Chapitre 65
Une nouvelle journée commençait pour Ahiko et elle s'annonçait chargée. C'était aujourd'hui que la jeune femme et son frère allait rencontrer Nori Shin.
Marchant à travers Konoha pour aller jusqu'au bureau de l'Hokage, Ahiko devait avouer qu'elle était assez stressée. La Ketsui redoutait la rencontre avec le chef du village de Shinkami. Est-ce que Nori voulait simplement la rencontrer ou avait-il d'autres intérêts derrières la tête ? Et puis s'il ne voulait la rencontrer que par adminiration, est-ce que la kunoichi serait à la hauteur ?
Alors qu'elle marchait aux côtés d'Asriel, la blanche jouait nerveusement avec ses doigts. Le prince remarqua le stresse de sa sœur. Il posa sa main sur l'épaule de cette dernière, tentant de la rassurer.
— T'inquiete pas Ahiko, ça va bien se passer, dit Asriel.
— J'ai peur de ne pas être à la hauteur, avoua la jeune femme.
— Tu seras à la hauteur, ne t'inquiète pas. Au pire, je suis avec toi en cas de soucis.
— Merci Asriel.
Le fils de Toriel se contenta de sourire à la ninja avant de continuer d'avancer. Le duo arriva finalement au niveau du bâtiment de l'Hokage. Ils furent accueilli par Kakashi lui-même.
— Bienvenue à vous à Konoha. Je vous remercie d'avoir repondu positivement à ma demande, dit le Kage en serrant la main d'Asriel.
— Merci à vous ne nous accueillir. Nous sommes ravis de pouvoir vous servir d'une quelconque aide, répondit le prince.
— Je vous en pris, suivez-moi. Le chef du village de Shinkami vous attends à l'intérieur.
Le petit groupe s'enfonça alors dans le bâtiment, peu certain de la suite des événements. Ahiko s'était tenue silencieuse tout ce temps, bien trop stressée par cette rencontre.
Comment est-ce que tout cela allait se passer ? La jeune femme suivait son frère le pas traînant. Elle aurait préféré éviter tout cela, mais elle n'avait pas le choix.
La traversée des couloirs parurent interminable pour Ahiko. Elle avait envie que tout cela se finisse vite pour qu'elle puisse rentrer.
Après quelques minutes, le Kage s'arrêta finalement devant une porte. Cela ne fit que empirer le stresse de la Ketsui. Alors que Kakashi frappait à la porte pour signaler son arriver, l'ouverture de cette dernière paru une éternité pour la Ketsui.
Finalement, Asriel et Ahiko entrèrent dans la pièce. La première chose qu'ils virent fut un homme. Assis sur chaise, derrière une table circulaire de réunion, ce dernier fixait les nouveaux arrivants.
Ahiko restait en retrait, derrière Kakashi et Asriel, bien trop stressée pour faire quoique se soit. Elle jettait des coups d'œil discret vers l'inconnu derrière la noirceur de sa cape. Alors c'était lui le fameux Nori Shin.
Il était assez grand de taille. Il possédait une longue chevelure noires qui allait jusqu'au milieu de son dos et un regard aussi bleu que le ciel. C'etait un beau jeune homme habillé dans des vêtements assez traditionnels.
Ça n'étonnait pas vraiment Ahiko. La famille des Shin était descendante de ces fameux rois ayant regné sur une partie de la région. Avec une descendance aussi prestigieuse, la Ketsui imaginait qu'il se devait d'être à la hauteur, même à travers sa tenue.
La jeune femme observa alors Nori discutait avec Kakashi et son frère. Même sa façon de parler et de se tenir dégagée une certaine prestance.
— Votre majesté Asriel Dreemur, je suis enchanté de vous rencontrer, commença le chef du village en serrant la main du prince des monstres.
