Chapitre 74

[Source : v0idless sur Tumblr]

Ahiko ne semblait pas bouger. La jeune femme paraissait figer comme une statue, soumise à son sort. Son esprit essayait de se battre pour se libérer de ces chaînes, mais le combat était difficile pour elle. Ses sens étaient comme brouillés. Elle voulait crier mais cette dernière ne pouvait pas.

Prisonnière et perdue dans un amat d'obscurité, elle entendit pourtant une voix familière. Au départ, Ahiko pensait que ses sens brouillés lui jouaient des tours. Cependant, la voix ne cessait de l'appeler. La blanche reconnaissait la personne qui parlait et la jeune femme pensait qu'elle était délirante. Depuis sa fuite de Konoha, la kunoichi, la voix rassurante de son père n'apparaissait que dans ses rêves.

Au départ, le petit chaperon rouge était en colère. Elle pensait que c'était un coup bas de Nori pour la manipuler. Jamais Ahiko ne se laisserait tomber dans un piège pareil. Alors que la ninja essayait de se préparer à ce qui aller se passer, cette dernière fut surprise de voir des images défilaient devant elle.

À chaque fois que Ahiko avait assisté à ce phénomène, c'était parce que un Ketsui voulait lui montrer des souvenirs. C'était ce qui s'était passé pour Chara et Frisk. Est-ce que Nori serait capable de la même chose avec le jutsu du joueur ?

— Alors c'est ça Konoha ? Résonna la voix d'un jeune garçon.

Même si les traits de visages étaient plus enfantin, Ahiko reconnu toute suite l'inconnu qu'elle voyait. C'était son père. Avec ces cheveux bruns et ces deux pupilles rouges, cela ne pouvait être que lui. Jamais un jour dans sa vie, la blanche n'aurait cru revoir le visage d'Isoko. C'était comme un rêve lointain pour elle, quelque chose d'impossible.

Ahiko continuait d'observer les images défiler, ne sachant quoi penser. Est-ce que c'était vraiment les souvenirs de son père devant elle ? Le jeune femme avait dû mal à y croire. Il fallait qu'elle continue d'observer pour en avoir le cœur net.

— Oui, reste bien à côté de moi où tu risques de te perdre, répondit l'homme aux côtés d'Isoko alors qu'il tirait un chariot ambulant.

Face aux immenses portes d'entrée de Konoha, le père et son fils contemplait la grandeur d'un des plus grands villages du monde ninja. Leurs pupilles rouges analysaient chaque détail du paysage, voulant se remémorer avec le plus de précision ce moment. Ce n'était pas tout le jours qu'on voyait le village caché des feuilles. Il paraissait aussi immense que ce que les gens disaient.

Isoko n'avait à présent qu'une envie, découvrir le village de l'intérieur. Ce dernier était curieux de découvrir les structures de Konoha mais aussi comment était sa population. C'était comme un univers nouveau qui s'offrait au jeune garçon.

Le Ketsui suivit son père, prêt à satisfaire sa curiosité et il ne fut pas déçu. Au moment où il entra dans le village, le brouhaha de la population fut présent pour l'accueillir. La foule naviguait entre les rues et les quartiers, répondant présent au marché matinal.

C'était précisément pour ça que Isoko et son père étaient là. Ils étaient avant tout des commerçants et ils parcouraient Konoha à la recherche de nouveaux clients pour acheter leur produit. Il fallait bien qu'ils vivent après tout.

Le duo avait déjà fait le nécessaire administratif pour avoir une place au sein de ce marché. Il ne leur suffisait plus qu'à s'installer. Enfin, plus facile à dire qu'à faire. Il fallait déjà qu'il repère l'espace qu'on leur avait réservé. Après ça, il devait installer le chariot. Le père de Isoko avait des difficultés rien qu'en poussant le chariot dans cette foule.

Pourtant, avec un peu de détermination, le duo arriva à se frayer un chemin jusqu'à leur point de vente. Ils allaient enfin pouvoir installer leur étalage. Le duo espérait pouvoir faire de bonnes affaires. S'ils c'étaient rendu à Konoha, c'était précisément pour cette raison. Après tout, le village était un important point de passage.

Le duo Ketsui vendaient des légumes qu'ils avaient eux-même cultivés. L'argent qu'ils gagnaient des ventes leur permettaient de survivre et de continuer leur activité. Ainsi, le père et son fils gardèrent leur activité ouverte jusqu'en fin d'après-midi.

