Chapitre 58

[Artiste : 摸鱼斋 @washanapple sur Twitter]

— ...hiko...Ahiko ! Appela une voix.

Dans la noirceur des fonds de la terres, une paire d'yeux rouges se dévoilait. Fixant le plafond rocheux dont elle distinguait à peine les formes, Ahiko allongée se leva en position assise un peu perdue quant à la situation.

Son regard balayait sur son environnement, cherchant le moindre danger s'il y en avait un. Le lieu avait l'air tranquille pour le moment. Ahiko était tombée de plusieurs mètres de hauteurs, pourtant, elle n'avait aucune blessure et cette fois, aucun nid de fleur doré n'était présent.

Les yeux de la jeune femme se posèrent donc sur celui qui était tombé avec elle, Utakata. Il était assis à côté d'elle, attendant sûrement une réaction de la blanche. La Ketsui n'arrivait pas vraiment à percevoir son expression de visage, il faisait trop noir.

Cependant, il était facile pour la kunoichi de deviner que si ni lui ni elle n'avait une quelconque blessure c'était grâce aux bulles du Jinchuriki.

— Est-ce que ça va ? Demanda Utakata.

— Oui, grâce à toi merci, répondit Ahiko.

Des bruits de gouttes résonnaient dans la cave sous forme d'écho. Face à la noirceur de l'endroit, la Ketsui créa une lance bleue, afin d'avoir un minimum de luminosité. Une lumière bleutée se refléta sur les visages de Utakata et Ahiko.

La kunoichi aperçu alors le regard orangé de l'hôte de Rokubi. Ses yeux parcourait le visage d'Ahiko, à la recherche de blessures.

— Et toi Utakata ? Est-ce que ça va ? Demanda Ahiko.

— Oui, ne t'inquiète pas. Le plus important maintenant c'est qu'on arrive à trouver une sortie à cette caverne, répondit l'homme.

— Ils étaient deux, je n'avais pas repéré de deuxième âme, je suis désolée.

— Tu n'as pas à t'excuser, dans l'obscurité nos sens sont désorientés c'est normal. Ce qui est passé est passé, on doit se concentrer sur la situation actuelle.

Ahiko acquiesça aux paroles du ninja, puis le duo se leva. Lance bleue à la main, la jeune femme avança aux côtés de Utakata.

Pendant un instant, le duo avait pensé à faire du feu de façon manuelle. Le problème, c'est qu'il faisait bien trop humide pour que les ninjas aient une moindre chance de faire ne serait-ce qu'une braise. Ils allaient devoir continuer à avancer à l'aveuglette.

Le bruit de leur pas résonnait en écho. Ils ne savaient toujours pas comment ils allaient sortir. Ahiko réfléchissait sur les deux adversaires qu'elle avait rencontré avec Utakata.

Comment est-ce que le dénommé Onpa se déplaçait dans l'obscurité ? Ses sens étaient encore plus réduits par la présence de bandage autour de ses yeux. La Ketsui pensait évidemment qu'il devait se déplaçaient grâce aux sons. Son ouïe devait vraiment être très développé.

Quant au deuxième adversaire, c'était peut-être la même chose. La jeune femme n'avait pas assez d'informations sur lui pour deviner ses capacités.

Utakata de son côté décida de souffler dans son bâton à bulle. Il voulait voir dans quelle direction est-ce que ses bulles volés. Cela lui permettrait de savoir où se situait les courants d'airs et donc une sortie.

Ahiko comprit rapidement la stratégie du brun. Elle le regarda faire, ne disant pas un mot. Elle espérait qu'ils allaient rapidement trouver une sortie.

La blanche ne savait pas pourquoi, mais les paroles de Utakata dans l'ascenseur lui revint soudainement en tête. C'était sûrement parce qu'elle se retrouvait de nouveau seule avec lui.

Elle se souvenait encore de ces battements de cœurs anormaux. C'était la première fois que quelque chose comme cela se produisait en elle. Est-ce que les propos de Utakata l'avait perturbé à ce point ?

La kunoichi avait beau y réfléchir, elle ne savait vraiment pas quoi en penser.

— Dans l'ascenseur... commença Ahiko.

Utakata tourna le regard vers la blanche. Étrangement, le brun pensait aussi à ce moment, celui où des paroles qui étaient sortis de sa propre bouches lui paraissait encore irréalistes.

