Chapitre 13

La guerre...

C'était le mot qui résonnait dans la tête de Ahiko depuis le début de son voyage vers le pays du fer. Pour elle, il n'y avait pas d'autre issue possible avec Danzo au pouvoir.

Pourtant, ce monde n'était sûrement pas prêt à vivre une autre guerre. Il y avait déjà tant de problème à régler, alors si il fallait ajouter en plus la guerre, la blanche pensait que tout allait définitivement tomber.

L'environnement qui se développerait de ce conflit entre les nations serait chaotique et bien plus horrible que ce monde actuel. Encore plus d'enfants seraient orphelins, et encore plus d'horreurs seraient commises.

Ahiko frissonna, ne sachant pas si s'était sa réflexion sur les horreurs de la guerre, ou les températures de plus en plus basse qui l'avait fait tresaillir.

Le pays du fer était une région relativement froide. Couverte par une épaisse couche de neige, les shinobi qui s'aventuraient dans cette partie du monde ninja savaient qu'ils ne devaient pas oublier de prendre des vêtements chauds sous peine de finir congeler.

Le manteau blanc que prenait peu à peu le paysage autour du petit chaperon rouge lui fit comprendre qu'elle était presque arrivée à destination.

La respiration saccadée de la fille, dû à sa course, devint plus perspectible. Chaque souffle de sa part laissait échapper de ses lèvres une petite buée face au froid environnant.

Finalement, la blanche s'arrêta. Elle resta immobile, fixant les flocons tombaient lentement mais sûrement. La respiration de Ahiko semblaient se calmer au rythme de la neige qui tombait.

La kunoichi tendit alors la main pour attraper un flocon. Les doigts de cette dernière étaient engourdis par le froid. Pourtant, la soeur de Asriel n'hésita pas à sortir ses mains de sa longue cape rouge pour qu'elles se confrontent directement à la froideur des flocons.

Ce paysage blanc lui rappelait des souvenirs des souterrains, et plus particulièrement un village, Couveneige. Comme le nom laissait paraître, l'endroit était couvert par la neige tout le long de l'année.

Il pouvait faire une forte température dans les autres endroits des souterrains, le village serait toujours couvert par le blanc de la neige.

Ahiko avait toujours trouvé cela fascinant, et s'était toujours demandé comment la neige pouvait être présente sous terre. La fille n'avait jamais eu de réponse, mais cette dernière pensait qu'il y avait sûrement un large trou au dessus de Couveneige qui permettait à la neige de tomber.

Au-delà du mystère du manteau blanc de Couveneige, le kunoichi avait garder de bon souvenir de ce village. Après tout, c'était l'endroit où Papyrus et Sans vivaient. Avec ces deux squelettes excentriques, la vie à Couveneige devait probablement être très mouvementée.

Enfin, il ne suffisait pas de Sans et Papyrus pour se retrouver dans une situation excentrique. Ahiko ne put s'empêcher de sourire alors que Alphys et Undyne lui venait en tête.

Elle se souvenait s'être retrouvée dans une décharge à leurs côtés. La blanche, en entrant dans les souterrains était loin de s'imaginer se retrouver au milieu des déchets dans une scène qui semblait être celle d'une déclaration d'amour. Ça n'avait tout bonnement aucun sens.

Ahiko avait juste été chargée de livrer une lettre à Alphys de la part de Undyne. Bien que l'humaine avait dû faire l'aller et le retour entre Couveneige et Calciterre, l'enfant avait pensé que la tâche qu'on lui donné était relativement simple.

C'est ce qu'elle pensait, jusqu'à ce que Alphys en lisant la lettre pense que c'était Ahiko elle même qui l'avait écrite. La jeune ninja n'avait pu s'empêcher de soupirer à ce moment précis. Undyne n'avait pas signé pas la lettre.

Au final un ensemble d'événement avait emmené Ahiko et Alphys dans une décharge, pour que au final Undyne arrive et que se suive une scène de déclaration d'amour plutôt maladroite.

L'humaine avait alors décidé de laisser les deux monstres tranquille. Elle s'était discrètement éloignée, jusqu'à quitter la décharge. La blanche en avait alors profité pour faire une pause.

Faire l'aller-retour entre Couveneige et Calciterre avait été épuisant. Les pieds de la fille lui faisait mal, et Ahiko préférait reposer ses jambes avant de reprendre son voyage. Ça serait sûrement le seul moment de repos qu'elle aurait.

Enfin, il était difficile de se reposer dans la chaleur étouffante des laves de Calciterre.

Une sonnerie de téléphone interrompu les pensées de l'humaine. Ahiko prit l'appareil de sa poche et aperçu le nom de Papyrus sur l'écran.

— Allô ?

— Alphys vient de retourner dans son labo-maison et maintenant, j'ai la forte et inexplicable impression que tu devrais aller la voir, dit Papyrus.

— Je vois, j'y vais tout de suite.

Sur ces derniers mots, l'enfant raccrocha. La scientifique royale ne paraissait pas aller si bien que cela, il fallait sans doute la réconforter. Après tout, Ahiko supposait qu'une situation de déclaration d'amour n'était pas si simple à affronter.

Dans cette réflexion, la blanche assise sur un banc se leva pour aller en direction du laboratoire de Alphys.

La fille après être arrivée à destination, avait fouillé dans toutes les pièces pour trouver la scientifique. Cependant, l'enfant ne trouva rien. C'était étrange, pourtant Papyrus lui avait dit que Alphys était rentrée.

