L'amour.

Quel sentiment bien étrange, lorsque l'on y pense. 

Semblable à une mélodie délicate, douce, mais pourtant si puissante. Capable de tout ravager sur son passage, en quelques instants, juste par sa simple apparition dans notre vie. 

C'est parfois quelque chose que l'on apprécie côtoyer, tant son parfum est enivrant, et plaisant lorsqu'il arrive jusqu'à nous. D'une beauté sans pareille, suffisant à lui-même, laissant prétendre que l'on ne pourra jamais plus sans passer. Similaire à la plus incroyable des drogues, qui nous ferait tenir des nuits entières sur de simples souvenirs, des bribes de voix, et ces crépitements au fin fond de notre estomac, qui se remplis de papillons en sa compagnie. 

Et puis, d'autres fois, c'est bien trop ravageur pour être supportable. Creusant dans notre poitrine, le lit d'un fleuve sans fin, accueillant sa camarade la tristesse, ainsi que son acolyte la douleur, il se remplit de larmes, qui ne se tarissent pas, durant des semaines complètes. Comme un tourbillon sans fin d'angoisse et de colère, l'amour reprend parfois tout ce qu'il a eu à donner de plus beau, pour ne laisser qu'une amertume immense. 

Mais d'où vient-il ? Ce sentiment à l'allure féroce, tel un lion affamé, emplit d'une telle douceur, à l'image de la plus belle sucrerie que ce monde ait à offrir. Son mystère reste entier pour le commun des mortels, qui se contente simplement de le vivre, et d'en savourer toutes les facettes, quand bien même cela peut s'avérer horriblement destructeur. Il n'a l'air que d'une chimère, que de quelque chose qui se fraye un chemin ici et là, s'arrêtant entre deux personnes parfois, pour y créer une étincelle, qui se transformera ou non, en un immense brasier d'une puissance invraisemblable. 

Et pourtant, ce qui s'apparente à un rêve, n'en est peut-être pas vraiment un. 

Au-delà de ce que l'humanité est en mesure d'apercevoir, perchée sur la branche d'un cerisier en fleur, une créature aux traits étrangement semblables à ceux des êtres humains, observe ce qui se déroule sous ses yeux. 

Sa longue chevelure d'un blanc immaculée s'envole au grès du vent, se fondant presque dans les volants de sa longue tunique qui brille de milles feux. Ces scintillements, semblables à des éclats d'étoiles qui sont brodés sur le tissu de son habit, soulignent sa silhouette fine et élancée, ainsi que les immenses ailes qui pendent dans son dos. Les plumes, d'une couleur ocre, avec de superbes nacres dorées, suivent le mouvement de la brise, tandis que leur propriétaire semble à mi-chemin entre ses songes et la réalité, regardant d'un œil triste la foule. 

Son regard, teinté de nuances d'un rouge carmin profond, souligné de quelques traits d'or qui parcourent ses iris, n'exprime aucune autre émotion que la souffrance, qui a l'air d'irradier son pauvre cœur. 

Ce n'est pourtant pas ce qu'elle devrait ressentir. 

Sa vie ne devrait pas être dictée par la pire trahison que son existence ait pu connaître, et pourtant... C'est ce qui l'a amené à être ici aujourd'hui, à traverser les siècles malgré la flèche empoisonnée qui irradie sa poitrine de cette douleur. Les larmes qui ont l'air de perler sur ses yeux ne tombent jamais vraiment, tout comme elles ne disparaissent pas non plus, signalant leur présence à chaque instant. Mais elle continue de sourire. 

Observant le monde de son œil curieux et délicat, elle se bat pour offrir les plus belles histoires que cet univers mérite, en avançant pas à pas, d'une démarche similaire à une danse, sur une ritournelle qui n'arrive qu'à son oreille. 

La déesse de l'amour laisse les pétales de roses de sa couronne fleurie, tomber sur le sol, tandis qu'elle avance dans cette foule. Glissant sur le sol à sa manière, effectuant quelques arabesques d'une douceur incomparable, le tissu blanc flottant autour d'elle, n'importe qui, qui serait capable de la voir, la comparerait à un ange, tombé du ciel. 

Mais elle n'est que celle qui provoque en quiconque ce sentiment si intense et sensationnel. 

Effectuant sa tâche à la perfection, elle s'évertue chaque jours à emplir le cœur de chacun d'un amour qui se veut d'une puissance magistrale, tout en veillant à ce qu'aucun ne vive jamais ce déchirement, qui l'a amené jusqu'ici. 

Alors, ondulant au grès des saisons, évoluant parmi les époques, elle observe, et apporte à chacun ce qu'il doit avoir. Laissant parfois quelques signes de son passage, avec quelques bourgeons de roses sur le point d'éclore, ou encore une pétale qui suit le courant d'air, jusqu'à s'échouer à même le sol, lorsque sa course s'achève. 

Et puis, il y a certains jours comme aujourd'hui, où elle a la chance de découvrir ceux qui n'ont pas besoin d'elle. Ceux qui sont liés depuis la nuit des temps, par quelque chose de si puissant, qu'il échappe même à son contrôle, et qu'elle ne doit se contenter que de contempler cette magie. Tout en appréciant le spectacle, elle prie pour que de tels miracles continuent de germer sur cette terre. Pour que des attachements emplit de sensibilités voient encore le jour, sans que cela ne cesse jamais. 

C'est ce qu'elle se dit, en voyant ces jeunes hommes d'une vingtaine d'années, l'un à la chevelure verdoyante comme une forêt, et l'autre d'un blond parfait, s'enlacer dans une danse improvisée au milieu de ce parc, sous les fleurs de cerisiers qui virevoltent autour d'eux. Lorsque leur rire retentissent à l'unisson, remplaçant la plus belle des musique que cette planète ait pu connaître jusqu'à présent, elle en est complètement sûre.

Tenshi a sous ses yeux, le véritable amour.

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Bonsoir,

Voici donc le prologue de ma toute première véritable histoire, qui voit le jour sur Wattpad.
Ce n'est qu'un petit récit très court, d'une dizaine de chapitre, né d'une idée qui dormait dans ma liste de projets depuis quelques mois déjà.
J'espère que celle-ci vous plaira, et je vous souhaite une excellente lecture ☺️

Onyx.