J'ai rédigé cette nouvelle pour un concours. Le thème ? L'auto-stop.

J'avais un mois pour l'écrire. L'idée de l'intrigue m'est apparue dès les premiers jours, j'ai écrit quelques lignes. Sans plus.

Je me suis finalement dit que je n'allais pas participer. Je n'avais pas le courage de me poser devant mon ordinateur, et d'aligner des mots et des mots. 4 000 mots minimum. C'était beaucoup pour moi. Surtout pour une nouvelle.

Mais la veille de la date limite, j'étais surmotivée. Je me suis installée sous la couette, mon ordi sur les genoux, j'ai récupéré tous les petits et grands paragraphes que j'avais écrit en cours, et j'ai donné la vie.

J'ai donné vie à Camille, Sabine et Louise. Leur destin était déjà tout tracé : la fin était la seule chose que j'avais écrit dès le début.

En 4 heures - de 19h à 23h et de 5h à 6h - j'avais terminé. J'avais finalement posé le point final.

Prête à être envoyée, ma nouvelle. Je m'inscris en express en ligne à 7h, j'envoie le tout à 17h - comprenez la nouvelle, relue par une amie le matin et corrigée le soir, l'autorisation parentale (j'étais mineure à l'époque), signée à 50 km de là la veille à 22h (sur laquelle j'ai dû copier-coller ma signature par ordinateur), et le règlement, imprimé, scanné, réimprimé, rescanné, etc, etc, etc.

Bref, après toutes ces péripéties, tout était prêt et bouclé.

Environ trois semaines plus tard, je reçois un mail qui m'annonce que le concours est annulé pour manque de participants - ce qu'il ne faut pas dire, c'est qu'en réalité (je l'ai appris en fouinant un peu), les organisateurs avaient oublié de demander la permission à la BU de mon université pour réaliser un atelier d'écriture, le premier prix, et que par conséquent, ils ont dû annuler.

Bon. Tant pis. Je suis quand même fière de ce que j'ai pondu, c'est pourquoi j'ai voulu le partager ici.

Si vous avez un avis, n'hésitez pas à le dire, et partagez en masse si cela vous a plu !

Ena Tess