Observant l'ensemble du lieu d'habitation de la scientifique royale, Ahiko finit par se rendre dans les profondeurs du laboratoire. À vrai dire, jusqu'à présent, l'humaine n'avait pas voulu trop fouiller le milieu de travail de la chercheuse, cependant, la jeune kunoichi avait fini par se perdre dans ses recherches.

La fillette était à présent dans une obscurité plus profonde à chaque fois qu'elle s'enfonçait un peu plus dans le laboratoire. Cette dernière se répétait alors de faire demi-tour, cependant, la blanche était perdue, ne sachant où aller. Elle se contentait de continuer tout droit, espérant retrouver la sortie, Alphys ou même un rayon de lumière.

L'ambiance autour de la fillette était pesante. L'endroit était tout sauf rassurant. Des étranges bruits résonnaient, rendant les échos nombreux. Cela désorientée un peu plus Ahiko qui sentit son coeur battre à tout rompre.

Les pas de la fillette résonnait dans l'obscurité, se mêlant à sa respiration. Il fallait vite qu'elle sorte d'ici avant que la peur ne la gagne complètement.

L'humaine faillit crier quand elle aperçu une drôle de créature dans un coin du laboratoire. Il ressemblait à un des monstres que cette dernière avait pu voir au cours de son voyage, mais son physique était largement différent. Il était effrayant.

Quand Ahiko fit plus attention, elle remarqua que ce genre de créatures terrifiantes semblaient habiter l'endroit. La blanche eut encore plus du mal à garder son calme. Les monstres en général bien que physiquement différents des humains ne faisait pas trop peur à la ninja. Elle s'était plus ou moins habitué à leur apparence.

Cependant, dans ce cas précis, cette dernière ne savait pas pourquoi, mais elle se sentait terriblement mal à l'aise. Les êtres parfois sans visage qui vivait dans ce laboratoire terrifait Ahiko.

Enfin, en plus de l'ambiance terrifiante, au cours de son avancée la fillette pouvait lire ce qui ressemblait à des comptes rendus d'expériences.

Les documents faisaient beaucoup références à la détermination. Cela perturbée d'autant plus Ahiko. Presque toute sa vie, cette dernière avait eu l'impression de grandir avec la notion de détermination et cela semblait encore plus présent chez les monstres.

La fille ne savait ce que cela pouvait représenter. Elle savait qu'elle était très liée à ce seul mot, sans pour autant comprendre cette attache. C'était assez frustrant.

Tout ce qu'elle arrivait à comprendre de ces comptes rendus était le fait que les Hommes possédaient une force qui se nommait "détermination", absente chez les monstres.

La blanche avait déjà beaucoup de mal à comprendre ces drôles d'explications. Cependant, cela devint plus complexe lorsqu'elle aperçu dans le coin d'une pièce des cassettes.

Alors qu'elle prenait l'une d'entre elle pour l'insérer dans une télé, l'enfant ne put s'empêcher de penser à Toriel. C'était en partie grâce à elle que la kunoichi savait ce qu'était une cassette. La fillette se rappelait de certain après-midi dessin animé qu'elle passait aux côtés de sa mère adoptive.

Dans ces moments, la chaleur réconfortante de Toriel faisait vite plonger Ahiko dans un profond sommeil. Les paupières de l'humaine se fermait toujours au rythme des caresses de la monstre dans les cheveux de la fille. C'était des moments tellement apaisants.

Les pensées de l'humaine se stoppèrent au moment où elle entendit des sons sortirent de la télé. Il n'y avait pas d'image, seulement des paroles.

Ahiko pouvait alors entendre des voix. Parmi elles, l'enfant reconnu assez facilement celle de Toriel, cependant aux paroles de la mère adoptive de la fillette s'ajoutaient celle de Asgore. Ce nom qui poursuivait l'humaine, et même la terrifait ne semblait en réalité en rien menaçant à travers ces cassettes.

La voix du roi des monstres était assez douce bien que grave. Cela contrastait totalement avec l'image que Ahiko s'était faite du chef des souterrains.

Enfin, la blanche ne voulait surtout pas le sous-estimer. En effet, à la grande surprise de la ninja, Toriel et Asgore avait visiblement entretenu une relation de couple. Au final, c'était peut-être pour cela que la mère monstre de Ahiko avait tant mit en garde l'humaine, c'était parce qu'elle le connaissait bien plus que n'importe qui.

Au-delà de cette relation plus que inattendu, c'était le fait que le couple avait eu un enfant qui surpris d'autant plus la fillette. Il se nommait Asriel.

Ahiko put alors découvrir à travers les différentes cassettes la vie que le roi et sa famille avait vécu. Ces écoutes rendait un peu Ahiko mélancolique de sa vie avec ses parents à Konoha. Tout les petits moments familiaux que partageaient ces audios rappelaient des souvenirs à l'humaine. C'etait un sentiment étrange qui montait alors chez l'enfant, mélangeant nostalgique et amertume.

Elle ne pourrait jamais plus repenser à sa vie à Konoha sans faire le lien avec les horribles événements qu'elle avait vécu.

La fille préféra se concentrer à nouveaux sur les cassettes. Elle ne préférait pas plonger ses pensées dans des idées noires, surtout avant l'ambiance lugubre qui l'entourait.

Ahiko fut surprise de découvrir que la famille de monstre avait accueilli une humaine. Elle s'appelait Chara et semblait vivre au quotidien avec Asriel et ses parents.

