Chapitre 10 pdv Lucie

C'est le cœur lourd que la jeune sorcière rentra au château de Poudlard. Dans peu de temps, il lui faudrait s'habituer à l'absence de Charles. Elle ne retrouva le sourire que près des jumeaux Weasley qui, de toute évidence, préparaient déjà leur première plaisanterie de l'année.

— Qu'est-ce que c'est ? questionna-t-elle en les surprenant par derrière.

Ils s'empressèrent de camoufler un papier en lui adressant le plus beau des sourires.

— Quelque chose d'inachevée.

— Une ébauche.

— Un essai.

— Rien d'important en somme, n'est ce pas Fred ?

— Tout à fait George, rien qui ne vaille la peine d'être vu.

Elle sourit, rien ne pourrait lui faire plus plaisir que de se trouver en présence de ces deux là. Elle aurait pu se servir de ses pouvoirs pour connaître leur manigance mais elle avait mis un point d'honneur à ne pas fouiner dans leur souvenir sans leur accord.

— Qu'est-ce que tu as appris avec Charles ? questionna Fred.

— Après, fit-elle dans une petite grimace, je n'ai pas envie d'en parler tout de suite.

— D'accord, s'exclama-t-il, mais il faut que tu me dises une chose...

— Et que veux tu que je te dise ? questionna-t-elle suspicieuse.

— C'était quoi tes premiers mots ?

La Sol comprit immédiatement à quels mots il faisait allusion. Cette question semblait l'avoir perturbé depuis leur petite soirée.

— On ne peut pas vraiment parler de mot, annonça-t-elle d'une manière énigmatique.

Les jumeaux levèrent des yeux intrigués, attendant plus d'explications.

— C'était une semaine après l'évènement que vous savez. Severus venait d'arriver au château et ni lui ni moi ne nous étions vus avant. On s'est croisé dans un couloir et il s'est arrêté net. Il m'a dit bonjour et je n'ai pas bougé. Puis, comme n'importe quel adulte qui croit parler à un enfant qui ne comprend rien, il a commencé à parler et me poser des questions auxquelles il n'attendait pas de réponse. Sauf que lorsqu'il m'a demandé si je savais qui il était, j'ai répondu : « Tu es mon parrain, tu t'appelles Severus Rogue ».

— Ah ouais t'as carrément fait une phrase, commenta George, je suis sûr que mon premier mot est moins classe que ça.

— Tu veux que je vérifie, proposa-t-elle malicieusement en lui tendant sa main.

Il lui tendit la sienne en retour. La Sol remonta dans sa mémoire pour faire revenir le plus ancien de ses souvenirs. En quelques secondes, elle trouva la scène qu'elle recherchait. Un sourire éclaira son visage.

— Trop mignon ! murmura-t-elle avant de demander à Fred si elle pouvait également voir son premier mot.

De nouveau, un sourire traversa son visage.

— Votre bouille de bébé est juste adorable.

— Qu'est-ce qu'on a dit en premier ? s'impatienta George. Je suis prêt à parier qu'on a dit la même chose.

— Non, contredit-elle gaiement, c'est même tout le contraire.

Ils paraissèrent déçu de ne pas avoir aussi ce premier mot en commun, si bien qu'elle ne fit pas durer le suspens plus longtemps.

— Le prénom de chacun est le premier mot de l'autre, annonça-t-elle, pas très bien prononcé mais on voit clairement que c'est ce que vous cherchez.

— Yeh ! s'exclama George ravi, c'est presque comme si on avait dit la même chose, dire Fred ça revient à dire George, on est jumeau, on est identique.

— Je ne suis pas d'accord. Quand j'embrasse Fred, je n'ai pas l'impression de t'embrasser aussi.

Fred ne put s'empêcher de recracher son jus de citrouille dans son verre et éclata de rire.

— Comment fais-tu pour ne jamais te tromper ? Même notre propre mère a du mal.

— Ça doit être un truc de Sol ? proposa-t-elle guère convaincu par son explication.

— C'est un truc de toi, expliqua Fred en l'embrassant.

