Chapitre 14 pdv Lucie

— Je ne sais même pas comment tu as fait pour me cacher une telle chose, Gin !

— Je ne te l'ai pas caché, ce n'est juste jamais entré dans la conversation, éluda-t-elle.

— Donc, quand on parlait de ton attirance pour tu-sais-qui il ne t'est jamais venu à l'esprit de nous dire que tu sortais avec Michael Corner ?

— Moi, j'étais au courant, lança Hermione dans un sourire amusé tandis que Ginny sortait un « non ».

La jeune Gryffondor reprit la lecture de son devoir de potion, l'air tout à fait concentrée.

— Si tu crois que tu vas t'en tirer comme ça Gin, je veux TOUS les détails ! exigea-t-elle.

— Quels détails ? demanda Fred en venant s'asseoir à côté de sa compagne.

— Va-t'en, ordonna Lucie sans lâcher Ginny des yeux. Elle ne dira rien si t'es là.

— De toute façon, ce que je te dis tu vas lui dire aussi, donc je ne dirais rien, corrigea Ginny.

— Oh, si tu vas parler. Sinon, je vais voir tu-sais-qui immédiatement et je lui dis tout.

— Tu n'as pas le droit de faire ça ! protesta Ginny en regardant à droite et à gauche si tu-sais-qui n'était pas dans la pièce.

Heureusement pour elle, Harry et Ron étaient déjà montés dans leur dortoir. Il ne restait plus que quelques retardataires dans la salle commune.

— C'est qui tu-sais-qui ? demanda Fred perdu.

— Voyons Fred, répliqua Lucie, on sait tous qui es tu-sais-qui, il n'y a que tu-sais-qui qui ne le sait pas.

— Ah oui ! On-sait-qui ! Oui, je vois maintenant... Bah que se passe-t-il avec tu-sais-qui sœurette ?

— Justement, répondit Lucie à sa place, c'est là tout le problème. Il ne se passe rien. Maintenant va-t'en, il faut que je lui tire les vers du nez, si on veut avoir des réponses.

En disant cela, elle le poussa faiblement à l'aide de ses mains pour l'éloigner du groupe. Il rejoignit George et Lee en boudant faussement mais il lui fit un clin d'œil.

— Déjà, je peux te dire que Michael et moi on n'est pas aussi niais que toi et mon imbécile de frère.

— On n'est pas niais, protesta-t-elle.

— Un peu, interrompit Hermione sur le ton de la plaisanterie.

Ginny et Hermione échangèrent un regard et éclatèrent de rire en même temps.

— Quand vous aurez un petit copain, un vrai petit copain, reprit-elle sous la protestation muette de Ginny, vous aurez le droit de critiquer, en attendant je considère que vous êtes jalouse.

— Jalouse ? répéta Hermione en interrompant sa tâche. Il y a d'autres choses plus importantes que l'amour.

— Comme quoi ? Les cours ? proposa sarcastiquement Ginny. Ce n'est pas toi qui entretiens une correspondance régulière avec Victor ?

— Ça n'a strictement rien à voir mais comme je l'ai dit, il y a des choses bien plus importantes comme la réunion de demain.

— Tout va bien se passer Mione, rassura Lucie.

— J'ai dit à Harry qu'il n'y aurait que deux ou trois personnes mais rien qu'avec ta classe, Lucie, on sera déjà plus d'une dizaine ! Il va me tuer.

— Considère notre nombre comme un avantage, il y aura trop de témoin pour qu'il puisse commettre un meurtre.

— C'est une bonne chose qu'on soit nombreux, reprit Ginny, plus on est nombreux plus il y aura de personnes capables de se protéger de vous-savez-qui.

— Et plus tu pourras observer tu-sais-qui à loisir, railla Lucie.

— Vous devriez trouver un autre nom de code pour on-sait-qui, interrompit Fred à voix haute.

