Chapitre 12
Ahiko, Hotaru et Utakata étaient à présent au sein de Konoha ou plutôt de ce qu'il en restait.
Le duo maître/élève n'arrivait pas à croire ce qu'il voyait. Un des villages le plus puissant du monde ninja était devenue un tas de poussière sans vie.
Si Utakata avait conscience de la puissance qu'avait possédé Pain, le brun était loin d'imaginer que le chef de l'Akatsuki soit capable de détruire tout un village. C'était complètement surréaliste à croire, pourtant, le vide présent sous les yeux de l'homme témoignait de cette force destructrice.
Sous le silence témoignant du choc de Hotaru et Utakata, Ahiko tentait de repérer l'âme de Naruto. Après tout, les deux ninjas étaient venus pour voir l'Uzumaki.
La blanche tournait alors légèrement la tête de gauche à droite, cherchant l'âme de l'hôte de Kyubi. C'était assez difficile à repérer entre tout les mouvements des habitants parmi toit ces débris.
Il fallut un petit moment avant que le petit chaperon rouge trouve enfin Naruto. Suivit par le maître et son élève, la kunoichi se mit à marcher entre les travaux et les coups de marteaux.
Le bruit des outils contre les matériaux de constructions résonnaient à travers tout le village. C'est à peine si on pouvait entendre les pas et les discussions des villageois. Rester toute une journée avec ces sons dans les oreilles devait vraiment être infernal.
Finalement, Ahiko aperçu au loin une chevelure blonde s'agitait. Debout sur un toit, Naruto était concentré sur la réparation de la toiture. À ses côtés, Sakura apportait le matériel nécessaire à la finalisation des réparations. Même pour des ninjas, la construction d'une maison restait une activité en apparence simple, mais pourtant difficile.
— Naruto ! Appela soudainement Hotaru.
La blonde était heureuse de voir son ami sain et sauf. Elle trouvait même la vision de l'Uzumaki concentré sur ses tâches assez drôle. Il avait l'air d'être en difficulté dans la tâche et pourtant il donnait tout son possible.
Le concerné de l'appelle de Hotaru leva les yeux en direction de la voix qu'il avait entendu. Le Jinchuriki de Kyubi cligna alors plusieurs fois des yeux, ne croyant pas se qu'il voyait.
Pourtant, au fur et à mesure que Naruto comprenait l'identité de la personne qui avait attiré son attention, un sourire naissait sur ses lèvres.
— Hotaru, Utakata ! Mais qu'est-ce que vous faites là ? S'exclama alors Naruto.
Au deux noms, Sakura non loin tourna soudainement la tête. Avait-elle bien entendu ? La rose posa alors les objets qu'elle avait en main.
Elle s'avança alors vers Naruto qui était descendu du toit. Elle trouva le blond en pleine discussion avec deux personnes. Alors il s'agissait bien de Utakata et Hotaru.
La Haruno était heureuse de les voir, surtout après la catastrophe que Konoha avait connu. C'était agréable de voir des vieux amis. Enfin, la rose les considérait comme des vieux amis. Sakura avait l'impression que la dernière fois qu'elle avait vu le duo remontait à une éternité.
Ainsi, cette dernière se joignit à la discussion que Naruto avait entamé avec le maître et l'élève.
Ahiko resta en retrait. Elle ne préférait pas gâcher ces retrouvailles. Lorsqu'elle regardait les quatre ninjas, la blanche se retrouvait lorsqu'elle allait voir les monstres dans les souterrains. La fille avait l'impression de sentir ce même sentiment de bonheur émaner de Naruto et des autres.
Au final, les monstres étaient très similaires aux humains. Ils pouvaient faire part d'autant d'humanité que les Hommes. Pourtant, aujourd'hui ils étaient enfermés sous terre, oublié par ceux même qui avaient condamné leur sort.
Maintenant, certains membres du peuple de Asgore nourrissait une haine que Ahiko et le roi avait dû mal à calmer. La blanche était celle qui avait déconseillé aux monstres de sortir des souterrains, mais les convaincre de tous rester devenait de plus en plus difficile avec le temps.
Le petit chaperon rouge comprenait ce sentiment de frustration et de haine qui animait les habitants des souterrains. Ces derniers attendaient de la clémence de la part d'humains qui avaient complètement oublié leur existence.
Pourtant, dans l'état actuel des choses, la kunoichi était convaincue de la dangerosité pour les monstres de sortir. L'Akatsuki ne faisait que conforter la blanche dans cette idée.
