Chapitre 3
"Clap, Clip, Clap, petite pluie d'avril
Ta mélodie est un enchantement"
Quatre semaines...
Cela faisait quatre semaines qu'Ahiko avait affronté les membres de l'Akatsuki. Son combat lui avait laissé d'importantes blessures, la clouant chez elle. Son corps était parsemé d'égratignures et surtout de brûlures. Il fallait croire que les explosions de Deidara avaient eu plus d'impact que prévu.
Cependant, la fille ne regrettait pas vraiment cette tranquillité de longues périodes, et cela malgré les blessures. Après tout quel genre de ninja n'aimait pas les périodes de repos.
Assise sur son canapé, cette dernière était enroulée dans de chaudes couvertures, tout en profitant de son chocolat chaud. Quelques petites vapeurs sortaient de la tasse d'Ahiko, se mélangeant avec l'atmosphère ambiante.
Ahiko écoutait silencieusement le bruit de la pluie résonnait à l'extérieur.
Les gouttes dehors se menaient à une danse. Elle glissait de feuille en feuilles, de branche en branche, s'amusant à parcourir de cette manière la forêt. Certaines se heurtaient à la fenêtre de la petite maison d'Ahiko, apportant un son un peu plus grave dans la mélodie que formait la pluie.
Aux yeux d'Ahiko, c'était un véritable spectacle, dont elle était la seule et unique spectatrice. C'était apaisant.
Pourtant, il manquait quelque chose ou plutôt quelqu'un pour l'accompagner dans son écoute de la pluie.
Maintenant que la fille y repensait, n'était-ce pas un jour de pluie qu'elle l'avait rencontré ? C'était trop loin et flou dans son esprit pour qu'elle s'en souvienne. Pourtant, c'était un jour qui avait à jamais marquer son existence.
La kunoichi ferma alors les yeux. Des pleurs se mirent alors à résonner dans l'esprit d'Ahiko. Ces cris se mélangèrent avec le bruit de la pluie, ne devenant plus qu'une soudaine cacophonie. C'était insupportable. Les pleurs de cette petite fille était insupportable.
— Je déteste ce monde.
C'est ce que répétait sans cesse l'enfant alors que les larmes coulaient sur ses joues pâles. La fillette pleurait à ne plus pouvoir s'arrêter. On aurait même pu se demander où elle trouvait la force pour pousser des sanglots si forts alors qu'elle n'avait pas mangé depuis plusieurs jours.
À première vue, on aurait pu dire que cette enfant était issue d'un milieu défavorisé. Ses vêtements étaient recouverts de poussière, se battant en duel avec les mèches rebelles et désordonnées de la chevelure de la fille.
La fillette avait été réduite à l'état de ce qu'on l'avait toujours traité, un déchet, et comme les déchets, elle allait finir sa vie silencieusement.
— Ebbot te mangera, méfies-toi de la malédiction, chantonna la fille alors qu'elle traversait les chemins rocheux de montagne entre deux sanglots.
Oui, le mont Ebbot allait la manger. Le ravin de cette impressionnante montagne allait la dévorer pour que plus jamais elle ne sente délaisser
Elle ne pourrait plus être déçue de ce monde, parce que son âme rejoindrait celles de ses parents.
Tous les regards que les adultes avaient pu lui lancer ne seraient plus rien dans son esprit. L'enfant voulait disparaître, elle voulait mourir.
La seule chose qu'elle regretterait serait peut-être le ciel bleu et ses nuages paisibles. La fillette aurait aimé voit une dernière fois ce bleu azur, cependant, aujourd'hui le ciel était triste. Il mélangeait sa tristesse aux larmes salées de la petite fille. Peut-être pouvait elle considérait la pluie comme sa seule partenaire.
La fillette se mit alors à observer le large ravin qui lui faisait face. Il devait être si profond, à un point où l'on n'y voyait pas la fin. Cet énorme trou au milieu du sol ne laissait transparaître qu'obscurité. C'était effrayant.
La petite fille se souvint alors de la vieille légende qui entourait le mont Ebbot. Est-ce qu'une population entière vivait réellement dans la noirceur de ce ravin ?
