Chapitre 25

— Parfois, j'ai l'impression qu'on se voit plutôt souvent, dit Hotaru à l'adresse de Ahiko.

Le petit champ rouge était à présent au milieu de Kiri accompagnée d'Hotaru. Comment s'était-elle retrouvée dans cette situation ? La réponse était simple, Hotaru avait insisté pour rester aux côtés de Ahiko le temps de son séjour à Kiri.

Au fond d'elle, la blanche s'en était doutée. La blonde trouvait toujours un moyen de rester avec Ahiko, et lui proposer un repas n'était qu'un premier pas pour qu'elle puisse rester aux côtés de la sœur d'Asriel.

Utakata avait quant lui laissé les deux filles. Il avait encore des choses à régler avec la Mizukage.

— Et si je te faisais visiter Kiri ? Ça fait un moment que je suis ici, je connais bien le village maintenant ! Proposa Hotaru.

— Je suis venue ici à plusieurs reprises, je connais l'endroit, répondit Ahiko.

— C'est vrai, mais je suis certaine que tu venais que pour des missions. Il y a sûrement des choses que tu ne connais pas ! Allons-y ! S'exclama alors la blonde en se saisissant du poignet de Ahiko.

Cependant, la blanche ne suivit pas l'élan d'Hotaru. Elle se figea au contact de la blonde. Autour d'elle, tout devenait flou. Son coeur se mit à battre à tout rompre et la respiration de la jeune femme se faisait de moins en moins régulière. Ahiko se mit alors à trembler.

"Tu es inutile"

"Tu dois être comme tes parents une sale traitre"

"Regardez moi cette ordure"

"Maman m'a dit de ne pas l'approcher"

"Tu me dégoûtes"

Ces paroles resonnaient dans son esprit en boucle. Chaque contact qu'elle avait eu avec les humains avait été horrible. Leur simple touché terrifiait Ahiko. La cape qu'elle portait sur le dos était présente pour la protéger des intentions des Hommes, pour cacher le déchet qu'ils voyaient en elle.

Hotaru perçu très rapidement l'état instable de Ahiko. Comprenant que c'était parce qu'elle l'avait touché, elle lâcha immédiatement la blanche.

— Je suis désolée ! S'exclama Hotaru.

Ahiko tenta de se calmer, mais elle n'y arrivait pas. Son coeur battait la chamade des gouttes de transpiration perlaient sur son front. Précipitamment, elle s'asseya sur un banc non loin, essayant de reprendre le contrôle sur elle.

L'élève de Utakata suivit alors la blanche derrière avant de lui donner une gourde. L'eau pourrait peut-être l'aidée à se calmer, et l'apprentie ninja eut raison de penser cela. La soeur d'Asriel vida le contenu de la gourde sur son visage.

Dès que le petit chaperon rouge sentit la fraîcheur de l'eau entrer en contact avec sa peau, ce dernier retrouva ses esprits. Des gouttes d'eau tombaient sur le sol, tandis que quelques habitants fixaient les deux filles, curieux de ce qu'il se passait.

Ahiko se sentait vraiment faible et ridicule. Hotaru l'avait seulement prise par le poignée, et tout son organisme s'était figé. Quand il s'agissait d'un combat, la blanche n'avait pas peur. Elle savait que la personne en face d'elle lui voulait du mal, toutefois, en dehors des combats, la jeune femme trouvait les humains bien plus effrayant. Personne ne savait se qu'ils prévoyaient, et ils pouvaient être capable des pires choses.

— Je..Je suis désolée, j'avais tellement hâte qu'on puisse se promener toute les deux, s'excusa à nouveau Hotaru.

Le petit chaperon rouge inspira longuement, avant de répondre à la blonde. Elle préférait être définitivement calme, histoire de ne pas encore plus enfoncer la situation.

— Tu ne pouvais pas savoir, ça ne fait rien, mumura Ahiko.

Pourtant, malgré les paroles de la blanche, Hotaru percevait encore les tremblements de la sœur d'Asriel. La blonde avait conscience que le petit chaperon rouge avait des problèmes avec les humains, mais elle ne pensait pas que cela serait à ce point.

