La haine au cœur, Climatika frappa aussitôt le sol du CDI avec son parapluie, faisant ainsi trembler non seulement l'étage qui abritait la salle mais aussi le bâtiment.

Les lampes suspendues au plafond tremblèrent, des livres tombèrent de leurs étagères, tandis que les élèves et le professeur documentaliste, effrayés par ce qui se produisait, sortirent de la salle rapidement sans avoir vu l'auteure de ce phénomène.

Restant quelques minutes dans la salle qui menaçait de s'écrouler, l'akumatisée entendit alors les cris, le bruit de personnes qui se ruaient vers les sorties de secours.

Elle songea alors aux donneurs de soutien qui étaient parmi les autres personnes, désorientés et craintifs.

Sa haine amplifiée par l'akuma se délecta de cette crainte qu'elle engendrait chez eux.

Ils vont enfin comprendre tous les moments de souffrance que ma version Aurore a dû endurer, songea-t-elle avec colère.

Sortant de la salle tandis que les murs craquelaient et que le plafond menaçait de trembler, elle trouva alors tous les élèves, réunis dans la cour, avec leurs professeurs qui les faisaient sortir avec précipitation hors du collège tandis que le bitume de la cour de récréation commençait à se fendiller.

« ENFIN VOUS SAVEZ CE QUE MA PARTIE AURORE RESSENT ! hurla alors Climatika à l'adresse des élèves du collège Françoise Dupont tout en se posant sur un toit, tandis que l'alerte akuma se déclenchait. »

Du bout de son parapluie, elle fit apparaître des éclairs qui s'empressèrent d'envahir le ciel et de le teinter couleur de nuit.

« ET ENFIN VOUS ALLEZ COMPRENDRE CE QU'ELLE A VECU ! cria-t-elle avec rage en serrant les poings. ON L'A TRAHI EN LUI FAISANT CROIRE A UN SOUTIEN ILLIMITE, N'EST-CE PAS, MARINETTE ET TOUS LES AUTRES ? ET QU'EST-CE QU'ELLE APPREND ? QUE VOUS ALLEZ LA LAISSER TOMBER ? QUE VOUS LA MANIPULEZ POUR AVOIR CE QUE VOUS VOULEZ ?»

Les élèves de la classe de Mme Bustier se regardèrent, interloqués tandis que Marinette et Adrien froncèrent les sourcils en jetant une œillade accusatrice en direction de Lila qui feignait d'être surprise par cette accusation.

« SACHEZ QUE VOUS ALLEZ ME LE PAYER ! TOUS ! TOUS POUR LE PRIX DE CETTE FAUTE ! reprit-elle en hurlant tandis que du bout de son parapluie, elle lança une bourrasque qui ravagea encore plus l'infrastructure, les faisant ainsi fuir. »

S'envolant alors, elle s'en prit aux personnes qui couraient dans les rues pour s'abriter, les gelant, inondant d'eau des zones, augmentant et baissant comme bon lui semblait la température, créant des petits mais forts tremblements de terres.

Elle provoquait des dérèglements climatiques qui impactaient les autres régions de France et même les autres pays, qui subissaient entre autres des assèchements de cours d'eau et des coupures d'électricité.

Et malgré tout ce qu'elle faisait, elle sentait cette rancœur qui ne pouvait se rassasier, cette envie de destruction qui n'arrivait pas à s'arrêter.

« Eh, Princesse des Glaces, faudrait que tu te calmes avec le temps pourri que tu crées à chaque fois que tu es akumatisée ! Tu sais, le soleil, ce n'est pas une mauvaise chose ! Bon, je ne vais pas mentir, avec Ma Lady, j'en ai déjà un ! Mais quand même ! »

Occupée à lancer de nouveaux éclairs, Climatika se retourna aussitôt pour faire face à Chat Noir et à Ladybug.

« Donnez-moi vos miraculous, ordonna-t-elle alors, sèchement.

- Mmmh, laisse-moi réfléchir... Non, ce sera toujours ça, la réponse, dit alors la super héroïne, déterminée.

- Alors, dans ce cas, préparez-vous à souffrir, siffla-t-elle entre ses dents tandis qu'elle leur lança de son parapluie des éclairs qu'ils réussirent à éviter de justesse. »

Ainsi, le combat était engagé.

Climatika les attaqua enchaînant tour à tour éclairs et bourrasques, les obligeant ainsi à reculer.

