Chapitre 66
Ahiko vagabondait au milieu de Konoha. La blanche ne trouvait rien de spécial à faire, et elle devait avouer qu'elle appréciait cela. Elle était toujours occupée, alors un peu de tranquillité ne faisait pas de mal.
La Ketsui avait laissé Nori et Asriel derrière elle. Le deux avaient leur propre affaire à terminer. Cela n'étonnait pas la jeune femme. Ils étaient deux figures politiques importantes.
La jeune femme laissait sa réflexion allait. Elle repensait à sa rencontre avec Nori. Il avait l'air de quelqu'un de sympathique, même si la méfiance d'Ahiko ne s'était pas totalement éteinte. C'était sûrement son instinct de ninja qui faisait qu'elle continuer à se méfier. En fait, la Ketsui ne faisait pas confiance si facilement.
Finalement, elle croisa Naruto. Le blond semblait particulièrement épuisé. Ahiko avait entendu dire qu'il étudiait dur pour gravir les échelons et devenir Hokage. La jeune femme admirait sa patience. La guerre avait montré sa puissance aux yeux de tous, pourtant, Kakashi ne voulait pas faire d'exception.
— Ahiko ! Ça fait longtemps ! Appela Naruto au milieu de la foule.
L'Uzumaki arriva alors au niveau du petit chaperon rouge. Le jeune homme était content de revoir la Ketsui. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu. Il pouvait voir qu'elle se cachait toujours derrière sa cape, toutefois, l'aura solitaire que dégageait la blanche auparavant avait en parti disparu.
— Ça fait longtemps en effet. Comment te portes-tu Naruto ? Comment va ton bras ? Demanda Ahiko.
— Comme neuf, Tsunade m'a offert un autre bras, répondit le blond.
— Je suis contente qu'on ait pu faire quelque chose pour ton bras.
Le duo décida de continuer à parler devant un bol de ramen. Cette dernière accepta et ils se rendirent chez Ichiraku. Ils parlèrent de tout et de rien.
Le blond se plaignait de ses longues heures de révisions pour monter les grades ninjas. Il n'en pouvait plus, cependant, son rêve de devenir Hokage le poussait à continuer. Ahiko admirait son courage. Elle espérait sincèrement qu'il devienne un jour Hokage.
— Qu'est-ce que tu fais à Konoha ? Ça fait longtemps que tu n'es pas venu au village, demanda Naruto.
— Kakashi ne t'as pas parlé de Nori Shin ?
— Alors tu es vraiment venue pour lui ?
— Officiellement Nori Shin voulait rencontrer Asriel, expliqua la jeune femme.
— Peut-être, mais je ne trouve pas cela super qu'il en soit arrivé à forcer la main à Kakashi senseï.
— Maintenant que je suis là, autant le rencontrer.
— Mais ce n'est pas à lui de décider, c'est à toi Ahiko. Si tu ne veux plus le rencontrer, dit le à Kakashi.
— Ne t'inquiètes pas Naruto, tout va bien pour l'instant.
La jeune femme passa à l'Uzumaki les détails quand à ses suspicions vis-à-vis d'un peut-être intérêt de Nori pour ses capacités Ketsui. Elle n'avait encore rien de concret de ce côté là. Toutefois, Ahiko avait bien conscience qu'elle pourrait compter sur Naruto en cas de problème et inversement.
La kunoichi changea rapidement de sujet. Elle se mit à parler du progrès du village des monstres. Aujourd'hui, la commune était juste énorme et les visiteurs se rués pour aller voir les œuvres du peuple des souterrains.
Naruto parla de son côté de Sasuke et de ses voyages. L'Uchiha n'échangeait pas beaucoup avec les membres de l'équipe sept, mais le blond savait qu'il était occupé.
Les deux jeunes gens restèrent un moment à parler, à échanger de tout et de rien, au fur et à mesure que leurs bols de nouilles se vidaient. C'était dans des moments comme ça que Ahiko sentait que dans une autre vie, Naruto avait été son frère.
Cependant, petit à petit l'Uzumaki devint moins bavard. Au fil des minutes, le Jinchuriki semblait de plus en plus plongé dans ses pensées , comme s'il venait de se souvenir de quelques choses d'important.