Visiblement, la haine envers les humains n'avait pas toujours été présente. Il semblait que les monstres étaient même prêt à l'époque de Asriel de les accueillir. Cela voulait donc dire que ce n'était pas la guerre monstre/humain qui avait développée ce dégoût pour les Hommes dans les souterrains.

Mais alors qu'avait-il bien pu se passer ? Tout paraissait se passer bien avec Chara. Il a fallu attendre quelques minutes pour que Ahiko eu la réponse.

Les dernières cassettes laissaient paraître un écoute qui faisait comprendre que Chara était tombée malade gravement. Asriel était de plus en plus inquiet et il parlait d'un plan qu'il associait à un nombre clé, le 6, comme le nombre d'âme.

Face à ces informations, Ahiko ne put s'empêcher de froncer les sourcils. Qu'est-ce que le fils de Toriel avait magnigancer avec Chara ? Cela avait sûrement avoir avec les âmes, mais pour la fille, il manquait encore beaucoup d'élément pour qu'elle puisse comprendre quoique se soit.

Néanmoins, cette haine envers les humains chez les monstres semblaient trouver beaucoup d'explications avec Chara.

L'humaine pensait qu'elle arriverait peut-être à comprendre les choses au cours de son voyage. Il y aurait sûrement des éléments qui l'aiderait à comprendre. Au pire des cas, elle pourrait toujours directement demander aux monstres comme Undyne. Une humaine qui s'entend avec les monstres, ça n'est sûrement pas passé inaperçu dans l'histoire des souterrains.

Finalement, la ninja repris ses recherches. Avec ces cassettes, elle en aurait presque oublié qu'elle recherchait Alphys. L'ambiance pesante et lugubre du laboratoire revint très vite embêter l'enfant.

Ahiko reprit conscience de la presence des bruits effrayants qui résonnait, de l'obscurité qui lui permettait à peine de voir ses mains. L'ambiance familiale des cassettes avaient fait partir la peur qui régnait dans l'esprit de la fille.

Cependant, l'humaine était à présent paralysée. Elle n'arrivait pas à bouger tellement ses membres tremblaient. La panique revenait, et la blanche ne savait pas quoi faire.

— Ahiko ! Appela une voix.

Cet appel réveilla soudainement la fille de son état de peur. Elle ouvrit soudainement les yeux de surprise, pensant dans un premier temps avoir rêvé.

Malgré le manque de lumière, la kunoichi se mit à analyser se qui l'entourait. Elle cru alors voir une silhouette. L'humaine reconnu de suite de part la silhouette et la petite taille qui venait de l'appeler.

— Alphys c'est toi ? Demanda Ahiko.

— Oui, est-ce que ça va ?

— Je...Je ne suis pas sûre... et puis qu'est-ce que c'est que cet endroit ?

— Désolé pour tout ça...
Évidemment que tu veux des explications. Je pense que tu l'as vu,  m'a demandé d'étudier les âmes. Durant mes recherches, j'ai isolé, ce que j'ai nommé détermination. Je l'ai injecté dans des monstres mourant pour sauver leurs âmes mais l'expérience s'est avérée un échec. Le corps des Monstres par rapport à celui des Humains, ne contient pas assez de substance physique pour assimiler autant de détermination. Leurs corps ont commencé à fondre, leurs faisant perdre toute consistance. Assez vite tout les sujets de ce test ont fusionné et former les monstres que tu as vu. En les voyant comme ça, je me suis dit que je ne pouvais pas l'annoncer à leurs familles et à qui que ce soit. J'étais trop effrayé pour continuer er avancer sachant que tout mon travail jusqu'à là n'avait été qu'un abominable fiasco. Cependant désormais j'ai pris mes résolutions, je vais révéler à tout le monde ce que j'ai fait. Ça ne va pas être facile, mais au final j'aurai mes amis pour me soutenir. Je suis sûr que je serai capable de relever ça. Merci.

Sans même que Ahiko n'eut le temps de dire quoique ce soit, Alphys s'éloigna, s'enfonçant dans les profondeurs de son laboratoire.

La fillette au milieu de l'obscurité resta figée, perdue dans ses propres pensées. L'enfant savait à quel point les monstres souffraient de leur situation, cependant, l'humaine était loin d'imaginer que la scientifique en soit arrivée à réaliser des expériences sur des membres de son propre peuple.

Alors les étranges monstres qui rodaient dans le laboratoire étaient peut-être l'aboutissement des expériences de la scientifique royale.

Le peuple des souterrains semblait tellement désespéré de la situation que Alphys en était arrivé à chercher par tout les moyens une solution pour briser cette barrière qui retenait la population de Asgore sous terre.

Ahiko quitta alors le laboratoire avec une pensée, elle ne laisserait pas le sacrifice de ces monstres qui avaient servit d'expérience en vain. La blanche était plus déterminée que jamais à défaire le jutsu qui maintenant les monstres sous terre.

Finalement, la route de la blanche mena cette dernière dans un ascenseur. Alors qu'elle se plaça au milieu de la cabine, elle entendit une voix parler.

— Chara ? Tu es là ? Ça fait un bail pas vrai ? Mais tu as fait du bon travail. Grâce à toi, toutes les conditions ont été réunies. Chara, à bientôt...

La kunoichi ne put s'empêcher de tourner la tête de gauche à droite pour trouver la provenance de la voix. Après tout, il existait un grand nombre de monstre différents, alors la fille ne serait pas étonné de trouver un individu à la petite taille ou même difficilement visible.