Les deux héros durent se protéger en utilisant leurs armes comme bouclier, sans trouver une feinte afin de reprendre la main sur le combat.

L'akumatisée remarqua leur fatigue à parer ses coups et changea aussitôt de tactique en faisant jaillir du brouillard autour d'eux pour les perturber.

Ladybug essaya alors avec son yoyo de déchirer ce tissu de brume qui les entourait, sans succès.

Désespérée, elle utilisa son Lucky Charm tandis qu'une tempête de neige vint tenir compagnie au brouillard.

« Un pendentif avec un médaillon en forme de cœur ?! Sérieusement ?! s'exclama Chat Noir en se frottant les avants bras pour se réchauffer.

- Attends, déclara soudainement Ladybug, tandis que la tempête devenait de plus en plus forte. Je crois savoir ce qu'il faut faire !

- Eh bien, je suis tout ouïe Ma Lady ! »

Se penchant vers l'oreille de son coéquipier, la Coccinelle lui chuchota quelques mots à l'oreille, ce à quoi le Chat hocha la tête.

- Je vais aller le chercher, pendant ce temps, occupe-la, déclara alors la superhéroïne en faisant tournoyer son yoyo avant de s'envoler dans les airs. »

Observant la scène de haut, l'akumatisée pesta.

Elle ne savait pas à quoi s'attendre avec les plans tordus de la super héroïne.

« A quoi joues-tu, Climatika ? Pourquoi as-tu laissé s'échapper de ton emprise Ladybug ? demanda le Papillon, énervé.

- Il me reste encore Chat Noir, Papillon.

- Eh bien, occupe-toi de son miraculous !

- Bien Papillon.

- Climatikaaaa ! chantonna Chat Noir, toujours pris dans la tempête de neige. Où es-tuuu ?

- Abruti de matou, fit l'akumatisée en dissipant le brouillard qui était autour de lui tout en se dirigeant droit vers le héros pour se poser près de lui. Es-tu enfin prêt à reconnaître ta défaite et à me donner ton miraculous ou faut-il vraiment que je t'accable de vent, de blizzard, de pluie, de tremblement de terre, d'éclairs et de lave ?

- Si tu veux vraiment mon miraculous, il faudra le chercher ! Attrape-moi si tu peux ! la provoqua-t-il en se propulsant sur les toits de Paris pour courir loin de sa portée. »

Poussant un cri avec fureur, Climatika se lança à la poursuite de Chat Noir en volant tandis qu'elle lui lançait des éclairs à n'en plus pouvoir.

Avec une grimace, le super héros s'arrêtait quelques fois, à quelques mètres d'elle, et la narguait avant de s'empresser de courir pour éviter le redoublement de colère de l'akumatisée.

Cela aurait pu durer des heures si deux personnes n'avaient pas coupé la route à Climatika ;

La première fut sans aucun doute Ladybug.

La deuxième était un jeune homme brun au teint halé et aux yeux couleur cacao qui devait être beaucoup âgé que l'akumatisée.

La gorge nouée, l'akumatisée resta sans voix pendant plusieurs minutes, en le contemplant.

Il s'agissait du régisseur.

Celui qu'elle aimait.

Maxime.

« Climatika ! l'apostropha alors le Papillon. Qu'est-ce que tu attends ? Empare-toi du miraculous de Ladybug ! »

L'akumatisée ne répondit pas.

Elle sentit son cœur se serrer en le voyant, lui.

« Qu'est-ce que tu fais, là ? demanda-t-elle alors à Maxime.

- Je suis venu pour toi. Enfin, pas pour Climatika. Pour Aurore.

- Aurore n'existe plus puisqu'on l'a abandonnée. Aurore est brisée, déclara l'akumatisée en détournant le regard.

- Aurore existe toujours et je le sais, affirma le jeune homme.

- AURORE N'EXISTE PLUS ! IL NE RESTE PLUS QUE CLIMATIKA POUR TOUT FAIRE PAYER ! hurla alors l'akumatisée en faisant apparaître une bourrasque pour la diriger vers eux. »

Ladybug prit alors Maxime contre elle et s'envola pour éviter la rafale, avant de réapparaître derrière elle avec le jeune régisseur.

« Aurore, écoute-moi, je sais que tu m'entends, déclara le jeune homme en faisant se retourner l'akumatisée. L'abandon n'est qu'une illusion. Déjà, parce que je ne t'abandonnerai jamais, je ne te laisserai jamais seule. Et ensuite, parce qu'on t'a menti. »

L'akumatisée se taisait.