Ahiko n'osa pas l'interrompre dans ses reflexions. Peut-être qu'il venait de se rendre compte de quelque chose et qu'il ne voulait absolument pas oublier ? La kunoichi ne savait pas vraiment ce qui se passait chez le fils du Yondaime, mais elle ne voulait pas le déranger
— Ahiko ? Commença le blond.
— Oui ? Répondit la concernée ne comprenant pas l'hésitation de son interlocuteur.
— Tu sais, pendant la guerre, tu disais que tu étais originaire de Konoha.
— Oui je suis née ici. Est-ce que c'est ce que j'ai pu vivre ici qui te tracasse ?
Alors c'est ça qui le rendait si silencieux ? Ce que Ahiko avait pu vivre à Konoha pendant son enfance ? Oui, la blanche ne remettrait jamais en cause le fait que ça avait été douloureux.
Cependant, elle essayait de passer à autre chose. Cette dernière ne pouvait pas continuer à vivre éternellement dans le passé. À présent, sa famille c'était les monstres et son village était celui d'Asgore.
De plus, Naruto avait aussi vécu une enfance pas toujours facile. Ahiko se voyait mal se plaindre quand l'Uzumaki avait pleinement fait face à la douleur de la solitude.
— Tu sais, j'ai aussi vécu des moments difficiles à Konoha, alors je peux te comprendre Ahiko, dit le jeune homme.
— Naruto, tout va bien. Dire que je n'ai plus de rancune envers Konoha serait un mensonge. Toutefois, je suis passée à autre chose. J'ai une famille, des amis, et c'est tout ce qui compte, répondit la blanche.
— Mais je ne peux pas m'empêcher de penser que avec tout ce que le clan Ketsui a fait pour le monde ninja jusqu'à toi, tu devrais avoir une sorte de dédommagement.
— Si on part sur ce principe, toi aussi Naruto. Ton père est mort en protégeant Konoha.
— Sauf qu'il n'est pas mort à cause d'une injustice. Konoha est le village de la volonté du feu, et l'injustice que tes parents ont subi ne peut pas rester ainsi.
— Qu'est-ce que tu veux dire par là Naruto ? Le jugement de mes parents est passé, on ne peut plus rien y faire.
— J'ai demandé à Kakashi de faire revoir ce procès, annonça Naruto.
À l'entente de ces mots, Ahiko lâcha ses baguettes. Est-ce qu'elle avait bien entendu ? De façon incontrôlable, ses mains se mirent à trembler. Le cœur de la jeune femme battait à tout rompre. Non, ce n'était pas possible, c'était sûrement une blague ou quelque chose du genre.
Pourtant, Naruto n'était sûrement pas du genre à blaguer sur des sujets aussi sérieux. Les pupilles rouges de la blanche se mirent à chercher la moindre trace de mensonge dans le regard de l'Uzumaki. Cependant, faxé à l'air sérieux que le blond avait, la Ketsui ne pouvait en déduire qu'une chose, il l'avait vraiment fait.
— P...Pourquoi ? Fut le seul mot qui sortit de la bouche de la blanche.
— Parce que je ne pouvais pas rester aveugle face à ça. Si je compte faire disparaître la pratique du sceau chez les Hyuga quand je serais Hokage, pourquoi est-ce que je ne peux pas faire revoir le procès de tes parents ? Comment est-ce que je peux tenir une place aussi importante que celle d'Hokage en connaissant l'existence d'une injustice pareille ? Répondit Naruto.
Des larmes silencieuses coulèrent sur les joues d'Ahiko. Après toutes ces années, quelqu'un reconnaissait enfin ce procès comme une injustice. La blanche n'arrivait tout simplement pas à y croire. Cette dernière avait dû mal à retenir ses sanglots tellement l'émotion était forte.
Comme si les quelques personnes présent dans le restaurant comprenaient l'importance du moment, l'environnement autour resta silencieux. Un calme plat régnait, coupait de temps à autre par les sanglots de la kunoichi.