— Il fait très beau aujourd'hui, annonça George en détournant la tête. Le temps est tout à fait splendide. Au fait, reprit-il une fois qu'ils se furent séparés, tu peux voir notre bouille de bébé mais nous on a pas le droit de voir la tienne ?

— Vous voulez voir ma bouille de bébé ?

— On en serait profondément honoré, affirma Fred.

Ils se dirigèrent ensemble vers le couloir des professeurs où Minerva avait dû conserver son album photo d'enfance. Lucie pénétra dans la chambre de sa marraine où elle trouva ce qu'elle cherchait sur une étagère. Puis, après réflexion, elle les mena jusque dans sa propre chambre se disant que sa marraine n'apprécierait pas trop de les voir tous les trois ici.

Fred se saisit avec avidité de l'album en observant avec beaucoup de minutie chacune des photos de sa compagne. Lucie l'observa avec beaucoup d'amusement.

— Si petite et déjà sur un balai ! s'exclama-t-il en la voyant sur le jouet.

— Mon père me l'avait offert pour mon premier noël loin d'eux. La première fois j'ai eu très peur, la deuxième un peu moins et la troisième fois Minerva me suivait partout en me criant de faire attention. J'ai renversé une bonne partie des armures du château avant qu'elle ne parvienne à m'arrêter. On aurait dit qu'elle allait faire une crise cardiaque, elle m'a interdit d'y toucher pendant des mois.

Fred continua de tourner les pages et George pointait de temps à autre des endroits que Lucie ne distinguait pas de sa place.

— Qu'est-ce que vous cherchez avec tant d'attention ?

— Tes marques, répondirent-ils en cœurs.

Lucie leva les yeux aux ciels avec amusement. Ils ne lâcheraient rien. Les jumeaux se consultèrent d'un regard et ce fut George qui lui expliqua tout pendant que Fred sortait le papier qu'elle avait vu tout à l'heure.

— Fred veut à tout prix savoir qui sont sur ton bras et j'avoue que... moi aussi. Du coup je l'aide.

— On a fait une liste, fit Fred en lui tendant le papier. Mais on n'est pas certain du résultat.

Elle s'en empara et lut tous les noms qui s'y trouvaient. Fred, George, Charlie, Bill, Ron, Hermione, Harry, Ginny, Molly, Arthur, Severus, Minerva, Albus, Hagrid, Angelina, Alicia, Katie, Gwenda, Olivier, Lee, Fleur, Renée, Pompom, Sibylle, Remus, Sirius. 26 noms, dont 5 erreurs.

— Vous avez encore du chemin à faire, la liste est loin d'être parfaite.

— Argh ! déplora Fred, j'étais sûr qu'il y avait des erreurs !

— Donnes nous au moins des indices ! Ce n'est pas facile de savoir..., se lamenta George.

— Il y a un nom sur lequel je peux vous aider. Quelqu'un qui n'a strictement rien à faire sur mon bras gauche, quelqu'un que je ne considère pas du tout comme mon ami.

Les jumeaux se regardèrent, ne comprenant pas quel nom lui était à ce point indésirable.

— Harry, révéla-t-elle.

Leur regard se fit encore plus étonné.

— C'est mon petit frère, pas mon ami ! Comme toutes les personnes de mon sang, il se trouve sur mon bras droit.

Ils acueillèrent l'évidence dans un éclat de rire, ils avaient tous les deux oublié ce détail.

— En revanche, je peux vous dire que les deux premiers noms sont bons.

Fred reprit la liste de ses mains, afin d'identifier les noms en question, ne se souvenant plus de ce qu'ils avaient noté.

— Pff, pouffa-t-il amusé, heureusement qu'on s'y trouve sur ton bras. Remarque, moi j'étais sûr d'y être mais dans ton cas rien n'avait été affirmé.

— Je le savais aussi, personne ne résiste à mon charme, fit George dans un clin d'œil.

Ce fut au tour de Lucie de pouffer de rire. 




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Bravo pour la réponse de Mathilde-Serdaigle, la première depuis la mise à jour du jeu effectivement ! 


Question n°9 : Complète ces deux vers :

Que l'on soit jeune ou vieux ou ________
Ou qu'on ait les jambes en _________,

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