Quelle genre d'expérience traumatisante la jeune femme avait-elle vécu pour en arriver à ce stade ? L'élève de Utakata voulait en connaître plus sur Ahiko. Elle semblait tout faire pour maintenir la paix dans ce monde, mais, au-delà des monstres elle paraissait si seule. Hotaru ne voulait pas la laisser comme ça, elle voulait l'aider.

Enfin comment l'aider, avec une ambiance pareil ? Hotaru était gênée par ce qu'elle venait de faire, tandis que Ahiko gardait le silence. En aucun cas, le petit chaperon rouge n'avait voulu qu'une ambiance de la sorte règne entre elle et la blonde, néanmoins, cette dernière ne pouvait rien y faire, le contact des humains la terrifiait.

— Puisque tu tiens à me faire visiter le village, et si on commençait par le stand là-bas ? Proposa soudainement Ahiko.

Oui, le contact l'effrayait mais Hotaru n'y était pour rien. Pour tout les service que l'élève de Utakata lui avait rendu, la jeune femme pouvait bien rester la journée avec elle, enfin tant que Hotaru ne l'a touchait pas.

— Vraiment ? Répondit Hotaru surprise par la proposition.

— Vraiment, répéta Ahiko.

La blanche cru voir des étoiles apparaître dans les yeux de Hotaru. Étrangement cela lui rappelait elle et Asriel lorsqu'ils étaient excités par un quelconque événement quand ils étaient plus jeune. Ahiko ne put s'empêcher de sourire à cette pensée.

— Alors allons-y ! S'exclama l'élève de Utakata.

Ainsi, les deux jeunes kunoichi passèrent de stand en stand. En raison de l'ambiance d'avant guerre, beaucoup de ninja se trouvaient à l'extérieur, cherchant sûrement à décompresser de l'angoisse du conflit approchant.

C'était assez paradoxale quand on y pensait. Les Hommes étaient sans cesse en désaccord entre eux, et quand la guerre venait à être l'unique solution pour résoudre toute forme de discorde, on prenait enfin conscience de l'ampleur des risques du conflit.

À travers le temps, il aura toujours fallut que les humains soient dans les pires situations pour finalement remarquer le mal qui rongeait ce monde. Enfin quoiqu'il en soit, la guerre allait commencer et on ne pouvait plus rien faire contre ce fait.

— Tu m'écoutes Ahiko ? Dit Hotaru.

La concernée revint soudainement à la réalité, se rendant compte que sa réflexion l'avait tiré de la réalité. Elle leva les yeux vers son interlocutrice qui avait les sourcils fronçaient.

— Désolée j'étais dans mes pensées, murmura Ahiko.

— C'est l'excuse que tu sors constamment quand tu n'écoutes pas quelqu'un ? Dit Hotaru.

— Non pourquoi ?

— Parce que tu m'as dit exactement la même chose quand on mangeait nos onigiri. Enfin avec la guerre, je suppose que tu es préoccupée, surtout avec l'arrivée des monstres, continua Hotaru.

— Désolée, murmura de nouveau le petit chaperon rouge.

— Ce n'est pas grave, je comprends, je ne suis même pas certaine de participer moi même. Pour Kiri, je suis encore une genin. Decompressons ensemble de tout ça ! Dis-moi qu'est ce que tu aimes ?

Ce n'était pas parce qu'elle avait encore un niveau de genin que Kiri ne la ferait pas participer. C'étair parce qu'elle était nouvelle dans le village et qu'on ne lui faisait probablement pas encore confiance. Cependant, Ahiko se garda de le dire. Elle ne voulait pas briser les espoir d'Hotaru.

— Ce que j'aime ? Dit la blanche surprise par la question.

— Oui, comme ça on ne fera pas que des choses que je n'aime que moi.

— Je ne sais pas vraiment à vrai dire.

Ahiko avait des préférences comme tout le monde, et elle les avait surtout développé parmi les monstres. Elle doutait qu'elle trouverait quelque chose de similaire au monde des souterrains ici.

— Dans ce cas, contentons-nous de visiter les stands que propose Kiri, dit l'élève de Hotaru.

Ahiko se contenta d'acquiecer, tandis que Hotaru semblait heureuse de pouvoir passer un peu de temps avec la soeur d'Asriel. Elle ne connaissait pas grand chose d'elle, se sera donc peut-être une occasion d'en connaître plus.

