Chapitre 71
[Artiste : 其間 sur Pixiv ]
Les pas de Utakata résonnaient dans le silence de la nuit. L'homme marchait, en pleine réflexion. Les quelques bruits d'animaux nocturnes venaient de temps à autre accompagner le son de marche du ninja.
Konoha était quasiment vide. Ses rues agitées la journée semblait comme morte à la tombée de la nuit. Le contraste était assez impressionnant à constater. Les stands de commerce avaient disparu et le brouhaha de la foulle avait laissé place à la nuit étoilé.
Utakata appréciait ce silence et cette tranquillité. Cela lui permettait de réfléchir. En ce moment, son esprit était occupée par sa dernière dispute avec Ahiko. Depuis ce conflit, il n'avait pas reparlé à la blanche.
Le Jinchuriki ne savait pas comment parler de nouveau à la blanche. Il voulait s'excuser, mais d'un autre côté, il avait vraiment pensé tout ce qu'il lui avait dit. Le brun n'aimait pas le fait que la Ketsui soit seule avec Nori. Elle était constamment en danger face à un individu dont on ne connaissait rien.
Enfin, ce n'était peut-être pas que ça. Utakata savait qu'au fond de lui, un autre sentiment pesait. Il n'aimait pas que Ahiko soit avec Nori par simple jalousie. L'hôte à démon se trouvait stupide. Il trouvait son comportement enfantin.
Ahiko avait prit son courage pour avouer ce qu'elle ressentait. Utakata, lui, était resté vague. Il avait peur de se confronter à la réalité. Le brun faisait ça pour se protéger. Il ne connaissait rien de ces nouveaux sentiments et il en avait peur. En fait, il était égoïste. Il ne voulait rien mettre au clair avec Ahiko, cependant, il ne voulait pas non plus que la jeune femme soit proche de Nori.
À présent adossé, à une mur, Utakata soupira. Il ne savait plus vraiment quoi faire. La meilleure chose qu'il pouvait tenter, c'était s'excuser auprès d'Ahiko. Utakata sortit soudainement de sa réflexion lorsqu'il entendit des bruits de pas. Il ne fut pas difficile pour lui de savoir qui était dans les parages.
— Naruto, qu'est-ce qui t'amènes ? Questionna le brun alors que le blond s'approchait.
— Je te cherchais, répondit simplement l'Uzumaki.
— Et il y a une raison particulière ?
— En fait, ça concerne Ahiko.
L'hôte de Rokubi ne put s'empêcher de froncer les sourcils. Si Naruto venait pour lui parler de la Ketsui, c'était peut-être parce que quelque chose de grave s'était passé. L'inquiétude se mit soudainement à envahir le souffleur de bulle. Depuis sa dispute avec Ahiko, ce dernier ne lui avait pas reparlé. Évidemment, beaucoup de choses avaient pu se dérouler depuis, surtout que la blanche était en mission.
L'expression de Naruto ne faisait que renforcer la peur de Utakata. Quelque chose s'était passé avec Ahiko et cette idée ne plaisait pas du tout au brun.
Il aurait dû être présent pour la protéger et peut-être que rien ne se serait passé. En quelques secondes, les mots du blond avait provoqué de l'inquiétude et du regret chez Utakata.
— Tu n'as rien remarqué d'étranges dans le comportement d'Ahiko ? Demanda l'hôte de Kurama.
— Non, ça fait quelques jours que je ne l'ai pas vu, avoua le brun.
— En fait, Ahiko est sous le contrôle de Nori.
Un silence répondit à Naruto. Utakata ne comprenait pas les propos du blond. Comment Ahiko pouvait être sous l'influence du chef de Shinkami ? Elle avait peur de Nori et prenait toutes les précautions pour s'éloigner de lui.
— Qu'est-ce que tu veux dire par "sous le contrôle" ? Demanda le souffleur de bulles.
L'Uzumaki lui expliqua alors le principe du jutsu du joueur. Utakata n'arrivait pas à croire qu'une technique pareille pouvait exister. Les Ketsui avaient une manipulation du chakra speciale certes, mais le jutsu du joueur semblait quelque chose de surréaliste.
Comment était-il possible de contrôler les moindres gestes d'une âme rouge ? C'était une technique dangereuse, mais elle n'était pas censé être révélée en dehors du clan Ketsui.
— Est-ce que Frisk t'as révélé un moyen de mettre fin à ce jutsu ? Continua Utakata.
— Non, il n'a pas eu le temps de m'en dire plus. Si je suis venu te parler, c'est pour ça. Peut-être que nous pouvons trouver une solution pour que Ahiko regagne ses esprits, répondit l'Uzumaki.