Bien qu'il soit retourné dans le fauteuil derrière elles, il avait continué d'écouter leur conversation. Il se retourna vers elles et ne fit pas attention au regard noir que sa sœur lui lançait.

— Pendant un instant, j'ai mélangé on-sait-qui avec vous-savez-qui, j'ai cru que tu avais le béguin pour vous-savez-qui Gin.

— Gin ne peut pas être amoureuse du seigneur des ténèbres, Fred, c'est pour ça qu'il est impossible de se tromper entre ces deux personnes, expliqua Lucie, c'est aussi pour cette raison que c'est le meilleur nom de code qu'on puisse espérer.

— Lucie, interrompit Hermione pensivement, tu n'es pas une mage noire ?

— Pas à ma connaissance.

— Alors pourquoi est-ce que tu l'appelles le seigneur des ténèbres ?

Bonne question en effet. Seuls ceux qui sont sous l'allégeance du seigneur des ténèbres l'appelait de cette manière. Le faux Maugrey l'appelait toujours ainsi et aussi...

— Mon parrain, répondit-elle en ayant trouvé la réponse, il l'appelle toujours comme ça, j'ai pris l'habitude de faire la même chose.

— Mais lui, il n'est plus un mage noir hein ? il est dans notre camp, affirma Hermione d'une manière hésitante.

— Bien-sûr qu'il est dans notre camp.

— Dites, j'ai une question, coupa Fred.

Lui et la Sol échangèrent un regard, elle lui était reconnaissante de changer le sujet de la conversation.

— Quand vous êtes entre vous et que vous parlez de moi, c'est quoi le nom de code ?

— Le grand crétin roux, répondit immédiatement Ginny.

— Qui te dis qu'on parle de toi ? rétorqua Lucie en même temps.

— L'idiot, fit Hermione dans le même moment.

Toutes trois se regardèrent et éclatèrent de rire et Fred s'amusa de leur réponse respective. Lucie se leva pour le rejoindre sur le canapé.

— Les noms de codes c'est pour les partenaires non officiels, expliqua-t-elle doucement, toi tu es un partenaire officiel, pourquoi aurait-on besoin d'un nom de code ?

— Et quand j'étais un partenaire non officiel, c'était quoi ?

— A Beauxbâtons, c'était Fred, il n'y avait aucune raison d'utiliser un nom de code puisque personne ne te connaissait. A Poudlard, il n'y avait que les filles du Quidditch qui étaient au courant, elles ont vu mes marques quand on se changeait dans les vestiaires. Après ça, elles faisaient des gros yeux à chaque fois qu'elle te voyait et en retour je leur envoyais un regard noir pour leur dire d'arrêter.

— C'est ça mon nom de code ? Des gros yeux et un regard noir ? Très discret comme méthode, se moqua-t-il.

— En attendant, tu ne t'es jamais aperçu de rien.

— Je pensais même que ton tu-sais-qui c'était Olivier.

— Olivier ? s'étonna-t-elle, qu'est-ce qui t'a donné cette impression ?

— La première fois qu'on est allé à Pré-au-Lard, tu nous as faussé compagnie pour aller te balader avec lui.

Lucie se rappelait très bien de cette première sortie et ce souvenir la fit sourire. Avant de lui expliquer en détail ce qu'il s'était passé ce jour-là, elle eut envie de l'embrasser.

— Je vous cherchais un cadeau de noël, expliqua-t-elle toujours souriante, j'avais besoin d'Olivier parce qu'il était le seul autre élève à connaître la formule qui permettait de maîtriser mes crises.

— Donc tu n'as jamais été amoureuse d'Olivier ?

— Je n'ai jamais été amoureuse de personne d'autre que toi.

Ils s'embrassèrent.

— Et après elle dit qu'ils ne sont pas niais ? s'exclama Ginny.

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J'ai oublié de publier un chapitre avant de partir ce matin donc il n'y aura qu'un seul chapitre aujourd'hui...

Question n°14 : Combien coûte une mesure de poudre de cheminette ? 

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