Chapitre 62
— Bienvenue à vous à Suna, j'espère que vous avez fait bon voyage, dit Gaara.
Asgore, Asriel, Ahiko et quelques monstres étaient venus à Suna. Le but était de concrétiser la volonté de mémorial du prince. Comme pour beaucoup de voyage à des fins diplomatiques, le petit chaperon rouge avait accompagné son frère et le roi.
Ce n'était pas la première fois qu'ils se rendaient à Suna. Après la guerre, Asgore et son fils avaient passé leur temps à voyager de village en village pour se présenter. Cependant, Ahiko tenait à voir ce projet de ses propres yeux parce que la mort de ces monstres dans le désert resterait pour elle un traumatisme dont elle aurait beaucoup de mal à se défaire.
Ahiko et les monstres entrèrent alors à Suna. Quelques villageois les regardaient, toutefois, puisque ce n'était pas la première fois qu'ils venaient, les habitants habitués étaient moins curieux. Ils avaient entendu parlé du projet de memoriel pour les monstres, la présence d'Asgore et Asriel ne les surprenait donc pas.
Le roi et le prince furent alors guider jusqu'à la salle de conseil, pour discuter du projet avec le Kazekage. Ahiko suivit son frère, sous la demande de Gaara. La Ketsui connaissait les monstres et leur culture. Le dirigeant voulait pouvoir un maximum remplir les exigences d'Asgore et son peuple. Il pensait donc que la jeune femme pourrait l'aider sans ce projet.
Le petit groupe arriva rapidement dans une grande salle au milieu de laquelle se trouvait une table. Les monstres ayant accompagné Asgore et Asriel avaient été pris en charge par des ninjas. Ils devaient à l'heure actuelle soit visiter Suna ou se reposer dans un hôtel.
Gaara, Asriel et Asgore prient place. Ahiko préférait rester derrière son frère. Seul les dirigeants s'asseyait à cette table.
— Tu peux t'asseoir Ahiko, dit le Kazekage.
— Je ne suis pas certaine que cela soit correcte, avoua la jeune femme.
— Il n'y a personne et tu dois être fatiguée de ton voyage.
Ahiko hésita quelques secondes. Elle jeta un regard à Asriel et son père qui acquiescèrent pour lui suggérer de s'asseoir. La jeune femme termina par rejoindre les deux figures royales autour de la table.
Une longue discussion suivit. Les modalités de créations du monument étaient au centre de la conversation. Asgore avait prit soin de faire la liste des monstres, victime de la guerre avant de trier ceux morts dans le désert.
Le roi avait passé plusieurs jours à déprimer face à la liste qui s'allongeait. Cependant, c'était lui qui avait amené son peuple à la guerre, il se devait d'au moins voir les noms de ceux qui s'étaient sacrifiés pour assurer un avenir meilleur au monstre. Asgore devait leur rendre hommage, pour que jamais on ne puisse oublier ceux grâce à qui les monstres étaient là.
Après s'être mis en accord sur les modalités, Asgore et Asriel suivirent Gaara qui les mener jusqu'à un logement privé pour les invités d'un certain grade. Ahiko irait dormir avec le reste des soldats qui les avaient accompagné dans les hôtels autour.
Chacun se sépara après des remerciements d'Asriel à propos de l'aide de Suna dans le déménagement des souterrains. Ahiko promit à Asriel de le retrouver plus tard.
Après ces derniers mots, la jeune femme se promenait dans les allés de Suna. Elle vit quelques soldats monstres avec lesquels la blanche était venue. Ces derniers faisaient du tourismes, curieux de la culture de Suna. Quand Ahiko y pensait, elle n'avait pas entendu parler de monstres partir découvrir les autres nations.
La kunoichi comprenait. Ils venaient d'arriver, il leur fallait du temps pour qu'ils s'installent. Il vallait mieux avoir une situation stable pour entamer un voyage. En plus, les monstres devaient craindre la réaction des humains. Quelques uns restaient hostiles à l'arrivée de ce nouveau peuple.
Il fallait encore du temps avant que la situation soient meilleure pour eux. Les gens accepteraient petit à petit leur présence. L'aide des monstres à la guerre avait déjà permis de développer une certaine confiance.
— Alors le petit chaperon rouge est venu avec les monstres, résonna une voix.
Perdue dans ses pensées, Ahiko leva les yeux vers la provenance de la voix. Elle croisa alors le regard vert d'une autre kunoichi. Les pupilles rouges d'Ahiko analysait la personne en face d'elle, cherchant son identité. Quatre couettes blonde, un énorme et un éventail dans le dos...
Ahiko pensa à Temari No Sabaku.
Il s'agissait de la sœur de Gaara. Elle avait une certaine popularité, notamment en raison de ses actions pendant la guerre. La Ketsui ne connaissait pas vraiment Temari. À part des rumeurs autour d'elle et quelques rencontres dans des événements diplomatiques, Ahiko ne savait pas à qui elle avait affaire.