Isoko mentirait s'il disait qu'il n'était pas déçu. Il n'avait pas reussi à vendre grand chose aujourd'hui. Le brun espérait que ça irait mieux le lendemain. Après tout, ce n'était que leur premier jour de marché.

Le jeune garçon prenait à présent une pause de sa journée. Son père était partit prendre une chambre d'auberge. En attendant, Isoko se reposait sur un banc dans un parc. Il appréciait le silence que l'endroit lui offrait. On était bien loin du chahut du marché.

Enfin, ce calme ne dura pas longtemps. Il n'était pas le seul à avoir terminé sa journée. Les jeunes apprentis ninjas du village venaient tout juste de sortir de l'école. Ils commençaient peu à peu à envahir le parc, le rendant plus bruyant.

Isoko ne put s'empêcher de les observer. Alors ça ressemblait à ça d'être un enfant normal ? Finir l'école et aller jouer avec ses amis. Ça semblait vraiment agréable comme situation. Même s'il pensait qu'il n'était pas à plaindre, le Ketsui aurait aimé connaître ce genre de chose.

— Wow, tu as de jolies yeux de couleurs rubis, résonna une voix.

À l'entente de ces mots, le brun leva les yeux légèrement surpris. Il croisa le regard d'une jeune fille qui devait avoir son âge. Isoko ne pouvait cacher le fait qu'il la trouvait plutôt jolie. Elle avait une longue chevelure blanche qui lui donnait un aspect presque angélique.

Cependant, ce n'était pas l'apparence de la jeune fille qui surprenait Isoko. C'était ses propos. D'habitude, les gens avaient peur de ses yeux et ceux de son père. Ils donnaient cette impression qu'ils fouillaient jusqu'au plus profond de l'âme. Enfin, ce n'était pas qu'une impression puisqu'ils en étaient vraiment capable. Quoiqu'il en soit, le regard des Ketsui perturbait plus d'une personne.

Pour ces raisons, Isoko était surpris qu'on dise que ses yeux étaient beaux.

— Merci je suppose ? Dit le jeune garçon.

— Est-ce que t'es tout seul ici ? Questionna l'inconnue.

— Oui, je prenais une pause mais je vais retourner au travail.

— Au travail ? Tu travailles à ton âge ?

— Mon père est commerçant ambulant.

Cependant, la conversation des deux enfants fut interrompu par l'intervention d'un garçon de leur âge. Il semblait connaître la jeune fille aux cheveux blancs. Ils devaient sûrement être dans la même classe. Le nouvel arrivant abordé un air mécontent sur le visage et il tapait du pied pour souligner davantage sa colère. Isoko ne comprenait pas vraiment ce qu'il avait.

— Fuyomi, viens jouer avec nous au samurai et à la princesse ! Dit le jeune garçon.

— J'ai déjà dit que je voulais pas y jouer si je faisais le rôle de la princesse. Je veux être un samurai ! Répondit la jeune fille.

— Mais non ! Une princesse est belle et gentille comme toi ! Tu es la meilleure pour jouer ce rôle !

— Eh bah trouvez quelqu'un d'autre, moi je joue pas avec vous !

Le garçon se refrorgna encore plus. Il n'arrivait pas à croire que Fuyomi refusait de jouer avec lui. Il leva les yeux vers Isoko en colère. Il était persuadé que c'était à cause de ce lui que la jeune fille ne voulait pas jouer.

— Tu ne devrais pas traîner avec lui ! Mon père a été au marché ce matin et il m'a dit qu'il avait vu deux personnes avec des yeux terrifiants. Je suis sur que c'est lui ! S'exclama le garçon.

— Moi je ne trouve pas ses yeux terrifiants ! Protesta Fuyomi.

— C'est parce que t'es trop gentille ! Avec ses yeux rouges de démon, on dirait un vrai monstre !

— Les monstres ont sûrement plus d'humanité que toi, répondit Isoko en regardant son interlocuteur droit dans les yeux.

— Ne me regarde pas sale démon ! Cria le garçon en poussant Isoko.

Le Ketsui tomba de son banc pour finir par terre. Le garçon prit Fuyomi par la main et avant qu'elle ne puisse protester, la jeune fille fut tirée loin de Isoko. Le brun regardait les deux enfants s'eloignaient sans un mot.