Il avait dit qu'il ne laisserait pas d'anges dans l'ombre, mais il savait qu'il ne parlait pas de façon général. Son cœur s'adressait au seul ange qu'il connaissait, Ahiko.

Le Jinchuriki n'était pas naïf. Il avait conscience que depuis quelque temps, sa vision de la Ketsui changeait. Il ne la voyait plus seulement comme sa sauveuse, celle tiraillée par des douleurs semblable à lui, non, cela prenait une direction qu'il n'aurait jamais pensé être possible.

Quand est-ce que cela avait commencé ? Il n'en savait rien. À force de la croiser, des péripéties qu'ils avaient vécu, le brun avait commencé à développer des sentiments nouveaux et c'était la première fois que cela lui arrivé.

Cependant, l'hôte de Rokubi ne voulait pas se précipiter. Il voulait être certain. Lui comme Ahiko étaient des personnes pour qui la vie avait était douloureuse. Ils étaient des personnes blessées et Utakata ne voulait pas approfondir les plaies.

— Dans l'ascenseur... Tes paroles m'ont troublé, avoua Ahiko.

Les propos de la jeune femme ne suprit pas Utakata. Au vu de comment elle s'était enfuie de l'ascenseur, elle avait dû vraiment être surprise.

— C'est la première fois depuis longtemps que quelqu'un me dit qu'il me tirerait de l'ombre si je devais tomber, murmura la kunoichi.

-— Pourtant, j'imagine que les monstres t'ont sûrement déjà dit des choses comme ça, répondit Utakata.

— Oui, mais je ne sais pas pourquoi, mais de ta part, cela m'a particulièrement troublé. Peut-être parce que depuis mes parents, je n'ai plus vraiment entendu ce genre de propos d'une bouche humaine.

Utakata s'arrêta soudainement dans sa marche. Il était celui qui avait troublé Ahiko, et le seul. Est-ce que c'était vraiment parce qu'il était le premier humain à lui dire cela depuis longtemps ? Pourtant, avec ses précédentes réflexions, il ne pouvait s'empêcher de penser à autre chose.

— Utakata ? Appela Ahiko.

— Si c'était autre chose ? Dit Utakata.

— Autre chose ? Répèta la jeune femme dans un froncement de sourcils.

Ahiko ne comprenait pas où le brun voulait en venir. Comment ça autre chose ? La blanche avait beau y réfléchir, elle ne comprenait pas ce que Utakata voulait dire.

Cependant, le duo n'eut pas le temps de parler plus. Les bulles que le duo suivaient furent soudainement agité dans leur mouvement, comme si quelqu'un venait de passer non loin d'eux.

Ahiko fut rapidement apparaître une multitude de lance qu'elle lança contre les murs de la caverne. Il fallait qu'elle limite un maximum l'obscurité afin de pouvoir faire face au nouveau danger.

Les yeux de la Ketsui balayait tout l'endroit à la recherche d'une âme. Elle fit alors rapidement face à l'âme de Onpa. Il fonçait droit vers elle. D'un saut en arrière, la blanche esquiva l'offensive. Utakata souffla alors, lançant des bulles dans la direction de l'ennemi. Onpa recula, s'éloignant du danger.

— Tatsumaki, à toi ! S'exclama soudainement l'ennemi.

Une énorme bourrasque de vent s'abattit sur le duo qui recula sous la puissance des bourrasques. La cape rouge d'Ahiko volait dans tout les sens, alors qu'elle avait placé ses bras en croix, face à son visage pour le protéger du vent.

Les lances bleues qui à l'origine étaient plantés dans le mur tombèrent au sol sous la puissance des courants d'air. Utakata faisait comme Ahiko, il essayait un maximum de ne pas se faire emporter. Le duo ne pouvait pas se laisser avoir une deuxième fois par la même stratégie.

Repérant l'âme de celui qui provoquait des bourrasques, Ahiko activa le bad time jutsu. Elle laissa du chakra remonter à son œil, et d'un geste de main qu'elle effectua tant bien que mal, elle plaqua sous la force de la gravité le dénommé Tatsumaki.

Les bourrasques de vent se stoppèrent alors. Utakata s'éloigna des deux ennemis d'un bon arrière, suivit d'Ahiko.

Le bruit des gouttes d'eau tombantes résonnait dans la grotte alors que sous la lumière bleutée des lances au sol, chaque ninja se jugeait du regard. L'atmosphère était tendue et chacun avait une main posée sur une arme prêt à riposter.

