Le temps qu'on déjoue

Je mets du temps à réaliser ce qu'il est en train de faire. Perdue dans mes pensées et submergée par d'intenses et contradictoires sentiments, je m'empresse de répondre ce que mon cœur me hurle quand je me rends compte que je suis restée muette un peu trop longtemps.

— Oui je le veux bien sûr que je veux t'épouser ! m'exclamé-je en éclatant de joie et de larmes.

Soulagé et heureux, il se relève puis me passe la bague au doigt. Nous nous embrassons langoureusement ce qui fait naître la passion. Nous nous arrêtons pour reprendre notre souffle et décidons de descendre au chaud.

Ezio me regarde intensément avec cette étincelle qui trahit la folie de l'idée qui est en train de germer dans son esprit.

Nous arrivons vite à l'église en question et Ezio frappe à la porte latérale donnant sur les appartements privés du prêtre.

Une voix encore assoupie se fait entendre derrière la porte.

— Qui est là, qu'est-ce-que vous me voulez ?

— Mon père, c'est Ezio, Ezio Madini et j'ai un service à vous demander.

A peine a-t-il fini sa phrase que la porte s'ouvre déjà.

— Ezio ?! Mais qu'est ce que vous faites là à cette heure ? demande le prêtre les yeux aussi gros que ceux d'un hibou, en pyjama.

— Je viens me marier et je veux que vous officiiez notre union.

Le prêtre me regarde surpris et après une furtive réflexion, accepte.

— Restez dehors une minute, je viens vous chercher par les portes principales dès que je suis prêt.

Il ferme sa porte et Ezio me regarde avec des yeux triomphants.

— Avoue que tu aurais aimé qu'il dise non.

Malgré ma volonté, je n'arrive pas à retenir mon rire qui se répand comme une onde dans le calme de la nuit.

— Pour être honnête, oui. Juste pour voir ta tête et savoir comment tu allais t'en sortir mais je préfère qu'il ait accepté. Malgré ton orgueil, j'ai vraiment envie de me marier avec toi.

Il sourit puis m'embrasse tendrement. Nous entendons arriver deux bolides. En nous retournant vers les voitures, nous voyons Andy manquer de rentrer dans la voiture d'Andrea.

— Mais putain tu ne peux pas faire attention à comment tu roules sale con ?! Tu t'es arrêté si brusquement que j'ai failli te rentrer dedans! crie-t-elle énervée à en réveiller les morts en claquant sa portière d'un coup sec.

— Tu as vu comment tu conduis ? Tu m'as collé au cul tout le long, c'est normal que t'ai failli m'emboutir idiote. Tu as eu ton permis dans une pochette surprise ou quoi ? rétorque Andrea sur les nerfs.

Sur ces mots Andy s'enrage et se dirige droit sur Andrea mais Ezio s'interpose.

— C'est bon. Même si ça relève certainement du miracle, vous êtes tous les deux arrivés en vie, on passe à autre chose.

De rage, Andy prend un caillou et le jette. Tout le monde la regarde étonné sauf moi.

— Quoi ?! Vous voulez ma photo ? Il m'a chauffé ce con maintenant j'essaie de me calmer, j'ai besoin d'évacuer ma colère c'est soit le lancé de cailloux dans le vide soit dans sa tronche, vous préférez quoi ?! crache-t-elle en colère avec un caillou dans la main.

On se retourne tous et laissons défiler le temps dans un silence rythmé par le bruit des cailloux ricochant les uns contre les autres. Après quelques minutes, les portes s'ouvrent enfin et alors que je commence à marcher, Andy me prend par le bras.

— May tu fais quoi habillée comme ça?

— Il serait peut être temps de t'en inquiéter, on se marie avec Ezio et si on t'a fait venir c'est pour être ma témoin.

Je laisse Andy abasourdie derrière moi tandis que je rentre dans l'église précédée d'Ezio et d'Andrea.

Nous arrivons vers l'autel où Andrea et Andy prennent place à nos côtés. Le prêtre commence son discours et vient enfin le moment de se dire oui.

— Monsieur Ezio Madini, voulez-vous prendre pour légitime épouse Mademoiselle May Torre ?