Hotaru tenait réellement à rester amie avec Ahiko. Bien que silencieuse, l'élève de Utakata savait pertinament que la fille qui se cachait derrière cette cape avait besoin d'avoir des relations autre que celle avec les monstres.

Elle savait aussi que malgré cette air distant, Ahiko ne cessait de s'inquiéter pour Utakata et elle. Oui, le petit chaperon rouge le faisait pour protéger le monde ninja, mais Hotaru pensait qu'il n'y avait pas que cela.

Ahiko avait selon la blonde créait une certaine attache sans vraiment qu'elle ne s'en rende compte. L'impression de Hotaru qu'elle croisait souvent le petit chaperon rouge, ne devait pas être une coïncidence. La blanche s'inquiétait pour eux en tant qu'amie.

— D'ailleurs, tout à l'heure, quand on mangeait des onigiris, tu avais l'air de vraiment aimer, dit Hotaru.

— Ah, disons que j'en mangeais beaucoup quand j'étais enfant, ça m'a rappelait de bon souvenir, répondit Ahiko gênée que la blonde ait remarquer cela.

— Tu en mangeais dans les souterrains ?

— Non c'était avant que je tombe dans les souterrains, les plats humains ne sont pas vraiment connu par les monstres.

La partie de la vie de Ahiko avant les souterrains semblait rester un mystère. Hotaru était assez curieuse à ce propos, toutefois, elle n'osait pas demander. Cela avait l'air encore trop douloureux pour Ahiko.

— Ah bon ? Les monstres ont leur propre plat ? Je me demande à quoi ça peut ressembler, dit Hotaru curieuse.

— Disons qu'il y en a de toute sorte. Sans est assez fan de hot dog, Papyrus lui aime plutôt les spaghettis bolognaise par exemple, expliqua Ahiko.

— Hot-dog, spaghettis bolognaise ? Demanda la blonde en fronçant les sourcils face à ces mots inconnus.

— Les spaghettis sont des nouilles auquel on a ajouté des tomates écrasé et de la viande pour en faire ce qu'on appelle de la sauce bolognaise. Les hot-dog sont du pain allongés grillé ou chauffé dans lequel on ajoute une saucisse cuite. On peut y rajouter différentes types de sauces comme du ketchup

— Du ketchup ?

— Oui, si je résume très rapidement, le ketchup c'est comme la sauce bolognaise sans viande avec une préparation différente.

— Whoua j'aimerais bien goûter un jour !

Ahiko à cette remarque ne put s'empêcher de sourire. Il y a quelques années, elle avait la même réaction que Hotaru. La blanche avait voulu goûter tout les plats existants dans les souterrains. À présent, tout cela était devenu banal pour la kunoichi, et les plats traditionnels du monde ninja était devenu une redécouverte quand elle était revenue dans le monde ninja.

Finalement, à force de parler de nourriture, les deux filles décidèrent de s'arrêter dans un petit restaurant. L'ambiance qui devait habituellement être joyeuse dans ce genre de structure semblait triste.

La personne au guichet jouait de manière nonchalante avec une pièce. Il paraissait s'ennuyait face au manque de client. En même temps, tout le monde était beaucoup trop préoccupé par la guerre pour venir manger dans un restaurant.

Au fond de la pièce, quelques ninjas étaient présents. Ils noyaient leur crainte et leur doute dans l'alcool. Certains d'entre-eux étaient à moitié endormi sur leur table alors que d'autre maudissaient l'arrivée de la guerre.

L'ambiance était vraiment triste.

Hotaru et Ahiko s'installèrent à une table avant de commander un dessert. La blonde partageant ses progrès auprès du petit chaperon rouge. Le récit de l'élève ne put empêcher les souvenir de Ahiko revenir au temps où elle apprenait encore à manier le chakra avec les monstres.

Parfois, la blanche se reconnaissait dans le récit de Hotaru à travers ses difficultés comme ses réussites.

La blonde continua son récit alors que les deux jeunes femmes recevaient enfin leur dessert. Ahiko écoutait chaque parole de son interlocutrice tout en mangeant une part de Kasutera. Ahiko aimait bien ce gâteau, et notamment son goût sucré. Bien qu'esthétiquement, il existait des desserts aux appenrences plus jolies, cela n'empêchait pas le petit chaperon rouge d'apprécier. C'était simple mais bon.

