C'était un jour, en janvier 2000, un jour où j'avais encore mon ancien prénom. Je m'en souviens comme si c'était hier. J'étais une jeune peintre de 23 ans qui débutait dans sa carrière. Je vivais dans un petit appartement peu propre dont le propriétaire n'était pas très sympathique. Ce matin-là, alors que je quittais mon appartement, je croisai le propriétaire. « Bonjour Nathalie » me dit-il en ronchonnant. Je le saluai et lui demandai s'il se portait bien. Je n'eus comme réponse qu'un grognement. J'eus donc décidé d'arrêter d'espérer une réponse et décidai de me rendre à la brocante annuelle de Toulouse, juste à côté de chez moi.

Je passais et repassais dans les allées entre les stands quand un objet attira mystérieusement mon attention par je ne sais quel moyen. C'était un couteau de cuisine avec une espèce de touffe de poils au bout du manche. Il valait 32,5 francs. Il était orné de magnifiques dessins sur sa lame et son manche était ficelé de cordelettes bordeaux, marron et noires. Malgré le fait que mes toiles ne se vendaient pas bien, je disposais d'un budget de 40 francs pour acheter ce dont j'avais envie.

« Bonjour, dis-je au vendeur.

- Bonjour ma petite dame, me répondit le vendeur. Il y a quelque chose qui vous intéresse, me demanda-t-il.

- Oui, je souhaiterais acheter ce couteau de cuisine, répondis-je.

- Faîtes-y attention madame, je ne sais pas vraiment d'où il vient, me dit-il. Il ne faut surtout pas mettre d'eau sur cette touffe, ajouta-t-il en me la montrant.

J'achetai donc ce couteau de cuisine.

Alors que je rentrais chez moi, le soir, je vis...