Cependant, cette dernière eut beau s'efforcer sur ses sens, elle ne trouva rien qui puisse l'indiquer si une personne était avec elle dans l'ascenseur. Cela inquiétait légèrement Ahiko qui se voyait déjà se faire attaquer dans cet endroit clos sans moyen de sortir.

Malgré l'inquiétude qui prenait peu à peu sa place dans le coeur de l'humaine, l'enfant ne put s'empêcher de repenser au paroles qu'elle avait entendu. Elle ne trouvait pas celui à l'origine de ces mots, cependant, en ayant entendu le prénom de Chara, la kunoichi n'avait pas pu s'empêcher de se poser des questions.

Il semblait dans un premier temps que la personne qui s'était adressée à Ahiko prenait cette dernière pour Chara. Est-ce que le physique des enfants étaient si similaire pour que l'individu qui lui avait parlé se trompe ? À moins que les deux humaines avaient un lien particulier que la blanche elle même ne connaissait pas ?

La fille n'arrivait pas à trouver une réponse qui puisse combler ses attentes et elle n'eut pas le temps de réfléchir plus. L'ascenseur se mit soudainement à descendre à grande vitesse.

Le coeur de l'humaine se mit à battre à tout rompre alors qu'elle cherchait une solution pour se sortir de cette situation. Après ce long voyage, allait-elle vraiment périr à cause d'un ascenseur défectueux ? La kunoichi refusait que ça se termine de la sorte, pas après ce qu'elle avait vécu dans les souterrains.

Cependant, que pouvait-elle bien faire dans cette situation à part limiter les blessures ? La ninja concentra alors son chakra sous ses pieds pour qu'elle ne puisse pas se cogner la tête trop violemment.

Finalement, l'ascenseur arriva à destination dans un grand bruit. Ahiko, bien que fixée au sol grâce au chakra, manqua de tomber la tête la première. Elle devait encore beaucoup pratiquer pour maîtriser parfaitement cette simple technique.

Pouvoir se fixer sur une surface grâce au chakra était une capacité assez basique, mais qui pour autant semblait avoir limité les blessures chez Ahiko.

Lorsqu'elle vit les portes de l'ascenseur s'ouvrir, la fille lâcha un soupire de soulagement. Elle était arrivée à descendre sans une blessure. L'humaine pouvait continuer son voyage, sa quête, elle pourrait libérer Toriel du calvaire des souterrains.

Cette pensée emplit Ahiko de détermination. Pour cette mère qui s'était occupée d'elle, mais aussi pour les nouveaux amis qu'elle s'était faite au cours de sa quête, elle allait briser la barrière.

Dans cette pensée, l'enfant quitta l'ascenseur attendant les prochains monstres qu'elle allait devoir affronter.

Cependant, alors que Ahiko se contentait de suivre le chemin qui se présentait à elle, cette dernière eut surprise de voir que aucun monstre n'était présent. L'endroit où elle se situait était complètement vide.

Cela inquiétait quelque peu la blanche qui se demandait où elle avait encore bien pu atterir. Ces craintes se calmèrent un peu lorsqu'elle aperçu au bout du chemin une porte. C'était assez annondin, mais elle suffisait à rassurer l'enfant.

Si il y avait une porte ici c'est que des personnes l'empruntaient. Cela voulait peut-être dire que des monstres se trouvaient derrière. L'éventualité du piège apparu rapidement dans l'esprit de Ahiko.

Les monstres étaient peut-être derrière cette porte, prêts à l'attaquer. Pendant un moment un doute subsita chez Ahiko. Devait elle vraiment ouvrir cette porte ? C'était le seul accès existant dans cette endroit, si elle voulait avancer, elle devait l'emprunter. Il n'y avait pas le choix.

La fillette prit alors une grande inspiration. Elle devait s'attendre à être attaquer, il fallait qu'elle soit prête.

Sur cette dernier réflexion, Ahiko ouvrir la porte. Alors qu'elle s'attendait à voir un groupe de monstre, les yeux rouges de l'humaine virent une grande masse lui faisant dos.

Il n'y avait qu'un seul monstre ? Enfin vu sa carure il devait relativement être puissant. Finalement qu'il soit seul était peut-être une bonne chose.

Le regard de l'humaine fut alors attirer sur ce qui se trouvait aux côtés du monstre. Ranger soigneusement dans de drôle de bocaux, six petits coeurs de couleurs différentes flottaient. La scène paraissait invraisemblable.

— Des âmes ? Ne put s'empêcher de s'exclamer Ahiko à haute voix.

— C'est exact, nous sommes les six enfants que les monstres ont réussi à tuer. Nous étions chacun dotés d'une qualité particulière qui a fait que nous sommes arrivés plus ou moins loin dans les souterrains, résonna une voix dans l'esprit d'Ahiko

Soudainement, tout devient noirceur autour de la blanche. Le monstre qui faisait dos à l'humaine disparu pour laisser apparaître six nouvelles personnes.

Ces derniers étaient humains, cependant, leur corps transparent flottaient autour de Ahiko. Bien qu'ils aient une apparence assez fantomatique, cela fit étrange à la fillette de revoir une forme humaine après toutes ces années.

Elle s'était habituée aux physiques des monstres, alors voir d'autre personne à l'apparence semblable à elle paraissait si lointain pour la kunoichi.

La fille de concentra sur leur apparence. Ils étaient assez jeune pour certains. Alors la comptine qui répétait "Ebott te mangera, méfie-toi de la malédiction" avait une part de réalité. Ce constat attrista Ahiko. Les monstres étaient désespérés, et les enfants qui tombaient ici étaient effrayés. Évidemment le mélange de tout cela ne donnait rien de bon.

