Chapitre 15
Une expression troublée tira les trait de la kunoichi. Depuis tout ce temps, Flowey était en réalité Asriel ? Mais comment cela pouvait-il être possible ? Le prince n'était-il pas mort de la main des humains ?
Tout se mélangeait dans l'esprit de la fillette, elle était complètement perdue. Cependant, pour le moment, ce n'était pas vraiment le pourquoi du comment Asriel était là qui importait. La nouvelle forme qu'il avait prise ne reflétait que puissance.
L'apparence enfantine, présente il y a quelques secondes avait disparu pour laisser place à un physique beaucoup plus adulte et impressionnant. Le pelage blanc était toujours présent, cependant, le monstre avait soudainement grandi. Deux cornes tronaient sur sa tête, alors que ses yeux avaient pris une teinte plus sombre.
Tout était impressionnant chez ce nouveau Asriel, et, la blanche fut encore plus choquée par les attaques de ce dernier. Elles étaient d'une puissance dont elle n'avait jamais été témoin auparavant. Comment une force pareille pouvait exister en un seul être ? C'était tellement déstabilisant.
La fille ne pouvait que esquiver les différents offensives. Elle s'était déjà prise énormément de dégâts, mais, elle devait tenir bon. Il y avait forcément un moyen de faire revenir ses amis et elle trouverait sûrement la solution en se battant contre Asriel.
Néanmoins, plus le combat avançait et moins Ahiko avait espoir. L'enfant n'en pouvait plus, physiquement et mentalement. Le nombre de technique qu'elle s'était prise était bien trop nombreux. La fillette ne savait même pas comment elle faisait pour encore tenir debout.
La ninja tremblait à un point où elle avait dû mal à tenir debout. C'est lorsque Asriel passa soudainement dans une autre forme que Ahiko pensait qu'elle était définitivement foutu.
Comment pouvait-elle affronter cette masse de puissance ? Ça lui paraissait juste impossible, elle ne tiendrait pas bien longtemps.
Le ressenti de l'humaine fut confirmé, lorsque la dernière chose qu'elle vit quand elle leva les yeux vers le monstre fut un énorme rayon laser.
Elle allait mourir aux portes de la barrière, c'était frustrant. La blanche était à deux doigts de briser la frontière entre les humains et les monstres, oui mais visiblement, à deux doigts ne suffisaient pas.
— Alors, c'est comme ça que je vais mourir ? Mumura Ahiko alors qu'elle fermait les yeux.
— Reste déterminée, résonna soudainement une voix.
— Qui est là ? Cette voix m'est familière.
— Essaie à nouveau.
— Je sui fatiguée d'essayer, je veux rejoindre ma famille.
— Mais les monstres ne sont-ils pas eux aussi ta famille ?
Alors que Asriel sous son laser voyait l'âme d'Ahiko commençait à se briser, cette dernière se recomposa soudainement, sous les yeux surpris du prince.
Une âme était-elle vraiment capable de se réformer ? À moins que ça ne soit une capacité que propre aux humains ? Pourtant, si cela était possible, les monstres en auraient entendu parler.
Certains d'entre eux avaient une espérance de vie tellement longue, que même en ayant connu la guerre qui les avaient opposé aux humains il y a des siècles, ces derniers étaient encore en vie pour la raconter.
Alors, si les âmes humaines avaient le pouvoir de se recomposer, le peuple des souterrains en auraient la connaissance. Il était très peu probable qu'une chose aussi stable qu'une âme puisse développer de nouvelles capacités.
Mais alors, qui était réellement Ahiko à la fin ?
— L'âme demeure...
Dans tout les cas, peu importait l'identité de la blanche, la fille allait de nouveaux se lever pour faire face à Asriel.
La voix qui lui avait parlé, avait raison. La fillette ne pouvait pas laisser les monstres. Ils l'avaient protégé face à Flowey et maintenant, la ninja allait les protéger face à Asriel.
