Andy la petite souris
Je me réveille avec les rayons du soleil chauds sur ma peau. En ouvrant les yeux j'ai le plaisir de voir Ezio encore endormi à mes côtés. Entraînée par la rareté du moment, j'en profite pour l'admirer. Les traits détendus, il paraît loin de tout comme apaisé et loin de l'air torturé que ses yeux renferment.
— Tu apprécies la vue ? demande-t-il en ouvrant timidement un œil.
Je souris malgré ma surprise.
— Comme toujours mais je dois avouer que celle- ci est ma préférée. Elle me donne l'impression d'être spéciale pour te voir si vulnérable.
Je lui caresse le visage et il me sourit les yeux fermés.
— Tu es quelqu'un de spéciale May. Il n'y a qu'avec toi que je me sens assez en confiance pour te laisser m'admirer le temps de me réveiller.
A ces mots je l'embrasse sur la joue puis il passe sa main derrière ma tête et scelle nos lèvres ensemble pour fondre dans un tendre baiser. J'entends alors son ventre grogner.
— Je crois que ton ventre crie famine.
— En effet, je pourrai manger un bœuf vu les efforts d'hier soir. me sourit-il en me faisant un clin d'œil avant de sortir du lit.
Étant aussi nus qu'Adam et Eve, nous nous habillons avant de rejoindre Andy et Salva dans la cuisine.
— Salut les gars bien dormi ? questionne Andy.
— Comme des bébés. répond Ezio, sourire aux lèvres.
Nous prenons le petit déjeuner ensemble puis Ezio nous fait savoir qu'il va à la douche.
— Tu m'accompagnes ma belle ? me suggère-t-il à l'oreille.
— Désolée Ezio mais j'ai besoin de parler à May, coupe Andy, vous aurez tout le temps de vous retrouvez ensuite c'est promis. ajoute t-elle sur un ton rempli de sous-entendus.
Je regarde Ezio qui part déçu et frustré à la douche puis me tourne vers Andy le regard interrogateur.
— Salva tu peux nous laisser deux minutes s'il-te-plaît ? lui intime t-elle.
Il acquiesce et se retire pour nous laisser seule en tête à tête.
— Hier au restaurant j'ai vu Isabella.
— C'est pour ça que tu m'as privé d'une baise passionnée ?
— Rho mais écoute jusqu'au bout, la bite d'Ezio sera toujours accrochée quand tu le retrouveras après notre discussion. siffle t-elle
Plus frustrée que curieuse, je croise les bras en la regardant sceptique, attendant la suite.
— Elle était en compagnie de Paola.
— Je croyais que Paola était au restaurant avec Ezio.
— Oui ils l'étaient mais c'était après son dîner. Il était tard, le restaurant allait fermer et Paola a débarqué de nulle part. Isabella mangeait avec Raphaël puis quand elle a débarqué à leur table, Isabella était super gênée et Raphaël ne comprenait pas ce qu'elle faisait là. Alors Isabella a trouvé un prétexte pour sortir dehors avec Paola et à l'abris des regards, du moins ce qu'elles pensaient, elles se sont parlé mais de manière agitée, Paola avait l'air énervée et Isabella encore plus agacée et autoritaire à la fin de la conversation, Paola avait le regard embué et on aurait dit qu'elle avait peur.
— Merde tu crois que ça a à voir avec la comédie entre elle et Ezio ?
— Honnêtement je n'en sais rien du tout. J'ai essayé de sortir pour écouter mais je n'ai rien entendu de compréhensible.
— Tu arriverais à te rappeler de certains détails ?
— Hmm un truc du genre qu'Isabella ne voulait plus être vue en public avec elle, que Raphaël ne devait jamais savoir et je crois avoir entendu quelques menaces mais rien n'est sûr.
— Mais c'est quoi ce bordel ? Si elles sont de mèches ça pue vraiment. Je ne sais pas ce qui se trame mais ça n'augure rien de bon surtout si Isabella cache des choses à Raphaël.