Naruto restait tout aussi silencieux. Il savait à quel point cela pouvait être important pour Ahiko alors il l'a laissé faire exploser des sentiments qu'elle retenait en elle depuis l'enfance. Jamais un jour dans sa vie, la blanche n'avait pensé qu'un moment pareil arriverait et à part pleurer, cette dernière ne savait pas comment réagir.
Les Ketsui si longtemps dans l'ombre avait de la reconnaissance pour la première fois. On ne les traitait pas comme des dangers public à cause de leur pouvoir, non Naruto les traitait comme des humains qui comme n'importe qui ne devait pas être victime d'injustice.
Pendant de longues minutes, Ahiko eut du mal à se calmer tellement l'émotion était grande. Sa gorge était nouée alors qu'au fond d'elle, c'était comme si un poids se libérait.
— Je...Je.... merci, murmura Ahiko.
Naruto ne répondit que par un petit sourire alors que la blanche n'arrivait pas à stopper ses larmes. Elle se sentait honteuse de se lâcher comme ça devant Naruto, mais, c'était comme si les propos du blond avait déclenché quelque chose chez Ahiko.
Toutes ces années de souffrances étaient terminés. Elle allait pouvoir vivre comme une Ketsui, avec les monstres dans le monde extérieur, et maintenant, ces parents auraient un jugement propre. Ahiko ne savait pas si elle méritait tout ça. Cela pouvait s'effondrer du jour au lendemain, n'être qu'un rêve et pourtant, ce n'était pas le cas.
La kunoichi prit longtemps à se calmer. Elle ne faisait que remercier Naruto qui lui tendait des mouchoirs tout en répétant que c'était quelque chose de normale. Ahiko ne termina pas son bol de ramen. Elle préférait partir pour se calmer et l'Uzumaki comprenait.
Même si ce n'était pas grand chose, la jeune femme paya son repas et celui du blond. C'était la seule chose qu'elle pouvait faire pour le moment pour remercier Naruto. Elle verrait plus tard ce qu'elle pourrait faire, quand elle serait en état.
L'esprit d'Ahiko était flottant, comme dans un autre monde. Malgré les paroles du fils du Yondaime, la blanche n'arrivait toujours pas à croire que le jugement de ses parents seraient revus. Le petit chaperon rouge n'avait jamais eu l'idée qu'un jour cela serait possible.
La blanche marchait à travers Konoha comme une fantôme. Elle passa sa journée à vagabonder, à réfléchir à cette révision de procès. La jeune femme ne croisa personne, elle resta seule toute la journée perdu entre ses souvenirs et l'espoir qu'on lui rende enfin justice.
Rapidement, la nuit tomba dans le village caché des feuilles. Ahiko était assise au sommet du monument des Hokages. Elle fixait à travers l'obscurité les bâtiments de Konoha se dessiner. La brise du soir chatouillait le visage de la ninja qui appréciait cet instant de fraîcheur.
Ahiko était épuisée. Elle avait beaucoup réfléchi, mais aussi beaucoup pleuré. Ses yeux étaient probablement enflées, mais elle s'en contre fichait. La blanche avait eu besoin de cette journée seule à réaliser que tout ne serait plus comme avant. Ses parents allaient avoir justice. La Ketsui avait beau se répéter cela, elle n'arrivait toujours pas à y croire.
Le petit chaperon rouge sortit de ses profondes pensées lorsqu'elle entendu des pas se dirigeait vers elle. Elle tourna lentement la tête pour voir l'âme de Utakata. La jeune femme ne savait pas si c'était le meilleur moment pour lui faire face.
Cependant, la blanche ne refusait pas non plus sa présence. Elle savait qu'elle trouverait de la paix en sachant qu'il était là. L'ambiance qui régnait entre le duo était toujours paisible et dans ce contexte, Ahiko ne refusait pas.
Le brun prit place non loin de la jeune femme. Il s'asseya pour à son tour faire face à Konoha. Un long silence régna pendant de longues minutes. Seul le bruit des grillons résonnait sous les étoiles, et personne ne semblait vouloir couper ce paysage.
Ahiko jouait nerveusement avec des pierres par terre. Elle ne savait absolument pas quoi faire, et son esprit était d'autant plus troublé par les événements de la journée. Néanmoins, elle ne pouvait pas éternellement rester silencieuse. De ce fait, la blanche osa prononcer les premiers mots.
