Chapitre 73
La nuit suivait son cours au sein du pays du feu. Les forêts de la région étaient plongées dans l'obscurité, n'attendant que les premiers rayons de soleil.
Au milieu des arbres, se déplaçant entre les troncs, Asriel, Naruto et le reste du groupe couraient sous le peu d'étoiles qui restaient dans le ciel. Leur pas resonnaient comme une mélodie régulière parmi le brouhaha de la nature.
Si le cadre semblait paisible, les esprits de l'étaient pas. À présent, le groupe se dirigeait vers Shinkami. Ce village avait été sur les lèvres de tous dernièrement et pour cause, Ahiko y était prisonnière. Cette simple idée provoquait une profonde colère chez le prince des monstres.
Il s'en voulait toujours ne pas avoir pu protéger sa sœur. La suspicion envers Nori avait été grande et pourtant, personne n'avait réagi attends. Si Asriel avait écouté les sentiments qui le rongeait, il aurait probablement détruit Shinkami pour sauver Ahiko. Cependant, il savait qu'il devait garder son sang froid pour le bien de tous.
Les bruits de courses qui resonnaient sous les arbres s'arrêtèrent soudainement. Quelques respirations saccadées se faisaient entendre entre les quelques chants de chouettes.
— Nous y sommes, murmura Naruto.
À peine visible dans la nuit, le groupe de ninjas et de monstres distinguèrent la silhouette d'un village, celle de Shinkami. Étrangement, pas une seule nuisance sonore nr se faisait entendre, comme si la forêt avait compris les tensions qui régnaient dans l'air.
La simple vue du village de Nori tendait monstre comme humain. Chacun voulait se précipitant pour sauver Ahiko. Cependant, les ombres et le silence semblaient suffisamment menaçant pour calmer les ardeurs.
Le groupe restaient figer au milieu de l'obscurité, fixant le village au loin. Ils étaient là, à quelques mètres d'Ahiko. Ils devaient à présent trouver un moyen de la sauver.
— Est-ce qu'on a des nouvelles de Sasuke ? Questionna Asriel.
— Non, toujours aucune nouvelle, répondit Sakura.
Depuis que l'Uchiha avait été envoyé à Shinkami, il n'y avait plus aucune nouvelle de lui. C'était comme s'il s'était volatilisé. Naruto et Sakura savaient que quelque chose devait lui être arriver. Toutefois, connaissant Sasuke, il trouverait sûrement un moyen de s'en sortir.
— Il faut que quelqu'un aille espionner, suggéra Hotaru.
— Je pense que vous serez mieux placés pour le faire que nous, répondit Asriel.
— Dans ce cas, j'irai jeter un œil, continua la blonde.
— Tu es sûre Hotaru ? Questionna Utakata.
— En fait, cela paraît plus logique. Je ne suis pas une figure connue du monde ninja et je ne suis pas vraiment entrée en contact avec Nori.
— Elle a raison, elle est le meilleur choix, souligna Sakura.
Étant d'accord sur ce point, l'élève de Utakata commença à se préparer. La jeune femme s'habilla avec les vêtements les plus discrets possible. Elle cacha quelques kunaï sur elle, prête à se défendre au moindre problème.
Alors que les rayons du soleil dévoilait doucement les arbres de la forêt, l'agitation commençait à se faire ressentir à Shinkami. De loin, chacun pouvait apercevoir la fumée s'échapper des cheminés. Le groupe pouvait aussi entendre de la musique résonnait depuis la commune.
Les ninjas et les monstres ne purent s'empêcher de trouver ça étrange. Pourquoi est-ce que des mélodies plutôt joyeuses resonnaient depuis Shinkami aussi tôt ? Cela ne semblait pas discret pour un village qui venait de kidnapper quelqu'un.
La réponse aux questions arriverait vite. Hotaru s'enfonça dans la forêt, prête à découvrir ce qui se magnigançait. Aussi discrète qu'une souris, la kunoichi se faufilait entre les arbres jusqu'à Shinkami. Plus elle était proche et plus la musique se faisait forte.
Les festivités semblaient en complet contraste avec la tranquillité de la forêt. Le bruit des feuilles sous le vent se mêlaient aux mélodies humaines dans un fouilli de sons. C'était une ambiance très particulière qui ne faisait que souligner l'anormalité de la situation.
