Chapitre 25 • Le début de soirée

- Charlie... lui dis-je, essoufflée. Tu es sûre que la maison de Jay est par là ?

La question a passé la barrière de mes lèvres toutes les minutes depuis que l'on est en route, alors elle me lance un regard en coin qui me supplie une fois n'est pas coutume de me taire.

- Regarde ! me crie-t-elle.

Aussitôt, elle lève un de ses doigts pour que je vois ce qui est loin de nous. Je fais ce qu'elle me dit, sauf qu'il est obligé que je plisse les yeux vu que la nuit est tombée il y a des heures. Je suis au milieu de la rue, mais la dizaine de lampadaires ne m'aide pas. Le fil de lumière qui en sort ne réussit qu'à me faire mal au crâne.

- Tu me désespères, me souffle-t-elle. Avance, et tu n'as qu'à suivre le guide.

Je lui souris quand elle me tient par la main et qu'elle me fait un clin d'œil.

Tout à l'heure, le cours de langue n'a pas eu lieu étant donné que notre enseignante n'était pas là. Nous avons eu chance de finir à midi alors nous avons passé le reste de l'après-midi réunies dans la maison de Charlie.

J'ai fait mes devoirs en sa compagnie tandis que nous étions toutes les deux allongées et que nos feuilles de cours étaient dispersées sur la totalité de son lit. Dès que le couple que forment ses parents a quitté l'endroit, on a retourné tous les tiroirs afin de se préparer. Nous nous sommes aidées à choisir nos tenues respectives, ce qui signifie des robes à manches pour chacune de nous. J'en ai mise une beige qui dévoile la peau de mes épaules, et la matière a la chance de m'être très agréable. Je lui ai bouclé les cheveux dans la foulée, ce qui m'a occupé jusqu'à ce qu'il soit l'heure de s'en aller.

Le résultat est que l'on marche dans les impasses de l'un des quartiers les plus côtés de la ville afin de trouver le lieu de la soirée, c'est-à-dire la maison de Jay. Je claque les dents parce que le tissu des collants que je porte ne fait pas la différence, mais le sport que nous venons de faire aide un peu à tenir le coup.

- On est arrivé.

Je devine que la fille qui est à mes côtés ne s'est pas trompée de chemin dès que je lève la tête de mes bottines. Les notes de musique qui viennent de la fête se joignent à mes oreilles, puis je vois une horde de voitures qui se trouve au bout de la rue.

- Ok, soupiré-je. Excuse-moi de mes doutes, car il est vrai que tu es un guide de qualité.

Je me lance dans les félicitations que je lui dois, vaincue. Elle se met à faire des gestes qui me sont destinés, et ce n'est qu'à l'instant où elle se penche que je réalise ce qu'il se passe. Les remerciements qu'elle me fait sont identiques à ceux que font les comédiens après une pièce de théâtre.

Je fais un bond quand sa main se pose au niveau de mon poignet. Charlie me tire de toutes ses forces pour que je me dépêche, bien que nous rigolions en cœur. À l'évidence, ma camarade est aussi impatiente que moi de savoir la température qui règne à l'intérieur.

Un sourire étire le coin de mes lèvres parce que, dans la minute qui suit, nous mettons les pieds sur la marche qui guide sous le porche. Les profils de nos corps se glissent entre des jeunes qui sont en train de se faire la bise ou des accolades, et nous entrons dans la maison en se tenant par les mains.

- On ne se lâche pas ! hurlé-je à mon amie au dessus de mon épaule.

Alors que je passe au milieu de la foule, elle me suit de près. Je me prends des coups de hanches qui ne sont pas agréables, mais ce n'est pas grave. Nous trouvons un endroit où nous restons vu que l'on peut se mouvoir en rythme. Les chansons qui sortent des enceintes me plaisent, ce qui force à se détendre. Je ne focalise pas mon cerveau sur les accros à la drogues et ceux qui se roulent des pelles de tous les côtés, afin de ne pas me gâcher la soirée.

- Qu'est-ce qui ne va pas ? fais-je à la rousse à l'instant où elle s'arrête au milieu de la danse. Pourquoi est-ce que tu es figée ?

Je ne sais pas ce qu'il se passe, mais à la fin de la vingtaine de minutes que nous utilisons pour sauter dans les airs, elle cesse tous les mouvements qu'elle était en train de faire et elle se met à froncer les sourcils.

- Retourne-toi ! me dit-elle à l'oreille.

Le but est que je détecte les sons que ses lèvres me crient, donc elle se penche vers moi. Je lui obéis dès que j'intègre les mots en question, et je devine où ses yeux se sont posés sans difficultés. À un mètre de nous, une table où sont amassés les gobelets en plastique est réservée à Pénélope et Andréa qui se frottent à un mec que je n'ai pas vu avant ce soir. Il me semble que l'une est occupée à lui enlever son tee-shirt alors que la suivante se charge de lui masser les épaules.

- Est-ce qu'elles sont sérieuses ? m'agité-je au près de Charlie.

- Malheureusement ! annonce-t-elle, déçue par l'attitude de celle qui était une de nos amies. Ça te va si on se rafraîchit à l'aide d'un verre ?

