Chapitre 2 pdv Lucie

Dans la nuit, Lucie fut réveillée en sursaut, la chair de poule sur ses avant-bras, avec un étrange pressentiment. Elle avait quitté la tente des Weasley quelques heures plus tôt et avait retrouvé celle de Beauxbâtons immédiatement. Elle savait que quelque chose allait se produire mais personne n'était en danger dans l'immédiat. Dehors, elle entendait encore les cris de joie des supporters de l'Irlande.

Elle localisa Fred et Harry dans leur tente puis vérifia pour chacun de ceux qui était sur son bras. Aucun d'eux ne semblait en détresse, son pressentiment venait d'autre part. Elle se concentra, se concentra encore et trouva la réponse au moment même où le premier cri se faisait entendre, au loin.

— Fleur ! cria-t-elle aussitôt.

Celle-ci était profondément endormie à côté d'elle et elle dû répéter plusieurs fois pour la réveiller. Afin de lui laisser le temps d'émerger, elle alla rapidement faire de même avec les autres élèves qui les accompagnait.

— Que se passe-t-il ? demandèrent chacun d'eux.

— Des mangemorts, répondit la Sol, enfin je crois... il y a trop de bruit pour que je puisse le confirmer.

En arrivant devant la chambre de Madame Maxime, elle se trouva nez à nez avec la directrice et Charles. Il était venu la réveiller immédiatement et avait lui aussi senti la catastrophe.

— Vigilance et concentration, annonça Charles en la voyant.

Elle savait ce qu'il lui restait à faire, elle s'était entraînée tout l'été pour obtenir des résultats. Vigilance et concentration, répéta-t-elle comme un mantra. Lucie sortit de la tente en courant et appliqua dans le même temps un sort de désillusion sur sa personne. Personne ne devait voir de quoi elle était capable.

Désormais, elle pouvait utiliser ce sortilège à loisir sans être coupé du monde extérieur. En revanche, utiliser d'autres sorts en même temps relevait presque, presque du miracle. Toutefois, elle pouvait réaliser des sortilèges basiques, comme celui de guérison.

Elle était à quelques mètres des mangemorts quand elle aperçut la couleur caractéristique des cheveux Weasley. Elle arriva juste à temps pour faire dévier un sortilège qui visait Charlie. Elle avait dû se rendre visible pendant une demi-seconde pour réaliser ce sort de sorte que seul le garçon parvint à la remarquer.

— Lucie ? s'interrogea-t-il incrédule.

Elle sourit à l'idée qu'il ne pouvait pas la distinguer. Cette seconde d'inattention l'empêcha de venir en aide à Bill qui fut heurté par un sortilège au bras. Vigilance et concentration, se réprimanda-t-elle. Il fallait d'abord qu'elle découvre lequel d'entre eux faisait voler les moldus au-dessus de sa tête. Ils étaient quatre, un pour chaque moldu. Chacun était protégé par un autre mangemort. Autant d'ordre était surprenant pour une organisation qui était censée avoir disparu depuis 13 ans.

— Premier mangemort sur ta droite, celui avec la manche gauche déchiré, souffla-t-elle à Charlie en désillusionnant uniquement sa voix.

Il ne lui fallut que quelques secondes pour désarmer l'homme au capuchon. Cependant, un de ses acolytes lui rendit sa baguette d'une simple formule magique. Charlie poussa un soupir d'exaspération. Au moment où il allait réitérer son attaque, le ciel s'éclaira d'une puissante lumière. Tous tournèrent les yeux dans sa direction et tous reconnurent son funeste présage.

— Charlie ! prévint-t-elle au moment où les mangemorts disparaissaient en transplanant, laissant retomber la famille de moldus.

Lui, ainsi que d'autres sorciers, parvinrent de justesse à les rattraper avant qu'ils ne touchent le sol. Le chaos était terminé mais désormais l'agitation régnait. Quelques tentes étaient encore enflammées et un sorcier se précipita pour les éteindre.