— Alors ? Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Murmura Ahiko.
— Je suis venu te voir, répondit Utakata.
Ces mots firent rater un battement de cœur à la kunoichi qui ne savait plus quoi répondre, trop perturbée. Oui, c'était vrai, qui à part elle était-il venu voir ? Ahiko était seule sur le monument. Est-ce que la blanche n'était pas simplement influencée par les paroles de Hotaru, Sakura et reste des kunoichi ?
Il pouvait aussi tout simplement venir comme ami, parce qu'il s'inquiétait. Et puis qu'est-ce la Ketsui imaginait ? Elle-même n'était pas certaine de ses sentiments.
— Tu n'avais pas l'air si bien que ça durant la journée, expliqua le Jinchuriki.
— Parce que tu as vu ? J'ai pourtant essayé de ne croiser personne, avoua Ahiko.
— Je t'ai vu au loin, mais je n'ai pas osé venir te parler dans l'état dans lequel tu semblais être.
— Merci de m'avoir laissé de l'espace.
Utakata n'avouerait sûrement pas qu'il avait suivit la jeune femme toute la journée, inquiet de son état. Il l'avait croisé aléatoirement, alors qu'il était avec Hotaru dans l'attention d'aller acheter de nouveaux kunaï.
Le regard de l'hôte à démon avait toute suite vu dans la foule la cape rouge du petit chaperon rouge. Hotaru n'avait évidement pas hésité à taquiner son senseï, cependant, la blonde avait aussi beaucoup insisté pour que le brun aille voir Ahiko. C'était comme ça qu'il s'était mit à surveiller la jeune femme qui ne semblait pas aller bien.
Il n'avait pas osé allait l'affronter directement et il avait visiblement bien fait puisque Ahiko lui en était reconnaissante. Toutefois, cela n'empêchait pas l'homme d'être curieux sur les raisons qui poussaient la Ketsui à pleurer.
La première chose à laquelle Utakata pensa fut Nori Shin. Est-ce que c'était lui qui avait rendu la jeune femme aussi triste ? À moins qu'il était influencé par ses propres ressentis contre le chef de village.
Un long silence prit place pendant lequel la Ketsui réfléchissait. Est-ce qu'elle disait à Utakata pourquoi elle était dans cet état ? La kunoichi devait avouer qu'elle avait peur d'ennuyer le Jinchuriki.
Cependant, si ce dernier avait prit la peine de venir à sa rencontre, c'est peut-être parce qu'il s'inquiétait ?
— J'ai croisé Naruto à Konoha, commença Ahiko.
Alors c'était la personne qui avait rendu Ahiko fans cet état. Utakata ne pouvait pas s'empêcher d'être surpris en entendant cela. Il semblait que l'Uzumaki avait plutôt de bonnes relations avec la jeune femme. Après tout, ils avaient liés dans une autre vie. Est-ce que c'était une annonce en particulier qui avait rendu la jeune femme dans cet état ?
— Il m'a dit qu'il avait proposé à Kakashi de revoir le procès de mes parents, continua Ahiko.
Soudainement, Utakata comprit l'état de la jeune femme. Naruto avait fait renaître un espoir qui s'était éteint depuis longtemps chez la blanche, soit, l'espoir de nettoyer l'image de ses parents.
Cela avait dû être un choc pour la kunoichi. Elle avait été traînée dans la boue sans pouvoir s'expliquer. Les habitants de Konoha l'avait traité comme l'enfant de traîtres sans lui laissé une chance. C'etait évident qu'une frustration avait dû naître de cela, d'autant plus amplifier par le fait que cela avait touché des personnes qu'elle aimait soit ses parents.
Utakata n'arrivait même pas à imaginer ce que Ahiko pouvait ressentir. Cela devait être tellement fort. Après tant d'année, justice allait être rendu à sa mère et à son père.
— Je comprends mieux. Alors, tu vas pouvoir définitivement tourner la page, dit Utakata.
— Je ne sais pas si je pourrais tourner la page, mais me dire qu'il va être possible de revoir le procès de mes parents m'enlève un poids, avoua Ahiko.