Finalement, les deux kunoichi terminèrent leur part de gâteaux.
Ahiko et Hotaru se levèrent alors. Le petit chaperon rouge avait insisté pour payer, cependant, la blonde à ses côtés s'était littéralement précipitée vers les caisses, ne laissant pas le temps à Ahiko de réagir. Ainsi, la blanche attendait l'élève de Utakata, gardant tout de même un oeil en cas de problème de paiement.

— Tu es courant pour les monstres ? Dit alors un ninja de Kiri à l'adresse d'un autre.

— Ouais, je me suis rendu à leur village pour être sûr par moi même, et, j'étais vraiment choqué de voir qu'ils existaient vraiment.

— N'empêche, je trouve ça louche que les monstres se soient révélés maintenant, juste avant la guerre. Je suis certain qu'ils ont préparé une vengeance ou quelque chose du genre. Ils ont juste attendu le bon moment.

— Tu vois la personne debout là-bas avec la cape rouge ? Continua l'un des ninja en chuchotant.

— Tu parles du petit chaperon rouge ?

— Ouais, et bien il paraît qu'elle a vécu avec les monstres toute son enfance et que c'est elle qui les a libéré.

— Je suis certain qu'en réalité c'est un monstre. C'est pour ça qu'elle porte toujours une cape.

— Oui, elle récolte sûrement des informations sur les humains pour mieux détruire l'humanité.

Ahiko arrêta alors l'écoute de cette discussion. C'était tellement facile de parler d'un sujet et de faire des spéculations sans connaître la réalité des choses. Voilà pourquoi il y a toujours autant de désaccord entre les humains.

Dans une réflexion, l'Homme aura souvent tendance à choisir la voie la plus simple. Ahiko ne pensait pas forcément que les monstres n'étaient pas comme ça. Cependant, la blanche avait toujours l'impression que l'ancien peuple des souterrains cherchait à être le plus honnêtes possible là où ce n'était pas forcément les cas des Hommes.

Elle l'avait vu au travers de Alphys qui avait exprimé ses peurs face à Undyne. Le petit chaperon rouge en avait été aussi témoin chez Mettaton face à son public, ou encore avec Asriel qui malgré les erreurs commises avait tenté d'être le plus sincère possible avec son peuple.

— On peut y aller Ahiko ! S'exclama Hotaru, sortant la concernée de ses pensées.

La blanche laissa alors sa réflexion de côté pour se laisser guider par Hotaru à travers les rues commerçante de Kiri. Finalement, Ahiko pensait que se balader pourrait l'aider à évacuer ce stresse permanent.

La journée se déroula paisiblement, et finalement, la nuit pointa le bout de son nez.

Alors que Ahiko avait prévu de séjourner dans une auberge, Hotaru avait insisté pour que la blanche vienne dormir chez elle. La blonde disait qu'elle lui était redevable de l'avoir hébergé elle et son maître.

Au fond, le petit chaperon rouge s'y était attendu. Il n'avait pas plus contesté que cela et avait suivit la jeune ninja jusqu'à un petit appartement qu'elle avait réussi à se procurer.

L'intérieur avait déjà quelques meubles et quelques plantes décoratives. Ahiko trouvait cela assez mignon.

Après un repas préparé par la blonde, cette dernière insistait pour que la blanche dort sur le lit. Ahiko n'aimait pas vraiment cette idée. Elle s'incrustait déjà chez Hotaru, alors si en plus elle prenait son lit, le petit chaperon rouge ne pouvait être que gênée.

— Je ne peux pas, murmura alors Ahiko.

— Bien sûr que si ! La dernière fois quand j'étais chez toi, tu m'as laissé ton lit alors je ne vois pas vraiment ce qui te dérange.

— Je m'incruste déjà chez toi, alors je ne peux pas faire ça.

— Et alors la dernière fois aussi Utakata-senseï et moi nous sommes incrustés chez toi, alors ne fait pas d'histoire et dort sur le lit.

Finalement, Ahiko se résigna et s'asseya sur le lit. Hotaru sortit alors un futon qu'elle positiona aux côtés du lit. En faite, la blonde était plutôt bien équipé et cela rassura en quelque sorte Ahiko. Avec l'arrivée précipité à Kiri, Hotaru s'était vraiment bien debrouillée.