— Temari No Sabaku, enchantée de vous revoir, répondit en Ahiko en tendant sa main pour une poignée de main.
— Tu peux me tutoyer tu sais, dit Temari en serrant la main de la Ketsui.
La sœur du Kazekage observa Ahiko. Elle perçu derrière la noirceur de sa cape, le regard rouge perçant de la jeune femme. Ce n'était pas la première fois qu'elle voyait les yeux de la Ketsui, mais à chaque fois cela perturbait Temari. Il semblait vraiment que ces yeux pouvaient lire jusqu'aux profondeurs de l'âme.
— On a jamais eu l'occasion de discuter et j'avoue avoir été toujours curieuse à ton propos, dit Temari.
— Curieuse à mon propos ? Répéta Ahiko.
— Oui, après tous, tu es celle qui a libéré les monstres et tu es la dernière descendante d'un clan qu'on connaît à peine.
— Eh bien il n'y a pas grand chose à dire à mon propos.
— Vraiment ? Une gamine qui avec l'aide de son héritage, a affronté tout un peuple et son roi n'a rien à dire ?
Ahiko ne put s'empêcher d'un étirement de lèvres aux propos de la blonde. Elle aimait bien la façon dont cette dernière avait résumé les choses mais c'était vrai. La blanche avait survécu parce qu'elle était une Ketsui.
Les deux ninja décidèrent de s'asseoir dans un coin tranquille. Temari posait ses questions et Ahiko répondait. Ça ressemblait à un interrogatoire vu de loin, mais en réalité, la Ketsui ne satisfaisait que la curiosité d'une kunoichi au fort caractère.
Étrangement, sur certain aspects, Temari ressemblait à Undyne. Elles avaient toutes les deux ce tempérament brûlant. Ce fut une pensée qui fit à nouveau sourire le petit chaperon rouge.
— C'est assez dingue quand j'y pense. Un clan avec des pouvoirs pareil est resté dans l'ombre si longtemps, dit Temari.
— Les Ketsui se sont toujours débrouillés pour se cacher. Ils étaient des ninjas après tout, répondit Ahiko.
Les deux kunoichi continuèrent de discuter avant que Temari annonce qu'elle devait partir. Elle avait un voyage à Konoha le lendemain pour des raisons diplomatiques. Ahiko avait entendu des rumeurs sur une relation potentielle entre Temari et Shikamaru.
Ce n'était que des rumeurs. Le village des monstres se trouvaient dans le Pays du Feu et les rumeurs couraient de bon train autour des noms renommés de la guerre. Ahiko trouvait d'ailleurs que Temari et Shikamaru avaient des personnalités complètement opposés. Enfin, cela ne voulait rien dire. Après tous, parfois, les rumeurs se basaient sur des éléments réels.
Ahiko décida d'aller continuer de se promener dans Suna, puis finalement, quand la soirée tomba, la jeune femme croisa son frère qui l'a cherché alors que cette dernière sortait d'un restaurant.
Asriel avait passé une longue journée avec son père à faire tout un tas de chose pour le monument aux morts. Il était fatigué mais ce n'était rien face à l'importance de l'acte qu'il accomplissait. Les monstres morts dans le désert avait bien plus souffert.
— Je t'ai enfin retrouvé, dit Asriel.
— Desolée, j'étais en train de manger, répondit Ahiko.
— Ne t'excuse pas, je t'aurais bien trouvé de toute façon.
Les températures avaient soudainement baissé alors que la nuit était tombée. Asriel ne craignait pas le froid avec sa large fourure blanche. En ce qui concernait Ahiko, cette dernière avait enroulé une écharpe autour de son cou pour se protéger du vent.
Les habitants de Suna étaient rentrés chez eux, fuyant la fraîcheur nocturne du désert. Le silence régnait dans le village, amenant une tranquillité ambiante apaisante.
Asriel et Ahiko s'installèrent sur un spot en hauteur, voyant l'horizon et les dunes à perte de vue. Le paysage était loin d'être celui de Konoha et de sa riche forêt. Ici, l'environnement était dégagé, laissant de la visibilité aux étoiles qui brillaient dans l'obscurité.
— Ça faisait longtemps qu'on s'étaient pas retrouvés dans un environnement paisible comme ça, dit Asriel.
— C'est vrai, on aurait presque du mal à croire que ce monde a connu une guerre, répondit Ahiko.
— C'est pour ça que je veux faire ce monument, parce qu'on pourrait croire que ce monde n'a pas connu de conflit. Je ne veux pas qu'on oublie ceux qui se sont battu pour avoir un monde paisible où vivre.
— Et je comprends parfaitement ta volonté Asriel. Moi aussi, je ne veux pas oublier ce qu'il s'est passé, je ne veux pas que les générations qui suivent, oublient ces héros de l'ombre.
Un petit silence plana entre frère et sœur. Chacun profitait du silence, du paysage et des étoiles. La fraîcheur nocturne du désert faisait du bien, après une journée très arride.