Une détermination sans faille se lisait dans le regard d'Ahiko. Ses yeux semblaient plus rouge qu'à la normale, et cela perturba pendant quelques secondes le prince des souterrains.
Étrangement, ce rouge si intense lui rappelait quelqu'un à qui il avait été profondément attaché. C'était perturbant de voir que malgré les époques, certains regards restaient toujours les mêmes.
— Asriel ! Souviens-toi de Chara et de tout les moments que vous avez passé ensemble ! S'exclama soudainement Ahiko.
La coïncidence entre les pensées du monstre et les paroles de la blanche déstabilisa un peu plus ce dernier. Alors qu'il s'apprêtait à attaquer, les mots de l'humaine le stoppèrent quelques minutes.
Pourquoi le prince se mettait soudainement à hésiter ? Chara n'était plus là, plus personne ne l'attendait, alors qu'est-ce qu'il le faisait douter autant pour qu'il s'arrête soudainement ?
— Qu'est-ce que tu racontes ? Mumura soudainement Asriel alors que son regard devint triste.
— Il n'est pas nécessaire de ce battre ! Est-ce que tu te serais battu contre Chara ? Au fond de toi, je suis certaine que tu ne déteste pas les humains ! Continua la blanche alors qu'elle marchait vers le monstre.
— Arrête ! Ne m'approche pas !
Face à l'approche de Ahiko, le monstre se mit à paniquer. Il envoya une nouvelle offensive en direction de l'humaine. Cette dernière se prit l'attaque de plein fouet, cependant, étonnamment, la puissance semblait beaucoup moins importante.
Ce que la ninja avait encaissé avant son échange avec Asriel était beaucoup plus puissant. Est-ce que ses paroles l'avait véritablement touché ?
C'est l'impression que Ahiko eut au fur et mesure du combat. Plus la confrontation avancée, et moins les techniques du prince était puissante.
Il diminuait l'intensité de son pouvoir au point où peu à peu son corps disparaissait, comme si le monstre n'avait plus la force de tenir sa forme.
— Je suis si seul, mumura le fils de Toriel.
Sous les yeux de la fille, Asriel finit par reprendre son physique enfantin. Son regard s'était alors posé sur Ahiko.
Le contraste entre lui et elle était assez impressionnant. D'un côté, le prince semblait en parfaite santé. Son poil était toujours d'un blanc éclatant, comme si rien de ne s'était passé.
Cependant, ce n'était pas le cas de la kunoichi. Les lèvres de cette dernière étaient gercées, sûrement asséchées par le combat qu'elle venait de faire.
Du sang était présent un peu partout sur son corps à un point où l'humaine ne savait même pas d'où débuter les blessures qui provoquaient cet afflux.
Ses cheveux étaient mêlés entre eux dans des noeuds qui paraissaient indénouables.
La respiration de l'enfant était saccadée, et le nombre de fois où elle avait roulé au sol avait rendu sa chevelure et ses vêtements noirci par la poussière.
Oui, elle venait définitivement de ce battre contre un très puissant adversaire. N'importe qui pourrait l'affirmer en voyant Ahiko actuellement.
Rien autour de deux enfants ne se faisait entendre à part les respirations de la blanche et les pleurs d'Asriel. Le monstre regrettait amèrement ce qu'il avait fait. C'était la colère qui l'avait guidé jusqu'ici et ce n'était que maintenant qu'il avait l'impression de véritablement reprendre ses esprits.
Les larmes continuaient de couler sur les joues du prince et il lui fallut un moment avant de pouvoir enfin à nouveau parler.
— Je suis désolé, j'ai toujours été un pleurnichard, pas vrai Chara ? Mumura Asriel dans des sanglots.
À l'entente des mots du fils de Toriel, la ninja ne put s'empêcher de se mordre la lèvre inférieur. Elle n'était pas Chara, mais dans l'état dans lequel le prince était, ce n'était sûrement pas une bonne idée d'en faire mention.