— Vous...Vous êtes ceux tombés avant moi n'est-ce pas ? Demanda Ahiko ne sachant pas par où commencer la discussion.

— Oui, nous sommes les six humains tombaient avant toi, répondit une âme.

— Je dois bien avouer que tu t'en ai bien mieux sortie que nous Ahiko, ajouta une autre âme.

— Quoi ? Comment connaissez-vous mon prénom ? S'étonna la blanche.

— Nous l'avons entendu se répéter entre les monstres du palais. Une humaine dans les souterrains ça ne passe pas inaperçu dans les affaires du roi. Quoiqu'il en soit, on dirait que tu t'en es mieux sortie que nous.

— On était tellement effrayé quand on est tombé ici. On voulait juste fuir cette endroit mais on était loin d'imaginer la souffrance qui régnait dans les souterrains et la puissance des monstres. J'aurais dû écouter Toriel.

— Vous connaissez aussi Toriel ?

— Évidemment, c'est elle qui accueille les humains tombaient. Je suppose qu'elle avait aussi fait une mise en garde sur la puissance des monstres et surtout d'Asgore pour toi.

— Il est si puissant que ça ? Demanda Ahiko.

— Pour être resté ici pendant plusieurs années, je peux affirmer sa puissance. Cependant, il n'est pas mauvais, juste désespéré.

— Je vois, dans ce cas je briserais la barrière et ferait disparaître ce désespoir, affirma la blanche.

— Et nous te suivrons dans cette quête.

— Quoi ? Vraiment ?

— Oui ! Nous admirons le parcours tu as eu et nous sommes certains que tu arriveras à changer quelque chose de la situation dans laquelle se trouve les monstres !

— Merci d'avoir confiance en moi, je ferais de mon mieux, répondit Ahiko.

— On te fais confiance, on est certain que tu y arriveras.

La concernée de ces paroles ne put s'empêcher de sourire. Avoir un peu d'encouragement après le voyage qu'elle avait eu lui faisait chaud au coeur. Cela l'insitait encore plus à finir ce voyage.

Ahiko ne put s'empêcher de remarquer une chose, les âmes, bien que morte de la main des monstres ne semblaient pas vouer une haine envers eux.

L'une des âmes avait parlé du fait qu'il avait observé pendant de longues années Asgore. Elles avaient sûrement dû se rendre compte de la tristesse de la situation du peuple des souterrains.

— Au faite, vous avez parlé de qualité à propos des âmes, de quoi est-ce que vous parlez ? Demanda Ahiko se remémorant soudainement les paroles qu'elle avait entendu.

— Oh tu ne le sais pas ? Chaque âme humaine est liée à une qualité, ou un trait de caractère. Par exemple, dans mon cas mon âme est lié à la persévérance. Cela donne aux humains certains pouvoirs particulier lié à ces caractéristiques.

La fillette se mit à réfléchir à ces paroles. Alors chaque humain pouvait avoir des caractéristiques particulières en fonction de ce que reflétait l'âme. Ahiko se souvint de la similitude entre les âmes d'Uchiha. La kunoichi ne savait pas à quel genre de trait de caractère était lié ce clan mais c'est visiblement ce qui lui permettait de debloquer le pouvoir du Sharingan.

Ahiko pensa alors à ce moment à quel point le sujet des âmes semblait vaste et fascinant. Au final, il restait encore beaucoup de choses qui étaient inconnus dans le monde ninja.

Les âmes que les monstres avaient capturés semblaient connaître un grand nombre de chose. En ayant passé du temps dans les souterrains à écouter les conversations leur connaissance sur les monstres devaient vraiment être vaste.

Si c'était le cas peut-être qu'elles pourraient répondre aux questions que se posaient Ahiko depuis qu'elle était arrivée dans le monde des monstres.

Évidemment l'un des questionnement les plus récents que l'enfant avait eu concerné l'histoire de Asriel et de Chara. La kunoichi s'était doutée que l'histoire de ce duo avaient été tragique. Si Toriel n'avait pas parlé de son fils à la blanche, c'était peut-être que le seul fait d'énoncer le prénom de son enfant était douloureux pour la monstre.

Quelque part Ahiko comprenait sa mère d'adoption. Elle même n'avait pas vraiment énormément parlé de son passé à Konoha. Le simple fait d'évoquer le village des feuilles rendait l'enfant mal à l'aise.

Le passé semblait une chose qui restait désespérément accroché. Il fallait beaucoup de temps pour s'en détacher et encore, Ahiko pensait que personne ne se libérait vraiment totalement. C'était comme une cicatrice qui certes se soignait mais restait toujours visible.

— Je suppose que vous connaissez beaucoup de chose à propos des souterrains. Dans ce cas est-ce que vous pourriez répondre à une de mes question ? Demanda la blanche.

— Si cela peut t'aider pose là, répondit une âme.

— Est-ce que vous savez quelque chose à propos de Asriel et Chara ?

Un silence se plaça soudainement. L'agitation présente il y a peine quelque seconde tomba pour un calme plat.

Les yeux transparents des corps des différentes âmes fixaient Ahiko. Ces simples regards firent alors vite comprendre la complexité du sujet que la blanche venait d'aborder.

La fille se sentait presque mal à l'aise. Elle était seule au milieu de l'obscurité dans un climat assez tendu. Cette dernière ne savait pas vraiment de quoi était capable une âme. Peut-être vallait-il mieux qu'elle calme le jeu.