— Au faite, je suis désolée des propos que j'ai tenu à ton égard, s'excusa soudainement Sakura.
Le petit chaperon rouge leva les yeux dans la direction de l'amie de Naruto, surprise. C'était vraiment à elle que la rose s'adressait ? Elle s'excusait vraiment ?
Ahiko resta alors un moment silencieuse. Elle n'avait pas vraiment l'habitude qu'une humain s'excuse au près d'elle. Cela l'avait en quelque sorte déstabilisé.
De son enfance jusqu'à maintenant, la blanche n'avait fait la rencontre que de comportements hautains, qui ne se tournaient que vers des intérêts purement égoïste. Entendre quelqu'un s'excuser et se remettre en question était plutôt quelque chose de rare.
Face à la réaction du petit chaperon rouge, Sakura fut pendant quelques secondes mal à l'aise. La rose avait deviné que la kunoichi qui lui faisait face avait du mal avec les relations humaines. Son accoutrement était bien la première chose qui laissait penser qu'elle prenait ses distances avec les autres.
Cependant, bien que les premières appréhensions de Sakura vis-à-vis de Ahiko s'étaient tournées vers la méfiance, l'élève de Tsunade avait vite changé d'avis en entendant Kakashi dire qu'elle était venue aider Konoha.
La rose comprit vite que le petit chaperon rouge n'était pas mauvais, mais juste distant. Il intervenait lorsque des événements grave arrivaient, espérant pouvoir aider, sans pour autant prendre partie pour quiconque. C'était pour cela que ce dernier travailler pour différentes nations, comme les rumeurs le disait.
— Ça ne fait rien, c'est moi qui me suis emportée, finit par répondre Ahiko.
Finalement, la discussion reprit entre Sakura et Naruto, et Utakata et Hotaru. Ahiko se sentait de trop entre les paroles échangés des deux duos. Ils étaient amis après tout, c'était normal qu'ils échangent de manière si vive entre eux. Les quatre ninjas se remémoraient des souvenirs, partageaient des nouvelles, tout cela sous les bruits des marteaux tapant contre les futurs maisons.
Même si Ahiko était amie avec les monstres, cette dernière avait encore beaucoup de mal avec les humains. Oui, elle même était humaine, cependant les souvenirs qui lui restaient de ses interactions avec des Hommes étaient douloureux.
De plus, le fait que la blanche ait passé une grande partie de vie dans les souterrains n'arrangeait rien. Elle avait été coupée du reste du monde, rendant ses capacités de communications avec un humain encore plus difficile.
Le petit chaperon rouge ne voulait pas faire tâche dans ce jolie tableau que formait les deux duos en face d'elle. Un ciel bleu, des bruits de marteaux, de vives discussions entre les villageois et une tâche rouge silencieuse au milieu de cela.
Elle venait gâcher l'image, complètement décalée à l'ambiance paisible qui régnait. À moins qu'elle était aussi là pour rappeler que les humains ne se voulaient pas aussi calme qu'ils pouvaient le montrer.
— Où vas-tu ? Demanda Hotaru.
Ahiko avait tourné les talons, s'apprêtant à partir. Néanmoins, l'élève de Utakata ne semblait pas vraiment en accord avec le choix de la blanche.
La volonté de vouloir connaître la blanche était toujours aussi forte chez la jeune apprentie. Elle ne voulait sûrement pas laisser la sauveuse de son maître seule. Au-delà du fait que Ahiko est secouru Utakata, Hotaru était intriguée.
Le petit chaperon rouge semblait garder de lourds secrets, pourtant, il ne paraissait pas méchant, juste distant. La situation de sa maison, perdue au milieu d'une gigantesque forêt en était bien la preuve.
— Je vous ais ramené, donc je pars, répondit Ahiko.
— Mais d'après mes souvenirs l'endroit où tu vis est assez loin. Pourquoi ne partirais-tu pas demain ? Le chemin jusqu'à Konoha était surement long, ajouta Hotaru.
— Konoha dans son état actuel n'est prêt à accueillir personne.
— On aura qu'à dormir à l'extérieur ! Nous sommes des ninjas après tout, ce genre de chose ne devrait pas nous poser de problème.
Une chose était certaine, Hotaru voulait que Ahiko reste. La blanche ne comprenait pas vraiment pourquoi la blonde s'acharner de la sorte pour que le petit chaperon rouge.
