Chapitre 28
👑 Tyler 👑
Aujourd'hui, c'est le procès de Jessica. Je dois y assister puisque je suis la victime et puis, ça le ferait pas si je n'y allais pas. Sacha est assez stressé car il doit témoigner. Il y aura les gardes du corps, l'enseignante qui a appelé l'ambulance ainsi que quelques passants qui témoigneront également. Abby a annoncé ses fiançailles à notre famille. Ils ont tous très bien réagi même si ma mère n'a pas manqué de faire une remarque. Elle a dit, sur un ton ironique qui ne l'était pas vraiment, qu'elle se mariait avant moi alors que ça devrait être le sens contraire puisque je suis l'héritier de la couronne. Je ne vois pas pourquoi elle n'aurait pas le droit de se marier avant moi. Il n'y a aucune logique dans ce qu'a dit ma mère. Mais c'est vrai que les héritiers ont toujours été les premiers à se marier. Mais comme je ne fais rien comme tout le monde, ce n'est pas très grave.
Léo se sent bien au château. Il passe beaucoup de temps avec Naël. Ils s'entendent vraiment très bien. Je vois bien, dans les yeux de mon copain, qu'il veut adopter le petit. On en a parlé et je lui ai dit qu'il pouvait le faire mais que de mon côté, je n'étais pas encore prêt à être père. J'ai bien vu de la tristesse et de la déception sur son visage mais ça ne veut pas dire que je ne l'adopterai jamais. Sacha peut le faire et moi, je lancerai une procédure plus tard. J'aime beaucoup Léo mais même avec cela, je ne peux pas l'adopter pour le moment.
On est actuellement au tribunal. Le procès ne va pas tarder à commencer. Jessica est là, avec son conjoint et leur avocat. Mon copain est à mes côtés. Il fait, aussi, partie de l'accusation. Et puis, je ne voulais pas le laisser seul. Je sais qu'il a besoin d'être à mes côtés pour être rassuré. Et puis, comme ça, je peux lui prendre la main et la lui caresser. La juge arrive et on se lève tous avant qu'elle nous demande de nous assoir.
– Nous sommes ici pour procéder au procès de mademoiselle Mcfee et monsieur Corln. Maître Line, vous pouvez appeler votre premier témoin.
– Merci madame la juge. J'appelle Sacha Mayfield à la barre.
Je regarde mon copain avant de lui sourire tendrement pour l'encourager. Il souffle un bon coup avant de se lever et de se diriger à la barre. Il jure de dire la vérité et s'assoit. Notre avocate se dirige vers lui pour lui poser les premières questions.
– Monsieur Mayfield, pouvez-vous nous décrire ce qu'il s'est passé ce jour-là ?
– Tyler et moi étions partis à la rencontre des enseignants dans le quartier nord de Thorn. Tout se passait bien. On est, ensuite, sortis pour rejoindre notre voiture. Nos gardes du corps étaient autour de nous. Tyler était un peu plus en avant. J'étais donc derrière lui. J'ai vu mademoiselle Mcfee au loin. Je n'ai pas vraiment fait attention car je pensais qu'elle voulait encore dire je ne sais quoi à Tyler. Personne ne se méfiait vraiment. Elle s'est approchée assez rapidement et... Et... J'ai entendu deux coups de feu. J'ai... J'ai vu Tyler s'écrouler au sol. Les gardes du corps tenaient mademoiselle Mcfee au sol. Je... J'ai accouru près de Tyler et... Il perdait beaucoup de sang. J'essayais de faire au mieux pour compresser les blessures mais... Il... Il perdait beaucoup trop sang alors il s'est évanoui. L'ambulance est arrivée ainsi que les policiers. Tyler a été conduit à l'hôpital et mademoiselle Mcfee au poste de police.
– Je vous remercie. Je n'ai plus d'autres questions.
La juge demande à l'avocat des deux autres zigotos s'il a des questions. Évidemment, il dit que oui et se lève avant de s'approcher de mon amoureux.
– Monsieur Mayfield, êtes-vous certain d'avoir vu ma cliente s'approcher et tirer ? Cela aurait pu être quelqu'un d'autre.
