

— Tu resteras toujours une petite fille pour moi, annonça-t-il dans un sourire, c'est mon rôle de m'inquiéter pour toi.

Cela fit sourire Lucie qui s'attendait à une telle réponse de sa part. Mais en réalité, c'était précisément pour cette raison qu'elle-même s'inquiétait.

— Je veux juste que tu te concentres sur ta mission, murmura-t-elle, sans penser à ce qui pourrait m'arriver. Je ne veux pas que tu te mettes en danger donc si ça peut t'aider de savoir que je m'en sors très bien, je te le dis, je m'en sors parfaitement bien.

— Je n'en doute pas une seule seconde.

— Ne joue pas les héros.

— Ce n'est pas dans ma nature.

— Quand bien-même, je te le répète encore une fois, s'ils te démasquent envoie moi un signal immédiatement.

— Je n'y manquerai pas.

— Arrête d'être aussi stoïque, s'énerva-t-elle en éclatant d'un rire nerveux. Je te parle sérieusement moi !

— C'est pour ça que je reste sérieux, taquina-t-il dans un sourire. Lucie, reprit-il avec calme, nous vivons des temps difficiles, des gens vont mourir et s'il se trouve que je suis parmi eux, toi plus que quiconque doit savoir qu'il n'y a rien que tu puisses faire.

— Je n'aime pas ce que tu dis.

— Je sais, sourit-il tristement, je sais que tu n'aimes pas te savoir impuissante ou inutile, comme moi, comme pour tes prophéties qu'on ne peut modifier.

— J'ai senti Fred mourir et il n'est pas mort, j'ai senti Harry mourir et Fumsek l'a guéri, si ça ce ne sont pas des preuves que l'on peut changer le destin !

— Il n'y pas de maître de la mort.

— Moi, je saurais tous vous guérir, murmura-t-elle si bas qu'il crut ne pas avoir entendu.




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Question n°2: qui gagna la coupe de Quidditch en 1994 ?  

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