Quand on observait la situation de loin, on pourrait croire que Isoko avait quelque chose. Le garçon s'éloignait tellement vite qu'on pourrait croire qu'il fuyait le Ketsui. Pourtant, c'était bien Isoko la victime dans cette altercation.

Enfin, à quoi bon protester. À force, Isoko avait prit l'habitude. Les yeux rouges des Ketsui étaient source de peur pour les autres. Le regard profond des âmes de la détermination figeait plus d'une personne. La couleur rouge vive de leur pupille n'arrangeait rien. Isoko ne cherchait même plus à protester.

Toujours au sol, ce dernier se dépoussiéra avant de s'éloigner du parc. Il n'avait pas le temps pour ces enfantillages. Son père devait probablement l'attendre.

Le jeune garçon arriva finalement à son auberge. Il trouva son père dans la chambre, à regarder des parchemins. Isoko connaissait les contenues de ces parchemins. Ils résumaient les informations autour des biju et leur jinchuriki actuel.

En réalité, leur métier de vendeur itinérant n'était qu'une image. Le duo allait de village en village pour veiller sur les bijus et leurs hôtes. Ils n'étaient pas seuls à le faire. Ils étaient en contact avec d'autres Ketsui et s'organisaient pour savoir qui faisait quoi.

Les Ketsui étaient peu nombreux. Cependant, ils continuaient à veiller sur les démons à queues, conscient des enjeux qu'ils existaient autour de ces créatures.

— Des signes d'agitations ? Questionna Isoko.

— Non mais il semble bien que Konoha a choisi une nouvelle personne pour être hôte de Kyubi, répondit le père.

— Alors on est pas venu pour rien. J'imagine que tu as des informations à propos du nouvel hôte ?

— Oui, il s'agit d'une jeune fille qui doit avoir à peu près ton âge. Elle s'appelle Uzumaki Kushina.

— Uzumaki ? Répéta Isoko.

— Oui, Konoha l'a probablement choisi parce que le clan Uzumaki a une connaissance très avancée des sceaux.

— Qu'est-ce qu'on fait alors ?

— Rien, on surveille de loin pour voir si tout se passe bien et on intervient si quelque chose arrive.

Isoko se contenta d'acquiecer. Il était vrai qu'à ce stade, il n'y avait pas de raison d'intervenir. D'autant plus que les Ketsui voulaient continuer à garder leurs anonymats. Ils venaient bien ce qu'ils se passeraient pat la suite.

— Dis-moi Isoko, tu es tombé quelque part ? Questionna le père.

— Comment ça ? Répondit le jeune garçon dans un froncement de sourcils.

— Tes vêtements ont des traces de poussière.

Isoko regarda son père silencieusement. Il réfléchissait à ce qu'il pouvait chercher comme excuse. Cependant, le garçon avait conscience que son père était très observateur. Il ne croirait sûrement pas ses mensonges. Le mieux étaient de révéler la vérité pour éviter de perdre du temps.

— Un garçon m'a poussé, répondit alors l'enfant.

— Il t'as poussé ? Mais pour quelle raison ?

— Parce que je l'ai un peu trop fixé et qu'il a eu peur de mes yeux.

Le père resta silencieux à l'explication de son fils. Il savait que les yeux des Ketsui rendaient parfois mal à l'aise. Il avait lui-même était dans le même genre de situation simplement parce qu'il avait croisé le regard de personnes autour de lui. Il n'y avait pas de solution à ce problème. La majorité du temps, les Ketsui essayaient simplement de ne pas trop regarder les gens qui les entouraient.

— Mais ce n'est pas très important. Se sont simplement des enfantillages. Il vaut mieux que l'on se concentre sur cette nouvelle hôte de Kyubi, dit le jeune garçon.

— Des enfantillages ? Tu es un enfant Isoko. Ce genre de chose peut marquer à ton âge. Si tu as besoin de parler, n'hésite pas, répondit le père.

Isoko ne répondit rien. Il savait que son père était toujours ouvert à la discussion si quelque chose le tracassait. Cependant, le jeune garçon était habitué à ce genre de traitement.

En fait, tout les Ketsui avaient l'habitude d'être traité ainsi. Ils restaient discrets, cependant, s'ils commençaient à faire trop de bruit, les gens autour d'eux devenaient dangereux. C'était comme s'ils commençaient à voir la vrai nature des âmes de la détermination. C'était effrayant, au point que les Ketsui faisaient toujours tout pour disparaître de l'attention.