Soudainement, le téléphone du petit chaperon rouge sonna, laissant la musique de Mettaton retentir dans le petit appartement. Hotaru surprise, se demanda alors d'où pouvait provenir cette musique. La mélodie semblait tellement proche qu'il était impossible d'envisagé que cela provienne de l'extérieur.

La blonde eu très rapidement sa réponse, puisque sous ses yeux Ahiko sortit un drôle d'appareil de son sac. Cette drôle de chose possédait un écran et vibrait au rythme de la musique. C'était vraiment étrange.

Le plus fou fut lorsque le petit chaperon rouge appuya sur l'écran, avant de commencer à parler avec quelqu'un. Bon sang qu'est ce que c'était que ça ?

— Allô ? Dit alors Ahiko.

Allô, c'est moi Asriel.

— Je le sais puisque ton nom était affiché sur l'écran avant de répondre.

C'est pas grave, je tenais à te le rappeler c'est tout, répondit le prince, cherchant comme il pouvait une excuse.

— Sinon ça se passe bien ?

— Oui, nous mobilisons l'armée, ça devrait aller. Et toi ? Il ne s'est rien passé de grave ? L'hôte de Rokubi est encore en vie ?

— Oui, rien à signalé ne t'inquiète pas.

Je m'inquiète pour ta santé. J'espère que tu manges et dors suffisamment.

— Et bien je m'apprêtais justement à dormir. Toi aussi tu devrais te reposer, je sais que tu n'as pas beaucoup dormi ces derniers temps, alors essaie de te reposer.

Je suppose que je vais suivre tes conseils. Bon je vais te laisser te reposer, fait attention à toi.

— Ça ira, ne t'inquiète pas. Bonne nuit Asriel.

Bonne nuit.

— Ah oui, et demande à Toriel si elle a besoin de quelque chose en particulier, tant que je suis en ville, je lui ramenerais.

Ok je lui passerais le message.

Sur ces derniers mots, Ahiko raccrocha. Elle avait été heureuse de pouvoir parler avec son frère quelque instant. Avec tout les derniers événements, la blanche n'avait pas forcément eu le temps de discuter ou simplement de voir Asriel.

— Qu'est ce que c'était que ça ? Questionna Hotaru.

C'est vrai que même Ahiko avait été dans la même situation que que Hotaru durant son enfance. Perdu, face au monde si avancé des monstres. Maintenant, tout cela était banal pour la blanche. Utiliser un téléphone était devenu quelque chose de quotidien pour elle.

— Ça s'appelle un téléphone, c'est une invention des monstres. Avec, tu peux parler à des gens qui sont loin de toi. Justement, j'étais en train de parler à Asriel, expliqua Ahiko.

— Serieux ? On peut parler avec cette petite boîte à des gens situaient aussi loin ? S'étonna l'élève de Utakata.

— Oui, je te ferais essayer si tu veux.

— Whoua, les monstres ont l'air si avancé. Je compte sur toi pour tout m'expliquer !

La blanche acquiesça silencieusement, tandis que Hotaru se positionna dans son futon. Elle était sûrement fatiguée de la journée, à force de courir après tout les stands.

Pourtant, malgré cette marche intensive, Ahiko avait pu décompresser quelques instants face à tout ce stresse qu'elle avait accumulé. Elle avait conscience que la guerre était au porte du monde shinobi, cependant, la blanche était un peu plus détendu.

— Bon j'éteins la lumière, alors dépêche toi de t'installer, dit Hotaru.

Le petit chaperon rouge se mit sous les draps, puis posa sa tête sur l'oreiller, sa cape rouge toujours sur le dos. Hotaru aurait voula que Ahiko se sente plus à l'aise, mais avec la réaction qu'elle avait vu aujourd'hui de sa part, la blanche se sentait peut-être mieux avec son vêtement rouge sur le dos.

De son côté, après avoir passé plusieurs jours dans un sac de couchage, Ahiko était bien contente de ressentir le moelleux d'un lit. Emportée par la fatigue, Ahiko s'endormit alors très rapidement, n'ayant même pas le temps de se demandait si elle devait échanger sa place avec celle de Hotaru.

Cependant, la tranquillité dans le cœur de la sœur d'Asriel disparut au moment où elle ferma les yeux. Les fantômes du passé venait à nouveaux la terrifier dans ses rêves.

