Alors que les membres de WayV venaient de finir leur repas, Kun se leva et se dirigea jusqu'au comptoir pour payer. Il sourit et remercia la serveuse lorsqu'elle lui rendit sa carte bancaire et il rejoignit ses amis, qui enfilaient leur manteau, prêts à quitter le restaurant. Les sept amis sortirent et Kun remonta le col de son manteau pour affronter le froid.

« - On se remet ça quand vous voulez ! lança Lucas, excité.

- Au prochain comeback, ajouta Xiaojun en faisant un clin d'œil.

- Bon, moi je rentre. Il fait trop froid là, commenta Yangyang en se frottant les mains. »

Le reste du groupe acquiesça et tout le monde se sépara, se souhaitant une très bonne nuit et un bon retour. Kun se dirigea jusqu'à sa voiture, s'installa au volant et s'attacha avant de démarrer. Il alluma la radio et se mit à fredonner les chansons qui passaient.

Le garçon commençait à se perdre dans ses pensées, quand un homme sur le trottoir, agitant son bras, attira son attention. Kun hésita à s'arrêter mais eut de la peine en voyant que l'homme ne portait qu'une simple chemise. Il ralentit et se mit à la hauteur de l'inconnu avant d'ouvrir la fenêtre côté passager.

« - Bonsoir ? dit le chinois.

- Bonsoir, excusez-moi de vous déranger, est-ce que vous pourriez me ramener s'il vous plaît ? Ma voiture refuse de démarrer, répondit l'homme en pointant du doigt un véhicule un peu plus loin.

- Bien sûr, montez. »

Kun se pencha et ouvrit la portière pour permettre à l'inconnu de s'asseoir à côté de lui.

« - Merci, c'est vraiment gentil de votre part.

- Ce n'est rien. Où est-ce que je dois vous emmener ? le questionna Kun.

- La rue du lèyuán.
(*paradis en chinois).

- Oh, je ne connais pas du tout...

- Je vous indiquerai le chemin, ne vous en faite pas. »

Le chanteur hocha la tête et suivit les fameuses indications. Cela dura de longues minutes, où Kun roula, tournant dans de nombreuses ruelles, allées, traversant de nombreux villages et surtout, s'éloignant de plus en plus de sa demeure.

« - C'est encore loin... ? demanda-t-il à l'inconnu, commençant à en avoir marre.

- Non, on sera bientôt arrivé, répondit l'homme d'un ton neutre. »

Kun continua sa route et finit même par quitter la ville. Plus il roulait, plus les habitations disparaissaient pour laisser place aux arbres. Leurs ombres semblaient former de longs doigts crochus, essayant d'attraper le véhicule, seule preuve de vie dans cet endroit complètement abandonné. Le chinois se mit à plisser les yeux pour distinguer la route et se rendit compte qu'il se trouvait sur une petite route de montagne.

Commençant à se sentir vraiment nerveux et n'appréciant pas du tout la situation, il dit, la voix tremblante : « Je pense que je ne vais pas aller plus loin... » N'ayant aucune réponse, il tourna la tête du côté passager mais le siège était vide. Dans l'incompréhension la plus totale, il eut le réflexe de se tourner pour regarder derrière, au cas où l'homme se serait déplacé sur la banquette arrière. Mais il n'y était pas non plus. Déboussolé, Kun se repositionna et ce fut à ce moment-là seulement, bien trop tard, qu'il vit sa voiture foncer droit sur le ravin, direction la rue du paradis...