Le Shtroumpf

Après quelques minutes, j'entends les pas lourds de Raphaël et les talons d'Isabella se diriger vers la sortie puis s'évanouir derrière les portes de l'ascenseur. Je sens ensuite les bras d'Ezio m'entourer.

— Tu as fait fort ce soir. me dit-il au creux de mon cou.

— Je sais mais j'en ai marre d'entendre que je suis un poids. Que tout est ma faute alors que c'est qu'un prétexte pour la famille Condore de vous atteindre et que même sans moi il y aurait eu d'autres faits qui se seraient passés.

Je me retourne face à lui. Je me noie alors dans les profondeurs de ses yeux bleus qui me regardent intensément.

— Je te comprends mais s'il-te-plaît, ne menace plus jamais mon père.

— Pourquoi ?

— Parce que ça le pousserait à une Vendetta et je serais obligé de me battre contre lui pour toi, admet-il en souriant, plus sérieusement, tu ne sais pas de quoi il est capable et crois moi tu n'as pas envie de le découvrir.

— Il tenterait quelque chose même si nous étions ensemble ? Ou même mariés ?

Il sourit de toutes ses dents à cette idée.

— Il ne connaît aucune limite.

A ses mots je frissonne, ne pouvant qu'imaginer la véracité de ses propos. Malgré ma peur de découvrir un jour ce dont Raphaël peut être capable, je ne peux m'empêcher de lui faire face et d'imposer mon caractère. Le soutien infaillible d'Ezio me réconforte même si je sais qu'il peut ne pas suffire à vaincre son père. Certes il est un allié mais jusqu'à quelle limite ?

Emprisonnée dans mes pensées, je le laisse machinalement m'embrasser tendrement avant de rentrer à l'intérieur. Je m'empare alors de son poignet ce qui le fait se retourner intrigué.

— Ezio j'ai besoin de toi, aide moi à m'endurcir et à penser mafia, je veux entamer la vengeance contre les Condore, je ne veux pas attendre plus longtemps.

— May un bon mafieux s'endurcit avec le temps et l'expérience ça ne s'apprend pas ça se vit. Je t'ai appris les bases du self défense, tout ce que je peux t'apprendre de plus ce sont des techniques de combat et d'esquive mais rien de plus. Pour ce qui est de penser mafia tu le fais déjà très bien sans mon aide. Tu as vite cerné notre esprit et compris ce que le mot mafia sous-entendait mais là encore tu apprendras d'autant mieux avec le temps.

— Alors apprends-moi ce que je dois apprendre et aide-moi à combler mes lacunes et à planifier ma vengeance.

—J'espère que tu es patiente car ce n'est pas du jour au lendemain qu'on peut planifier ça. On n'est jamais sûr de comment ça va se passer ni si ça pourra être mené à bien. Mais je t'aiderai bien évidemment et nous ferons tout pour y arriver.

— Merci Ezio, je saurai être patiente et bonne élève. lui dis-je d'une voix suave me mordillant la lèvre.

Il se rapproche de moi et me relève le menton de son index. Il effleure ses lèvres sur les miennes, il me lèche l'oreille puis me la mordille. Je gémis sentant la chaleur montant en moi.

— Est-ce que tu te sens assez en forme pour ça ?

Je lui embrasse le cou et lui susurre à l'oreille :

— Toujours.

Il s'empare de mes lèvres et m'embrasse langoureusement et fougueusement comme si c'était la dernière fois. Il me soulève et place ses mains sous mes fesses et je place alors mes jambes autour de sa taille. Tout en nous embrassant, il se dirige vers la cuisine où il me pose sur l'îlot central. Nous échangeons un baiser torride et je lui retire son t-shirt. Il m'embrasse le cou puis me retire mon haut.

Il a alors un mouvement de recul.

— Non je ne vais pas pouvoir, je ne veux pas te faire mal.

Le désir pulsant dans mes veines, j'en avais presque oublié la présence de mes hématomes. Je regarde alors mon corps puis repose mes yeux sur Ezio.

— Hey ça va aller tu ne vas pas me faire mal.

Je lui prends sa main et la pose sur mes bleus.

— Regarde tout va bien, la douleur a presque disparu.

— Non je suis désolé mais ça ne va pas aller. J'aurai trop peur qu'à chaque touché ce soit douloureux ou de pas assez faire attention. Je ne serais pas dans le moment car la peur de te faire mal prendra le dessus. Regarde toi, on dirait un schtroumpf en pleine métamorphose.

Je ris à sa blague et l'embrasse.

— Pas de sexe ce soir c'est compris chef.

— Non c'est pas de sexe tout court tant que t'es dans cet état. Crois-moi ça va être très dur mais je préfère ça à la perspective de te faire mal.

— Même pas de préliminaires ?

— Non ça ne fera qu'augmenter le désir, essayons de relever ce challenge. propose-t-il en souriant.

Je ressers l'étreinte de mes jambes autour de sa taille et me rapproche sensuellement effleurant ma poitrine contre son torse. Bien décidée à ne pas l'écouter, je passe ma main dans sa nuque et effleure son oreille de mes lèvres.

— Ne m'en veux pas si je ne te rends pas la tâche facile alors.

Je lèche ensuite son lobe et le mordille. Je sens ses mains se contracter sous l'effet du plaisir sur mes cuisses. Un grognement s'échappe de sa bouche alors que que je le sens lutter contre lui-même. Je me retourne vers lui et le vois se mordiller la lèvre souriant le regard tiraillé entre frustration et désir.