Après quelques heures, Ahiko se réveilla en sursaut. Cette dernière posa alors une main devant sa bouche pour éviter de réveiller Hotaru. La kunoichi ne voulait pas que la blonde la voit dans cet état.

Pourtant, même si la jeune femme voulait se calmer au plus vite, le rythme cardiaque de la blanche ne semblait pas vouloir se calmer. Elle avait besoin d'air pour retrouver ses esprits.

La soeur d'Asriel ne pouvait pas ouvrir la fenêtre pour que la fraîcheur de la nuit l'aide à retrouver ses esprits comme elle le faisait chez elle. La blanche ne voulait vraiment pas réveiller Hotaru.

Discrètement, et après avoir de nouveau vérifié que la blonde ne s'était pas réveillée, Ahiko se leva silencieusement de son lit avant de sortir de la chambre. La ninja enfila alors ses chaussures et quitta l'appartement.

Après être descendu jusqu'au rez-de-chaussée, la blanche put enfin profiter de la fraîcheur de la nuit. Doucement, sa respiration encore saccadée par ses cauchemars se calma.

La jeune femme commença alors à marcher lentement dans le village, essayant de retrouver petit à petit ses esprits. Le village était vide, presque fantôme. Cette ambiance silencieuse pourrait faire peur à n'importe qui. Pourtant, la clarté du ciel et des étoiles donnait un aspect presque féerique au village. La blanche trouvait cela agréable.

Évidemment que tu trouves ça agréable, une vie sans les humains est tellement meilleur, résonna la voix de Chara.

À cette simple parole, la blanche s'arrêta au milieu de la rue, surprise par les propos de Chara. Une vie sans Hommes ?

Il est vrai que Ahiko trouvait que les humains avaient de nombreux défauts qui entraînait ce monde dans le chaos. Pourtant, il ne fallait pas qu'elle oublie qu'elle aussi était humaine, et, qu'elle n'était personne pour juger de de la vie ou la mort d'une personne. Pour ces raisons, le petit chaperon rouge n'avait jamais vraiment été en accord avec les propos de Chara.

Si les humains étaient des parasites sur cette terre, alors Ahiko l'était aussi, et elle le savait. Le simple fait qu'elle devait caché ses origines et ses capacités montrait à quel point sa simple existence pouvait mener à un chaos sans nom sur ce monde.

Elle devrait donc disparaître au même titre que les autres, mais serait-elle capable d'abandonner sa propre vie ? Ça Ahiko n'en était pas certaine.

Alors que Ahiko réfléchissait au mot de Chara, cette dernière sentit soudainement une main la saisir pour l'emporter au fin fond d'une ruelle. La fille eu juste le temps de voir l'âme de la personne. Une âme qu'elle reconnaissait très bien puisqu'il s'agissait de celle de Utakata.

Bien qu'elle connaissait celui qui venait de l'attraper, une peur naissante envahi Ahiko. Est-ce que l'hôte à démon avait peut-être découvert ses origines ? Il voulait peut-être donc la tuer avant que le mal soit fait. Après tout, Utakata avait été très curieux sur les origines de la blanche.

Ahiko n'eut pas plus de temps de réfléchir sur la volonté de son kidnappeur. Le contact froid d'un kunaï sous la gorge stoppa sa réflexion. Bon sang qu'arrivait-il à Utakata ? À en juger de sa respiration, il semblait avoir couru. L'hôte à démon était sûrement paniqué, et, ne savait pas réellement ce qu'il faisait. À moins qu'il voulait réellement tuer Ahiko.

Alors que la jeune femme s'apprêtait à contre-attaquer, Utakata se rendit finalement compte de l'identité de la personne en face de lui. Il retira instantanément le kunaï sous la gorge de la blanche avant de la libérer de son emprise.

— Je suis désolé, je t'ai pris pour quelqu'un d'autre, murmura le Jinchuriki.

— Pour quelqu'un d'autre ? Répondit alors Ahiko.

— Pour Madara.

Le chef de l'Akatsuki était là ? Avec son apparence si atypique, comment avait-il fait pour ne pas attirer l'attention ? Enfin, dans la situation actuel, ce n'était sûrement pas la chose la plus importante à savoir.