La blanche, avec sa tenue et ses drôles de jutsu, était persuadée de plus faire fuire les gens autour d'elle, plutôt que de les attirer. C'était assez étrange, mais d'un côté, Ahiko pouvait aussi comprendre que toutes ses caractéristiques sortie de l'ordinaire pouvait provoquer l'inverse de la fuite.
Dans tout les cas, Ahiko ne voyait aucun mal à accepter la proposition de Sakura et Hotaru. Toriel était bien la première dire que la blanche devait prendre soin d'elle, de se fait, prendre une pause après un long voyage ne serait pas de trop.
Dans cette pensée, le petit chaperon rouge concentra à nouveau son regard sur Hotaru. La blonde semblait attendre avec impatience la réponse de Ahiko. Quoique au vu l'expression concentrée que la jeune ninja abordait, la blanche se doutait que si elle refusait, l'élève de Hotaru trouverait un autre argument.
— Je suppose que tu trouveras un argument à chacune de mes paroles, dit Ahiko.
— Exactement ! Répondit Hotaru.
— Dans ce cas, je pense que je vais rester à Konoha pour cette nuit.
Hotaru afficha un large sourire victorieux sur son visage tandis que Utakata soupira. Son élève était très têtue, ça il le savait. Cependant, parfois ce côté entêté de la blonde était plus fatiguant que autre chose.
Même si ce trait de caractère pouvait être un avantage, il pouvait aussi être un défaut. En temps que senseï, cela préoccupait particulièrement Utakata qui au fond de lui espérait que avec l'âge, cela s'améliorerait.
Finalement, le reste de la journée se déroula très rapidement. Même si ce n'était à l'origine que pour une visite, le duo maître/élève avait très vite prêté mains fortes aux travaux dans lesquels Naruto et son groupe s'acharnaient.
Ahiko prêta elle aussi très vite mains fortes dans les différentes constructions qui se faisaient à Konoha. Face à l'ardeur que reflétait l'ensemble des villageois dans leur travail, il était difficile de rester sans rien faire.
La journée face aux multiples travaux passa à une vitesse ahurissante. La blanche ne vit pas le temps passer, elle avait été sans cesse occupée.
Finalement, alors que la nuit commençait peu à peu à tomber, les bruits des multiples chantiers se firent de moins en moins important, jusqu'à laisser un paisible silence.
La brise du soir s'était levée, accompagnée par la fraîcheur de la nuit. Le visage des différents Hokages, sculpté dans la pierre, paraissait à présent être les seuls gardiens de ce Konoha en ruine. Du haut de leur falaise, ils avaient survécu à Pain, comme pour montrer la puissance du village caché des feuilles malgré les dégâts.
Ahiko admirait ces visages, blottie devant un feu de camp. Se réchauffant au rythme des crépitements des flammes, la blanche trouvait incroyable que les sculptures des Hokages avaient tenu face à la puissance phénoménale dont Pain avait dû faire preuve. C'était comme si la résistance de ces sculptures reflétait la puissance des Hokages.
La jeune femme attarda un moment son attention sur le visage du troisième Hokage. Avec l'obscurité, on ne pouvait pas vraiment détaillé de manière précise ces visages de pierre, néanmoins, Ahiko restait une ancienne habitante de Konoha, alors elle connaissait presque par coeur ces sculptures.
Elle pensait que les Hokages étaient puissants certes, cependant, est-ce c'était seulement leur puissance qui avait légitimé leur place ? C'est ce que se demandait le petit chaperon rouge, alors qu'elle continuait à fixer le visage du troisième Hokage.
La ninja imaginait bien que ce n'était pas le cas. Des capacités de meneurs devaient aussi être probablement présent chez ceux désignés en tant que chefs. Cependant, la blanche ne put s'empêcher de ce demander si ces qualités de dirigeants avaient vraiment été présent chez le troisième.
Il avait été tellement impuissant lors du procès des parents de Ahiko, que la jeune femme s'était longtemps demandée à quoi avait servi son statut de Hokage à ce moment.
Enfin, peut-être que au final, c'était quand certaines personnes montaient en importance secrètement que le statut de chef du village devenaient inutile. C'était sûrement pour cela que Danzo avait eu tellement d'emprise sur le sort des parents de Ahiko.
Il avait une organisation secrète, la Racine, et personne ne savait réellement se que faisait cette organisation. Il semble aussi que pendant une période, il tuait des Uchiha pour récupérer leurs yeux, et le petit chaperon rouge ne serait pas étonné d'apprendre qu'il construit des alliances douteuses. Tout cela probablement pour prendre la place d'Hokage.
