Chapitre 2 pdv Harry

— GRYFFONDOR ! hurla le choixpeau magique.

Les ovations plurent chez les Gryffondors. Harry descendit de son tabouret et se dirigea vers sa table le sourire aux lèvres. Le chapeau l'avait écouté et avait accepté son choix. Il s'assit à côté d'une élève plus âgée. Il remarqua vaguement que de nombreux élèves de Gryffondor lui faisaient signe de ne pas s'asseoir à cet endroit, mais il était trop distrait pour en prendre compte. Il reconnut les frères de Ron, les deux jumeaux et celui qui était préfet. Aucun des trois ne semblait mécontent qu'il se soit assis à côté de la jeune fille. D'ailleurs, elle avait l'air tout à fait gentille. La seule chose étrange, c'était les longs traits sur ses mains qui avaient l'air de courir jusque sur ses avant-bras.

Harry se concentra sur la cérémonie. Il reconnut Hagrid, à la table des professeurs, qui lui faisait des signes. Il reconnut également d'autres professeurs, mais beaucoup lui étaient encore inconnus, notamment un qui était aussi petit que les gobelins qu'il avait vu à la banque de Gringotts.

Il entendit le choixpeau annoncer la maison de Gryffondor pour Ron. Harry en fut enchanté, il n'aurait pas voulu être séparé du tout premier ami qu'il se faisait. Le rouquin s'assit à côté de lui et ses trois frères l'acclamèrent bruyamment.

Ron eut un hoquet de surprise en remarquant les marques de la jeune fille et Harry ne comprit pas sa réaction. Son ami se fit sermonner par l'un des deux jumeaux et il finit par dire « Bonjour, Lucie » d'un ton hésitant. La dénommée Lucie parut mal à l'aise un instant mais elle retrouva vite un visage calme. Elle était, semble-t-il, habituée à ce genre de réaction. Cela jeta un froid autour d'eux mais les jumeaux dirent une blague qui détendit l'atmosphère.

— Bienvenus, fit le professeur Dumbledore, Bienvenus à tous pour cette nouvelle année à Poudlard. Avant que le banquet ne commence, je voudrais vous dire quelques mots. Les voici : Nigaud ! Grasdouble ! Bizarre ! Pinçon ! Je vous remercie !

— Il est... un peu fou, non ? demanda Harry à Lucie qui s'esclaffait de rire.

— C'est l'homme le plus brillant que je connaisse, répondit-elle enfin avec difficulté.

Harry sourit et prit un peu de pomme de terre. Il n'en revenait pas de la quantité astronomique de nourriture qu'il avait à sa disposition. Chez les Dursley, il n'aurait jamais eu droit à de telles choses ni à de telles quantités.

Une élève de Gryffondor n'arrêtait pas de le fixer, mais quand il regarda de plus près Harry remarqua qu'elle fixait Lucie et qu'en plus elle le faisait avec un mélange de peur et de dégoût. Lucie semblait, elle aussi, l'avoir remarqué et mangeait rapidement en silence. Peu de temps après, elle se leva et quitta la salle, devant tout le monde. Elle fut la première à se lever et plusieurs élèves lui jetèrent des regards noirs. Les jumeaux quant à eux, avaient un regard peiné et lançaient des regards courroucés en direction de ces gens-là.

— Pourquoi est-ce qu'ils réagissent comme cela ? demanda Harry et plusieurs étudiants de première année, ayant été élevés par des Moldus, se demandaient également la même chose.

— C'est un pouvoir solitaire...murmura Ron en tremblant.

— Elle contrôle parfaitement la situation, répliqua l'un des jumeaux, Harry n'aurait pu dire s'il s'agissait de Fred ou de George.

— Pardon, s'excusa Harry en se sentant un peu bête, mais qu'est-ce que c'est ?

— Le plus dangereux des pouvoirs, souffla Ron.

— Ne l'écoute pas Harry, comme je l'ai dit Lucie contrôle la situation maintenant.

— Maintenant, s'inquiéta Neuville, ça veut dire qu'elle a déjà tué avant ?

— Tué ? répéta un autre première année terrifié.

— Elle n'a tué personne, contredit l'autre jumeau, certaines personnes feraient mieux de s'en souvenir. Ron, on en a déjà parlé cet été, tu ne dois pas parler de cette manière de Lucie, maman te l'as dit.

Dumbledore donna les consignes pour cette année scolaire : pas d'accès au couloir du deuxième étage de l'aile droite, ni de forêt interdite, ni de magie dans les couloirs. Après avoir terminé l'hymne du collège, chacun put se rendre à son dortoir et Percy montra la voie aux premières années.

— Qu'est-ce que c'est un pouvoir solitaire ? demanda Harry à Ron, n'ayant toujours pas compris.

D'autres élèves écoutèrent attentivement la réponse du garçon, étant aussi intrigué que lui.

— Un pouvoir très rare. Il doit y en avoir deux dans le monde entier avec Lucie et l'autre commence à se faire vieux il me semble.

— Je ne savais même pas qu'il y en avait un à Poudlard, murmura Seamus.

— On dit qu'on appelle ça un pouvoir solitaire car il est incontrôlable, la plupart des détenteurs de ce pouvoir tuent leurs parents à la naissance, du coup ils sont seuls !

— Vous pensez qu'elle a tué ses parents ?

— Probablement, si c'était des Moldus...

— Mais non, c'est parce que c'est un pouvoir qui se fait sans baguette, c'est pour cela qu'on l'appelle solitaire ! intervint un autre élève que Harry ne parvint pas à reconnaître.

— Elle peut réaliser des formules magiques sans l'intermédiaire de la baguette, approuva Ron, et elle n'a pas non plus besoin de formuler le sortilège pour qu'il se réalise. Quelques grands sorciers en sont également capables mais elle c'est depuis sa naissance qu'elle le fait !

— Ils ne peuvent même pas utiliser de baguettes. On raconte que s'ils en tiennent une, celle-ci explose, souffla un élève.

— On les repère grâce aux lignes de leurs bras, poursuivit Ron, celles qui sont sur le bras droit se terminent par le prénom de ceux par qui elle est reliée par le sang, sa famille quoi, puis celles qui sont sur le bras gauche portent le nom des amis en règle générale. Fred et George n'ont jamais vu les marques de Lucie, elle n'a jamais voulu leur montrer.

— Pourquoi ? demanda Harry intrigué.

— Parce que c'est comme si on montrait son cœur, ou son âme, termina le rouquin.

Ils venaient d'arriver devant la salle commune de Gryffondor. Une grosse dame gardait l'entrée et il fallait lui donner un mot de passe pour y pénétrer. Harry était trop fatigué pour faire quoi que ce soit. Il monta donc directement dans son dortoir avec Ron et se coucha presque aussitôt.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top