— Tu vas en parler à Ezio ?
— Je ne sais pas on n'a pas grand chose et je n'ai pas envie de semer le doute sans preuves. Malgré tout, même si je ne la supporte pas, Isabella et Ezio s'entendent bien et je ne peux pas m'interposer entre eux sans raison valable.
— Quoi que tu fasses ou décides de faire, tiens moi au courant car si tu n'en parles pas à Ezio et que tu te mets en danger il te faudra une personne de confiance sur qui compter.
— Évidemment toi je ne te cache rien.
— C'est pas un peu ironique voire culotté que tu fasses exactement ce que tu reproches à Ezio ?
— Comment ça ?
— Tu lui dissimules tes plans comme il t'a dissimulé les siens.
— Là ce n'est pas pareil.
— Pourquoi ? Ce n'est pas parce que c'est toi qui le fait que c'est différent.
— Non mais là on n'est sûre de rien et il n'y a pas d'autres mecs que je doive séduire pas comme ce qu'il m'a caché lui.
— Si tu le dis mais sois vigilante, le chemin que tu prends est dangereux.
— Je le serai ne t'inquiète pas.
Là-dessus on s'enlace et je rejoins Ezio dans la salle de bain. A ma plus grande déception, je ne le retrouve pas dans la douche mais dans la chambre, vêtu d'une serviette, les cheveux ébouriffés. Sa simple vue attise les flammes de mon désir. Je me mordille la lèvre inférieure et le pousse sur le lit. Je le chevauche sensuellement puis l'embrasse, je descends dans son cou puis sur son torse. Je sens alors sa poigne me retenir ce qui me fait lever la tête d'incompréhension.
— J'aurais adoré ma belle mais j'ai un autre programme moins plaisant pour nous aujourd'hui et j'aimerais ne pas tarder.
Sourde de désir, je continue à le séduire. D'un coup je me retrouve sous lui, les mains plaquées au-dessus de ma tête. Il m'embrasse langoureusement et je le sens durcir. Alors que je crois être parvenue à le corrompre, il frôle ses lèvres vers mon oreille et me murmure d'une voix ferme.
— J'ai dit qu'on n'avait pas le temps.
— Mais tu en as envie autant que moi, en cinq minutes l'affaire est réglée. le supplié-je d'une voix séductrice en déhanchant mon bassin sous lui pour le faire craquer.
Impassible, il me regarde dans les yeux puis de sa voix masculine rétorque:
— May, quand je te baise j'ai envie que ça dure plus de cinq minutes.
Suite à ses mots, il relâche son emprise et descend du lit. Frustrée, je soupire et grogne.
— Aller habille-toi, on part dans quelques minutes. Un conseil, mets quelque chose de confortable.
— A vos ordres chef. soupiré-je, évacuant les dernières effluves de ma frustration avant de me lever.
Une fois habillée, je retrouve Ezio dans le salon en train de parler avec Salva.
— Parfait tu es prête on peut y aller.
Nous sortons de l'appartement et je comprends pourquoi Ezio tenait à ce que je sois habillée confortablement. Une magnifique moto sportive noire nous attend devant la porte.
— Prête ? me demande-t-il en me tendant un casque.
— Et comment ! réponds-je tout excitée en m'en emparant.
Il s'assoit en premier puis je le rejoins. Je me colle à lui puis il démarre.
Je retrouve cette sensation de liberté ajoutée à l'adrénaline de la vitesse et le décuplement de nos sens. Tout nous paraît à portée de main, on se sent puissant, comme si nous revendiquions la route et que rien ne pouvait nous arrêter. La moto nous force à repousser nos limites, à nous surpasser et à affronter nos peurs.
Nous roulons pas mal de temps jusqu'à sortir de la ville. Les grandes routes laissent place aux escarpées avant d'arriver sur une grande plaine arborée, au milieu des arbres se succèdent des centaines de pierres tombales.
En descendant de la moto, j'examine le visage d'Ezio qui affiche un air grave, fermé et mélancolique.
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