Même si cette histoire s'élevait au simple statut de conte de fées, l'enfant espérait au fond d'elle que sous ses pieds, l'existence des monstres soit bel et bien réelle.
Si on ne sait par quel miracle elle survivait à la chute du ravin, les monstres pourraient juste prendre son âme. Oui, dans tous les cas elle pourrait mourir, et même peut-être se venger indirectement de ce monde qui l'avait régné. C'était parfait.
Les croyances aux contes de fées pour cette enfant ne servaient pas à la faire rêver. Non, cette légende laissait un goût amer de vengeance, parce que ce monde ne laissait en aucunement place à la rêverie. La vie dans le monde ninja était aussi tranchante qu'un kunaï.
— Adieu, murmura alors la fillette.
Sans hésitation, sans un regard en arrière, la fille se laissa engloutir par la noirceur du ravin. Elle ferma les yeux n'attendant plus que sa rencontre avec le sol. La douleur serait peut-être présente, cependant, cela ne durerait qu'un instant.
Un instant contre une vie entière.
C'était raisonnable n'est-ce pas ?
La chute de la fille semblait de son point de vue durer une éternité durant laquelle elle se rappela les douleurs de sa courte vie. Elle était seulement une enfant, et pourtant, la fillette avait l'impression d'avoir vécu les pires horreurs du monde. C'était comme des pics dans le coeur, ça faisait mal.
La mal qui envahissait l'enfant fut soudainement comblée par une douceur indescriptible.
Elle venait d'atteindre le fond de cet immense ravin. Une chute d'une telle hauteur n'était-elle pas censée faire mal ? Alors pourquoi son corps ressentait-il une sensation de douceur ?
La fille, allongée au sol, observa alors ce qui se trouvait à quelques millimètres d'elle. La chevelure blanche de l'enfant s'était mélangée avec des fleurs disposaient autour d'elle.
Ils avaient amorti la chute de la fillette, qui était pourtant tombée de très haut. Cependant aux yeux de la petite, plus que leurs capacités à avoir limité les dégâts de sa chute, la petite trouvait que ces fleurs dégageaient quelque chose de spéciale, sans même savoir pourquoi.
Leurs pétales brillaient d'un intense jaune sous les quelques rayons de lumière qui traversaient le ravin. Rien qu'en observant ces fleurs, l'enfant sentit un sentiment de tranquillité l'envahir. Aucun doutes là-dessus, ces végétaux étaient spéciaux.
— Salut ! Résonna soudainement une voix.
Toujours allongée au sol, l'enfant en entendant cette voix crut durant un instant que son imagination lui jouait des tours. À moins que sa chute lui ai causé des dégâts à la tête.
Après tout, comment quelqu'un pouvait être présent au fond de ce ravin ?
Comme pour se rassurer, la fillette se leva, puis tourna doucement à tête en direction de la présumée voix. Elle cligna alors plusieurs fois des yeux, ayant du mal à croire ce qu'elle voyait.
— U..Une fleur, balbutie l'enfant.
— Oui c'est ça ! Je suis Flowey, Flowey la fleur.
Une fleur qui parle.
La fille pensa définitivement qu'elle s'était cognée la tête un peu trop fort. Il est vrai que le monde ninja était rempli d'incroyable créature et notamment d'animaux parlants, cependant, voir une plante commencer une discussion avec elle était tout simplement sorti de l'ordinaire.
Finalement, peut-être qu'elle était bien morte de cette chute. Elle devait sûrement être dans l'au-delà, c'était la seule explication. Cette fleur devait sûrement être une entité qui accueillait les gens lors de leurs morts, comme elle avait pu lire dans de nombreux récits.
Dans cette réflexion, l'esprit enfantin de la fillette ne put s'empêcher de se tourner très vite vers la légende du mont Ebbot. Est-ce que les monstres existaient réellement ? Durant tout ce temps, il y avait eu une population sous les pieds des humains et personne ne le savait ? Non ça ne pouvait pas être possible...
Si les monstres existaient réellement, quels genres de sentiments pouvaient-ils ressentir vis-à-vis des humains ? L'humanité avait déjà privé les monstres de leur liberté, pour ensuite les oublier. C'était vraiment un destin horrible pour ce peuple.
Cette pensée fit soudainement monter une nausée chez l'enfant. Elle détestait vraiment ce monde.
