Chapitre 17 pdv Lucie
— Le professeur Maugrey n'est jamais là, se lamenta Lucie en regardant à droite et à gauche. Les cours ont commencé depuis plus d'un mois et je n'ai encore jamais eu l'occasion de le rencontrer.
— Il sera forcément là au moment où on annoncera les champions, personne ne ratera ça.
Mais une de ces marques la picota très légèrement et elle ne pouvait l'ignorer.
— Moi, je vais le rater...fit-elle à moitié dépitée et à moitié enjouée par l'appel qu'elle recevait. De toute façon je sais déjà qui va être élu.
— Comment ça tu manques l'élection ? s'inquiéta Fred.
— Et comment ça tu connais les champions ? demanda George outré.
— Charlie m'appelle et j'ai prédit ce qui allait se passer, révéla-t-elle en embrassant la bouche de Fred et la joue de George en guise d'au revoir.
Elle se leva, eut un moment d'hésitation, puis emballa deux beignets dans une serviette. Elle quitta la grande salle sans que trop de monde ne le remarque, trop occupés à manger leur dessert en ce soir d'halloween.
Elle ouvrit la première porte et se localisa en Roumanie. C'était vraiment pratique de ne pas avoir la trace des sorciers de premier cycle. Elle pouvait se déplacer sans que personne ne le remarque à l'autre bout du monde. Avec cet avantage, elle se fit la réflexion qu'elle devait sortir plus souvent. Seulement, toutes les merveilles du monde avaient beau être à portée de ses mains, les voir seule manquait de piquant. Plus que quelques mois à attendre avant de pouvoir emmener Fred avec elle sur tous les continents.
— Lucie ! cria un point au loin.
Après réflexion, Lucie constata qu'il ne s'agissait pas d'un point mais de Charlie lui-même. Il lui faisait de grands signes et elle se dépêcha de le rejoindre. La nuit était déjà tombée et le froid lui fit regretter de ne pas avoir pris sa cape.
— Deux fois en un an, on bat des records ! commenta-t-elle en l'enlaçant.
— Et si tu avais bel et bien la trace, on aurait dû attendre encore le mois de mars pour se voir, souffla-t-il amusé.
— Attends-toi à nous voir débarquer chez toi à l'instant même où on fêtera nos dix-sept ans.
— J'ai hâte.
Sans dire quoi que ce soit, il se dirigea vers un renfoncement dans les arbres où semblait s'étendre une immense forêt. Elle le suivit et la conversation se porta sur des sujets divers, ensemble ils semblaient ne jamais être à court de mots.
— Pourquoi aujourd'hui, plus qu'un autre jour ? Je manque l'élection des Champions par ta faute, taquina-t-elle en grelottant.
— Justement, c'est à ce sujet que je t'ai fait venir, révéla-t-il mystérieusement. J'aurai bien aimé te faire une surprise mais avec toi c'est presque mission impossible.
Il enleva sa lourde veste pour la lui tendre et elle lui tendit l'un des deux beignets en échange.
— Vous avez bien réussi à me cacher ta venue à la coupe du monde.
— C'est parce que ma présence n'était vraiment pas prévue jusqu'à la veille, sinon tu penses bien que ça aurait été compliqué.
— C'est sûr. Alors ? Dis-moi tout ! ordonna-t-elle.
— On y est presque. Tadam !
Dans la vallée, en contrebas, se trouvait des dragons. Trois vrais dragons comme elle n'en avait encore jamais vu avant, des adultes, des géants.
— Waouh, ne put-elle s'empêcher de dire, complètement estomaquée.
— Maintenant je peux mourir heureux. Je suis peut-être le premier à réussir à te surprendre.
— T'es bête...ironisa-t-elle en lui donnant un coup de coude. Je peux ? demanda-t-elle en désignant les créatures.
— Bien-sûr, mais je ne saurais trop te conseiller de te tenir éloigner.
— Je suis solide, rassura-t-elle, ma peau est plus dure qu'il n'y paraît.
— Je parie que leur peau est plus dure que la tienne.
Le dragon, ou plutôt la dragonne, la plus proche d'elle releva la tête. La créature analysa Lucie en un clin d'œil, prête à bondir sur elle à la moindre menace, puis décida qu'il n'y avait rien à craindre et se recoucha paisiblement, répandant un souffle chaud tout autour d'elle. Lucie haussa un sourcil amusé en direction de Charlie, l'air de lui dire « t'as vu ? ».