— Enfin, si vous ne voulez pas en parler ça ne fait rien, ajouta Ahiko sur un ton de voix paniqué.

— Ce n'est pas vraiment que l'on ne veut pas en parler. Le sujet de Asriel et Chara est douloureux pour les souterrains. Nous sommes assez surpris que tu connaisses au moins le prénom de ces deux personnes.

— Mais pourquoi le sujet est si douloureux ? J'avais bien compris que quelque chose de grave s'était passé pour les deux mais ça semble comme tabou dans le monde des monstres.

— En quelque sorte c'est tabou. Après Chara et Asriel le monde des monstre s'est mit dans une majorité à détester les humains. Chaque Homme qui tombait dans les souterrains devait mourir c'est l'ordre que le roi avait donné.

Le roi ? Celui que la majorité des monstres avaient décrit comme étant un gros nounours ? Celui sur lequel reposait l'espoir d'Ahiko d'avoir accès à la barrière ? En ayant eu des descriptions plus que positif les une des autres la blanche avait pensé que Asgore, bien que probablement très puissant, n'était pas mauvais.

Cependant si c'est lui qui avait ordonné de tuer chaque humain qui tombait alors ne vouait-il pas lui aussi une haine envers ceux à l'origine de leur emprisonnement ?

Évidemment, Ahiko comprenait la raison de cette haine cependant, elle qui avait mit ses espoirs sur la bonté du roi voyait soudainement la fin de son voyage s'annonçait plus compliqué que prévu.

— Le roi déteste les humains ? On a pas arrêté de me dire qu'il était comme un gros nounours, dit Ahiko.

— Sincèrement, je ne pense pas qu'il hait les humains. Le problème c'est que Asgore est le roi des monstres. Il doit s'occuper de son peuple, calmer la colère de certains et pour cela il n'a pas eu d'autre choix que de prendre cette décision, expliqua une âme.

— À force de l'avoir observé, je crois qu'il regrette cette décision. Il a toujours l'air triste, ajouta une autre âme.

— Mais alors ? Que s'est-il passé avec Chara et Asriel pour qu'il en arrive à cette décision ? Demanda la blanche.

Un long silence se plaça à nouveau. Les corps transparents des cinq âmes humaines se regardèrent. Ils acquiecèrent entre eux, ayant sûrement prit la décision de répondre à la question sur laquelle Ahiko insistait tant.

La kunoichi eut soudainement l'impression que l'atmosphère était très solennelle. Chara et Asriel devaient vraiment avoir eu un impact important dans les souterrains. Ahiko en avait déjà conscience, cependant, l'atmosphère que laissait paraître les âmes lui faisait d'autant plus comprendre cela.

- Chara est la première humaine à être tombée dans les souterrains. Quand elle est tombée, les monstres ne portaient pas une haine vis-à-vis des humains aussi importante que aujourd'hui. Une grande majorité étaient même contre le fait de tuer un humain, commença à expliquer une âme.

Ahiko eut beaucoup de mal à croire les paroles qu'elle entendait. La blanche s'était faite poursuivre par un nombre de monstre tellement important qu'elle n'arrivait pas à imaginer que ces mêmes personnes étaient pendant un moment contre l'idée de tuer les humains.

C'était impensable quand la ninja avait dû faire face aux attaques des habitants des souterrains plus redoutable les unes des autres.

— Quand Chara est tombée, les souterrains se sont occupés d'elle. La famille royale l'a accueilli dans son foyer. À cette époque, Asgore était aussi le roi, cependant il avait une femme et un fils. C'était Toriel et Asriel.

— Toriel était reine ? S'étonna Ahiko.

— Oui elle l'était. Je suppose que comme pour nous, elle ne t'a jamais parlé de cette partie de sa vie.

Vu a quel point les âmes avaient hésité à raconter l'histoire autour de Asriel et Chara, la blanche imaginait à quel point cela devait être encore plus difficile pour Toriel de partager ce récit. La monstre, contrairement aux âmes, avait vécu les événements que les six humains allaient raconter.

Vraisemblablement, l'histoire n'était pas joyeuse et elle serait douloureuse à se remémorer. Ahiko comprenait. Elle-même n'aimait pas se rappeler de sa vie à Konoha et n'en avait jamais réellement parlé avec Toriel.

En faite, la fille se rendait compte à quel point sans un mot à propos de leur passé respectif, elle et sa mère adoptive s'étaient soutenues silencieusement. Conscientes de leur histoires douloureuses, elles s'étaient tendues la main pour mieux affronter les fantômes du passé. C'était peut-être l'une des raisons qui avait fait que Toriel et Ahiko avaient été aussi proche.

— Alors que Chara s'habituait à sa nouvelle vie dans les souterrains, un nouvel espoir grandissait parmi les monstres. Chara serait celle qui les libererait de leur souffrance.

— Sauf qu'elle est tombée malade et ses chances de survies étaient minces. Chara souhaitait avant de mourir voir une dernière fois les fleurs dorées de son village natale. Asriel a voulu réaliser son souhait. Il a finit par absorber l'âme de Chara et s'est rendu à ce fameux village.

-Il a ensuite déposé le corps de Chara dans un champs de fleurs dorées, cependant, il a été surpris par les villageois.Ils se sont alors mis à attaquer Asriel. Ce dernier n'a pas résisté et a fini par mourir. En moins de quelques jours, les humains avaient pris les deux enfants tant aimé des souterrains.

— Les monstres se sont alors mis a haïr les Hommes et Asgore a alors décidé que chaque humain qui tombait du Mont Ebbot devait être abattu. Cette décision a blessé moralement Toriel. Elle est partie du château.