— Tu ne veux pas tourner la page ?
— Non, mais pour revisiter ce procès, je vais devoir replonger dans des souvenirs douloureux. Je ne pense pas que je pourrais tourner la page toute suite.
Utakata ne répondit rien, comprenant les mots de la blanche. Cette dernière avait peur que des sentiments de haines réapparaissent en se souvenant de tout le mal que Konoha avait pu faire à sa famille.
Le brun avait vécu quelque chose de similaire. Le quiproquo qu'il y avait eu sur les intentions de son maître avait en parti durée parce que le Jinchuriki avait refusé d'en parler. Le ninja n'avait pas voulu replonger dans ses souvenirs.
— Cela va probablement être difficile pour toi de replonger dans tes souvenirs mais au moins, tu pourras enfin fermer un chapitre de ta vie, expliqua Utakata.
— Oui c'est vrai. J'espère seulement que cela ne sera pas trop douloureux, répondit Ahiko.
L'hôte de Rokubi ne voulait pas parler plus. Il ne souhaitait pas enfoncer encore plus le couteau dans la plaie. Il savait que les monstres accompagneraient la jeune femme dans cette épreuve, alors il ne s'inquiétait pas trop.
Ce dernier se contenta de fixer les étoiles qui trônaient au dessus de Konoha comme les gardiennes du village.
Ahiko de son côté avait apprécié parler avec le brun. Elle devait avouer que cela l'avait apaisé. Utakata ne cherchait jamais à aller trop loin, simplement à comprendre et à conseiller. Son tempérament calme aidait toujours la jeune femme à allait mieux et à apaiser son âme tiraillée.
Parfois, la blanche devait avouer qu'elle s'en voulait de reposer autant sur Utakata. Peut-être vallait-il mieux qu'elle parte maintenant pour ne plus déranger le ninja ?
Dans cette réflexion, la kunoichi se leva de sa place. Enlevant la poussière de sa cape en frappant légèrement dessus, elle se tourna dans la direction opposée s'apprêtant à partir.
— Merci beaucoup Utakata. Je suis vraiment désolée de toujours m'appuyer sur toi mais je dois avouer que tu arrives toujours à trouver les bon mots, dit Ahiko quelque peu gênée d'avouer cela.
— Tu n'as pas à t'excuser. Je t'écoutes parce que je le veux, répondit le brun.
La jeune femme s'apprêtait à partir, cependant, elle s'arrêta dans sa lancée aux mots de Utakata. Le cœur de la Ketsui s'accélèra à l'entente des propos du Jinchuriki. Elle ne savait pas quoi repondre, elle avait peur de dire n'importe quoi.
— M..Merci, je ne pensais pas qu'un jour, quelqu'un d'autre que les monstres veuille m'écouter, murmura la jeune femme.
— Pourquoi personne ne t'écouterais ? Demanda Utakata.
— Je n'ai juste pas encore l'habitude de tout ça mais je fais de mon mieux pour m'habituer à tout ça.
— Je ne te presse pas. Prends le temps nécessaire qu'il te faut. Il m'a bien fallu du temps pour comprendre ce que tu étais pour moi.
Lentement, Utakata se leva pour faire face à Ahiko. La blanche ne savait toujours pas quoi faire, son cœur battait la chamade. Même si le brun avait gardé une certaine distance, à ce moment précis, pour la Ketsui, il était trop proche et il troublait son esprit.
Comment ça, ce qu'elle était pour lui ? Ahiko ne voulait pas avoir de fausses idées, surtout que depuis le début, les propos de Hotaru, Sakura et des autres kunoichi influençaient beaucoup ses pensées.
— Ce que j'étais pour toi ? Répéta Ahiko dans un froncement de sourcils.
— Je souhaite simplement mettre les choses aux claires. Je ne veux pas que mon comportement te trouble, répondit Utakata.
Mais son comportement troublait déjà la blanche. L'organisme d'Ahiko répondait de façon trouble aux interactions qu'elle avait avec Utakata et la jeune femme ne savait pas quoi faire face à cela.
— J..Je suis déjà troublée, avoua la Ketsui d'une petite voix.