— Tu vas regretter de faire monter la tension comme ça. me prévient-il en remettant son t-shirt.

— C'est ce qu'on verra. rétorqué-je en partant en direction du canapé en me claquant les fesses et en les déhanchant sachant pertinemment qu'il les mate.

Il se racle la gorge et se sert un verre de whiskey puis s'assied dans le fauteuil à gauche du canapé où je suis assise.

— Bon penchons nous sur cette vengeance, il faut d'abord qu'on récolte un maximum d'informations sur la famille Condore et qu'on en ressorte les points faibles et de là on pourra savoir sur quel axe agir.

— Je suis partante comment on fait ce genre de recherches ? Ordinateur ? Détective ?

— Honnêtement, les deux. Nous employons quelqu'un pour déterrer tous les squelettes du placard et nous faisons également des recherches basiques puis plus approfondies sur le darknet dont nous avons un accès exclusif en tant que barons de la mafia. Ça nous permet de voir des agissements ou même des annonces qui peuvent nous donner des indices sur les agissements ou autres.

— C'est fascinant ! Un sacré travail d'investigations nous attend alors !

Ezio sourit à mon enthousiasme et boit cul sec son verre.

— Allez, allons nous coucher il se fait tard et demain une longue journée nous attend.

Je lui prends la main et je le suis. A peine allongés dans son lit, je m'endors exténuée par les émotions. Je me réveille grâce aux baisers d'Ezio sur ma peau. Nous sommes en position de la cuiller et je le sens me caresser mes cuisses. Il me caresse délicatement mais en y mettant juste ce qu'il faut de pression pour faire monter la tension. Il remonte sa main sur mes fesses puis mes hanches jusqu'à trouver un de mes seins et le peloter. Je sens son souffle chaud dans le creux de mon cou, colle son corps contre le mien et frotte son penis contre mes fesses.

— Je ne te savais pas si sado, tu te fais du mal. dis-je la voix endormie mais les sens en éveil.

— Je crois que je nous fait du mal à tous les deux plutôt.

Je ris et je me retourne lui faisant face. Je m'empare de sa bouche et l'embrasse fougueusement. Je lui mordille sa lèvre et il laisse échapper un gémissement. Je le plaque contre le matelas et monte sur lui. Je me déhanche sur son penis déjà dur.

— Tu es sûr de vouloir jouer ?

— Je suis joueur j'aime prendre des risques.

Je retire mon t-shirt puis lui prends ses mains et en pose une sur mon sein et lèche puis suce l'index et le majeur de l'autre tout en le regardant. Il se retire et empoigne virilement mes fesses et me fait faire des va et vient sur son penis. Je me penche sur son cou effleurant sa peau de mes tétons durcis puis l'embrasse et le mordille. Je passe ma main sur son entrejambe par-dessus son caleçon et commence les frottements. Je l'entends gémir et m'empare alors de ses lèvres. Je lui embrasse la mâchoire puis le cou puis le torse et descends ensuite sur ses abdos. Je continue et arrive au niveau de l'élastique de son caleçon. Je le prends avec mes dents, regarde Ezio et le relâche. Il gémit de douleur et d'excitation. J'embrasse son penis par-dessus son caleçon et le mordille très légèrement. Je vais ensuite à l'intérieur de ses cuisses que j'embrasse. Je le vois se battre intérieurement avec son désir, tiraillé entre me prendre sauvagement et ne rien faire. Dans un élan furtif, il se relève pour s'asseoir. Tout en m'approchant sensuellement à quatre pattes de lui je lui dis :

— Alors tu t'avoues vaincu ?

— Tu me rends fou May.

Il me prend par la nuque et plaque ses lèvres contre les miennes, nous nous embrassons fougueusement ne faisant qu'accentuer le désir. D'un coup Ezio saute du lit et lève les bras en l'air

— C'est bon je m'avoue vaincu. Je ne peux plus rester une minute de plus en ta présence enchanteresse. Je vais tenter de trouver le sommeil dans le canapé.

Je ris avant de me rendre compte qu'il est sérieux.

— Mais Ezio c'est ridicule faisons l'amour et on en parle plus.

— Non May. On en a déjà parlé, j'ai trop peur de te faire mal. J'ai beau essayé de ne pas y penser, ça ressurgit dans ma tête aussitôt. Laisse tomber.

— Dors au moins dans la chambre d'amis.

— Non y'a ton odeur dans les draps ça me sera impossible de trouver le sommeil. Bonne nuit May, fais de beaux rêves.

Il m'embrasse sur le front puis prend vigoureusement son oreiller et part dormir sur le canapé.

Seule en compagnie de ma frustration au milieu de cette atmosphère chargée de tension sexuelle, je soupire et m'affale sur le lit. Prisonnière de mon désir inassouvi, je tourne et me retourne avant de trouver le sommeil de longues minutes plus tard.

Quelques heures plus tard, je me réveille le corps endolori. En apparence seule dans le lit, j'ai en fait dormi avec ma frustration qui ne m'a jamais quitté.

Je prends ma douche et me prépare puis descends. C'est alors que j'entends de drôle de bruits venant du salon. Plus je m'approche, plus je les reconnais. Ce sont des gémissements de plaisir. Je me dirige vers le canapé et me retrouve face à Isabella qui relève la tête, un air suffisant sur le visage. Je ne vois pas qui est sous elle et alors que mon pouls s'accélère, j'entends cette voix que je reconnaitrais entre mille :

— Bébé pourquoi tu t'arrêtes ? 

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