A la fin de la phrase, le regard d'Ezio change. Il devient tout d'un coup plus sérieux prenant conscience de l'engagement qu'il est sur le point de prendre.

— Oui je le veux. s'engage t-il sérieusement et impassible.

Nous entendons alors l'écho des applaudissements d'Andy ricocher sur les murs de l'église alors qu'elle refoule un cri de joie. Le prêtre la dévisage et je réprime un sourire.

— Mademoiselle May Torre, voulez-vous prendre pour légitime époux Monsieur Ezio Madini ?

Sans réfléchir et de tout mon cœur j'annonce:

— Oui je le veux.

— Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée.

Nous nous embrassons tendrement alors qu'Andy laisse exploser sa joie et applaudit de toutes ses forces.

Après de furtif remerciements envers le prêtre, nous sortons avec hâte de l'église.

— On va fêter ça les gars ? Je paie ma tournée ! s'enquit Andy.

— On va plutôt fêter ça en intimité. répond Ezio, me rapprochant de lui avec son bras autour de ma taille, le regard rempli de désir.

Andy hoche la tête et se retire en me faisant un clin d'œil. Andrea suit le mouvement et nous repartons chacun de notre côté comme nous sommes venus.

Nous arrivons dans l'immeuble et une fois dans l'ascenseur, sans dire un mot, Ezio me plaque contre le mur. Il m'embrasse passionnément, je sens alors une chaleur se former dans mon bas ventre sous l'excitation. Il s'empare de ma poitrine et m'embrasse le cou, puis la clavicule.

— Ezio on n'a pas le temps.

Je sens son souffle chaud et humide sur ma peau, chacun de ses gestes trahissant son désir.

— Juste assez pour te mettre en appétit. susurre t-il à mon oreille avant de la mordiller.

D'une main, il me plaque les bras au-dessus de ma tête, tout en m'embrassant ardemment, il descend son autre main avec délicatesse jusqu'à mon entrejambe. De ses doigts il commence à pianoter par-dessus mon pantalon au niveau de mes lèvres inférieures. Ses gestes sont précis et leur intensité est parfaitement dosée ce qui accroît mon désir et mon impatience.

L'ouverture des portes nous prend par surprise et me frustre à l'idée que ce moment soit déjà terminé.

Ezio me prend alors dans ses bras telle la jeune mariée que je suis. Je ris à l'idée du cliché que nous sommes.

— Chère Madame Madini, bienvenue dans votre humble demeure. présente Ezio en sortant de l'ascenseur.

— Merci très cher époux.

Il se dirige vers les escaliers pour nous amener à la chambre.

— Ça va je ne suis pas trop lourde ? interrogé-je en m'agitant un peu pour le déstabiliser.

Il exagère une grimace et serre les dents puis sur un ton faussement essoufflé me répond :

— Un vrai poids plume.

Il sourit et rit ensuite à sa blague, fier de lui ce qui me fait rire à mon tour.

Arrivés dans la chambre, il me jette sur le lit, le regard affamé. Il retire sa veste, son nœud papillon puis déboutonne en partie sa chemise sans jamais détourner son regard du mien. Il monte ensuite sur le lit et s'approche doucement, son corps au-dessus du mien. Il s'arrête au niveau de mon décolleté et y dépose ses lèvres, il m'embrasse puis me lèche en remontant jusqu'à mon cou. Il me prend ensuite la mâchoire et me tourne la tête sur le côté pour me mordiller puis me lèche l'oreille ce qui me fait gémir. Il se redresse puis sort de sa poche un foulard de satin noir.

— Cette nuit doit être inoubliable mon amour. me chuchote-t-il en me nouant le foulard autour des yeux.

Je me mordille la lèvre, excitée à la perspective du plaisir qui s'annonce. Je le sens ensuite prendre mes bras et les réunir au-dessus de ma tête puis les nouer à la tête de lit.