Ahiko et Chara étaient toutes les deux des Ketsui, donc il était fort probable qu'elles aient des traits physiques en commun. Cependant, ce n'était pas non plus une bonne chose de laisser Asriel se bercer d'illusion.
— Je ne suis pas... commença la fille.
— Oui je sais, au fond tu n'as jamais été Chara, pas vrai ? Pourtant, même si elle n'est plus là depuis longtemps, tu as les mêmes yeux qu'elle. Tu me rappelles Chara, mais tu n'es définitivement pas elle n'est-ce pas ? C'est quoi ton nom ? Coupa Asriel.
— Ahiko, répondit simplement la blanche.
— Ahiko ? C'est chouette comme nom.
Un petit silence prit place à la fin de ses mots. Le monstre semblait perdu dans ses pensées. Après tout, qui ne le serait pas avec tout ce qui venait de se passer ?
Le peuple des souterrains avait soudainement vu leurs âmes aspirées par un seul et unique être, et cette même personne de rendait compte de l'erreur qu'il avait commise.
Cependant, qu'est-ce que les deux enfants étaient censés faire maintenant ? Peut-être que Asriel savait, mais dans le cas de Ahiko, cette dernière était complètement perdue.
Comment pourrait-elle retrouver ces amis ? Et la barrière dans tout ça ? Encore une fois, toutes les réflexions de la blanche se mêlaient entre elle, et ne faisait que rendre la ninja encore plus engoisée.
À ce moment précis, les blessures de la fille n'étaient qu'une préoccupation minime face à la situation. Que devait-elle faire
— Ça fait longtemps que je ne m'étais pas sentit comme ça. Je n'avais plus d'âme sous forme de fleur, dit le prince pour lui même.
Plus d'âme ? C'est ce qui faisait qu'il était si cruel quand il était Flowey ? C'est vrai que la kunoichi n'avait jamais aperçu de cœur blanc flotter près de la fleur. Par ailleurs, la fille s'était longtemps posée la question de pourquoi la plante n'en avait pas.
Tout les humains et monstres avaient une âme, alors pourquoi Flowey n'en avait-il pas ? Au vu des motivations qu'il avait, l'enfant avait toujours pensé que la fleur était un monstre. Après tout, quel habitants des souterrains ne voulaient pas capturer une âme humaine ?
De plus, aucune personne ne se ressemblait vraiment dans les souterrains. Les monstres avaient tous des physiques qui leur étaient propre avec parfois aucune ressemblance. Ça ne choquait donc pas Ahiko qu'une fleur soit un possible habitant de ce monde.
Évidemment, même si la fille s'était questionnée maintes fois sur le sujet de la plante, elle n'avait jamais eu la réponse. Toriel avait toujours dit qu'il était impossible qu'un monstre n'est pas d'âme et aucun ouvrage ne pouvait répondre à ses interrogations. Flowey était ainsi resté un mystère durant toute sa vie dans les ruines.
Néanmoins aujourd'hui, la blanche avait enfin la possibilité d'avoir des réponses, et pas seulement sur l'absence d'âme chez Flowey. En effet, au fond d'elle, la fillette espérait pouvoir être éclairée sur le mystère de Chara. Après tout, Asriel était la personne qui semblait avoir le plus fréquentée la première humaine tombée.
Enfin, cela restait facile d'imaginer pouvoir trouver des réponses. Avec tout ce qui venait de se passer, ne serait-ce pas un peu délicat pour le prince des souterrains de se rappeler de souvenirs qui étaient douloureux ? L'hésitation s'installait peu à peu chez Ahiko qui se demandait vraiment si c'était une réelle bonne idée de replonger le fils de Toriel face aux malheurs auxquels il avait face, surtout en ce moment où Asriel semblait très sensible émotionnellement.