Ahiko n'avait jamais apprécié Danzo. Elle trouvait cette homme beaucoup trop louche. Il avait un pouvoir trop important pour la place qu'il avait. Cette puissance qu'il détenait menaçait la place d'Hokage, d'autant plus actuellement, puisque Tsunade ne pouvait pas remplir ses fonctions de chef pour le moment.
— Ahiko ! Appela soudainement une voix.
La blanche tourna le regard vers la provenance de l'appel. Elle ne fut pas surprise de trouver Hotaru et son senseï. Le duo se dirigeait vers le petit chaperon rouge à vive allure, et prit place au tour du feu de camp en un instant.
Ahiko comprit vite au large sourire de Hotaru qu'ils allaient s'installer avec elle pour cette nuit. Le petit chaperon rouge ne pensa pas à les rejeter puisque dans un premier temps, l'élève de Utakata insisterait sûrement pour rester, et dans un second temps, le duo ne dérangeait pas vraiment.
Oui, Ahiko appréciait la tranquillité, cependant, ce n'était pas comme si Hotaru et son senseï étaient bruyant.
Dans cette réflexion, la kunoichi ferma le clapet de son collier en forme de coeur. Cette dernière avait laissé la mélodie de son pendentif l'accompagner dans ses pensées. Ahiko avait l'impression que les monstres et plus particulièrement Asriel l'accompagnait lorsqu'elle laissait la musique de son bijou s'exprimait.
De cette façon, le petit chaperon rouge avait l'impression qu'elle partageait ses craintes et ses pensées avec ceux qui lui était proche.
— Tu as l'air de vraiment tenir à ce collier. C'est quelqu'un à qui tu tiens qui te l'a offert ? Demanda Hotaru cherchant à mieux connaître Ahiko
— Disons que je considère la personne qui m'a offert ce pendentif comme mon frère, répondit la blanche
— Oh, tu dois beaucoup y tenir alors. N'empêche, j'aimerais bien rencontrer un jour cette personne que tu considères comme un frère. Je me demande à quoi ressemble les personnes qui te connaissent le mieux.
À des monstres...
Ils ressemblaient à ce que les Hommes considèraient comme des monstres et personne ne semblaient véritablement vouloir les rencontrer parce qu'ils avaient été oublié au plus profond de la terre.
Même si c'était involontaire, d'un côté, Ahiko était assez contente que les personnes qui la connaissent le mieux soient inexistant aux yeux de ce monde. Elle préférait que ses proches soient protégés des dangers du monde des humains, plutôt que d'être en constante souffrances.
Hotaru de son côté eu l'impression que Ahiko venait de se fermer sur elle même. La blanche ne semblaient pas vraiment apprécié le fait de parler de personne à qui elle tenait.
La blonde voulait toujours mieux connaître le petit chaperon rouge, cependant, elle ne voulait pas non plus poussait ce dernier dans ses derniers retranchements.
Néanmoins, la jeune apprentie ninja avait encore du mal à imaginer que Ahiko avait des personnes qui lui étaient proche. Elle semblait tellement distante et solitaire avec l'environnement qui l'entourait .
L'élève de Utakata imaginait plus qu'elle avait perdu toute sa famille dans un événement tragique, d'où sa méfiance envers les autres.
Finalement, Hotaru, mal à l'aise par la situation changea vite de sujet. Le silence pesant qui commençait à s'installer fit clairement comprendre à la jeune apprentie ninja les réticences de Ahiko.
Ainsi, la discussion dériva vite sur la journée qui s'était écoulée, mais aussi sur les derniers jutsu que Hotaru avait appris. Lorsqu'elle racontait les péripéties qu'elle avait dû surmonter pour apprendre de nouvelle technique, la blanche distinguait une certaine fierté dans les yeux de la blonde.
La joie d'apprendre de nouvelle technique, quelque soit le niveau, était un sentiment que l'on ne pouvait sûrement pas retirer à un ninja. Avoir enduré durant des jours un entraînement difficile pour enfin atteindre son objectif laissait toujours une satisfaction, en plus de la joie, importante.
Hotaru entretenu une discussion avec Ahiko jusqu'à que le sommeil la rattrape. Elle finit par s'excuser au près de la blanche avant d'aller dormir dans son sac de couchage.
Le silence de la nuit reprit alors son cours, toujours accompagné par le crépitement des flammes. Ahiko, de temps à autre jeter quelques brindilles dans le feu, ravivant l'énergie de l'unique source de chaleur dont la kunoichi disposait.