Toutefois, Hotaru ne devait pas se laisser perturber par ça. La jeune femme commença à réaliser le tour du village, cherchant le meilleur endroit pour inflitrer Shinkami. Des murs étaient placés autour, comme une forteresse impénétrable.
Trouvant finalement l'endroit le plus discret, la blonde grimpa rapidement sur le mur. Elle atterrit de l'autre côté, dans une ruelle. Bien que la ninja était dans un endroit isolé du village, la musique se faisait plus forte. Hotaru pouvait même entendre des habitants chanter.
La blonde se mit à marcher vers le centre du village. Comme un félin qui chasserait sa proie, les pas d'Hotaru ne faisait aucun bruit. Cette dernière avait bien conscience au vu du brouhaha qu'elle était loin d'être seule.
Arrivée au bout de la ruelle, la jeune femme resta cacher derrière un mur. Ses yeux bleues se posèrent sur l'agitation face à elle. Les habitants du village semblaient à peine lever, et pourtant, ces derniers faisaient la fête. Entre les chants et la musique, Hotaru sentait une massive odeur de nourriture.
La kunoichi pouvait voir que les habitants préparaient un repas. Au vu des quantités, cela paraissait être un banquet. L'odeur de la viande grillée n'était pas ce que Hotaru préférait sentir aussi tôt le matin. Elle eut presque envie de vomir mais se retint. La blonde ne pouvait pas se permettre de faire échouer sa mission simplement pour ça.
Il fallait qu'elle concentre son esprit sur autre chose. Elle se mit alors à écouter les échanges entre les villageois. La jeune femme en apprendrait sûrement plus ainsi.
— Et dire que le chef Nori se marie bientôt, résonna la voix d'une femme.
— Il y a quelques années, il était haut comme trois pommes, répondit une villageoise.
— Sa fiancée m'a l'air tout à fait charmante. Je la trouve très jolie.
— Il fallait s'y attendre venant de personnes aussi expectionnelles que les Ketsui.
— Allez, mettons-nous au travail ! Nous devons fais le plus grand et le plus beau festin pour les festivités de ce soir !
Restée cachée, Hotaru n'arrivait pas à croire ce qu'elle entendait. Le mariage entre Nori et Ahiko était pour ce soir. Le chef de Shinkami semblait ne plus vouloir perdre de temps. Il fallait que la blonde se dépêche de prévenir les autres pour préparer un plan d'attaque. Ahiko ne pouvait pas rester dans ce village plus longtemps.
Alors que la jeune femme s'apprêtait à faire demi-tour, elle sentit une présence derrière elle. Ses réflexes de ninja lui firent sortirent un kunaï de l'une des poches. Le bruit du métal frappant contre le métal résonna alors dans l'ensemble de l'allée.
Le regard bleu d'Hotaru rencontra alors les yeux de son ennemi. Un homme d'âge moyen lui faisait face, glissant son kunaï contre celui de la kunoichi. Les pieds de deux combattants glissaient sur le sol, l'un poussant l'autre.
Voyant que cela ne menait nulle part, les deux ninjas s'eloignèrent l'un de l'autre d'un saut en arrière. Les respirations de chacun resonnaient à présent dans un village silencieux. Les chants et le brouhaha des villageois s'étaient envolés à la minute où les kunaïs s'étaient confrontés.
— Tu dois être l'une de ces misérables personne qui cherche à séparer notre chef de sa fiancée, dit soudainement l'homme.
— Les séparer ? C'est ce qu'il vous a raconté comme mensonge ? Répondit Hotaru.
-Des mensonges ? Les nations sont celles qui n'ont cessé de nous raconter des bobards ! Notre village a tellement souffert mais tout ça est terminé ! Notre chef épousera une femme prestigieuse et il reprendra la place de ses ancêtres lui et ses descendants ! Cria une femme dans la foule de villageois.
— La place de ses ancêtres ? Continua l'élève de Utakata sans comprendre.
— Notre chef deviendra le roi du Pays du Feu et peut-être même du monde ninja entier !
Le choc traversa le visage d'Hotaru. Cependant, elle devait se ressaisir et quitter cette endroit au plus vite pour prévenir les autres. Ce n'était pas seulement Nori qui était impliqué mais tout un village qui s'apprêtait à se lever contre le Pays du feu.
Le monde ninja venait à peine de sortir de la guerre. Hotaru n'était pas certaine qu'il survive à un autre conflit.