La kunoichi jeta alors un regard hésitant vers le prince. Les yeux larmoyants de ce dernier faisaient encore plus douter la fille. Le problème était cependant que l'humaine n'était pas vraiment certaine de combien de temps le monstre pourrait tenir sa forme originel. Sans âme, la blanche avait du mal à imaginer qu'il puisse tenir ce qui lui avait nécessité les vies de tout les habitants des souterrains qu'il comptait probablement libérer.
Si elle hésitait encore longtemps, elle n'aurait surement plus l'occasion d'avoir des réponses à propos de Chara, des âmes et même encore des Ketsui. Elle ne pouvait pas laisser cette occasion lui filer entre les doigts.
— Asriel ? Comment se fait-il que tu sois devenu une fleur ? Demanda Ahiko.
Un silence suivit les paroles de la blanche. Le prince paraissait se replonger dans ses souvenirs, regardant dans le vide. Il fronçait les sourcils par moment puis souriait. Toutes ces expressions qui tirait les traits de son visage firent à nouveau hésiter l'humaine. Elle avait pris son courage pour le questionner, mais maintenant, la ninja ne savait pas s'il allait répondre.
C'est au moment où elle pensait qu'il ne dirait sûrement rien que le monstre leva les yeux vers l'enfant. Il gardait la bouche scellait, cependant, la conviction qu'il ne parlerait pas fut balayé lorsqu'elle observa le visage du prince.
— Connais-tu l'histoire qui me lie à Chara ? Demanda Asriel.
— Oui, mumura Ahiko.
— Alors tu dois probablement savoir qu'à la mort de Chara, je suis sortie des souterrains et des humains ont cru que j'étais celui qui l'avait tué ?
L'humaine acquiesça de nouveau, attendant patiemment la suite.
— Les humains qui m'ont vu avec Chara dans les bras se sont mit à m'attaquer de manière très violente. Cependant, j'ai quand même eu la force, après avoir déposé le corps de Chara, de retourner dans les souterrains. Mon âme s'est alors brisée dans un jardin de fleur dorée. Quand un monstre meurt, son corps se transforme en poussière.
En poussière ? Maintenant que Ahiko y pensait, Toriel lui avait souvent expliquer l'une des différences fondamentales entre les monstres et les humains. Ce qui différencie ces deux peuples, c'est la détermination présente dans leurs corps.
Chez les humains, les âmes ont toutes en elles une quantité plus ou moins importante de détermination. Les monstres eux, en sont dépourvus. Cet écart entre les deux peuples amènent alors à des capacités différentes.
Si un Homme meurent, alors son corps et son âme même après la mort restera intacte. Néanmoins, dans le cas des monstres, l'absence de détermination faisait que lorsqu'il mourait, ils disparaissent instantanément en poussière.
La ninja pensait alors que c'était aussi cette différence qui faisait que toutes les âmes des monstres étaient blanches, alors que celles des humains étaient de couleurs.
La détermination parraisait donc véritablement donner des capacités particulières, et les Ketsui semblaient là pour le confirmer. Ils étaient la représentation même de la détermination, les amenant alors à développer des capacités particulières.
— Mais en quoi le fait que ton âme se soit brisée dans un jardin de fleurs dorées t'as transformé ? Demanda alors Ahiko.
— La poussière de mon corps s'est éparpillée dans tout le jardin. Plus tard, la scientifique royale a réalisé des testes en injectant de la détermination dans les premières fleurs qui ont éclos.
Injecter de la détermination ? Alors il existait une forme physique ? Cela étonnait quelque peu Ahiko. La détermination était un sentiment, il était difficile d'imaginer qu'on puisse toucher le ressenti d'une personne. Pourtant, quand la kunoichi y réfléchissait, elle pensait que les monstres ne manquaient pas vraiment de volonté.
La blanche avait été poursuivi avec tellement d'acharnement par les monstres, qu'elle était loin d'imaginer que les habitants des souterrains manquait de détermination.