Le brun se mit alors à réfléchir. Jusqu'à présent, Utakata avait observé que les techniques Ketsui fonctionnaient beaucoup sur les émotions. La puissance d'un jutsu dépendait toujours de la détermination d'une âme rouge.
Est-ce qu'il fallait parler avec Ahiko ? L'appeler pour la libérer de l'emprise de Nori et du jutsu ?
— Il faut essayer de parler à Ahiko. Les techniques Ketsui se base beaucoup sur les émotions, expliqua Utakata.
— C'est pour ça que je suis venu te parler, répondit Naruto.
— Tu me crois capable de la résonner ? Je t'en penser plus capable que moi Naruto. Tu as réussi à entré en contact avec Frisk.
— Oui avec Frisk et pas avec Ahiko. J'ai simplement eu un coup de chance. Je sais que tu arriveras à libérer Ahiko. Vous êtes assez proche non ?
Naruto laissa Utakata sur ces derniers mots. Proche ? Le brun n'en était pas certain après sa dernière dispute avec la Ketsui. Cependant, avec ce que l'Uzumaki lui avait révélé, il devait mettre tout ça de côté. L'hôte de Rokubi ne pouvait pas laisser Nori accomplir ses plans.
Le simple fait de savoir que Ahiko était manipulée mettait le brun en rage. Le chef de Shinkami la prenait comme une simple marionnette pour accomplir ses plans. Utakata devait essayer de sauver la jeune femme.
Non seulement il devait la sauver pour contrer les plans de Nori, cependant, Utakata voulait la sauver parce qu'il aimait la jeune femme et qu'il ne voulait pas la perdre. C'était seulement maintenant que l'hôte de Rokubi se rendait compte de l'importance de ses sentiments.
L'humain était toujours très particulier. Il se rendait compte des choses importantes quand il les perdait. Utakata aurait voulu livrer ses sentiments, ses pensées à la blanche. Cependant, contrairement à elle qui s'était livré, lui avait fermé sa bouche scellé.
Qu'est-ce qui l'avait empêché de lui dire ce qu'il ressentait pour elle ? Le brun disait à Ahiko que ses sentiments étaient plus clairs, mais il était resté vague. Peut-être qu'il avait eu peur du rejet ?
À l'instant où la jeune femme avait révélé qu'elle pensait l'aimait, Utakata avait regreté d'être resté flou. Comme pour le punir, il n'avait alors pas eu l'occasion de s'expliquer et maintenant Ahiko était en danger. S'il aurait pu remonter le temps comme les Ketsui, il aurait tout fait différemment.
Néanmoins, il ne pouvait plus se lamenter à présent. Il fallait qu'il trouve un moyen pour que Ahiko sorte de ce jutsu. Il fallait qu'il face naître une détermination suffisante chez elle pour briser ses chaînes.
Où peut-être qu'il fallait qu'il arrive à perturber Ahiko suffisamment pour briser le jutsu ?
Avec cette idée en tête, Utakata se mit à la recherche d'Ahiko le lendemain. Il devait la sauver quoiqu'il en coûte. Le brun ne laisserai pas la jeune femme partir avec Nori. Marchant à travers un village à présent bondé, l'hôte de Rokubi retrouva rapidement la Ketsui. Sa cape rouge au milieu de la foule avait rapidement attiré l'œil du souffleur de bulle.
Le brun se dirigea vers la jeune femme. Il trouva cette dernière devant un stand de brochette. Nori semblait vouloir en acheter pour lui mais aussi pour Ahiko. C'était comme si le chef de Shinkami voulait montrer qu'une relation existait entre lui et la Ketsui.
Utakata devait avouer que cette vision l'agacait. Toutefois, il devait garder son calme pour mieux gérer la situation.
— Ahiko, appela le Jinchuriki.
La blanche et Nori tournèrent la tête dans la direction du brun. Pendant un bref instant, Utakata cru voir de l'agacement sur le visage du chef de village. Alors qu'il s'approchait, le senseï d'Hotaru perçu assez rapidement le manque de vie du petit chaperon rouge. À travers la noirceur de sa cape, les yeux de la blanche semblait vide. D'habitude, le simple regard de la kunoichi semblait lire jusqu'au plus profond d'une âme. Quelque chose n'allait définitivement pas avec Ahiko.
— Oh, vous êtes l'hôte de Rokubi. Utakata c'est ça ? Je pensais que vous étiez retourné dans votre village, commença Nori.
— J'ai encore quelque chose à faire à Konoha avant de rentrer, répondit Utakata.
— Je vois, j'imagine que nous allons devoir vous laissez puisque vous êtes occupé.