J'accède à sa requête avec un signe de la tête avant de la guider à travers le monde jusqu'à la pièce où toutes les boissons sont réunies, ce qui veut dire la cuisine. Ici, nous sommes en mesure de respirer puisque la surface n'est pas aussi complète que le salon. Je propose à Charlie de lui servir ce qu'elle veut boire, suite à quoi elle me répond un jus de fruits. Je pense que l'on doit être les intrus au milieu des invités de la fête vu que l'on ne choisit pas un verre qui contient de l'alcool. Je me sers à mon tour à l'instant où Castiel entre dans la pièce. Super ! pensé-je. Je parie qu'il sait où se trouve la bande, lui.

- Castiel ! le sollicité-je.

Il se prépare à ouvrir un tiroir quand il entend son prénom, ce qui frêne ses intentions. Le tatoué se retourne, il voit que nous sommes près de lui, et il se met à sourire très légèrement. Au cours de sa marche jusqu'à nous, je constate que les joues de Charlie ont pris une teinte de rouge en plus de celle qu'elles avaient tout à l'heure à cause de la température, sauf que ce n'est pas la faute de l'alcool vu que je ne lui en ai pas servi. Argh, c'est vrai qu'ils se plaisent ! Qu'est-ce que tu as fait, Éla ? m'engueulé-je en silence.

- Ça va, les filles ? demande-t-il. Vous vous êtes malgré tout amusées sans nous, j'espère.

Le regard de Castiel ne se détache pas du visage de Charlie, mais la question nous est destinée à toutes les deux. Je suis en train de tenir la chandelle, en fait ? Je note qu'il ne pose les yeux que sur ceux de son interlocutrice, ce qui n'est déjà pas mal.

- Bien-sûr ! lui dis-je en vitesse, et il fronce les sourcils. D'ailleurs, tu ne saurais pas où sont les autres ?

Enfin, il se concentre un peu sur moi. Il se passe la main sur le crâne tandis que je lance un regard qui est plein de réprobation à son égard.

- Euh... hésite-t-il. Izzie est avec Jay dans le terrain mais je me suis éclipsé car ils sont en train de faire un jeu qui craint. Il me semble que Simon a fait de même et qu'il est monté à l'étage.

Je ne suis pas prête de voir Izzie si elle fait déjà je ne sais quoi alors que les festivités ont à peine commencé.

- Peut-être que l'on peut voir ce qu'ils font sans que l'on se joignent à eux ? me signale Charlie. Au milieu de la foule en délire, la chaleur me tuera !

Je ricane en acquiesçant de la tête, amusée par la formulation de sa phrase, mais je me ferme dès que le mec qui est placé en face de nous lui sort des mots qui me surprennent.

- Moi aussi, dit Castiel. J'ai envie de prendre l'air. Tu m'accompagnes ?

D'accord. Je ne m'attendais pas à ça. Je vois que les yeux de la rousse se fixent sur le bout de ses chaussures. Étrangement, elle se redresse très vite, et me laisse à son tour sur le carreau de par sa confiance.

- Oui, concède-t-elle avant de savoir ce que je pense de la situation. Ça ne te dérange pas, Éla ?

Je sens qu'elle me conjure de lui dire que la réponse à sa question est un non, vu que Charlie en a très envie. Attendrissante, elle me livre à un combat entre le coeur et la raison.

- Tu n'as pas à t'en faire, tente de me convaincre à son tour Castiel. Je te promets que Charlie se trouve en sécurité à mes côtés.

Je capte que la phrase de ce garçon n'est pas anodine. Il est au courant que ses amis m'ont dit la vérité à son propos et la sincérité qui émane de sa voix me force à le croire. Là, il m'a fait une promesse qu'il a intérêt de tenir.

- Ok, cédé-je. Dépêchez-vous.

J'accepte, parce que ma conscience n'est pas capable de faire du mal à ceux qui m'entourent. Aussitôt, elle se met sur la pointe de ses pieds afin de me faire un bisou sur la joue. Charlie, un sourire aux lèves, saisit la main qui lui est tendue. Je vois que ses doigts se fondent dans la paume de celui qui est le plus musclé du lycée et, dès que les silhouettes des personnes qui sont opposées sortent de la pièce, je souris de toutes mes dents.

Je me demande ce qu'il y a de légal à faire ici en attendant qu'ils aient fini la conversation. Pourquoi est-ce que j'ai accepté qu'ils se parlent en tête à tête, déjà ? Je dirais la faiblesse qui me caractérise quand on me fait des promesses. Je choisis de ne pas me mettre à bouder une fois de trop, vu que je m'agace en faisant ça.

Je décide de m'assoir sur l'un des tabourets qui sont disposés à côté de l'îlot, mais les assises qui sont face à moi sont occupées. Je cherche s'il y en a une ailleurs, sauf qu'à l'instant où je me tourne, une sensation de fraîcheur me glace au niveau de la poitrine.

Je me fige des pieds à la tête, sous l'effet du choc. Lentement, je descends mes yeux sur le devant de ma robe. Elle est trempée, et mon soutien-gorge de couleur se voit à travers. Ce n'est pas vrai !

- Oups, me dit une fille.

Interpelée, je lève le regard de mes vêtements. Aussitôt, je suis en présence de celle que je déteste plus que tout au monde. Pénélope.

*****

Je poste un soir du milieu de la semaine parce que si je le fais demain, je n'aurais pas le temps de répondre à vos messages en raison du contrôle que je vais faire samedi à la prépa.

Je fête un peu le début du mois de décembre avec la publication du chapitre un jour en avance 🎄

Je veux que les fans du couple "Caslie" soient contents de la scène et je garde en moi l'espoir que les détracteurs de Pénélope n'aient pas envie de me tuer !

Charleen,
XO
💋

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