Peut-être que le concept ne parlait pas du sentiment lui même mais de quelque chose d'autre. Se pouvait-il qu'il existait quelque chose en plus dans le chakra des Hommes absent chez le peuple d'Asgore ?
Tout cela restait flou aux yeux de la fillette. Elle serait probablement éclairée plus tard sur le sujet. Maintenant qu'elle savait qu'elle était une Ketsui, cette dernière était certaine qu'il devait encore rester des traces de son clan à la surface.
Enfin, Ahiko espérait que son père lui avait laissé des indications. Au fond d'elle, le ninja se doutait qu'il n'aurait pas laissé son enfant bredouille. Non, son père était bien trop anticipateur pour la laisser sans rien.
— Après ça, je me suis réveillé dans le corps d'une fleur. Je n'avais plus d'âme, je n'étais plus capable de ressentir de l'amour envers les autres. La seule chose qui maintenait mon esprit dans la fleur, c'était la détermination. Cependant, maintenant, avec toutes ses âmes en moi, non seulement j'ai retrouvé ma compassion mais je peux aussi ressentir celle des monstres. Si tu savais à quel point ils tiennent à eux les uns les autres mais aussi à quel point ils tiennent à toi. J'aimerais te dire ce que tout le monde ressent pour toi, Papyrus, Sans, Alphys, Undyne, Toriel...
À ce dernier nom, Asriel ne put s'empêcher de laisser échapper des larmes. Sa mère qu'il avait laissé derrière lui, elle avait dû tellement souffrir. Plus il restait dans ce corps, et plus le poids de la culpabilité le ronger.
Au final, peut-être qu'être une fleur sans âme n'est pas si mal ? Au moins, il n'avait pas à ressentir tout le poids de ses sentiments. C'est ce que Asriel pensa pendant un court moment.
Il se ravisa vite dans cette réflexion, lorsqu'il remarqua à quel point c'était lâche. Beaucoup de personnes avaient souffert à cause de lui. Vouloir échapper au sentiment de culpabilité alors que sa propre mère avait dû ressentir un énorme chagrin, était une pensée horrible.
— Les monstres sont vraiment bizarres, ils te connaissent à peine et pourtant, il semble qu'ils t'aiment déjà énormément. Ahiko, si tu m'en veux je te comprends et si tu me détestes, je te comprends aussi. J'ai fait des choses vraiment horrible. J'ai fait du mal à tellement de monde, mes amis, ma famille, et plein d'autre gens. Je ne mérite pas d'être pardonné pour tout ce que j'ai fait, mumura Asriel.
Le visage du prince était tiré par le chagrin. Les mots qu'il prononçait lui faisait mal, cependant, il préférait faire face à la réalité plutôt que de se bercer d'illusion. Qui serait capable de le pardonner après toutes les horreurs qu'il avait fait ?
Il méritait de rester seul. C'était sa punition pour tout ce qu'il avait pu faire.
— Asriel, tu peux être pardonné. Tout le monde a le droit à une seconde chance. Bon je ne dis pas que les gens pourront te pardonner d'un coup, mais je suis certaine que les blessures dans nos cœurs cicatriseront doucement, repondit soudainement la blanche dans un petit sourire.
— Q..Quoi ? Ahiko arrête un peu, tu vas encore me faire pleurer et puis même si tu me pardonnes, je ne peux pas garder ces âmes en moi. Le moins que je puisse faire c'est de les restituer. Mais pour le moment, il me reste une seule chose à faire. L'heure est venue pour les monstres d'être enfin libre.
Avant que la jeune kunoichi ne puissent répondre, les six âmes humaines, mais aussi celles des monstres se mirent à entourer Asriel. La fille sentit alors le chakra du fils de Toriel s'agiter au fur et à mesure que les âmes tournaient de plus en plus vite autour du prince.