— Pourquoi est-ce que vous faites ça ? Demanda Ahiko.

— Faire quoi ? Répondit Onpa.

— Pourquoi vous suivez les ordres d'un voleur ?

— Ne penses-tu pas, Ketsui Ahiko, que si nous acceptons quelque chose c'est parce qu'on nous donne quelque chose en échange ?

La jeune femme ne répondit rien. Évidemment qu'on leur avait promit quelque chose en échange. Les ninjas travaillaient rarement gratuitement, surtout les shinobi vagabond.

Mais qu'est-ce qu'on leur avait promis ? Probablement une grosse somme d'argent. Dans tous les cas, cela ne changeait rien au fait que Onpa et Tatsumaki étaient ses adversaires.

— Le bien, le mal, ce n'est qu'une question de point de vue. Moi je pense que ces villageois qui gardent les étoiles d'argents sont égoïstes. Ils vendent leur fleur à des prix astronomiques à des gens désespérés qui veulent seulement guérir de leur maladie ! S'exclama Onpa.

— Mais ce n'est pas une façon de régler la situation ! Protesta Ahiko.

— Tais-toi Ketsui ! Tu es mal placée pour parler ! Tu es celle qui a libéré les monstres, ceux que les humains craignent. Pourtant, de ton point de vue, les monstres ne sont pas des menaces, il mérite autant leur place à la surface pour toi ! Pour moi c'est pareil !

— Tu parles comme si tu avais besoin de ces plantes, intervenu Utakata.

— De toute façon, quoique je dise, vous resterez sur vos positions et je resterais sur la mienne.

Alors que les deux ennemis voulurent reprendre leur combat, Utakata souffla dans son bâton à bulle. Il forma une bulle de taille importante qui explosa alors sur le plafond de la grotte. Au moment où Onpa et son partenaire se precipitèrent vers le Jinchuriki et la blanche, le plafond s'écroula, arrêtant les deux ennemis dans leur course.

Ahiko vit alors les silhouettes dans la noirceur de Tatsumaki et Onpa disparaître derrière les rochers. Honnêtement, la jeune femme ne savait pas si cela avait été une bonne idée de boucher le chemin. Après tout, le duo de ninja n'étaient pas certain qu'il y avait d'autres sorties bien que les bulles de Utakata avait capté un courant d'air.

La poussière se mêlait aux lumières bleutés des quelques lances restantes au sol. La kunoichi ne put s'empêcher face au nuage de poussière qui envahissait l'endroit. La blanche et Utakata partirent rapidement de l'endroit, ne voulant pas en supporter plus.

Il fallut un moment aux deux shinobi pour finalement s'éloigner de tout le grabuge causé par Utakata. Ce ne fut que lorsqu'ils étaient assurés de l'absence de tout ennemi et de la stabilité de la grotte que Ahiko et l'hôte de Rokubi décidèrent enfin de s'arrêter.

Les deux ninja étaient de nouveau plonger dans la noirceur de la caverne. Ahiko ne perçu que l'âme de Utakata et de son Biju. La kunoichi fit alors apparaître à nouveau une lance bleue dans ses mains. Toujours dans un éclairage bleuté limité, le duo pouvait cependant percevoir plus ou moins les visages de chacun.

— Je ne sais pas si c'était une bonne idée, dit soudainement Ahiko.

— Nous sommes au moins debarasés de nos adversaires, répondit Utakata.

— Et s'il y avait une sortie à l'endroit où tu as condamné le passage ? Et puis à force de nos offensives la grotte va s'écrouler sur nous.

— Oui, en ce qui concerne la solidité de la grotte, je n'aurais peut-être pas dû faire ça. Cependant, il y a toujours une sortie, regarde, expliqua le brun avant de souffler dans son bâton à bulle.

Les bulles volaient toujours au grès des légers courants d'airs présent dans la caverne. Ahiko devait avouer que cela la rassurer. Une issue était toujours possible à prendre. La jeune femme ne pouvait toutefois s'empêcher d'être un peu fâché contre Utakata qui avait prit ce risque.

Évidemment, dans la précipitation, il n'irait pas la consulter, mais la blanche aurait préféré qu'il réfléchisse plus avant. Ils étaient vulnérables, dans un lieu qu'ils ne connaissaient pas. Ahiko ne voulait pas prendre plus de risque.