La jeune femme savait qu'elle ne les oublirait pas. Les monstres morts dans le désert ont disparu sous ses yeux. Elle n'oublierait pas et au fond d'elle-même, la blanche se promettait d'aider un maximum les familles de ceux qui étaient partis. Elle essayait déjà de faire un maximum mais elle savait qu'elle pourrait faire plus.
— Tu sais, Chara est apparu dans mes rêves, dit Asriel.
Les propos du prince n'étonnèrent pas Ahiko. La jeune femme se souvenait des dernières paroles de Chara.
Une âme de la détermination est capable de tout, même de parler à quelqu'un après la mort.
Ahiko savait que Chara ne laisserait pas son frère sans des dernières paroles. Ils avaient été très proche et cela, Chara ne pourrait jamais le briser. Tout ce que la blanche ne savait pas c'était sous quelle forme Chara irait s'adresser à son frère. Visiblement, elle avait choisi les rêves.
— On a parlé, longtemps, continua Asriel.
— Est-ce que tu te sens mieux ? Demanda Ahiko.
— Oui, j'ai eu les explications que je voulais. Évidemment, j'étais conscient que la tuerie des Ketsui par les Senju et les Uchiha l'avait affecté et influencé, mais elle m'a expliqué de façon tellement plus précises ses douleurs et ses peines, mais elle m'a aussi avoué que sa période de vie avec moi et mes parents avaient été un des meilleurs moment de sa vie. J'avoue que j'étais heureux d'entendre ça. Elle s'est aussi excusée du mal qu'elle avait pu faire. Même si ça ne repare rien, ça m'a fait du bien de l'entendre de sa bouche.
Un petit sourire étira les lèvres d'Ahiko. La jeune femme était heureuse d'entendre les paroles de son frère. Quand elle l'entendait, il semblait soulagé. Ce poids qu'il avait longtemps porté s'était envolé. Une page se tournait définitivement.
— Oh elle m'a aussi dit de veiller sur toi, parce que tu agis bêtement parfois, continua Asriel, répétant mot par mot les propos de Chara.
— Elle n'a pas tord sur le fait que j'agisse bêtement, répondit Ahiko toujours souriante.
Asriel se moqua légèrement de sa sœur avant de lui donnait une gentil tape sur l'épaule. Ahiko y répondit à son tour avant que les deux rient en cœur.
Oui, ça faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas retrouvés comme ça, entre frère et sœur.
— D'ailleurs en parlant d'agir bêtement, Undyne m'a rapporté quelque chose d'intéressant, commença le fils d'Asgore.
À ces propos, Ahiko se raidit toute suite, parce qu'elle savait très bien de quoi son frère parlait, ou plutôt de qui il parlait, Utakata.
Avec tout le remue-ménage autour du monument au mort, la jeune femme avait complément sortit ce problème de sa tête. En fait, elle essayait d'y penser le moins possible. Les propos d'Undyne l'avait tellement perturbé et plus elle réfléchissait et plus la Ketsui se rememorait des moments entre elle et Utakata qui pourrait valider les paroles de la femme poisson.
Rien que le simple fait de penser qu'elle pourrait aimer Utakata provoquait des fourmillements dans son ventre.
— Est-ce que tu aimes Utakata ? Demanda directement Asriel.
Le prince préférait être direct sur ce sujet parce qu'il voulait comprendre la situation rapidement. Il ne pouvait pas laisser Ahiko seule dans cette épreuve. Asriel ne voulait pas non plus enfoncé Utakata, il voulait accompagner la blanche dans cette nouvelle aventure.
Elle qui avait encore peur des humains aurait sûrement besoin d'aide, il le savait.
— Pour te dire la vérité, je ne sais pas, avoua Ahiko.
— Évidemment, c'est quelque chose de nouveau, répondit Asriel.
— Parce que tu y connais quelque chose Asriel ? Dit la Ketsui pour charier son frère.
Sauf que le silence répondit à la question qui se voulait être une blague. Ahiko se rendit soudainement compte que oui, il y connaissait plutôt quelque chose.
Le prince ne l'avait jamais avoué à la Ketsui, mais cette dernière s'était souvent demandé si Asriel avait ressenti quelque chose de plus fort à l'égard de Chara. Ahiko préférait vite changer de sujet.
— Enfin, oui, c'est quelque chose de nouveau pour moi. Est-ce que tu te rends compte de la situation ridicule ? Une humaine qui a peur des humains, aime un humain, dit Ahiko.
Asriel souffla du nez à l'entente des paroles de sa sœur. Parfois, il sentait vraiment l'influence de Toriel et Sans chez elle.
— Tu sais, je ne vais pas m'en mêler. Tu as le droit de faire ce que tu veux. Cependant, n'oublie pas que nous serons là pour toi, expliqua le prince.
— Je le sais, répondit la jeune femme dans un sourire.
C'est ainsi que se termina la journée du duo, sous un ciel étoile du désert à parler de tout et de rien.
La vie était devenue paisible.
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