Finalement, la journée se termina et le duo père/fils fut de retour sur le marché le lendemain. Ils n'avaient pas grand succès, cependant, ils arrivaient quand même à vendre quelques légumes.

— Bonjour, combien coûte vos carottes ? Résonna une voix.

— C'est trois ryo l'unité, répondit Isoko alors qu'il rangeait certaines caisses.

—J'aimerais vous en prendre une dizaine.

— Je vous laisse choisir les carottes qui vous plaise, continua le jeune garçon en levant finalement les yeux vers la cliente.

Au moment où le Ketsui croisa le regard de son interlocutrice, il ne put s'empêcher de froncer les sourcils. C'était la fille aux cheveux blancs de la veille. Qu'est-ce qu'elle faisait ici ?
Isoko reprit vite son sérieux. Peu importait ce qu'elle voulait, le mieux était de faire comme s'il ne la connaissait pas. Le jeune garçon se doutait que sa présence à son stand n'était pas un hasard. Cependant, ce dernier ne voulait pas être mêlé à des problèmes.

— Voilà mes carottes, pouvez-vous les mettre dans un sac ? Demanda la jeune fille.

— Oui, je fais ça tout de suite, répondit Isoko.

Ce dernier rangea alors les carottes avant d'annoncer le prix à sa cliente. Alors qu'elle donnait la monnaie, Isoko lui tendit le sac. Cependant, alors que le Ketsui s'attendait à ce que son interlocutrice parte, cette dernière resta figée devant le stand. Elle regardait avec insistance Isoko, comme si elle voulait lui dire quelque chose.

— Autre chose ? Demanda le garçon en levant un sourcil.

— En fait, je voulais te parler, dit la fille.

— Je me doutais que ta présence n'était pas une coïncidence. Cependant, je ne veux être mêlé à personne.

— Mais je voulais m'excuser !

— T'excuser de quoi ?

— Du comportement du garçon de la dernière fois. J'ai laissé faire alors que j'aurais pu l'arrêter.

— Si ça peut soulager ta culpabilité, je ne t'en veux pas. Ça serait plutôt à lui de venir et pas à toi. Maintenant, si ta conscience est soulagée, peux-tu partir ? J'ai encore une longue journée de travail.

La jeune fille regardait Isoko, cherchant une autre excuse pour rester. Elle voulait apprendre à le connaître, voire même devenir son ami. Cependant, le garçon était fermé aux autres, comme s'il craignait ce qui l'entourait. La jeune fille voulait lui montrer qu'il existait de bonnes personnes. Cependant, il semblait que son interaction avec lui prenait fin pour aujourd'hui.

— Dans ce cas...je vais partir. Je veux juste que tu te souviennes de mon prénom ! Moi c'est... commença la fille.

— Fuyomi ? Je sais, le garçon a dit ton prénom la dernière fois, coupa le Ketsui.

— Tu te souviens de mon prénom ! Laisse moi aussi connaître ton prénom pour que je m'en souvienne !

Isoko jetta un regard en biais vers son père. Ce dernier avait assisté à toute la discussion et il devait avouer qu'il était heureux que son fils échange avec des enfants de son âge. Les Ketsui avaient rarement ce genre d'occasion. Leurs situations faisaient souvent que les âmes de la détermination devaient mûrir vite et quitter l'enfance.

Le père savait ce que signifiait ce regard en biais de son fils. Il se demandait s'il était judicieux qu'il donne son prénom alors que les Ketsui passaient leur vie à se cacher. L'adulte observa la filette face à lui. Elle paraissait simplement vouloir devenir ami avec son fils. Il ne detectait rien de suspect chez elle. Ça ne coûtait rien à Isoko de se faire un ou deux amis. Ce n'était pas comme si donner un prénom ruinerait le clan Ketsui.

En réponse au regard du garçon, l'homme se contenta d'acquiecer, laissant la voie libre à son fils. Cela n'étonnait pas Isoko. Il savait que la situation n'avait rien de dangereux. Pourtant, comme pour se rassurer, il avait demandé l'avis de son père. Même s'il ne l'avouait pas, la réponse positive de l'adulte rendait Isoko heureux.

Il n'espérait pas quelque chose d'aussi gros que devenir ami avec Fuyomi. Cependant, il appréciait échanger avec quelqu'un de son âge. Ça donnait un peu de fraicheur a son quotidien. Un petit sourire étira les lèvres du garçon.

— Isoko, je m'appelle Isoko, répondit le concerné.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top