Si Madara était ici, c'est qu'il en avait  après Utakata. Pourtant, il semblait que ce dernier avait réussi à le fuir, du moins pour le moment.

— Que s'est-il passé ? Demanda alors la kunoichi.

— Je suis sortie un moment du village pour régler des affaires, et, Madara m'a soudainement attaqué. J'ai réussi à m'échapper et à revenir à Kiri, mais je crois qu'il me poursuit encore.

— Il faut prévenir la...

Cependant, la blanche fut couper par Utakata qui plaça sa main sur la bouche de Ahiko pour la faire taire. Troublée par ce geste, la ninja compris très vite la raison qui avait poussé l'hôte à démon à faire ça lorsqu'elle entendu une voix résonner non loin d'eux.

— Alors il a fuit, dit une voix que le petit chaperon rouge reconnu comme celle de Madara.

Quelques pas resonnèrent dans la silence de la nuit, avant que le chef de l'Akatsuki ne continue. Ce moment de latence ne fit que angoisser encore plus Ahiko.

— Je sais que tu es encore dans les parages. Je ne continuerais pas à te poursuivre au sein même de Kiri, mais sache une chos, tu retardes juste le moment où ce monde connaîtra une nouvelle aire.

Un bruit qui ressemblait à l'une des apparition des fameux portails de Madara retentit avant que le silence ne retrouve entièrement sa place.

Un monde nouveau ? Se bercer d'illusions n'était pas la solution aux problèmes qui régnaient dans le monde ninja, et, ce n'était sûrement pas avec des mentalités comme celle du chef de l'Akatsuki, que cela avancerait. C'est ce qu'avait toujours pensé Ahiko depuis le début de l'annonce de cette guerre. Tout cela ne mènerait à rien.

Les deux ninjas attendirent peut-être plus de dix minutes avant d'être certain que Tobi était partie. La tension environnante redescendu, c'était un soulagement que l'Uchiha soit parti.

— Je crois qu'il est parti, murmura Utakata.

Ahiko se rendit compte que le Jinchuriki n'avait toujours pas enlevé sa main. Décidément, il y avait eu beaucoup trop de contact au goût de la blanche. D'abord Hotaru, maintenant ça.

La jeune femme avait cherché à calmer son rythme cardiaque face à Tobi, mais visiblement le destin en avait voulu autrement pour elle. Plus les secondes avancés et moins Ahiko se sentait confiante. Son corps commençait à trembler.

La fille leva alors les yeux vers Utakata, afin de lui signaler d'enlever sa main, cependant, ce dernier se contentait de fixer la blanche. La lumière de la lune permit alors au petit chaperon rouge de distinguer la couleur orangée des yeux du brun. C'était étrange, bien que Ahiko avait passé pas mal de temps aux côtés de l'hôte à démon, jamais elle n'avait fait attention à ce détail.

Il semblait calme, ne disant rien, il paraissait observer Ahiko. Elle était loin de s'imaginer que quelqu'un d'autre qu'un monstre pouvait dégager une aura aussi apaisante.

— Tout les humains ne sont pas mauvais, mumura soudainement Utakata.

Le corps de Ahiko continuait pourtant à trembler. Le maître de Hotaru ne dégageait pas de mauvaises intentions, mais cela n'était qu'en apparence. Utakata enleva finalement sa main, sentant le malaise de plus en plus important chez la blanche.

La jeune femme avait voulu sortir pour reprendre ses esprits, cependant, cela ne semblait avoir servit à rien. Même si le brun ne touchait plus la kunoichi, les tremblements continuaient.

— Les humains ne sont pas tous mauvais, mais ils sont capables de faire des choses horribles, dit Ahiko.

— Mais tu es humaine, souligna l'homme.

— C'est pour ça que je me déteste, chuchota la blanche.

Sur ces paroles, Ahiko s'éloigna de Utakata. Les tremblements de son corps avaient ralenti, mais cela n'empêchait pas le sentiment de malaise rester chez la kunoichi.

C'est sous la lune et quelques bulles de savon que le Utakata regarda la silhouette du petit chaperon rouge disparaître dans la nuit.

La blanche se sentait trahit par les humains comme lui. Il n'avait plus voulu faire confiance.

Cette reconnaissance de son ancien lui en Ahiko donnait davantage envie à Utakata d'aider la kunoichi.

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