La jeune Sol s'approcha de l'animal et s'assit près de l'une de ses pâtes, analysant la couleur de ses écailles avec admiration. Elle songea que le Weasley avait de la chance de travailler aussi près de ces créatures tous les jours.
— Elles sont magnifiques, souffla-t-elle en revenant auprès du dragonologiste.
— Elles sont pour le Tournois, révéla-t-il en l'aidant à sortir de l'enclos. C'est la première épreuve.
— Fleur ne va pas apprécier... Mais attends, ça veut dire que tu vas venir à Poudlard ? comprit-elle.
— Je confirme mademoiselle je-devine-tout-toute-seule. La première tâche aura lieu dans moins d'un mois mais on va venir apporter les dragons avant, pour plus de tranquillité.
— C'est génial ! s'exclama-t-elle ravie.
— Il faut que tu me promettes de ne pas le dire aux autres élèves, pas même à Fred et George.
— Promis.
Ils prirent ensemble le chemin du retour afin de gagner la première porte. Lucie lui rapporta tout ce qui s'était passé depuis le début de l'année comme si elle parlait à son grand frère. Bien vite, il fut l'heure pour Lucie de rentrer, non qu'elle doive respecter un quelconque couvre-feu mais ses yeux se fermaient tout seul.
— Tu serais mieux dans ton lit, constata-t-il alors que sa tête tombait encore une fois sur son épaule.
Ils se dirent au revoir et Charlie vérifia qu'elle ouvrait bien la bonne porte, presque comme si elle était saoule et qu'elle n'était pas capable de le faire correctement. En se couchant, Lucie eut la vague impression d'avoir manqué quelque chose, quelque chose de très important. Mais elle était trop épuisée pour y penser en détail et s'endormit toute habillée.
Ce n'est qu'en rejoignant les jumeaux au petit déjeuné qu'elle apprit la grande nouvelle. Harry Potter : quatrième champion du Tournois des Trois sorciers.
— Ce n'est pas possible, pouffa-t-elle dans un premier temps, j'ai prédit les noms des heureux élus, il n'y avait pas Harry, seulement Fleur, Cédric et Krum.
— Et Harry, Dumbledore a accepté sa candidature hier soir, il n'avait pas le choix.
— Je me demande comment Harry a fait pour mettre son nom dans la coupe, se questionna Fred.
— Il n'a pas mis son nom dans la coupe, mon petit frère ne ferait pas ça.
— Il l'a dit lui-même hier, cracha Ron qui mangeait avec ses frères, s'il voulait mettre son nom il l'aurait fait au milieu de la nuit, avec la cape ça a dû être facile.
— Ron, interrompit Lucie, je suis sûre que Harry n'a pas mis son nom dans la coupe.
— Tu n'en sais rien, accusa sèchement Ron, il y a encore quelques minutes tu ignorais encore qu'il était champion, comme quoi tu n'es pas une source de savoir fiable.
— Ron... avertit Fred.
— Remarque, poursuivit le jeune Sorcier l'air morne, tu étais peut-être au courant et c'est toi qui l'as aidé, vous aimez être au centre de l'attention dans la famille...
— Tu as un problème avec les Potter, Ron ? Tu as quelque chose à me dire tant que tu y es ?
— Ce n'est pas ce qu'il a voulu dire Luce, essaya de rassurer Fred.
— Où est Harry ? l'ignora-t-elle.
— Sûrement en train de signer des autographes, marmonna Ron amèrement.
Lucie se leva précipitamment, plus par colère que par l'urgence de la situation. Son compagnon la suivit mais elle aurait préféré qu'il reste assis.
— Luce, attends...
— Pourquoi faire ? tu veux me demander le prénom du jour, demanda-t-elle sarcastique, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué Ron ne fait pas partie de mes marques. A croire qu'il a vraiment une mauvaise opinion des membres de ma famille.
— Ce n'est pas ce qu'il pense, Luce...
— Non, coupa-t-elle toujours énervée. Tu sais quoi, Fred, occupe-toi de ton petit frère et je m'occupe du mien.
__________
bravo à Histoire1234567890 !
Question n°16 : Quel est le nom du plus dangereux des dragons ?
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top