— En fait, j'aimerais parler à Ahiko. Cela ne prendra que quelques minutes.
Même si Nori le cachait, Utakata percevait de plus en plus l'agacement de son interlocuteur. Cependant, le brun faisait comme s'il ne voyait rien. Le chef de Shinkami ne pouvait pas refuser la demande du brun puisque Ahiko était censée être libre de ses choix.
Évidemment, le Jinchuriki avait pensé que Nori pourrait faire refuser Ahiko. Toutefois, cela paraîtrait suspect et dans ce contexte, la kunoichi n'avait aucune raison de refuser. Le chef de Shinkami se contenta donc d'acquiser de la tête, laissant la blanche suivre Utakata.
Ils s'éloignèrent pour aller dans une ruelle un peu plus tranquille. Même si l'agitation citadine résonnait en fond, l'endroit était paisible.
— Ahiko, je voulais parler de la dispute que nous avions eu la dernière fois, commença le brun.
Utakata savait que les pouvoirs de la blanche étaient basés sur les émotions. Il voulait essayer d'un provoquer des fortes chez elle pour essayer de la libérer.
Toutefois, il ne savait pas s'il réussirait à atteindre cette objectif. Le visage sans vie de la kunoichi était là, comme pour montrer que aucune émotion ne serait présente pour tirer les traits d'Ahiko.
— La dispute ? J'ai déjà oublié, alors n'y pensons plus, répondit le petit chaperon rouge.
— Si tu l'as déjà oublié, pourquoi n'es-tu pas venu me voir ? Tu étais toujours fâchée n'est-ce pas ? Répondit Utakata.
— Non, j'étais simplement occupée à protégé le chef de Shinkami. Par ailleurs, si tu veux bien m'excuser, je dois retourner en mission.
Chaque mot qui sortait de la bouche d'Ahiko semblait froid. La jeune femme paraissait complètement détachée de cette dispute. Pourtant, l'hôte de Rokubi était certain que ça l'avait tout autant secoué que lui.
Enfin, ça avait peut-être davantage touché Utakata. C'était avec ce conflit avec la Ketsui que le brun se rendait compte de ses vrais ressentis. Il voulait protéger Ahiko quoiqu'il en coûte. La ninja avait une place importante pour lui.
— Qu'en est-il de ce que tu m'as dit ce soir là ? Questionna Utakata alors que Ahiko lui faisait dos.
L'agitation de la foule résonnait comme un bruit de fond. Aucun des sons venant du centre ville de Konoha ne semblait concret. Cela sonnait comme un fouillis incompréhensible et lointain. Cela résumait parfaitement l'état d'esprit d'Ahiko.
La seule mention de ses sentiments envers Utakata agitée son cœur. Quelque chose comme les émotions restaient un élément incontrôlable. Il n'y avait rien de physique. Les ressentis profond de quelqu'un n'était pas des éléments manipulables. Cependant, ses émotions se mêlaient au jutsu du joueur. Alors qu'au fond d'elle, la Ketsui essayait de se libérer, Nori essayait de renforcer son contrôle.
Le petit chaperon rouge se tenait la tête, à présent en pleine lutte. Il devait se libérer de l'emprise de Nori. Cela pouvait paraître surprenant, pourtant, la kunoichi découvrait la profondeur de ses sentiments. Ce qu'elle ressentait pour Utakata était plus profond que ce qu'elle pensait, au point que cela fragiliser le jutsu du joueur.
— Ça suffit à présent, résonna une voix.
Dans la ruelle si silencieuse, une explosion coupa court à la tranquillité. Loin de l'ambiance paisible, c'était à présent des cris et des nuages qui accompagnaient l'environnement autour de Utakata.
Les structures qui laissaient la ruelle se former, avaient disparu pour ne laisser que des débris joncher le sol. Heureusement qu'en journée, peu de personne se trouvait à l'intérieur.
— La mélodie des cris et des pas de courses m'est destiné. Elle ne fait que renforcer mon autorité, résonna la même voix à travers un nuage de poussière.
Utakata ne comprenait pas la situation, toutefois, il était prêt à se défendre à n'importe quel moment. Le brun devinait facilement à qui appartenait l'ombre à travers la fumée. Comme si Nori lisait dans les pensées du brun, le chef se dévoila à travers le désordre et le chaos. Ses yeux bleus perçant fixaient ses œuvres avec une profonde satisfaction. Il ne regrettait clairement pas ce qu'il venait de faire.
Cependant, les inquiétudes de Utakata se tournèrent vers Ahiko. Avec une explosion pareille, elle avait sûrement dû être blessée. D'autant plus qu'elle n'était pas dans son état normal. Alors que le brun pensait qu'il avait commencé à ramener la conscience de la jeune femme, ses espoirs furent brisés quand il vit que la blanche était aux côtés de Nori.