Les quelques insectes qui s'étaient cachés dans les brindilles d'herbes alentours au feu, s'étaient enfuis. À leur échelle, il s'agissait d'un gigantesque brasier, dont la chaleur étouffée la moindre trace de vie s'étant risquée de venir observer les immenses flammes de trop prêt.
— Pourquoi caches-tu tant de chose ? Demanda soudainement Utakata.
Ahiko, qui jusqu'à présent avait le regard concentré sur le feu, leva les yeux dans la direction du maître de Hotaru. La faible luminosité des flammes fit découvrir les pupilles brunes de ce dernier.
Utakata était resté silencieux durant toute la discussion entre Ahiko et Hotaru. Cependant, maintenant que son élève dormait, le Jinchuriki avait tellement de question à poser au petit chaperon rouge.
L'hôte à demon n'était sûrement pas comme Hotaru. Si il voulait poser une question, il l'a poserait. Il ne voulait pas spécifiquement connaître Ahiko, mais savoir tout ce qui semblait peser les épaules de la blanche. Cela semblait tellement important, alors pourquoi ces informations étaient sur le dos d'une seule personne ?
— Pourquoi je cache tant de chose ? Répéta Ahiko.
— Oui, tu as l'air de connaître tellement de chose importante sur le monde shinobi.
Un silence se plaça entre les deux shinobis. Ahiko cherchait ses mots, ou plutôt, elle essayait de trouver un moyen de se sortir de cette situation. Même si elle le voulait, elle ne pourrait rien dire, parce que tout ce qu'elle connaissait, était inconnu du monde ninja.
Que cela soit ses origines, ou bien les monstres, la blanche avait peur de la réaction des Hommes. Comment réagirait les humains si ils apprenaient que les monstres existaient ? Une autre guerre entre humain et monstre éclaterait-elle à nouveau ? Et quelle serait la réaction des grandes nations si ils en apprenaient plus sur la capacité de vision des âmes de Ahiko ?
Le petit chaperon rouge ne voulait même pas y penser car il avait tout simplement peur.
— Je cache dès choses parce que j'ai peur, avoua Ahiko.
— Peur ? Répondit Utakata en fronçant les sourcils par certain de comprendre.
— Oui j'ai peur de la réaction des humains.
— Mais tu es humaine.
— Justement, je sais d'autant plus les potentiels réactions qu'il pourrait y avoir et ça me fait peur, mumura la blanche alors qu'elle posa ses mains au dessus du feu.
La chaleur envahit peu à peu les doigts de la jeune femme qui commençait à sentir le froid du soir l'envahir.
Une petite buée sortait de ses lèvres à chacune de ses respirations. Ahiko paraissait concentrer sur les flammes qui dansaient, attendant une potentielle réponse de Utakata. Cependant, le brun restait muet. Il observait lui aussi le feu, ne sachant pas vraiment quoi dire à la blanche.
Le Jinchuriki imaginait bien que Ahiko souhaitait garder ses distances avec les autres, mais il n'avait jamais pensé qu'elle avait peur des gens. C'était peut-être à ça que servait sa cape rouge, à la protéger de se qui l'effrayait.
La kunoichi avait probablement dû connaître un traumatisme à un moment dans sa vie pour en arriver au point d'avoir peur des gens.
C'était quelque chose d'assez classique en soit. Beaucoup de ninjas avait un passé douloureux. Utakata, lui, était orphelin, et avait cru à un moment de sa vie que la seule personne avec laquelle il avait eu une attache, son maître, l'avait trahi.
Cette expérience avait fait de lui une personne méfiante envers les autres. Il ne se confiait à personne, et ne faisait pas confiance. Cependant, il avait plus ou moins réussi à franchir cette épreuve de sa vie, en partie grâce à Hotaru, Naruto et ses amis.
C'était grâce à l'amitié que Utakata avait formé avec eux qu'il avait pu dépasser les craintes qu'il avait longtemps portait envers les autres.
Cependant, dans le cas de Ahiko, cette dernière semblait seule, et cela même si il y a peine quelques minutes, elle avait parlé d'une personne qu'elle considérait comme un frère.
C'était tellement étrange de penser que la blanche était à la fois proche et loin de ceux qu'elle considérait comme étant des amis, une famille.
— Tu as peur des humains, mais celui que tu considères comme un frère est humain. Les Hommes ne sont pas tous mauvais, dit Utakata.
Le petit chaperon rouge ne savait pas quoi répondre à cela parce que celui qu'elle considérait comme un frère, soit Asriel, n'était pas humain. Évidemment, elle ne pourrait jamais dire ça a haute voix.