— Je suis moi-même enchanté de vous rencontrer. Je m'excuse de l'absence de mon père, il n'a pas pu venir, répondit Asriel en répondant à la poignée de main de Nori.
— Oh je sais à quel point les rois peuvent être occupés, ne vous excusez pas. J'étais curieux de rencontrer un membre de la famille royale d'un peuple à la culture si différente. Les monstres ont tellement de choses à nous partager.
— Nous serons ravis de les partager avec vous. J'avoue avoir aussi été curieux de rencontrer le descendant d'une ancienne dynastie. Il paraît que votre famille a fait beaucoup de bien dans le Pays du Feu.
— Oh c'est de l'histoire ancienne maintenant. Tant que Shinkami reste un village paisible, c'est tout ce qui compte.
Le duo continua de parler un moment, avec des interventions de Kakashi de temps à autre. La jeune femme trouvait que Nori semblait être un bon chef de village. Il paraissait s'inquiéter sincèrement pour les habitants de sa commune. Toutes les suspicions autour de lui, notamment sur son potentiel intérêt pour le pouvoir Ketsui diminuèrent.
Et si c'était vraiment de l'admiration ?
— Nous parlons depuis tout à l'heure mais une personne n'a pas dit un mot depuis le début et pourtant c'est celle que je voulais absolument rencontrer, dit Nori.
Ahiko leva les yeux vers l'homme. Son regard bleu ciel fixait les yeux rouges de la jeune femme. Elle coupa le contact visuel un peu mal à l'aise.
— Je m'en excuse, Ahiko n'est pas très bavarde, répondit Asriel.
— Je ne voulais pas vous interrompre, expliqua Ahiko.
Nori Shin quitta le cercle qu'il formait avec Asriel et Kakashi pour s'approcher de la jeune femme. Toutefois, il resta à une distance convenable de la blanche. Ce dernier savait que Ahiko n'appreciait pas les contacts humains. En fait, ce n'était pas un secret. Depuis la guerre, beaucoup de monde savait et les rumeurs circulaient.
— Je suis Nori Shin, se présenta l'homme.
— Je m'appelle Ahiko Ketsui. Je suis désolée de ne pas vous avoir salué plus tôt. Pour être franche je redoutais votre rencontre.
— Vraiment ?
— Oui, on m'a dit que vous étiez admiratifs de mon parcours de kunoichi. C'est la première fois que j'entends ça.
— Je ne pensais pourtant pas être le premier. Votre parcours est admirable. Vous avez sauvé tout un peuple du désespoir, vous avez essayer de protéger le monde ninja dans l'ombre et vous avez avez fait partie des ninjas à avoir mis à la guerre. Comment ne pourrais-je pas être admiratif ?
— Merci, répondit simplement Ahiko gênée.
Ahiko ne savait pas comment réagir à la situation. D'un côté, la jeune femme avait l'impression que Nori était sincère, cependant de l'autre côté il y avait toujours cette crainte au fond d'elle qu'il ne voit en elle que ses pouvoirs Ketsui.
Kakashi était au courant des craintes de la jeune femme à ce propos. Asriel lui en avait fait part, et l'Hokage restait très vigilant. Ce n'était pas parce que la guerre était finie que la paix était définitivement installée. Le ninja copieur avait par ailleurs trouvé l'insistance de Nori suspecte.
Il avait voulu voir Ahiko part tout les moyens, au point qu'il en avait été désagréable. Le dirigeant de Konoha se souvenait encore d'une scène en particulier qui avait particulièrement levé ces soupçons.
L'Hokage discutait avec Nori à propos de commerces et de loi à passer pour faciliter les échanges au sein du Pays du Feu. À la fin de la discussion, le chef du village de Shinkami avait eut des propos surprenant.
— Vous connaissez Ketsui Ahiko ? Avait demandé Shin.
— Oui, j'ai participé à la guerre à ses côtés, avait simplement répondit Kakashi.