En plus combien de temps cela allait durer ? Il avançait dans l'obscurité, se faisaient attaquer, fuyaient puis cela recommencé. C'était un cercle qui se répétait mais pour l'instant aucun du duo ne pouvait y faire quelque chose. Ils espéraient simplement trouver une sortie au bout de leur chemin et pour cela, Ahiko ne souhaitait pas que la situation se complique.

Les deux ninjas marchèrent pendant un moment avant de décider de faire une pause. Utakata avait ressenti la contrariété d'Ahiko. L'atmosphère entre eux étaient différents, le brun le sentait.

Ahiko planta sa lance bleu au sol et chacun s'asseya autour, fuyant l'obscurité. Un silence régnait et les deux profitaient de cette tranquillité. Les bruits réguliers des gouttes d'eaux rendaient l'atmosphère paisible même si la contrariété de la Ketsui flottait encore dans l'air.

— Tu es fâchée n'est-ce pas ? Dit Utakata.

Ahiko ne répondit pas toute suite. En fait, elle était plutôt surprise qu'il arrive à capter ses émotions sans même la regarder. C'était assez troublant mais en même temps elle savait que le duo arrivait se comprendre, à percevoir l'ambiance entre eux. Ils profitaient d'ailleurs souvent de la tranquillité que dégageait chacun parce que le monde était bien trop bruyant.

Ahiko rata soudainement un battement de cœur quand elle se remémora les paroles de Utakata. Si c'était autre chose ? Autre chose...

La kunoichi effaça rapidement ces paroles de sa tête. Elle était particulièrement troublée sans comprendre pourquoi. Les émotions et sentiments qui se melaient étaient trop complexes. La blanche n'arrivait pas vraiment à comprendre.

Et ce n'était pas le moment d'être déstabilisé, c'était trop dangereux.

— Un peu, avoua finalement Ahiko.

— Je voulais me débarrasser de leur offensive, répondit Utakata.

— Je sais que tu ne voulais pas mal faire mais, c'était risqué. J'ai vécu dans les souterrains et ce genre d'accident arrivait plus souvent que ce qu'on pensait.

Utakata comprenait un peu mieux l'agacement de la jeune femme. Évidemment, cette dernière avait vécu une partie de sa vie sous terre. Ce genre de chose, d'accident, avait fait parti de sa vie.

Le brun avait conscience qu'au final, la jeune femme ne semblait pas tant fâché que cela. Ahiko avait averti Utakata parce qu'elle connaissait mieux les risques souterrains. Le Jinchuriki en apprenait un peu plus sur la kunoichi.

Elle était calme, mais pouvait rapidement devenir angoissée. Ahiko avait souvent peur de l'avenir mais elle restait courageuse, essayant de faire face aux événements. Elle essayait juste de faire face aux situations de la meilleure façon possible, pensant souvent à ceux qu'elle aimait avant elle-même.

Utakata repensait à cette histoire de documents Ketsui volés. Ahiko était terrifiée à l'idée de savoir que quelqu'un s'intéressait peut-être aux capacités de son clan. Elle aimait les monstres, c'était sa famille. Pour cette raison, elle avait fuit, voulant les protéger. La blanche n'avait pas pensé à elle. Elle était exposée au danger en restant seule.

Quand est-ce que Utakata s'était rendu compte de ce genre de détail ? Lui même n'en savait rien. À force de croiser la jeune femme, il s'était rendu compte de certaines choses. Il se mettait à mieux la connaître que ce qu'il pensait.

Alors que le maître de Hotaru s'apprêtait à répondre, Ahiko se leva soudainement de sa place. Elle arracha la lance du sol pour la jetter dans la noirceur de la grotte. La lumière bleutée de l'arme se refleta sur les murs de la caverne jusqu'à soudainement être détourné par un coup.

La blanche s'approcha alors du brun pour déployer le bouclier de Gentillesse autour d'elle et de Utakata. Les sens du duo étaient eveillées. Leur regard ballayait de droite à gauche dans l'obscurité, cherchant la moindre trace de la menace à laquelle il faisait face.

Ahiko avait réagit à la minute où elle avait vu l'âme de leur adversaire dans l'obscurité. Ils étaient trois, celle de Onpa et Tatsumaki. Quant à la dernière, la jeune femme ne savait pas à qui cela correspondait.

— Alors les âmes existent vraiment. Fascinant, résonna une voix inconnue.