Il m'embrasse, déboutonne ma veste de tailleur et me retire mon pantalon. Je suis alors seulement vêtue de mon string et ma veste ouverte, laissant le reste de ma peau à sa mercie. Je sens un liquide froid couler entre mes seins, son contact me fait gémir de surprise et d'excitation. Les mains d'Ezio viennent répartir l'huile sur mon buste, il masse ma poitrine faisant durcir mes tétons. Étant assis sur mon entrejambe, je le sens durcir à mesure que ses mains parcourent mon corps ce qui m'embrase d'autant plus. Il descend sensuellement vers mon string et passe une main par-dessus pour venir titiller mon clitoris avec son pouce en faisant des mouvements rotatifs. Mon désir augmente considérablement et je sens des décharges électriques parcourir mon corps. Sous l'effet du plaisir, je me tords et lui en demande plus. Il met ses mains sous mes fesses et me relève le bassin. Il place ensuite sa bouche par-dessus mon string et embrasse mon sexe langoureusement. Quelques secondes après, il retire mon string et me repose délicatement sur le lit.

Il passe mes jambes sur ses épaules puis embrasse l'intérieur de mes cuisses jusqu'à trouver mes lèvres inférieures qu'il lèche avec passion. Je sens alors ses doigts s'enfoncer dans mes cuisses exprimant son désir brûlant. Chacun de ses coups de langues me fait gémir de plaisir et d'impatience, je sens que j'ai de plus en plus besoin de lui et de le sentir en moi. Il enfonce alors deux doigts dans mon vagin et je me cambre sous l'effet de la jouissance qu'il provoque en moi. Je ne tiens plus et m'agite, désirant le toucher et nous donner du plaisir. Je le sens se relever puis entends des bruits de froissement de tissus, je comprends alors qu'il est en train de se déshabiller.

Ezio ressent mon impatience et je sens le poids de son corps se répartir sur le mien. Je frissonne de désir au contact de sa peau sur la mienne. Il vient, d'une main, détacher mes mains de la tête de lit mais laisse le foulard autour de mes poignets. Puis sans m'en rendre compte, je me retrouve sur le ventre. Il relève mes hanches et je me cambre pour lui offrir une meilleure vue. D'un coup sec, il me pénètre et je gémis de plaisir. Il enchaîne les va et vient fougueux et précis qui me font dangereusement approcher de l'orgasme. Mon souffle se fait de plus en plus court, Ezio place ses doigts sur mon clitoris et le stimule. Le rythme effréné de ses coups de bassin et les mouvements circulaires de ses doigts sur mon clitoris, me font venir en quelques secondes. Une vague de plaisir me submerge et la chaleur dans mon bas ventre explose dans tout mon corps. Cette fois l'orgasme est plus intense et long. Je jouis si fort qu'Ezio est encore plus excité et jouit à son tour. Après s'être remis de ses émotions, Ezio vient me libérer les mains et les yeux. Je retrouve son regard bleu océan submergé d'amour, il m'embrasse tendrement puis nous nous endormons dans les bras l'un de l'autre.

Le lendemain je me réveille avec difficultés, la nuit a été courte et riche en épisodes sexuels. J'ouvre les yeux et trouve Ezio assis à mes côtés avec un grand sourire aux lèvres.

— Bonjour madame Madini, comment allez-vous ?

— Il serait difficile de ne pas aller bien mais j'avoue être fatiguée. réponds-je en souriant.

— J'ai une surprise pour toi.

Ezio sort une boîte de sa poche et me la tend. Je l'ouvre et découvre deux magnifiques alliances, élégants et épurés, ce sont deux anneaux en or jaune.

— Elles sont magnifiques Ezio ! m'enthousiasmé-je émue et fascinée.

— Je suis allé les chercher ce matin à la première heure, il était hors de question d'attendre plus longtemps.

Ezio prend le plus petit anneau qui m'est destiné.

— May, reçois cette alliance, signe de mon amour et de mon désir d'être à tes côtés chaque jour. Pour partager tes ombres et tes lumières et te donner le meilleur de moi-même.

Il m'enfile l'anneau et mes yeux rougissent, émue. Je prends alors le second anneau.

— Je suis tienne, tu es mien, jusqu'à la fin de nos jours.

Je lui glisse à mon tour l'anneau au doigt. Nos regards ne font plus qu'un et émus aux larmes, nous nous embrassons. Le simple fait d'avoir échangé ces anneaux me fait me sentir différente, comme si un vide était rempli et que j'avais trouvé ce qui me manquait. C'est plus épanouie que jamais que je commence cette nouvelle journée. 

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