— Retournons dans notre tente, proposa Bill, peut-être que Papa et les autres s'y trouveront.

Charlie regardait autour de lui, cherchant la jeune fille sans pouvoir la voir. Lucie ne pouvait pas encore se matérialiser devant eux, le ministre de la magie en personne se trouvait juste à côté. S'il la voyait, il en apprendrait plus sur son pouvoir et ce n'était même pas envisageable. Comme elle ne pouvait pas non plus leur signifiait sa présence à voix haute, elle se contenta de poser sa main sur l'épaule de l'ancien capitaine de Quidditch. Celui-ci sourit en sentant sa présence.

— Ils ne sont pas encore là, constata Bill inquiet en entrant dans leur tente.

— Ils vont bien, répondit la Sol en apparaissant à ses côtés.

Ils sursautèrent tous à l'exception de Charlie. Lucie observa avec attention la blessure du plus vieux des frères Weasley, il lui serait difficile de le guérir. Elle pouvait toujours limiter les saignements en l'effleurant, ce qu'elle fit. On pouvait toujours voir sa blessure mais elle semblait dater de plusieurs jours.

— Ça te fait mal ? demanda-t-elle en restant concentrée.

— Ça picote juste un peu.

Elle examina ensuite le nez de Percy qui saignait abondamment. Sa blessure n'était pas due à un maléfice comme celle de Bill et donc elle se soignait facilement. Au moment où elle achevait sa guérison, les jumeaux franchirent l'entrée, accompagnés de Ginny.

— Vous allez bien ? s'inquiéta Charlie.

— Oui, confirma Fred en venant prendre Lucie dans ses bras.

— Où sont Harry et les autres ? s'alarma Ginny.

— Ils ne sont pas encore rentrés mais ils vont bien, la rassura Lucie, tu n'as pas à t'inquiéter.

Elle acquiesça sans pour autant être rassurée, cette épreuve l'avait beaucoup secouée. La jeune sorcière se réfugia dans les bras de l'un de ses frères.

— Quand as-tu appris des sortilèges de guérison ? questionna Bill en examinant son bras.

— Cet été, mais je ne suis pas encore au point, révéla-t-elle, j'en ai appris plusieurs mais certains sont complexes, une petite erreur et je t'ampute d'un bras.

Une légère vague de bien-être allégea l'atmosphère à la suite de cette petite plaisanterie. Il ne leur restait plus qu'à attendre le retour des autres et ils arrivèrent bien assez vite.

— Vous l'avez attrapé ? demanda aussitôt Bill. Celui qui a fait apparaître la Marque ?

— Non, répondit Mr Weasley.

Après leur avoir expliqué en détail ce que le trio avait vécu, Mr Weasley décida qu'il était temps de dormir pour pouvoir partir tôt demain matin.

— Tu rentres avec nous ? espéra Harry en questionnant sa sœur.

— Oh oui ! s'exclama Ginny pleine d'espoir, s'il te plait !

Fred serra la main de sa compagne pour, lui aussi, lui demander silencieusement de rester. Ce n'était pas prévu au programme, elle devait passer le reste de ses vacances chez Fleur avant de retourner à Poudlard.

Après tout, elle pourrait d'abord passer quelques jours avec eux et retourner à ses prévisions ensuite. Il lui serait facile de se déplacer entre deux portes. Alors elle acquiesça.

— Parfait, commenta Mr Weasley, tu peux dormir dans nos tentes, nous allons rajouter un lit.

Fred démontra sa joie en la prenant à nouveau dans ses bras, si bien que Mr Weasley se sentit obligé de préciser :

— Dans la tente de Hermione et Ginny, bien entendu.

Le Rouquin poussa un soupir d'exaspération et tout le monde se mit à rire, sauf lui.


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La réplique a bien été prononcé par Harry durant le tome 3, bravo à camillou1820 de Poufsouffle ! 

Question n°2 : Comment s'appelle les enfants de Percy Weasley ?

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