Ahiko à la fin du récit resta silencieuse. Alors il y avait eu un jour de l'espoir dans les souterrains. Pour avoir parcouru une grande partie du monde des monstres, la blanche eut du mal à l'imaginer. Elle avait croisé nombre d'habitants, et beaucoup d'entre eux n'avait plus d'espoir de retour vers l'extérieur.

Ils étaient restés tellement longtemps sous terre que la pensée même de revoir le soleil ne semblait qu'un rêve pour les monstres. Ce sentiment, il devait être présent depuis longtemps, avant même l'arrivée de Chara.

L'entrée dans les souterrains d'une humaine avait été un espoir. Les monstres n'en voulait pas à l'humanité, ils espéraient même de la bonté de sa part. Alors que Chara avait ramené une lueur de vie parmi les monstres, elle avait été éteinte dans un premier temps par l'un des maux de la vie, la maladie.

Cependant, le fait que cette lueur s'éteigne n'avait visiblement pas suffit. Il avait fallu qu'elle soit écrasée par la cruauté des humains en lesquels les monstres avaient espéré une part de bonté. Asriel en avait fait les frais.

L'espoir qui avait été si longtemps éteinte s'était à nouveau mise à vivre. Elle avait apporté une chaleur longtemps perdu dans les souterrains, mais, ce sentiment si agréable avait été arraché par les humains. Une haine était ainsi née chez les monstres envers les Hommes.

— Tu sais, Chara n'était apparemment pas une si bonne personne, annonça soudainement une âme en voyant le visage peiné d'Ahiko.

La blanche leva soudainement les yeux vers le corps translucide de l'âme, surprise par ses paroles. La personne qui avait amené tant d'espoir dans les souterrains avait eu des mauvaises intentions ?

La kunoichi n'arrivait pas à l'imaginer. Comment pouvait-on associer un sentiment aussi fort que l'espoir à un individu qui aurait de mauvaises intentions ?

— Qu'est-ce que tu veux dire ? Tu veux dire que Chara avait des idées derrières la tête ? Demanda Ahiko.

— Nous ne connaissons pas grand chose des intentions de Chara dans les souterrains, néanmoins, j'ai souvent entendu le roi dire ça. Enfin, il répétait les paroles d'Asriel. Asgore se posait des questions sur la nature humaine. S'il arrivait que les monstres sortent des souterrains qu'elle serait la réaction de l'humanité ? La seule image qu'il avait pour répondre à ces questions s'étaient celle qu'il avait vu lors du conflit opposant son peuple aux humains et le témoignage de Chara. En faisant cela, Asgore cherchait du réconfort dans sa décision de tuer tout humain qui tombe, malheureusement les seules choses qu'il connaissait des humains semblaient être mauvais.

— Mauvais ? Mais au vu de la façon dont tu me le racontes, le roi ne semble pas connaître la signification des paroles d'Asriel, dit Ahiko.

— Oui c'est vrai, cependant, même s'il n'a jamais vraiment su ce que voulait dire son fils, les raisons mêmes qui ont poussé Chara à se rendre dans les souterrains donnaient une image peu flatteuse des humains. Au final, peu importait que cela soit juste les intentions de Chara ou le comportement des humains, la vision des Hommes qui se reflètait au près du roi était mauvaise.

— Puisque si Chara est tombée dans le monde des monstres, c'est parce qu'elle avait perdu sa foi envers les Hommes. Elle en était même arrivée à un point où elle haïssait l'humanité.

Ahiko fut légèrement surprise à l'entente de ces paroles. Elle n'imaginait pas qu'un autre humain un jour soit tombée pour des raisons similaires aux siennes.

La blanche n'en était pas arrivée à haïr les humains, cependant, la ninja savait ce qu'était cette perte d'espoir envers l'humanité. C'était une claque brutale qui arrivait en pleine face. Il était difficile de s'en relever et de rester debout.

La cruauté dont pouvait faire preuve les Hommes était tellement puissante. C'était comme une tornade qui ne laissait derrière que destruction.

Il fallait par la suite se reconstruire. Cela pouvait durer des années et même toute une vie. C'était une tâche lourde et difficile qui ne pouvait être réalisée que par soit même.

Parfois, cela paraissait tellement énorme que certaines personnes préféraient en finir plutôt que de passer toute une vie à réparer les pots cassés. Cela avait été le cas de Ahiko et visiblement de Chara.

— Tu as l'air troublé, souligna l'une des âmes.

— C'est juste que je n'imaginais pas qu'un autre humain arrive dans les souterrains pour des raisons similaires aux miennes, mumura Ahiko.

Ce fut alors au tour des âmes d'être surprises. Plus la discussion avançait et plus les six humains remarquaient des ressemblances fondamentales entre Ahiko et Chara. Au-delà des raisons semblables qui avaient poussé les deux filles à tomber dans les souterrains, la similitude se trouvait dans leur âmes.

Étant restées et surtout deplacées au sein du palais depuis plusieurs années, les âmes avaient pu voir que des cercueils étaient entreposés dans une pièce du chateau. Ils étaient destinés à accueillir les corps des humains tombaient dans les souterrains, le temps de récupérer leur âme.

Sur chaque cerceuil, un dessin de la couleur de l'âme correspondante à l'humain décédé était présent. Parmi les représentations, l'une ne ressemblait à aucune des six âmes qui entourait Ahiko. Il était alors facile d'en déduire qu'il s'agissait de Chara.