— Tu as l'air nouvelle dans les souterrains je me trompe ? Continua alors la fleur parlante.
Quelle étrange question, si cette fleur constituait vraiment un membre à part entière du peuple des monstres. D'après la légende, la population en avait après les âmes humaines, alors pourquoi Flowey n'attaquait pas ?
— Non, c'est exact, répondit la fille.
L'enfant n'avait pas oublié son but premier, mourir. Si elle pouvait être tuée par cette fleur, ça soulagerait toutes ses douleurs.
Cependant, même si la petite voulait en finir, le visage presque trop joyeux et innocent de la plante ne semblait pas montrer une once de haine vis-à-vis de la fillette.
— Je serais complètement perdu à ta place. Quoi qu'il en soit, quelqu'un doit t'apprendre comment cela se passe ici, je suis pose qu'une vielle branche comme moi fera l'affaire, prête ? Expliqua Flowey.
Alors ce que la fleur appelait "souterrain" avait un mode de fonctionnement différent du monde ninja. Quand on avait toujours connu les mêmes règles, c'était difficile à imaginer.
Pourtant, si la fillette avait bel et bien affaire à une nouvelle forme de population, des règles différentes du monde humain n'était pas vraiment surprenant.
L'enfant sentit soudainement la quantité de chakra chez la fleur augmenter. C'était vraiment étrange de se dire qu'une fleur dans un premier temps parler. Cependant, voir qu'elle pouvait utiliser le chakra était sûrement la cerise sur le gâteau.
Ça n'avait vraiment rien à voir avec ce que la fille avait eu l'habitude voir.
Les cours des pensées de la petite se stoppèrent soudainement lorsqu'elle sentit le chakra de Flowey faire effet sur elle. Finalement, peut-être que la fillette allait être tuée par la plante.
L'enfant ferma alors les yeux, prêt à recevoir une attaque.
— Tu vois ça ? Il s'agit de ton âme, dit Flowey.
La fille ouvrit alors brusquement les yeux surprise pas les propos de la fleur. Elle avait bien parlé d'âme ? Alors cela voulait dire que la fille n'était pas la seule à pouvoir les voir ?
Son questionnement se confirma lorsqu'elle aperçut une lueur brillait sur sa poitrine. Un petit coeur rouge flottait, à la vue de tous. C'était bien l'âme de la fillette et c'était sûrement une technique de Flowey qui faisait qu'on pouvait voir cette chose portant invisible aux yeux de tous.
La surprise fit reculer la blanche d'un pas. Elle avait eu la capacité de voir les âmes dans d'horribles circonstances, et qualifiait même ce pouvoir de malédiction.
Alors ça voulait dire que les monstres pouvaient voir les âmes ? Comme elle ? Est-ce que ça voulait dire que la fillette avait un lien quelconque avec les monstres ?
Non, non...
C'était ridicule. Elle n'était pas sûre que Flowey était un monstre alors elle ne pouvait pas faire une conclusion aussi hâtive. Pourtant, au plus profond d'elle, un sentiment de doute commençait à naître chez la fille.
— Tu vois ça, il s'agit de ton âme, la somme même de tout ton être. Au début ton âme est faible mais elle devient plus puissante en gagnant des LV, expliqua la fleur.
— Des LV mais qu'est-ce que c'est ? Demanda alors la blanche curieuse.
— Bah LOVE, l'amour évidemment, t'inquiète pas je vais t'en donner ! Ici l'amour se partage avec des petits pétales de l'amitié alors attrape en le plus possible ! Continua la fleur
La petite fille fronça les sourcils. Au fond d'elle quelque chose lui disait que c'était un piège. Pourtant le visage innocent et joyeux de Flowey ne laissait pas paraître de mauvaises intentions. Alors pourquoi tout son être lui criait de partir ?
Dans tous les cas, même si c'était un piège, la fille voulait mourir, alors elle pouvait bien rester et se faire anéantir par cette fleur. Ce n'était pas comme si quelqu'un s'inquiéterait pour la fillette si elle disparaissait.
Les petits pétales dont faisaient mention Flowey apparurent, entourant ainsi l'enfant. La blanche ne bougea pas d'un iota, attendant d'être touché par ce que venait de faire apparaître la plante.