Toutes ces réalisations ne firent qu'un tour dans l'esprit d'Hotaru. Ses jambes bougèrent toute seule. La jeune femme sauta sur le toit d'une maison, espérant prendre la fuite et rejoindre les autres. La situation était plus grave que prévue. La blonde se demandait s'il ne fallait pas appeler des renforts.
Une horde de ninjas se mirent à la poursuivre à travers le village. Les habitants suivaient la scène d'en bas, jettant toutes sortes d'objet en direction d'Hotaru pour la ralentir. Pour eux, Nori et Ahiko étaient les derniers espoirs pour leur village.
La guerre avait détruit leur maison, tué leur proche et tout ce qu'il devait faire s'était garder le silence ? Il en était hors de question pour eux ! Ils ne voulaient plus tomber dans l'oubli et l'extrême pauvreté. Les villageois ne souhaitaient pas que la mort de leur proche durant la guerre se soit faite en vain. Ils voulaient se venger et reprendre le contrôle.
Alors que Hotaru sautait de toit en toit, la jeune femme sentit le sol se dérober sous ses pieds. Le toit de la maison sur laquelle elle était venait de s'effondrer. La kunoichi s'écrasa au sol, se prenant des débris dans sa chute. La blonde ne put s'empêcher de pester pour elle-même. Elle venait clairement de faire une erreur de débutant.
La ninja aurait pu analyser où elle atterrissait. Toutefois, l'adrénaline de la poursuite lui avait fait perdre toute réflexion. Un nuage de poussière se dressait au dessus d'elle, lui rappelant son erreur.
Rapidement, la jeune femme se releva, prête de nouveau à en découdre. Cependant, il semblait qu'elle n'irait pas plus loin.
En position de combat, Hotaru vit le chef de Shinkami arriver dans sa direction. Habillé dans un majestueux kimono rouge, Nori marchait avec grâce. Les yeux bleus de ce dernier se posèrent sur l'élève de Utakata. Un sourire narquois étirait les lèvres de ce dernier.
— Un petit oiseau est tombé du nid. Nous allons nous occuper de lui, résonna la voix de Nori.
À peine eut-il terminé sa phrase qu'une horde de ninja entoura Hotaru. Au départ, la blonde se battait contre ses adversaires, cherchant un moyen de fuir. Toutefois, La kunoichi se retrouva vite noyée par le nombre d'ennemi.
La jeune femme finit plaquée au sol, dans l'impossibilité de bouger. Ses pupilles bleues croisèrent celle de Nori. Tout ce que Hotaru voulait transmettre à ce moment, c'était la colère qu'elle avait contre le chef de Shinkami.
La guerre venait de se terminer et Nori voulait la recommencer. La blonde comprenait la souffrance que Shinkami avait pu vivre. À cause du conflit contre Madara, ils avaient tout perdu. Toutefois, est-ce que faire renaître ce qui était à l'origine de leur malheur était une bonne idée ? Hotaru n'arrivait pas à comprendre leur logique.
— Oh, je suis attristé par tant de colère dans un seul regard, dit Nori.
— Attristé ? Vous voulez recommencer une guerre et c'est tout ce que ça provoque chez vous ? S'exclama Hotaru retenue au sol.
— Nous n'avons plus rien à perdre. Vous avez tout détruit pour l'enième fois de trop. Maintenant, c'est à notre tour de vous détruire.
— Qu'est-ce que vous avez fait de Ahiko ? Liberez-là !
— Libérer Ahiko ? Avec des pouvoirs qui s'élèvent aux rangs des dieux ninjas, elle doit rester avec des gens digne de sa hauteur. Notre mariage sera l'union le plus parfait que cette terre aura porté !
Avant que Hotaru puisse répondre, ses ennemis l'emportèrent loin de Nori, le laissant dans sa propre folie. La blonde n'arrivait pas à croire que l'homme en était arrivé à ce point de non-sens et qu'il avait réussi à convaincre tout un village.
Le seul regard de Nori laissait transparaître sa perte de raison. Ses pupilles reflétaient l'obscurité de ses obsessions et plans.
Pourtant, il n'était pas le seul à être noyé par la noirceur. Quelque part dans le village, Ahiko semblait n'être qu'une marionnette. Depuis qu'elle avait été capturée, la blanche avait été enfermée dans une maison du village. Seules quelques servantes passaient pour nourrir la Ketsui et la préparer au mariage. Nori n'était pas revenu, bien trop occupé à fortifier la défense de Shinkami.