— J'avoue être particulièrement admiratif de son parcours. Vous pensez que je peux la rencontrer ? Le village des monstres n'est pas si loin.
— Vous pouvez vous rendre au village des monstres. Le roi Asgore est ouvert à tous visiteur.
— Est-ce qu'elle pourrait venir ici à Konoha plutôt ? Voyez-vous, je n'aurais sûrement pas le temps de voyager jusqu'au village des monstres.
— Je ne peux pas faire une telle requête au roi Asgore. Ahiko voyage comme elle l'entend.
— Mais j'ai pourtant entendu dire qu'elle était originaire de Konoha. En tant que citoyenne de Konoha, vous pourriez l'appeler.
— Ahiko est certes originaire de Konoha mais elle a un statut particulier. Elle sera toujours le bienvenue dans le village, mais je ne suis pas le dirigeant de qui elle dépends. Si vous souhaitez la rencontrer, adressez-vous au roi Asgore Dreemur.
Il avait vraiment été insistant et ne semblait pas vouloir se déplacer jusqu'au village des monstres. Est-ce que c'était le fait qu'il soit descendant d'une famille royale qui faisait qu'il ne souhaitait pas faire le déplacement ? Par pur orgueil ?
Kakashi pensait plutôt qu'il craignait d'aller au village des monstres parce que c'était un monde complètement inconnu. L'Hokage avait même cru lire une légère expression de dégoût sur le visage du chef de village, mais il ne pouvait rien confirmer.
En bref, le senseï de l'équipe sept allait continuer à surveiller les faits et gestes de Nori Shin. Kakashi avait cette impression que les craintes d'Ahiko n'étaient pas fondée sur rien.
— Que diriez-vous de faire plus amples connaissance ? Je serais ravi de vous invitez dans un salon de thé, avec votre frère bien sûr, proposa Nori à Ahiko.
La blanche tourna le regard vers Asriel. Ce dernier ne se contenta que d'acquiser de la tête pour confirmer qu'il suivrait Ahiko si elle décidait d'accepter l'offre de l'homme.
La Ketsui se voyait mal refuser la demande de Nori. Pour l'instant, il n'apparaissait que comme un simple admirateur du parcours d'Ahiko. La blanche ne voulait pas ternir la bonne ambiance entre l'Hokage, le chef de Shinkami et le prince des monstres.
— J'accepte votre invitation, dit Ahiko.
— Parfait ! Allons-y maintenant dans ce cas. Vous n'aviez rien de prévu votre majesté ? Demanda Nori à Asriel.
— Non rien d'important, allons-y, répondit le prince.
Après un dernier signe à Kakashi, le trio s'aventura au sein de Konoha. Le petit groupe attirait les regards des villageois. Nori semblait plutôt attirer les regards des demoiselles, tandis que c'était plutôt des yeux curieux qui se posaient sur Ahiko et Asriel. La Ketsui n'aimait pas spécialement l'attention, mais elle ne pouvait pas non plus être discrète avec deux figures importantes à ses côtés.
Le chef du village de Shinkami observait l'ensemble des rues jusqu'à finalement tomber sur un salon de thé qui lui convenait. Il y entra suivit par Asriel et Ahiko. L'intérieur semblait plutôt raffiné. De très jolies porcelaine décoraient l'intérieur.
Le trio s'installa puis passa commande. Ce fut une tasse de thé qui fut servit à chacun, accompagnée de quelques petites pâtisseries. Ahiko commença à boire en silence, profitant du goût de son thé. Elle appréciait l'odeur de menthe qui montait à ses navires.
Nori regardait cette scène, un petit sourire aux lèvres. Il semblait que Ahiko appréciait. L'homme discuta avec Asriel sur tout et rien tandis que la blanche intervenait de tant à autre. Le chef de Shinkami ne voulait pas brusquer la jeune femme, connaissant sa peur du contact.
— Combien de temps comptez-vous rester à Konoha ? Demanda Nori.