La puissance d'Asriel fut alors suffisamment élevée pour briser la barrière. Ahiko entendit alors un énorme craquement résonnait, et avant qu'elle ne puisse comprendre se qui se passait, la barrière avait disparu.
Il fut plusieurs minutes à l'humaine pour réaliser. Le jutsu qui avait maintenu pendant tant de siècles les monstres sous terre venait d'être brisé. Cela voulait dire qu'ils étaient à présent libre ? Ahiko n'arrivait pas à y croire.
Pendant tout son voyage, on lui avait parlé de la barrière comme un redoutable obstacle que le peuple d'Asgore ne pouvait pas franchir, et maintenant, elle venait de céder. La ninja n'arrivait toujours pas à réaliser.
— Ahiko je dois y aller maintenant. Sans le pouvoir des âmes, je ne peux pas continuer à rester sous cette forme. Dans pas longtemps, je cesserai d'être "moi-même". Le mieux c'est que tu rejoignes ce qui t'aimes, dit Asriel.
À cette annonce, les pensées de la fillette tournaient vers la barrière se stoppèrent. Une boule à la gorge lui prit soudainement. Visiblement il ne pouvait pas y avoir de bonne fin pour tout le monde. La disparition du jutsu qui maintenait les monstres était déjà trop beau.
Ahiko se sentait désolée de ne pas pouvoir aider Asriel. Elle était l'une des seules humaines à pouvoir voir les âmes et comprendre leur pouvoir, mais elle ne pouvait pas influencer leur maintient sur Terre.
Toriel et Asgore aurait été tellement heureux de retrouver leur fils. La blanche aurait aussi été ravie de pouvoir vivre aux côtés du monstre. Cependant, la vie en avait décidé autrement.
Face à ce dur constat, l'enfant ne put s'empêcher de pleurer. Elle se précipita vers le prince avant de l'enlacer, sachant pertinemment que ça serait probablement la dernière fois qu'elle le verrait sous sa vraie forme.
Asriel craqua à son tour, incapable de se contenir à la vue d'Ahiko. Les deux enfants pleuraient à chaudes larmes et alors qu'ils pensaient à se dire adieu, une voix les interrompirent dans leur sanglot.
— Nous avons peut-être une solution, annonça quelqu'un.
Les deux enfants levèrent alors soudainement dans la direction de la voix, les yeux toujours en larme. Ahiko ne distinguait pas correctement la forme qui lui faisait face. Ses larmes déformaient sa vision. Cependant, elle n'eut pas de peine à reconnaître les six âmes humaines.
La blanche était surprise. Elle pensait que après l'utilisation d'Asriel, les humains disparaîtraient pour rencontrer une paix éternelle, néanmoins, cela ne semblait pas le cas.
— N'êtes-vous pas partis ? Demanda Ahiko surprise alors qu'elle essuyait ses larmes d'un revers de bras.
— Nous ne voulons pas partir, du moins pas toute suite, avoua l'une des âmes.
— Quoi ?
— En faite, on aimerait rester avec toi Ahiko.
— Avec moi ? Mais pourquoi ? Je ne veux pas vous retenir !
— Mais tu ne nous retiens pas, c'est nous qui voulons rester. On veut t'aider comme tu l'as fait pour les monstres. Je suis sûre que tu pourras faire quelque chose pour les humains !
— Je ne veux pas que vous restiez en pensant cela. Je ne suis pas certaine de pouvoir améliorer les tensions au dessus. Je ne sais même pas si je souhaite vraiment retourner parmis les humains, mumura la fille.
— Nous ne voulons pas te mettre la pression. C'est ta vie Ahiko, tu peux faire ce que tu veux, mais sache que nous serons là en cas de soucis.
— Mais...
— Il n'y a pas de mais, nous avons pris notre décision. Pour fêter ça, laisse nous t'offrir un cadeau, coupa l'âme.