Elle sentait son alter égo humain se réaccrocher à l'espoir que ce ne soit qu'un mensonge.

Elle sentait qu'elle voulait croire à ce qu'il disait.

« Dis en plus, lui demanda la part humaine de Climatika.

- J'ai parlé avec tous tes donneurs de soutien quand tu repartais chez toi, Aurore. Ils voulaient réellement t'aider.

- Mensonge, souffla-t-elle alors.

- Crois-moi, c'est vrai.

- Promets-le moi. Jure-le-moi. Je ne veux pas d'illusion. Juste la vérité.

- Je te le promets et je te le jure, Aurore. Je ne chercherai jamais à te mentir pour ensuite te faire de la peine. Parce que tu mérites d'être heureuse. Tu le mérites parce que tu es une personne formidable, géniale qui se relève alors qu'elle est sur le point de tomber. »

La gorge nouée, l'akumatisée sentit son cœur gonfler et ses yeux s'embuer.

« Ne le crois pas, Climatika ! Il cherche à te tromper ! lui ordonna Papillon, paniqué.

- Je ne veux plus vous écouter. C'est vous qui cherchez à me tromper, déclara alors Climatika en voletant vers Chat Noir pour lui donner son parapluie.

- NON ! NE FAIS PAS CA ! hurla alors le Papillon.

- Chat Noir, voici mon ombrelle. Tu peux la détruire, dit alors l'akumatisée en donnant l'objet au super héros. »

Hochant la tête avec un sourire amical, le héros enclencha son cataclysme et détruit l'objet afin de libérer l'akuma.

Redevenue Aurore, la jeune fille courut vers Maxime, que Ladybug avait déposé au sol pour aller purifier l'akuma.

L'enlaçant, elle sentit les mains du jeune homme l'entourer.

Ne pouvant plus se contenir, Aurore pleura, son corps secoué par des spasmes.

Elle sentit une des mains de Maxime caresser ses cheveux comme pour la consoler.

« Je suis désolée, sanglota-t-elle tandis qu'une nuée de coccinelle réparait tous les dégâts. J'ai été stupide.

- Arrête, ça arrive à tout le monde, déclara Maxime en continuant à l'étreindre.

- Non, j'ai vraiment été idiote. Je suis impardonnable.

- Arrête de te faire du mal, lui chuchota-t-il à l'oreille.

- Je me fais du mal parce que j'ai fait du mal à tous ceux que j'aimais. Non sérieusement... Je ne vous mérite pas...

- Bon, ça suffit, tu as assez dit de bêtises comme ça, déclara alors le jeune homme en la soulevant pour la porter sur son épaule comme un sac à patate.

- Eeeeh ! Relâche-moi !

- Si tu arrêtes de dire des idioties pareilles, j'y réfléchirai.

- Mais c'est vrai !

- Non ce n'est pas vrai, affirma-t-il. J'ai pensé vraiment tout ce que je t'ai dit tout à l'heure. Et les personnes qui t'aiment te pardonneront.

- Et est-ce que toi, tu me pardonneras ? demanda-t-elle.

- Oui. Oui, parce que je t'aime, fit-il en la reposant. Parce que j'aime cette magnifique personne que tu es. »

Aurore sentit ses joues chauffer tandis que son cœur semblait courir le marathon tant il battait fort.

Le regard pétillant, elle le dévisagea.

« Moi aussi je t'aime, déclara-t-elle alors. »

Le sourire aux lèvres, Maxime la serra encore plus fort contre elle.

Leurs cœurs battaient en rythme, déchaînés par un torrent d'amour.

Coucou tout le monde !

J'ESPERE QUE VOUS N'ALLEZ PAS ME DEFONCER CETTE FOIS-CI, HEIN ! XD

Je voulais au départ faire ce chapitre en plusieurs partie avec des petits cliffhangers, mais je me suis abstenue en pensant à ma survie si jamais je faisais ça.

(Remerciez donc mon instinct de survie XD)

Juste pour vous dire, l'histoire n'est pas encore finie ;)

Je compte vous faire un chapitre fin et avec un petit épilogue tout beau, tout propre ^^

J'espère en tout cas que tout se passe bien pour vous, que ce chapitre vous aura plu ^^

Sur ce, à la revoyure ;)

Miel ^^