Le fait que ces pétales entouraient la fille sans qu'il n'y ait aucune issue amplifia encore l'avis de cette dernière sur le fait que cela soit un piège.
Toutes ses suspicions se justifièrent lorsque au simple touché de ces drôles de pétales, la blanche se sentit projeter.
— Idiote !
Le visage si joyeux de Flowey prit en à peine quelques secondes un visage effrayant. La fleur avait une expression qui reflétait une haine profonde. Souriant de toutes ses dents, le regard haineux de la plante semblait se mêler à du mépris.
La blanche vit alors à ce moment à quel point les monstres détestaient les Hommes. Elle en frissonna.
— Dans ce monde c'est tuer ou être tué, qui serait assez stupide pour manquer une occasion pareille ? MEURS ! Cria alors Flowey.
Des pétales apparurent de nouveau autour de l'enfant mais en quantité supérieur. La blanche observa alors l'attaque s'approcher d'elle, mais ne fit rien. À quoi bon se débattre ? La situation semblait sans issues, de plus en venant ici l'objectif premier de la fillette était de mourir, alors pourquoi fuirait-elle ?
Le rire presque démoniaque de Flower résonnait tandis que les pétales s'approchaient peu à peu de la fille. C'était la fin.
Du moins c'est ce que pensait l'enfant jusqu'à ce qu'elle aperçut les pétales soudainement être déviés par des flammes. Au vu de l'expression que laissait paraître Flowey, la fleur devait sûrement être tout aussi surprise que la fille, et ce n'était pas fini puisqu'une autre flamme vint toucher la fleur qui fut alors projetée au loin.
— Quelle horrible créature torturer ainsi un pauvre enfant innocent, intervenu soudainement une voix.
La fille écarquilla alors les yeux en constatant ce qui était devant elle. La blanche manqua même de perdre l'équilibre tellement ce qui était en face d'elle était inhabituelle.
Une chèvre.
C'est le seul mot qui venait à l'esprit de la fille à ce moment précis. Au départ, l'enfant pensait à une sorte d'invocation ninja, cependant, l'être qui se tenait devant elle avait bien trop de points communs physiques avec les humains à un point où la blanche trouver que cette étrange créature ressemblait à une femme.
Alors est-ce que l'intuition de la fillette était juste depuis le début ? Tous les êtres vivants qu'elle voyait depuis le début étaient en réalité des monstres ?
Cette histoire d'âme dont faisait mention Flowey était donc bien celle de la légende ? La blanche n'arrivait pas à y croire.
— Vous allez me tuer pour avoir mon âme ? Murmura alors la fille.
— N'ait criante mon enfant, je te ferais aucun mal.
— N'essayez pas de me tromper comme la fait Flowey. Si vous voulez prendre mon âme, je vous la donne.
Le monstre paru surpris des paroles de la fillette. Elle ne comprenait pas où voulait en venir cette petite humaine. Est-ce qu'elle était venue dans les souterrains exclusivement pour donner son âme aux monstres ?
Ça ne pouvait pas être possible, les Hommes ne savaient pas que les monstres existaient.
Pourtant, l'humaine qui était devant elle n'était qu'une enfant, et le peuple des souterrains n'étaient rien d'autre qu'une simple légende pour le monde du dessus. Cependant n'était-il donc pas courant pour les enfants de croire aux légendes ?
Mais cette petite savait-elle au moins qu'en donnant son âme, elle allait mourir ?
À moins que la fillette soit venue volontairement pour en finir. Le monstre eut du mal à imaginer qu'une si jeune enfant est des pensées pareilles.
Pourtant à en juger de l'état de la fillette, il semblait qu'elle avait passé des moments difficiles, et cela bien avant que Flowey ne l'attaque.
Le monde des humains était-il si cruel pour pousser même les plus jeunes à vouloir en finir ?
— Est-ce que par hasard, en venant ici tu souhaitais mourir ? Demanda alors le monstre.
Un long silence s'enchaîna alors suite à cette question. Les yeux rouges de la fille, fixaient le monstre sans un mot.
N'était-ce pas évident ? Qui serait assez fou pour venir ici ?