— Asriel, tu vas vivre, continua une autre âme.
— Mais ce n'est pas possible je n'ai pas d'âme ! Protesta le monstre.
— Pas si nous te donnons une partie de notre pouvoir.
— Quoi ? Je ne comprends plus rien...
— Nous allons te donner chacun une partie de notre âme. Le seul problème, c'est que après ça, nous ne pourrons plus circuler comme nous le souhaitons.
— Vous n'avez pas dit que vous vouliez rester avec Ahiko ?
— Si, et nous resterons attacher à elle. Sa détermination sera suffisamment puissante pour que nous puissions continuer à exister sur Terre. Cependant, nous ne pourrons pas nous détacher d'elle sans disparaître.
— Je ne peux pas accepter ça, dit Asriel.
— Mais nous avons déjà fait notre choix, répondirent les âmes en cœur alors qu'elles se mirent à entourer le prince.
Avant même que le monstre puisse protester plus, une lueur émana de chaque âme. Devenant de plus en plus forte, elle noya Asriel. Elle éblouit alors Ahiko, qui ferma les yeux. Avant même de comprendre ce qui se déroulait, la lumière disparue.
Il ne resta alors plus qu'un silence. Ni la voix du prince des monstres, ni celles des âmes ne resonnèrent. Un calme absolue regnait, comme si rien de s'était passée.
Doucement, la blanche ouvrit alors les yeux, quelque peu effrayée de ce qu'elle pourrait voir.
Cependant, tout ce qu'elle vit fut le visage en larme d'Asriel, mais aussi son âme blanche au milieu du corps de ce dernier.
Ce n'était pas possible, cela avait vraiment fonctionné ? Les six anciens humains avaient réussi à reconstituer avec le corps d'Asriel et une partie de leur âme, celle du monstre ?
La ninja n'arrivait pas à en croire ses yeux. C'etait impossible ! Comment est-ce qu'elles avaient fait ? Les âmes étaient encore un sujet peu connu, cependant, cette dernière était loin d'imaginer qu'elles seraient capable de rétablir l'âme du prince des monstres.
— A..Asriel, tu vas vivre... mumura Ahiko.
— Je...Je vais vivre... Je vais vivre ! Répéta le monstre alors qu'il enlaça soudainement la blanche.
Les deux enfants pleuraient de bonheur. Ils allaient pouvoir se côtoyer, vivre ensemble. Le fardeau de la malédiction des monstres semblaient lointain.
Le poids de la barrière avait si soudainement disparu que Ahiko et Asriel avaient dû mal à se rendre compte que tout cela était terminé. C'était fini.
Leurs larmes coulaient de plus en plus au fur et à mesure qu'ils se rendaient compte de la situation. Ils pleurèrent jusqu'à épuisement le sommeil les emportant.
Le sommeil du monstre et de l'humaine était tranquille et reposant. Pas un cauchemar ne vint s'opposer à leur repos. Le stresse accumulait au cours de ces longues années s'était évaporé, laissant enfin la fille et le fils d'Asgore tranquille.
La seule chose qui vint les perturber dans le monde des rêves fut les voix des monstres. Toriel, Asgtore, et tout les autres entouraient les deux enfants, surpris de leur découverte.
La dernière chose dont ils se soutenaient était d'une fleur maléfique, alors comment se faisait-il que le prince mort il y a longtemps était aux côtés de l'humaike ?
Tout le monde semblait perturbé par la situation. Chacun discutait de son côté, formulant leur théorie sur l'apparition soudaine d'Asriel. Le bruit créait reveilla alors le monstre et la kunoichi.
Les mots se mélangeaient, donnant un brouhaha incompréhensible. Les deux enfants étaient déjà perturbés par leur réveils. Ils venaient tout juste d'ouvrir les yeux et ne savaient déjà pas où ils étaient.
Il fallu un moment à l'humaine et au prince pour comprendre ce qui les entourait et le désordre qui s'agitait autour d'eux.