La Ketsui pouvait comprendre la fascination que les certaines personnes pouvaient avoir autour de ses pouvoirs, cependant, le ton employé dans cette phrase ne plaisait pas vraiment à Ahiko. Elle ne savait pas à qui elle faisait face, mais l'instinct de survie de la jeune femme lui disait de faire attention.

Les pupilles du duo habituaidnt à la noirceur diminuèrent soudainement face à l'arrivée soudaine de luminosité. Une torche venait d'être allumée. L'ombre des flammes dansaient sur les murs, au rythme du duo qui analysait le nouvel individu qui lui faisait face.

Ce dernier était richement habillé. Il dégageait une certaine élégance, une certaine classe. Son style vestimentaire étaient en complète opposons avec les ninjas qui l'entouraient. L'homme n'était ni trop jeune, ni trop vieux. Ses yeux étaient posés sur Ahiko, l'air satisfait.

— Vous devriez vous sentir honorer. Je me suis déplacé en personne pour voir qui semait le trouble dans mes plans de commerce. Je dois avouer que je suis moi même honorer de vous voir et c'est bien pour ça que je me suis déplacée. J'étais curieux de savoir à quoi ressembler la dernière Ketsui. Vos yeux sont aussi rouge et perçant que le disait les rumeurs. Mes amis seront ravis du récit que je leur apporterai sur vous.

Ahiko eut un frisson aux paroles de l'homme. Il l'a prenait comme un divertissement, une chose étrange et intéressante à voir. C'était une curiosité qu'elle trouvait morbide et c'était l'une des autres nombreuses raison qui l'avait poussé à se taire si longtemps sur ses origines.

Le fait qu'elle soit traitée comme une sorte de curiosité rendait la kunoichi mal à l'aise. Les yeux héréditaires étaient connus depuis bien longtemps dans le monde ninja, mais ce n'était pas le cas des yeux Ketsui. Le pouvoir de ses pupilles n'avaient même pas de nom.

Utakata sentit le malaise de la jeune femme. Il se plaça devant elle, pour couper fin au regard curieux de leur adversaire. Le brun savait qu'elle n'aimait pas vraiment être le centre de l'attention.

— Qui êtes-vous ? Questionna le Jinchuriki.

— Oh vous êtes jaloux que je ne porte pas d'attention sur vous. Ne vous inquiétez pas, vous en aurez, répondit l'inconnu.

— Je me fiche de votre attention, répondez à ma question.

— Ces ninjas, de vrai rustres. Enfin, en connaissant mon identité, vous ne voudriez peut-être plus faire face à mes plans. Je suis Daisuke Kizoku.

Ni Utakata, ni Ahiko ne comprit en quoi connaître l'identité de leur adversaire changerait quelque chose à leur volonté. Le duo échangea un regard, confirmant leur incompréhension commune. Cela agaça le dénommé Daisuke qui claqua sa langue contre son palais.

— Pourquoi est-ce que je m'attendais à ce que des ninjas aient une culture ? J'avais vraiment trop d'espoir, dit Daisuke.

— Vous êtes quelqu'un d'important ? Demanda Ahiko.

— Évidemment que je suis quelqu'un d'important ! Je suis un membre de la famille Kizoku, la plus grande famille marchande du monde ninja !

La blanche n'avait jamais entendu parlé de cette famille. À vrai dire, elle ne s'intéressait pas plus que ça aux commerces ou plutôt à leur acteur. Cependant, la jeune femme comprenait mieux les ambitions commerciales que Daisuke avait pour les étoiles d'argents. Ils pourraient sûrement faire un profit important avec leur vente.

— Vous voulez faire du profit avec les étoiles d'argents ? Continua la blanche.

— Quelle question, évidemment ! Je deviendrai ainsi l'héritier des Kizoku ! Répondit Daisuke.

— L'heritier ? Répéta Utakata dans un froncement de sourcils.

— Évidemment, vous n'êtes pas au courant de la compétition lancée dans ma famille. Vous manquez tellement de savoir vous les ninjas. Celui qui fera le plus de profit sera désigné comme héritier des Kizoku et je ne vais certainement pas perdre !

— Je ne suis pas certaine que l'on accepte comme héritier une personne qui terrorise des villageois juste pour du profit, intervenu Ahiko.

— Taisez-vous ! Vous ne savez rien et je vais faire taire votre ignorance ! Onpa, Tatsumaki tuez-les !

Ahiko et Utakata étaient prêts à ce défendre. C'était sûrement la dernière ligne droite dans cette mission, ils ne pouvaient plus reculer.

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