— Nous ne savons pas encore. Pour vous dire la vérité, nous sommes venus car vous souhaitiez nous voir, enfin surtout voir Ahiko, répondit Asriel.
— C'est vrai, et je m'excuse de vous avoir fait déplacer. Vous savez, les récits et les rumeurs de guerre sur votre sœur m'ont rendu tellement admiratif, que je me devais de la rencontrer au moins une fois.
— Je suis touchée par vos propos mais vous savez je n'arrive sincerement toujours pas à comprendre cette admiration, dit Ahiko.
— Il n'y a rien à comprendre Ahiko. Il t'admire comme les monstres admirent tes prouesses, expliqua le fils d'Asgore.
— Ahiko est-elle aussi humble ? Demanda Nori.
-— Oh vous n'avez pas idée. Ce n'est même plus être humble, c'est juste renier ce que l'on a fait.
— Les personnes humbles sont si rares de nos jours. Je trouve cela plutôt admirable.
— C'est gentil, murmura la Ketsui.
— Tu devrais plus reconnaître ta valeur Ahiko, dit le prince.
— Tu me le dis tous le temps.
— Peut-être parce que votre frère à raison. Vous êtes une personne formidable Ahiko. Ne laissez personne dire le contraire, intervenu Nori.
Derrière la noirceur de sa cape, le petit chaperon rouge se mit alors à rougir à vu d'œil. Tous ces compliments la gênée, et cela amusait Asriel qui observait l'humaine jouer avec ses doigts.
Nori trouvait la jeune femme en quelque sorte attachante. Elle n'aimait pas être sous la lumière de la gloire, et semblait gênée à chaque compliment. Si l'homme présentait Ahiko au village de Shinkami, les habitants apprécierait sans aucun doute la blanche.
Finalement, après une heure, le trio décida de se balader au sein de Konoha. La jeune femme appréciait les légères brises qui parcouraient le village. Observant la foule aller et venir, la blanche fut légèrement surprise de reconnaître la silhouette de Sans au milieu des humains. Le squelette semblait attendre quelque chose ou du moins quelqu'un.
Instinctivement, la Ketsui se dirigea vers le monstre intriguée par ce qu'il faisait. Elle s'éloigna d'Asriel et Nori qui se contentèrent de suivre la jeune femme.
— Sans ! Appela Ahiko.
— Yo gamine. Quel surprise de te trouver ici, répondit Sans.
— Je suis tout autant surprise. Qu'est-ce que tu fais ici ?
— J'attends Papyrus. Il m'a dit qu'il voulait s'acheter un nouveau costume, répondit le squelette en faisant référence au magasin face à lui.
Ahiko aperçu Papyrus dans le magasin. Il se demarquait des autres humains par sa grande taille et surtout par l'excitation qu'il était possible de percevoir. Il observait chaque déguisement, fasciné par le panel de choix.
La jeune femme devait avouer qu'elle était heureuse de voir le monstre ainsi. Elle n'aurait jamais pu croire cela possible un de ses jours.
— Vous êtes Sans le squelette ? Celui que même le légendaire Madara n'a pas pu toucher une seule fois en combat ? Intervenu soudainement Nori intrigué.
— Ouais c'est moi, répondit simplement le monstre.
— Je ne pensais pas que vous seriez ainsi, avoua le chef de Shinkami.
— C'est vrai que la différence entre le caractère décontracté de Sans et le niveau de sa puissance est assez déstabilisant, mais j'imagine que ça fait sa force, intervenu Asriel.
— Eh bien cela peut toujours surprendre l'ennemi. Cependant, je ne suis pas déçu de rencontrer quelqu'un à la hauteur de la puissance de Madara. Je suis Nori Shin, se présenta l'homme alors qu'il tendait sa main pour serrer celle de Sans.
— À votre place vous ne devriez pas... commença Asriel.