Cette fois, c'était au Jinchuriki d'être perturbé par les mots d'Ahiko. Comment ça, il troublait la jeune femme ? Dans quels sens ? Est-ce qu'il rendait la kunoichi mal à l'aise ? Au fond de lui, Utakata espérait qu'il la trouble d'une autre façon cependant, il ne voulait pas se faire de fausses idées.
— Quand je suis avec toi, je...je suis troublée. Mon cœur bat plus vite qu'à la normale mais je suis pas encore certaine de ce que c'est, continua Ahiko.
Elle avait osé lui dire, elle avait osé partagé ce qu'elle ressentait. La Ketsui était assez stressée après avoir dit ces mots, mais en même temps, soulagée d'avoir lâché ça. C'était comme un poids qui s'envolait au rythme de ses battements de cœurs qui s'accéléraient et des grillons comme seuls témoins de cet échange.
— Je...commença Utakata troublé à son tour.
Le brun n'y croyait pas ses oreilles. Est-ce que ce qu'il ressentait pour Ahiko était réciproque ? Mais elle ne lui avait dit clairement. Cependant, Utakata avait bien conscience que le simple fait que la Ketsui lui ait partagé son ressenti vis-à-vis de la situation entre eux deux était déjà une grande avancée. Il ne pouvait pas aller trop vite et tout briser.
— Je ressens quelque chose de similaire. Cependant, pour moi, c'est plus claire, répondit Utakata.
— V..Vraiment ? Je suis désolée, je...
— Ahiko, ne t'excuses pas. Je ne veux pas te mettre la pression. Prends ton temps pour mettre tout ça au claire.
La kunoichi avait eu peur d'embêter Utakata avec ses sentiments qui n'étaient pas clairs. Cependant, elle se retrouvait avec quelqu'un avec des ressentis similaires, mais bien plus claires.
Est-ce que cela voulait dire qu'un jour elle pourrait envisager quelque chose avec Utakata ? À cette pensée, Ahiko se mit à rougir. La blanche se demandait comment elle en arrivait à ce genre de pensée alors qu'elle n'était certaine de rien.
Toutefois comment elle pouvait être sur que leur sentiments étaient les même ? La kunoichi se souvenait de toutes les fois où elle avait posé des questions à ce sujet à Toriel. Toutes ces réponses semblaient coïncider vers une chose, l'amour.
Ce mot qui semblait tellement lointain pour Ahiko. Jamais dans sa vie de ninja elle n'avait pensé que quelque chose comme l'amour pourrait la toucher. Avec toutes les missions qu'elle faisait, la jeune femme s'était même convaincu qu'elle ne vivrait pas assez longtemps pour ça.
Pourtant, ça l'avait frappé d'un coup, sans prévenir et la blanche ne savait pas quoi faire. Elle n'était certaine de rien.
— Est-ce que... commença la jeune femme peu sûre d'elle.
— Est-ce que ? Répéta Utakata ne sachant pas où son interlocutrice voulait en venir.
— Est-ce que je peux te tenir la main ? Murmura Ahiko gênée.
— Oui mais tu es en certaine ? Demanda l'hôte à démon conscient des peurs de contacts d'Ahiko.
La Ketsui n'était certaine de rien, mais il n'y avait rien qui l'empêcher de confirmer petit à petit ses doutes, de se rassurer. Elle avait déjà serré la main de Utakata, alors la ninja se sentait capable de lui prendre à nouveau la main.
En un an, elle avait fait beaucoup de progrès quand à sa peur des contacts avec les humains et la jeune femme devait avouer qu'elle en était fière.
Ainsi, pour répondre au brun, Ahiko lui prit la main. C'était toujours aussi maladroit et la blanche ne cachait pas le fait qu'elle était mal à l'aise. Pourtant, son cœur battait vite à ce simple contact. C'etait exactement comme il y a un an.
La jeune femme se doutait qu'à ce moment, elle devait être aussi rouge que sa cape. Cependant, cela ne faisait que confirmer un peu plus ses sentiments. Au final, est-ce que la confirmation de ses sentiments n'étaient pas juste une excuse ?