Ahiko tira nerveusement sur les quelques brins d'herbes qui l'entourait, cherchant une réponse adéquate. Utakata avait l'air relativement perspicace et il allait vite comprendre qu'il y aurait un problème avec le ''frère humain''.
C'est ce qui se passa. Alors que le Jinchuriki attendait une réponse de la part de Ahiko, il comprit vite que cette dernière ne dirait plus un mot. Elle s'était soudainement fermée, comme si la limite dans la discussion avait été franchie.
Il y avait vraisemblablement un problème avec ceux qu'elle considérait comme ses proches. Elle ne semblait pas vraiment apprécier parler d'eux, comme si le sujet était tabou.
Utakata imaginait bien à quel point pour une personne comme Ahiko, l'ouverture à la discussion était quelque chose de difficile. Le brun avait déjà eu l'impression que le peu de parole qu'il avait échangé avec la kunoichi avait été une épreuve pour cette dernière.
Le senseï de Hotaru pensait arrêter là discussion ici. Visiblement, il ne pourrait plus rien échanger avec Ahiko.
— Je ne poserais plus de question pour le moment. Cependant, sache que tu n'as pas à rester dans ta solitude. Tout porter seul est un fardeau lourd. Échanger avec quelqu'un et partager ses peurs peut permettre de s'alléger, dit Utakata.
— Pourquoi se soucier de moi ? Je ne vous connais pas vraiment toi et Hotaru, répondit Ahiko.
— Parce que avoir peur des autres, ne plus leur faire confiance, et la solitude, tout cela je l'ai vécu et je peux comprendre ce que tu ressens. Je suppose que personne ne devrait vivre cela.
La discussion s'arrêta ici, pour laisser à nouveau place à un nouveau silence. Les étoiles de Konoha furent les seules témoins de l'échange des deux ninjas, et elles emporteraient avec elle le secret de cette discussion en même temps que le soleil ferait à nouveau son apparition.
Le vent léger du soir souleva les quelques brindilles d'herbes, emportant avec lui Utakata et Ahiko dans un profond sommeil.
Le calme présent autour de Konoha et les respirations lentes mais tranquilles des villageois endormis étaient loin de faire apparaître le village caché des feuilles comme ayant été détruit par l'un des ninjas le plus puissant que ce monde ait connu.
Il fallait attendre que le jour se lève pour véritablement prendre conscience de l'étendu des dégâts. Des destructions qui semblaient aller beaucoup plus loin que de simples démolitions de bâtiments et structures en tout genre. Ahiko prit conscience de cela, lorsqu'elle Sakura, l'amie de Naruto lui partagea une information qui lui fit manquer de tomber.
— Comment ça Danzo est Hokage ? Demanda Ahiko surprise.
— Une réunification des rois féodaux a été organisée cette nuit. Ils ont choisi Danzo comme Hokage, expliqua Sakura.
Les mots de la roses furent comme un coup de massue pour le petit chaperon rouge. Elle s'était levée, avait rapidement prit quelque chose à grignoter et avait croisé Sakura qui paraissait soucieuse.
La blanche avait cru que le stresse de l'amie de Naruto, était dû aux récents événements. Elle était loin d'imaginée qu'elle allait annoncer une nouvelle pareille.
Enfin, vraisemblablement, ce n'était pas le fait que Danzo soit Hokage qui inquiétait Sakura, mais plutôt le fait que Naruto était parti après tout les récents événements de cette nuit.
Il était parti au sommet des cinq kages. Ahiko ne connaissait pas les raison du départ du blond, cependant, tout cela n'avait pas d'importance pour elle à ce moment là.
Danzo était Hokage. Celui qui avait tué ses parents, celui qui semblait manier les ficelles dans l'ombre depuis des années à Konoha. Cet homme était beaucoup trop louche pour être chef du village caché des feuilles.
Ahiko ne pouvait pas laisser cela se produire. Qui sait ce qu'il pourrait causer au sommet des kages ? La blanche voyait déjà des nouveaux conflits avec les autres grandes nations se préparer. Non, non, ce monde ne pourrait pas survivre à une énième guerre.
— Où se déroule le sommet des cinqs kages ? Demanda Ahiko.
— Au pays du fer, répondit Sakura.
La réponse de la ninja de Konoha fit immédiatement partir Ahiko. Elle devait se rendre rapidement vers le pays de fer, avant que Danzo ne provoque une catastrophe.
Le temps était à présent compté.
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