Cependant, Sans fut plus rapide que le prince ou Ahiko. Quand il s'agissait de blague, le squelette était rapide. Aussitôt Nori Shin serra la main du monstre qu'un bruit de pet résonna dans l'ensemble de la rue.
Un léger silence prit place. Les habitants dirigeaient leur regards choqués vers le groupe d'Ahiko, chuchotant des mots comme "dégoûtant". D'autres riaient de cela, trouvant franchement la scène ridicule.
— Sans ! Tu te balades sérieusement avec un coussin péteur ! S'exclama Asriel.
— Eh eh eh, je ne manque jamais une occasion de faire une blague, surtout quand elle marche toujours, répondit Sans.
— Mais tu sais au moins à qui tu fais cette blague espèce d'idiot ! C'est un dirigeant important du Pays du Feu ! Tu ne peux pas faire ça à n'importe qui !
Nori allait répliquer, s'apprêtant à dire que ce n'était pas grave, mais il s'arrêta dans son élan en voyant que Ahiko tremblait. En fait, elle se retenait de rire parce que la jeune femme trouvait la situation franchement ridicule. Sans avait le culot de faire ça à un dirigeant, en plein milieu d'une rue, sous les regards estomaqués des villageois.
Le chef du village de Shinkami ne s'attendait pas à voir Ahiko rire des sa première rencontre. Elle semblait assez distante en apparence, mais en réalité elle était assez simple dans le sens où elle pouvait s'amuser de tout. Nori appuya alors à nouveau sur la main squelettique de Sans, laissant de nouveau résonner le coussin péteur.
La blanche finit par craquer. Elle ria sous le regard mi-amusé mi-blasé de son frère. Asriel avait parfaitement conscience que Toriel et Sans avaient influencé Ahiko sur son sens de l'humour. Le prince appréciait parfois cela parce que Ahiko riait assez facilement, toutefois, sa sœur avait vraiment un humour médiocre. Combien de fois le fils d'Asgore avait été blasé des blagues de sa mère ?
— Je vous avez dit que la blague du coussin péteur marchait toujours, souligna Sans.
— Dit plutôt que cela marche toujours sur Ahiko, répondit Asriel.
Sans ne répondit rien, fière d'avoir fait rire Ahiko. Nori assistait à tout cela, se rendant compte à quelle point Ahiko et les monstres étaient proches. Elle avait l'air si stressé avec lui, cela n'avait définitivement rien à voir.
Toutefois, ce dernier était heureux d'avoir vu Ahiko rire ainsi. Cela ne confirmait que ses pensées et volontés vis-à-vis de la jeune femme. Cependant, cela ne confirma pas les pensées d'une seule personne.
Utakata assistait à tout cela de loin. Il avait entendu parlé par les villageois de la présence d'Ahiko et d'autres personnes dans un salon de thé. Il s'était rendu dans les environs, souhaitant revoir la jeune femme. Il voulait confirmer à nouveau ce qu'il avait ressenti.
Il fut surprit de trouver la Ketsui rire. Il devait avouer que son cœur s'était affolé à cette vision. Est-ce qu'il pouvait vraiment continuer à éviter la blanche alors qu'il restait ironiquement à Konoha à cause d'elle ?
Il voulait essayer de l'approcher, surtout depuis que le brun savait que Ahiko avait rencontré Nori Shin. Le Jinchuriki observait le chef de village de loin. C'etait l'admirateur d'Ahiko, cependant, Utakata voyait qu'il y avait plus que de l'admiration dans les yeux.
Il n'aimait pas ça, et comme si Nori avait ressenti ces mauvaises ondes, ses yeux bleus rencontrèrent le regard brun de Utakata.
Si en apparence Nori dégageait toujours une certaine prestance et que Utakata émettait son aura paisible, une certaine tension naissait dans la foule de Konoha entre les deux hommes.
La suite des événements s'annonçait compliquée.
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