Ce qui semblait être le cercueil de cette dernière était horné d'un coeur d'un rouge vif, soit la couleur même de l'âme de Ahiko.

La similitude des âmes entre deux individus marquaient généralement un lien entre eux. Ils pouvaient être de la même famille, ou encore du même clan. De ce fait, cela pouvait donc signifiait que les deux filles avaient un lien de parenté.

— C'est étrange, il semblerait que toi et Chara aient des âmes similaires, laissa échapper l'un des six humains.

Ahiko à cette réflexion ne put s'empêcher de froncer les sourcils. De ce qu'elle savait des âmes, l'enfant en déduit alors rapidement son lien avec la première humaine tombée.

Chara semblait être un parent éloigné, qui de plus, avait été poussé par les mêmes raisons que la blanche à atterir dans les souterrains. Il y avait beaucoup trop de points similaires pour que cela ne soit qu'une simple coïncidence.

L'esprit de la kunoichi se mit alors à travailler sur les possibilités de réponses face à ses questionnements. Sa réflexion lui fit alors remémorer une phrase.

"De ses yeux d'un rouge perçant, il pouvait voir les tords et les travers de la société"

Ces paroles tournaient en boucle dans les pensées d'Ahiko. Cette dernière ne put s'empêcher de frissonner en se souvenant de la voix grave de Danzo. C'était cette même intonation qui avait marqué le destin de la blanche et de ses parents. Elle resterait sûrement pendant très longtemps enfouie au fin fond des souvenirs de l'humaine comme une malédiction.

Devoir se remémorer cette voix était presque un supplice pour la jeune kunoichi. Cette dernière se mit alors à mordre sa lèvre inférieur, l'anxiété l'envahissant.

Elle devait vite trouver une piste pour définitivement fermer à clé cette maudite malédiction qui l'habitait. Ahiko commença alors à réfléchir à toute vitesse.

Avec les mots dont venait de se remémorer la fille, Danzo avait insinué la présence de capacités spéciales au sein de la famille Ketsui. Ces paroles étaient visiblement issues d'une vieille légende.

Néanmoins, bien que ce récit s'accordait à un mythe, il faisait référence à des yeux de couleurs rouges, soit une teinte semblable aux regards d'Ahiko mais aussi de son père.

L'enfant, à ce moment, pensait que cela ne pouvait pas être une simple coïncidence. Après son parcours dans les souterrains, la blanche avait tendance à ne plus sous estimer les informations des vieilles légendes.

Après tout, ces anciennes histoires bien que imaginaires devaient pour une majorité s'inspirer de faits réels. L'existence des monstres en était bien une preuve.

Cela pouvait donc signifier que les yeux rouges pouvaient faire référence à ceux des Ketsui. Enfin, restait à savoir si les individus de la branche paternel d'Ahiko possédaient tous une couleur d'yeux semblable.

À cela, il fallait aussi ajouter le fait que la légende autour de Frisk Otsutsuki pouvait faire référence au sharigan. En effet, c'était une pupille de la même couleur que les yeux de la fillette. De plus, il semblait que l'un des frères de Frisk avait cet capacité.

— Dites-moi, connaissez vous l'apparence physique de Chara ? Demanda Ahiko à l'adresse des âmes.

— Son apparence physique ? Répéta l'une des âmes.

— Oui, notamment la couleur de ses yeux.

— Hm, j'ai vu quelques vieilles photos d'Asriel et Chara dans certaines pièces poussièreuses du château. Le roi ordonnait parfois de changer l'endroit qui gardait nos âmes pour de vieilles salles. C'est toujours les endroits les plus complexes à trouver donc ça évitait que des monstres malveillants nous trouvent.

— Et alors ?

— Eh bien elle avait des yeux rouges.

Les six âmes se regardèrent soudainement entre elles venant de comprendre ce à quoi Ahiko pensait.

Le caractère physique "yeux rouges" semblaient donc présent dans la famille de la blanche depuis un moment, c'était un caractère héréditaire, une capacité capable de voir les tords et les travers de la société.

La blanche se figea pendant un instant. Est-ce que cette phrase faisait référence à la capacité de vision des âmes ? Après tout, Ahiko avait été capable de découvrir, grâce à cette caractéristique, la réelle image de Danzo, le tord qu'il faisait au clan Uchiha et sa volonté de puissance.

C'était en partie à cause de lui que la blanche s'était retrouvée dans les souterrains. C'était peut-être aussi le cas pour Chara. La vision des âmes lui avait montré quelque chose d'horrible, effrayant au point qu'elle en vienne à détester l'humanité.

Si la kunoichi visait juste dans sa déduction, cela voulait dire que la capacité de voir les âmes, et donc les yeux rouges des Ketsui étaient héréditaires.

Un profond désespoir naquit chez la fillette. Elle aurait préféré naître sans cette capacité, restait loin de la réalité qui l'entourait. Oui, la kunoichi aurait voulu vivre comme une enfant normale de son âge.

Cependant, ce monde préférait voir des jeunes grandir trop vite, leur arrachant précipitamment leur innocence. Le sang devenait banal aux yeux de certains genin. La violence était banalisée, elle se justifiait par tout les prétextes possible et inimaginable.

Le dialogue paraissait être une solution inexistante. Voir la lueur de vie qui animait une personne disparaître étaient beaucoup plus envisageable qu'une simple discussion.

— Je n'ai pas le choix je suppose. Si je possède cette capacité, je dois aider le  monde à devenir meilleur, mumura Ahiko.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top