— Libère là, ordonna Utakata.
— Vous ne comprenez donc pas la nature même des pouvoirs Ketsui ? Ahiko possède des pouvoirs divins. Elle ne peut être qu'avec quelqu'un de sa hauteur comme moi ! Ensemble nous mettrons fin à tous ces stupides conflits d'intérêts ! Les hauts gradés n'ont jamais regardé les dégâts qu'ils laissaient derrières eux tant qu'ils étaient satisfaits. Tout cela est à présent révolue ! Ils ne veulent pas regarder le peuple ? Alors je m'élèverai au rang des dieux pour les écraser ! Répondit le chef de Shinkami.
L'hôte de Rokubi comprenait parfaitement les sentiments de Nori. Le simple fait que Utakata était Jinchuriki était le fruit de Kiri qui voulait s'accaparer le pouvoir d'un biju. Toutefois, même si le ninja comprenait les émotions du chef de village, il n'était pas d'accord avec sa façon de faire.
Nori voulait imposer son autorité, cependant, personne n'accepterai longtemps un pouvoir imposé. Il y aurait forcément des révoltes et les pays ninjas pourraient à nouveau retomber dans la guerre.
En raison de tout ça, Ahiko en subirait les conséquences alors qu'elle n'était même pas maître d'elle même. Utakata ne pouvait laisser cela arriver.
— Je comprends ce que tu ressens. Cependant, tu ne peux pas imposer ton autorité sous la menace. Cela va faire naître des tensions entre les nations.
— Les nations trouvent toujours des prétextes pour qu'il y ait des tensions. Je me contrefiche de cela ! Je réglerai ça à ma manière ! En attendant, je suis dans l'obligation de retourner à Shinkami avec ma fiancée.
Avant de pouvoir comprendre ce qu'il se passait, une autre explosion souffla Konoha. Un large nuage de poussière attaqua Utakata qui ne put que couvrir ses yeux avec ses bras. La dernière chose qu'il vit fut le visage sans vie d'Ahiko qui prit la main de Nori pour partir.
La vision de la Ketsui en train de s'enfuir fut la pire chose que Utakata avait pu observer. Il voulait aller sauver la jeune femme et tout lui avouer, mais il était trop tard. La kunoichi n'était plus qu'une marionnette qui disparaissait devant les yeux du brun.
— Ahi..commença Utakata.
Cependant, il ne put finir sa phrase. Le soufflement de l'explosion était bien trop fort pour qu'il fasse quoique se soit. Le cœur du Jinchuriki se serrait parce qu'il était impuissant. Son sentiment d'incapacité se mêlaient aux cris de paniques des villageois. L'esprit de Utakata était aussi chaotique que Konoha.
Malgré l'agitation, des ninjas s'étaient mis à poursuite Nori et Ahiko. Tandis que le duo sautait à travers les toits du villages, ces derniers se faisaient poursuivre. Naruto fut parmi les premier à courir à la poursuite du chef de Shinkami.
— Arrêtez-vous ! Hurla l'Uzumaki.
Le blond allait le plus vite possible à mesure que la silhouette du petit chaperon rouge s'éloignait. Le jeune homme avait très vite était rejoint par des membres de l'ANBU. Leur masque ne faisait que fixait leur objectif, prêt à sortir n'importe qu'elle arme pour attraper Nori.
Cependant, les pas si nombreux qui sautaient de toit en toit se stopèrent soudainement. Il fut aussitôt remplacer par le bruit de métal qui s'entrechoque.
Des ninjas venaient d'apparaître devant Naruto et l'ANBU. Ils barraient la route, sûrement alliés à Nori. Leurs kunaïs se frappèrent alors contre les sabres de l'ANBU.
Tandis que le combat allait s'engager, des lances bleues firent leur apparition sans le ciel. Chacune s'écrasa alors droit vers les adversaires, les touchant un par un.
Naruto ne perdit alors pas une seconde. Sachant pertinemment que Undyne était dans les parages, le jeune homme laissa ses adversaires derrière pour rattraper Ahiko.
Néanmoins, alors que l'Uzumaki vit la blanche courir au loin, cette dernière quitta Konoha aux côtés de Nori. L'hôte de Kurama tenta de les poursuivre, cependant, une dernière explosion apparu derrière les deux fuyards.
La dernière chose que Naruto vit, fut la cape rouge d'Ahiko, se balançant au rythme du souffle de l'explosion. Cette dernière disparu du champ de vision du blond, le désespoir nouant son ventre.
Il venait de perdre son amie, il n'avait pas pu la sauver.
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