Dans son esprit, Ahiko était coincée au milieu du vide. Les voix de Frisk et des âmes d'enfants résonnaient comme un lointain bruit. La dernière fois que la jeune femme s'était retrouvée dans une situation similaire remontée à son enfance. Au moment où Asriel avait aspiré toutes les âmes des souterrains, le silence assourdissant du vide avait résonnait dans les oreilles de la Ketsui.
Cette sensation de passage entre le tout et le rien était effrayant. À ce moment, Ahiko s'était rendu compte à quel point le monde était fragile. N'importe quoi pouvait suffir à le faire disparaître.
L'esprit de la blanche était comme brouillée. Elle se souvenait de qui elle était, de sa famille et de ses amis. Pourtant, la jeune femme n'arrivait pas à émerger. C'était comme si des chaînes la retenait.
— Ahiko... résonna une voix masculine.
Depuis que la kunoichi était dans cet état, Frisk et les âmes d'enfants réfléchissaient à un moyen de sauver la blanche. Toutefois, rien de concluant n'avait été trouvé. C'était comme si le calme plat autour d'Ahiko était impossible à briser.
De ce fait, au milieu de ce silence, chacun fut surpris d'entendre une voix. Elle ne provenait ni de Frisk ni des âmes d'enfants. À qui pouvait bien appartenir cette voix ? En théorie, aucune autre âme ou incarnation se trouvait aux côtés d'Ahiko.
Les interrogations furent vite stoppées lorsqu'un homme apparu aux côtés de Frisk. La première chose que chacun remarqua fut ses yeux rouges. Son seul regard prouvait son appartenance au clan Ketsui. Cependant, qui pouvait-il être ? Quel lien avait-il avec Ahiko ?
L'homme regardait la jeune femme, un air attristé sur le visage. C'était comme s'il se sentait coupable de la situation. Il aurait sûrement pu faire quelque chose. Ahiko ne se serait ainsi pas retrouver dans cette situation.
— Vous êtes le père d'Ahiko ? Isoko Ketsui c'est ça ? Questionna Frisk.
L'homme se tourna vers le fils d'Hagoromo. Ce dernier était étonné que quelqu'un ait trouvé son identité si rapidement. Aux yeux d'Isoko, sa fille ressemblait bien plus à sa mère. Le lien entre lui et Ahiko n'était donc pas forcément évident.
— Je suis présent dans l'esprit d'Ahiko depuis un certain temps. Je vous connais plus ou moins, expliqua l'Otsutsuki face à l'expression surprise de son interlocuteur.
— Oh je vois. C'est vrai que ça paraît assez logique, répondit l'homme.
— C'est plutôt à moi de vous demandez ce que vous faites ici dans l'esprit d'Ahiko.
— Vous êtes le fondateur du clan Ketsui et vous vous posez encore ce genre de question ? Vous savez, il m'a suffit d'insuffler une petite quantité de mon chakra chez Ahiko et le tour était joué. Les Ketsui aiment jouer avec la vie et la mort et vous le savez. La détresse de ma fille m'a fait revenir ici. Cette fois, j'ai l'impression que personne ne pourra la sortir d'ici...
Le père continuait à fixer longuement sa fille. Il n'était pas compliqué de comprendre que ce dernier cherchait un moyen de libérer la blanche. Isoko connaissait ce jutsu mais il ne l'avait jamais vu en application. En voyant l'état de sa fille, ce dernier comprenait pourquoi ce jutsu était peu appliqué. Ça faisait l'effet d'un puissant somnifère qui endormissait toute volonté.
— Peut-être que j'aurais dû quitter Konoha à cette époque ? Ma famille aurait sûrement connu une meilleure fin, murmura l'homme pour lui-même.
— Ce qui est fait est fait. Vous ne pouvez pas retourner en arrière. Cependant, vous pouvez peut-être nous aider à sortir Ahiko de ce jutsu. Votre présence va peut-être réveiller quelque chose en elle.
— C'est pour cela que je suis présent. Je ferais tout pour la libérer de jutsu.
Déterminés, Frisk et Isoko commençait à réfléchir à une façon de sortir Ahiko de là. Les âmes d'enfants assistaient à cela, silencieusement, prêtent à aider si besoin.
Pourtant, la présence de Isoko avait déjà éveillé quelque chose en Ahiko. La simple entente de sa voix réveillait en elle des souvenirs. Peut-être était-ce la clé de la libération ?
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