– Je l'ai vu s'approcher mais je n'ai pas vu l'arme. Mais les policiers ont retrouvé l'arme dans son sac. Les enquêtes policières ont prouvé que l'arme qui avait servi à tirer sur Tyler était celle de mademoiselle Mcfee. Et puis, il y a les vidéos de surveillances qui le prouve également.
– Comment pouvez-vous accuser ma cliente alors que vous n'avez pas vu d'arme ?
– Comme je l'ai dit, il y a des preuves.
– Mais vous ne l'avez pas vu de vos propres yeux.
– Non mais...
– Madame la juge, maître Tok pose toujours la même question. Mon client a déjà répondu.
– Maître Line a raison. Si vous n'avez pas d'autres questions, retournez vous assoir.
– Je n'ai plus d'autres questions.
La juge dit à mon copain qu'il peut retourner à sa place. Je souris en le voyant. Il est tellement beau. Je suis fier de lui. Il ne s'est pas laisser avoir par l'avocat des guignols. Il vient s'assoir à mes côtés et je récupère sa main. Ensuite, nos gardes du corps, l'enseignante et quelques témoins passent à la barre. Leur avocat ne peut rien dire puisque tout le monde à la même version. Pour appuyer les dires de tout le monde, notre avocate prouve que l'arme de Jessica est bien celle qui a servi à me tirer dessus. Elle montre, également, les vidéos surveillances. Je vois mon brun tourner le regard. Je sais que s'il regarde, il va pleurer. Je resserre ma main autour de la sienne. Je le préviens quand il peut regarder. Je vois qu'il à les larmes aux yeux. Mon pauvre amour. Je lui caresse la joue et lui sourit tendrement. Un sourire franc apparait sur son visage.
C'est, ensuite, à mon tour de témoigner. Je me lève et vais à la barre. Je jure de dire la vérité et m'assois. Je sens que monsieur Tok va s'acharner sur moi. J'ai envie de le frapper. Mais pour le moment, c'est mon avocate qui me pose des questions.
– Votre Altesse, confirmez-vous les dires des autres témoins ?
– Oui. Ça s'est passé ainsi même si je me suis évanoui avant que l'ambulance et la police n'arrivent. Ce qui s'est passé avant leur arrivée est vrai.
– Avez-vous eu d'autres problèmes avec mademoiselle Mcfee ?
– Oui. Elle a essayé de faire croire que j'étais le père de son bébé. Que je l'avais violée et que j'aimais beaucoup la compagnie des jeunes femmes. Elle m'a souvent menacé si je ne reconnaissais pas son enfant comme étant le mien et si je ne lui versais pas de l'argent tous les mois. J'ai des preuves qui confirmeront tout ça.
– Merci. Je n'ai plus d'autres questions.
Elle retourne à sa place et je jette un coup d'œil à mon amoureux avant que monsieur Tok ne se lève. Vous pensez que ça serait mal vu si je lui pétais les dents ? Je risque d'aller en prison ? Ouais, non, je ne vais rien faire. Je ne vais pas laisser mon petit mec tout seul. Et puis, j'ai bien trop besoin de lui.
– Votre Altesse, n'avez-vous pas inventé cette histoire de menaces pour alourdir la peine de ma cliente ?
– Vous savez, je n'ai pas que ça à faire. J'ai les preuves de ce que j'avance.
– Vous étiez censé épouser ma cliente. Pourquoi cela ne s'est-il pas fait ? Avez-vous quelque chose à vous reprocher ? Comme un viol ?
– Je ne me suis pas marié avec mademoiselle Mcfee pour la simple et bonne raison que je n'étais pas amoureux d'elle. Je n'allais jamais tomber amoureux d'elle puisque je suis gay.
– N'est-ce pas monsieur Mayfield qui vous a monté la tête ?
– Pas du tout. Avec mademoiselle Mcfee, on avait convenu de ne pas nous marier. De trouver une solution. Elle ne cherchait pas de solution donc je me suis débrouillé seul et le mariage n'a pas eu lieu. J'ai compris, assez tard, qu'elle voulait ce mariage pour avoir un rang.
– Êtes-vous réellement amoureux de monsieur Mayfield ou est-il juste une échappatoire ? Je ne crois pas au fait de vous soyez gay.
– Objection votre honneur ! La question de maître Tok n'est pas en rapport avec le procès.
– Objection retenue.