L'enfant leva alors la tête pour tourner son regard en hauteur, vers le large trou d'où la fillette venait de tomber. Quelques gouttes de pluie venant de l'extérieur s'échouaient sur le visage de la petite.
Non, elle ne regrettait décidément pas d'être tombée ici. Alors pourquoi ? Pourquoi en regardant le visage de ce monstre l'envie de vivre brûlait ? La blanche ne comprenait pas.
Était-ce la voix douce de cette étrange créature, ou encore son expression de visage chaleureux qui provoquait des sentiments pareils chez l'enfant ?
À moins que cela soit le fait que la personne qui se tenait devant elle lui rappelait sa mère...
Sans s'en rendre compte, des larmes se mirent soudainement à couler sur les joues de la fillette. Elle pleurait parce que le souvenir de sa mère était douloureux. Elle pleurait parce qu'elle avait été faible de ne pas avoir su protéger ce qu'elle aimait. Elle pleurait car elle n'avait pas même pas le courage d'en finir avec la vie.
La fille se trouvait pathétique.
— S'il vous plaît tuez-moi, j'en ai assez, je ne mérite pas de vivre, dit alors la blanche en sanglots.
Le monstre laissa alors sa bouche
légèrement entrouverte de surprise. Donc cette enfant voulait vraiment en finir ? La créature n'en croyait pas ses oreilles.
Quand les adultes en venant à cette solution, c'est qu'ils avaient sombré à un point de désespoir où ils étaient difficiles pour eux d'en sortir. Ils en avaient vu de toutes les couleurs au travers leurs années de vie et ne savaient plus vraiment quoi faire.
Mais pour un enfant qui avait encore toute la vie devant lui, à quel point pouvait-il sombrer ?
Le monstre prit alors soudainement la blanche dans ses bras, pleurant à son tour à chaude larmes.
— Je...Je te protégerais, sanglota alors le monstre.
— Mais je ne vous connais même pas, répondit la fillette entre deux larmes.
— Je ne te connais pas non plus, mais je m'occuperais de toi mon enfant.
— Ahiko, je m'appelle Ahiko...
Le monstre cessa son étreinte sur la petite. Elle ne s'attendait pas à ce qu'elle lui révèle son prénom. L'enfant semblait au premier abord si fermé qu'il avait eu des doutes quant à sa capacité à convaincre la petite.
Pourtant, elle semblait si désespéré et perdu. Peut-être que la blanche avait vu en le monstre quelqu'un à qui elle pouvait faire confiance, ou c'était simplement le désespoir qui la pousser à croire en n'importe qui.
La chèvre aux apparences humaines ne savait pas vers quoi se tourner, cependant, elle était sûre d'une chose, elle allait aider cette enfant.
— Je suis Toriel, murmura alors le monstre.
Les pleurs d'Ahiko et de Toriel mélangèrent alors au bruit des quelques gouttes de pluie qui réussissaient à atteindre le fond du ravin.
Calme jusqu'à présent, le rythme des gouttes s'accéléra tandis que tous devint noirceur autour du monstre et de l'enfant.
Dans les bras chauds de Toriel, Ahiko ouvrit soudainement les yeux pour se retrouver dans le salon de sa petite maison. Alors elle s'était endormie.
Quelle étrangeté que de rêver du passé...
La ninja s'enfonça alors dans sa couette en repensant à tout cela.
C'était sûrement à cause de ce fort jour de pluie, qu'Ahiko s'était rappelée sa rencontre avec Toriel. Cet événement avait marqué le début d'une nouvelle vie pour le petit chaperon rouge.
Cependant, en ayant vécu parmi les monstres, dans un environnement complètement différent de celui des shinobi, le sentiment de dégoût que ressentait Ahiko pour le monde ninja s'était amplifié.
Les monstres vivaient dans une atmosphère pacifique, loin de tous les conflits que pouvait connaître le monde ninja. Après avoir vécu toute une enfance dans un cadre de paix, comment pouvait-on s'habituer aux discordes des nations shinobi ? Un long soupire s'échappa des lèvres du petit chaperon rouge. Il valait mieux qu'elle se repose pour le moment.
La kunoichi avala alors une gorgée de son chocolat chaud. Le goût sucré de la boisson envahit le palais de la fille.