En fait, Ahiko avait juste peur parce que c'était nouveau et puis au fond d'elle, la jeune femme se demandait si elle méritait vraiment ce qui lui arrivait. Est-ce qu'elle méritait que quelqu'un d'aussi bien que Utakata ? Est-ce qu'elle n'allait pas juste tout gâcher ?
Plus ces questions défilées dans son esprit et plus son emprise sur la main du brun se détacha. Le Jinchuriki comprit vite que des questions devaient envahir l'esprit d'Ahiko. Même lui se demandait s'il n'allait pas juste blesser la blanche plus.
Pourtant, il savait qu'il avait besoin d'elle et quoiqu'il arrive il ferait tout pour la protéger. Comme pour montrer ses convictions, Utakata ressera l'emprise de sa main sur celle d'Ahiko et il entrelaça même ses doigts avec ceux de la jeune femme.
— Je sais que tout ça est nouveau pour toi, mais ça l'est aussi pour moi. Nous sommes tout les deux pleins de doutes, mais je voulais simplement que tu saches que quoiqu'il arrive je serais là si tu as besoin, murmura Utakata.
C'était trop pour Ahiko. Ses joues chauffaient, son cœur battait bien trop fort et sa respiration était irrégulière. Elle ne contrôlait plus rien. Comment est-ce qu'elle pouvait encore douter ? Elle en était certaine, elle aimait cet homme.
Cependant, est-ce qu'elle était prête pour ça ? Est-ce qu'elle n'allait pas juste le blesser ? Ahiko ne pouvait pas s'empêcher aux monstres et aux nombres de fois où elle les avait amené dans une situation difficile.
Elle n'avait fait que amener plus de traumatisme au peuple des souterrains, et même si les sujets d'Asgore ne cessait de répéter qu'elle n'était pas fautive, la culpabilité restait toujours présente.
— Ahiko ? Est-ce que t'es là ? Résonna la voix d'Asriel au loin.
La voix de son frère sortit la blanche de ses pensées. Elle enleva sa main de celle de Utakata, avant de s'éloigner. Même si Asriel a dit qu'il ne se mêlerait pas de la relation entre elle et Utakata, la blanche ne voulait pas que le prince voit cela, enfin pas pour l'instant.
Tout était trop incertain et connaissant Asriel, meme s'il disait qu'il ne s'en mêlerait pas, Ahiko était certaine qu'il viendrait parler à Utakata.
— Je... Je ne suis pas certaine mais je pense que je t'aime..., avoua soudainement Ahiko.
Utakata était abasourdi par ce qu'il venait d'entendre. Son cœur venait de rater un battement. Est-ce qu'il avait bien entendu ? À ce moment précis, le brun était certainement l'homme le plus heureux du monde.
Pourtant, même si la blanche lui avait souffler ces mots, le Jinchuriki savait que ce n'était pas encore gagné, que ça serait plus compliqué.
—...Mais j'ai peur. Est-ce que je ne vais pas juste te blesser ? Est-ce que je suis même à la hauteur pour toi ? Et si ce que je ressentais n'était pas vraiment de l'amour ? Je...J'ai vraiment peur de tout ça, continua la blanche.
— Ahiko ? Continua d'appeler Asriel.
— Je suis là, attends je te rejoins !
À ce moment, Ahiko n'avait jamais été aussi heureuse de la présence de son frère dans les environs. Elle n'attendu pas la réponse de Utakata, craignant ce qu'il allait dire. Elle s'éloigna rapidement, sans laisser une chance au Jinchuriki de s'expliquer.
Le brun resta là, toujours troublé par les propos de la Ketsui. Elle l'aimait, c'était réciproque. L'hôte de Rokubi fixa sa main, celle où il y a quelques seconde, il entrelaçait ses doigts avec ceux de celle qu'il aimait.
Elle avait prit son courage, elle lui avait dit. Utakata ne s'était pas attendu à ça, et c'est pour cela qu'il était resté vague dans ses sentiments. Le shinobi avait eu peur de presser Ahiko en avouant mot pour mot qu'il l'aimait. Cependant, il fallait croire que leur poignée de main avait encouragé la Ketsui.
Cependant, elle ne semblait certaine de rien, même de ses propres sentiments. Il y avait encore un long chemin à faire jusqu'à son cœur.
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