— Tous le monde, qu'est-ce que vous faites là ? Demanda Ahiko d'une petite voix.
La blanche ne put s'empêcher de bailler à la fin de cette question. Son corps venait de sortir du conforable monde des rêves. Il était difficile pour elle d'y sortir.
Elle se frotta plusieurs fois les yeux, sa vision n'étant pas très nette par moment. Les fourmis parcouraient le bras sur lequel sa tête avait reposé alors que ses cheveux de mêlaient entre eux dans des noeuds sans fin.
Asriel était dans un état semblable. Le poil blanc, qu'il avait notamment hérité de sa mère, était beaucoup moins claire qu'à l'origine.. La poussière était venu se mêlait à sa fourrure, allant même jusqu'à couvrir ses vêtements.
Le monstre bailla à la suite de Ahiko, le bâillement était en général assez communicatif.
— Ah tu te réveilles enfin, un peu plus et j'allais me mettre à flipper ! Cria Undyne à l'intention de Ahiko.
La ninja souria à la femme poisson, contente de retrouver sa forte personnalité. Elle fut bien la seule à oser parler. Personne ne voulu ouvrir la bouche. Le roi et l'ancienne reine étaient beaucoup trop émue pour que leurs sujets osent quoique ce soit.
Leur fils bien aimé, celui qui était mort des conséquences de cette maudite malédiction, il était en vie.
Toriel ne pouvait pas y croire. Instinctivement, elle posa sa main sur la tête d'Asriel. Le touché fit pleurer la monstre un peu plus, comme si elle réalisait que tout cela était bien réelle.
— A..Asriel, comment tu... sanglota Toriel.
— C'est une longue histoire, repondit Asriel dans une voix toute aussi émue.
C'était comme ça que le périple d'Ahiko dans les souterrains avait terminé. La famille royale avait retrouvé son fils et la barrière qui causait tant de malheur avait disparu.
À ce moment, les monstres dans tout les souterrains étaient remplis d'espoirs et de rêves. La blanche était celle qui les avaient mené à ce point, et ils en étaient reconnaissant. L'humaine était alors devenue un membre à part entière du peuple des monstres.
La fillette souriait souvent quand elle se remémorait son parcours des ruines jusqu'au château. Le voyage qui lui avait paru impossible avait finalement prit fin. Elle avait réussi, et elle se sentait rassurée pour les monstres.
Enfin, c'est ce qu'elle ressentait au début. Au final, toute cette joie n'avait été que illusion.
Ahiko avait bien trop profité des joies de la vie. Ses origines humaines l'avaient vite rattrapé, comme si elles ne supportaient pas l'innocence de l'enfance.
La kunoichi avait dû accompagner Asgore hors des ruines. Après tout, il ne pouvait pas laisser son peuple sortir sans connaître le monde extérieur. Alors le roi avait discretement observé les humains, écoutant attentivement les explications d'Ahiko et le monstre avait vite déchanté.
De ses propres yeux, il avait découvert le monde dans lequel la blanche avait en parti grandi. Il avait découvert les tensions entre les nations, la violences des affrontements des ninjas qui étaient parfois très jeunes.
Est-ce qu'un monde pareil était prêt à accueillir l'existence des monstres ? Asgore en avait fortement douté. Il ne pouvait pas laisser son peuple plongé dans la gueule du loup. Peut-être vallait-il mieux attendre ? Combien de temps, ça le roi ne le savait pas, cependant il était certain d'une chose, les humains n'étaient pas prêts.
Malgré la patience du peuple des souterrains, il semblait que les Hommes n'étaient toujours pas prêts. À présent, Ahiko, dans le paysage enneigé se dépêchait de se rendre vers le conseil des Kages.
Si Danzo triomphait, le petit chaperon rouge était certaine d'une chose, les monstres ne pourraient jamais sortir. Le temps pressait.
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