– Je n'ai plus d'autres questions.
Je peux retourner à ma place et Jessica va à la barre. Évidemment, elle nie tout. Elle essaie de passer pour une sainte, pour une victime alors que les preuves sont là. Comment peut-elle encore nier ? Elle a un sérieux problème. Ensuite, c'est au tour de son copain. Avec lui, ça va vite. Il ne nie rien, ce qui énerve Jessica. Le jury se retire pour pouvoir délibérer. Je ne pense pas que ça sera trop long. Pendant ce temps, je prends mon brun dans mes bras. On ne parle pas. On veut juste être dans les bras l'un de l'autre. Le jury revient et on reprend tous nos places. La juge prend la parole.
– Suite aux accusations et aux preuves fournies antérieurement et celles qui nous ont été présentées aujourd'hui, la cour déclare mademoiselle Mcfee et monsieur Corln, coupables. Mademoiselle Mcfee est condamnée à quinze ans de prison ferme et cent mille euros d'amende. À sa sortie, elle n'aura pas le droit d'approcher un membre de la famille royale sous peine de retourner en prison. Elle n'aura aucuns droits sur son enfant à naître. Celui-ci sera placé dans un orphelinat dès sa naissance. Elle ne pourra pas l'approcher ou prendre contact avec lui. En ce qui concerne monsieur Corln, il est condamné à cinq ans de prison ferme et cinquante mille euros d'amende. Il n'aura aucuns droits sur son enfant à naître. Comme mademoiselle Mcfee, il ne pourra pas l'approcher ou le contacter sous peine de prison. Il ne pourra, également, pas approcher un membre de la famille royale, également, sous peine de prison. Les peines prennent effet immédiat. La séance est levée.
Un grand soulagement s'empare de moi avant de je ne prenne mon amoureux dans mes bras et que je ne l'embrasse passionnément. On en a enfin fini avec cette histoire. Je suis tellement soulagé et heureux qu'elle aille en prison. Je me sépare de mon brun afin de remercier notre avocate. Les policiers embarquent Jessica et son copain. Elle me lance un regard noir. Tu as perdu ma vieille. Bon séjour de quinze ans en prison. On sort, ensuite, du tribunal et les journalistes nous bombardent de questions. Je garde la main de Sacha et le rapproche de moi. Notre avocate prend la parole pour annoncer les condamnations et on part. Elle de son côté et nous, du nôtre.
Une fois dans la voiture, je soupire de soulagement. On va devoir être discrets pendant quelques jours pour ne pas nous faire bombarder de questions par les journalistes. Je sens le regard de Sacha sur moi. Je tourne la tête et je le vois me sourire. Quelques larmes coulent le long de ses joues. Je m'empresse de prendre son visage entre mes mains.
– Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu pleures ?
– Je pleure de joie et de soulagement. C'est enfin terminé. Je ne vais plus devoir regarder, sans cesse, autour de nous dans la peur de voir Jessica venir pour finir ce qu'elle avait commencé.
– Tout est fini chaton. On va pouvoir vivre sans crainte.
Il m'offre son plus beau sourire. Je ne peux pas m'empêcher de plaquer mes lèvres contre les siennes. Jessica est enfin là où elle doit être. Elle ne pourra plus nous atteindre. J'espère que son enfant sera heureux, dans une bonne famille. Après tout, il n'a rien demandé. Ce n'est pas de sa faute s'il a des parents aussi dérangés.
Maintenant, on a un autre combat à mener. On doit faire tomber la directrice de l'orphelinat de Golrat. Ça va être compliqué mais j'y crois. Il faut qu'on mène à bien notre enquête. Ces enfants ont le droit d'avoir une famille même s'ils ont plus de trois ans. C'est tellement injuste ce qui leur arrive. Ils méritent de connaitre le bonheur. De connaitre l'amour que des parents peuvent donner. Ils ont, tout simplement, le droit d'être heureux comme n'importe qui dans ce monde. Je sais qu'on peut le faire.
Voici le chapitre vingt-huit ^^ Qu'en pensez-vous ? C'est enfin le procès de Jessica ! Vous êtes ravis de la peine qu'elle a eu ?
N'hésitez pas à laisser un ou plusieurs commentaires ainsi que de voter ^^
Romane 🐧
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