Même si les mauvais souvenirs venaient prendre leurs places dans ce moment de tranquillité, le chocolat chaud était sûrement la seule boisson qui calmait Ahiko.
Finalement, après être restée quelques minutes de plus sur son canapé, la blanche décida de se lever. Des fourmis commençaient à envahir ses jambes, il fallait qu'elle se dégourdisse.
Ahiko fit alors quelques pas, puis se saisit d'un drôle d'appareil posé soigneusement sur l'un des meubles du salon.
Peu répandu dans le monde ninja, il s'agissait pourtant d'un appareil banal au sein des souterrains. Les monstres appelaient communément ce drôle d'appareil "téléphone". Il permettait de communiquer avec une personne pouvant être située à plusieurs kilomètres d'ici en seulement quelques minutes.
N'importe quel ninja en entendant ça aurait sûrement traité Ahiko de folle. Pourtant, les monstres étaient bien plus avancés d'un point de vue technologique.
Oui, c'était surréaliste pour le monde shinobi et pourtant cette machine existait bel et bien. Même Ahiko avait parfois du mal à imaginer qu'une si petite chose puisse lui permettre de contacter de personne si lointaine tandis que les nations employaient des moyens plus importants.
La kunoichi ne put s'empêcher pourtant d'être heureuse d'avoir connaissance de l'existence de tel appareil. Elle avait grandi avec et pouvait au moins contacter sa famille quand elle le souhaitait.
Ainsi mécaniquement, le petit chaperon rouge appuya sur quelques boutons situait sur le téléphone. Après un court laps de temps, l'appareil émis de petit bruit avant qu'une voix ne résonne à travers l'objet.
— Allô c'est toi mon enfant ? Je suis heureuse que tu trouves le temps de m'appeler. Passe de temps en temps à la maison, dit alors la voix douce de Toriel à travers le téléphone.
— Je suis désolée de ne pas pouvoir venir. J'étais vraiment occupée au cours de ces dernières semaines. Je viendrais le plus vite possible, répondit alors Ahiko.
— Oh ne te presse pas, je sais que le monde des humains demande beaucoup de travail. Fait de ton mieux mon enfant, c'est tout ce qui compte.
Un petit silence s'installa alors entre les deux locutrices.
Ahiko les avait repéré, elle voyait leurs âmes. Ils n'étaient pas loin et étaient sûrement venus pour elle. Après tout, que feraient des gens si profondément dans cette forêt ?
Elle resta fixer ces deux âmes pendant de longues minutes, réfléchissant à l'identité des deux individus rôdent autour de sa maison. Qui pouvait être courant de l'endroit où se cacher le petit chaperon rouge ?
Sûrement personne, mais elle avait dû être suivie sans s'en rendre compte. Impossible, elle s'en serait rendu compte en constatant la présence d'une âme.
À moins que ce qui l'ait suivi ne soit pas humain, comme des statuettes d'argiles par exemple envoyée par Deidara lors de son dernier combat.
Donc cela voulait dire qu'il était fort probable que les deux personnes se trouvant à l'extérieur soient deux membres de l'Akatsuki.
— Toriel, peux-tu faire passer mon message à Asgore, Asriel et au reste des souterrains ? Dis leurs que si jamais ils voyaient des humains habillés avec des capes noires possédant des nuages rouges en motif ils doivent s'éloigner. Ils sont vraiment dangereux, expliqua Ahiko.
— Quoi ? Mais qu'est-ce que cela veut dire Ahiko ? Je ne veux pas que tu tentes quelque chose d'insensé ! S'exclama alors Toriel.
— S'il te plaît Toriel préviens les souterrains de ce danger.
—Ahiko attend !
Mais elle raccrocha avant que le monstre n'ait le temps de répondre quoi que ce soit.
Était-ce vraiment une bonne idée de s'attaquer à ces deux personnes probablement membre de l'Akatsuki ?
Les membres de cette organisation étaient très forts, et Ahiko avait eu le temps de s'en rendre compte face à Sasori et Deidara.
Cependant, la fille voulait protéger ses amis et pour cela , elle devait faire face à l'ennemi. Le combat s'annonçait dangereux mais elle le faisait pour sa famille...
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