Chapitre 8
La veille, il avait ramené Baptiste seul. Il avait pris la peine de cogner à la porte et informer que c'était l'heure de rentrer. Baptiste était sorti de la chambre en moins de 30 secondes et il s'était dit que c'était une bonne nouvelle puisque ça prenait plus que 30 secondes se rhabiller après avoir fait l'amour.
Peu importe, dans l'entrée, son fils était venu les rejoindre pour embrasser Baptiste, sur la bouche, devant lui. Charles n'avait du tout été à l'aise, puis son garçon était retourné dans sa chambre et Baptiste et lui avait prit le chemin de la voiture.
Maintenant, le cerveau de Charles recommençait à se faire plein d'idée. Pourquoi Yohan avait pris autant de temps venir rejoindre son copain dans l'entrée? Il avait plus de vêtements à remettre? Pourquoi avoir fui de nouveau vers la chambre? Il voulait cacher quelque chose à son père? Avait-il un nouveau suçon dans le cou ou était-il bandé? Il devait arrêter de penser à tout ça. Les garçons étaient grands et amoureux. C'était deux garçons, oui, mais amoureux. Ils avaient le droit de faire ce que les amoureux hétéros faisaient. Même si c'était fait dans la pièce d'à côté.
Il devrait malgré tout l'informé que les suçons pouvaient être dangereux pour les caillots de sang.
Peu importe, car il avait déposé Baptiste chez lui bien assez vite. D'ailleurs, ce dernier l'avait remercié du transport, avant de quitter. Ce garçon avait une tout autre personnalité, vraiment. Son fils ne lui avait pas menti? C'était un garçon gentil et poli qui avait fait exprès d'être désagréable?
De retour chez lui, il n'avait pas vraiment voulu parler à son garçon et l'avait laisser seul dans sa chambre. Puis au matin, il était retourné chercher son client avec Yohan et le voilà qui attendait de nouveau devant l'école de ramener les gamins. Il ignorait s'il apprécié cet nouvelle routine à l'ancienne. Son fils était soudain beaucoup trop tactil en public.
Charles entendit la porte de la voiture s'ouvrir et il leva les yeux vers Baptiste avant de les redescendre sur son téléphone.
''Yohan ne revient pas avec nous.''
Charles releva les yeux de son téléphone.
''Ah bon?''
''Il devait terminer un travail d'équipe avec un ami. Il nous rejoint à la maison.''
''Mais il ne me l'avait pas dit.''
''Ça s'est décidé dans la journée. Il m'a texté il y a une heure.'' Informa le petit-ami.
Charles baissa le regard vers son téléphone et vérifia les messages avec son fils. Il n'avait rien reçu, lui.
''On peut arrêter à la pâtisserie, s'il vous plaît? Je dois acheter un gâteau.''
Charles prit une grande respiration avant de mettre son téléphone dans le porte-gobelet et de se diriger vers le lieu. Au moins, il était devenu poli ce gamin, mais son fils aurait pu le prévenir. Ça aurait pris 5 secondes texter son petit ami et lui. Habituellement, il le textait toujours pour lui dire ce qu'il faisait et vers quelle heure il rentrerait.
Il arriva à destination et sortit avec son client. Il resta dans l'entrée en regardant l'adolescent se diriger vers les gâteaux. À peine quelques secondes plus tard, il vit une dame s'approcher à toute vitesse de son client et alors qu'il s'apprêtait à réagir, il se détendit en reconnaissant la mère. Cette dernière vient enlacer son garçon et lui embrasser la joue.
''Hey! Maman! Arrête.''
''Qu'est-ce que tu fais ici, mon bébé?''
''J'ai perdu un pari. Je dois acheter un gâteau à mon ami. Toi?''
''Je t'ai vu entrer ici et je t'ai suivi~.''
Charles sentit une présence à ses côtés et il tourna légèrement sa tête pour observer sa collègue.
''Salut Charles.''
''Salut Miranda.''
''Tout va bien?''
''Bof. Toi?''
''Ça va. Tu me connais, je me suis fait amie-amie avec ma cliente. Qu'est-ce qui ne va pas? Il est capricieux le tien?'' Demanda-t-elle en parlant de Baptiste.
''Non, c'est mon fils.''
''Yohan? Qu'est-ce qui lui arrive?''
''Je ne sais pas. J'ai l'impression qu'on est en train de s'éloigner.''
''C'est un ado, non? C'est normal.''
''Oui, peut-être. C'est juste qu'enfant, il était toujours après moi. Peu importe ce que je faisais, il était aux anges. Il m'accompagnait jeter les ordures et s'assoyait sur mes genoux devant la télé.''
La femme ricana.
''Mais Charles, ton enfant n'est plus un gamin. Quand ils sont tout petits, il voit leur parent comme leur idole, mais en grandissant il arrête.''
''Oui, mais... quand sa mère et moi on s'est séparé, je l'avais une fin de semaine sur deux. C'est 4 jours par mois ça et... j'essayais de faire que ses 4 jours soit bien remplis. Je voulais tout lui montrer ce qu'un père doit montrer à son gamin en 4 jours. Le vélo sans petite roue, la pêche, construire une cabane à oiseaux. Et je me souviens qu'il pleurait aux larmes quand je devais le ramener chez sa mère, car il voulait rester chez moi.''
''Les adolescents sont plus indépendant que les enfants.''
''Oui, mais non! Pas mon fils. Quand Yohan a eu 12 ans, il a demandé à sa mère de faire une semaine chez moi et une semaine chez elle, car il voulait passer plus de temps avec moi. Elle a accepté, puisqu'il était rendu assez grand pour se garder seul lorsque je finissais tard, mais... il me disait tout. L'hiver dernier, on est allé voir un match de hockey ensemble, il y a quelques mois à peine je lui montrais comment se raser ou partir la machine à laver et cet été, quand il ses cassé la jambe on avait passer plein de temps ensemble. Puis là... il ne m'écrit plus, passe tout son temps avec... ses amis. Il ne me parle à peine.''
''Charles, tu t'inquiètes pour rien. Il vieillit. Il est dans sa phase où il veut son indépendance. Il va bientôt partir en appartement et là, tu verras. Il n'arrêtera pas de t'appeler pour que tu l'aides avec sa voiture ou son air climatisé.''
''Oui, je sais. Je ne croyais juste pas que mon fils allait un jour... arrête de tout me dire et s'intéresser à ce que je fais.''
Sa collègue lui tapota le bras en signe de réconfort.
''Tu es un bon père, Charles. Tu n'as rien fait de mal. Tu veux aller prendre un verre ce soir? On le mérite.''
Charles tourna doucement son regard vers elle et refixa Baptiste.
''Dis maman, je peux dormir chez un ami ce soir?''
''Oui, mais promets-moi que tu contacteras ton garde du corps si vous voulez sortir.''
Charles baissa le regard. Valait mieux qu'il laisse son intimité à son garçon et son petit-ami. Après tout, ça ne servait plus à rien de faire la guerre. Yohan avait raison, Baptiste était très poli et gentil, lorsqu'il n'était pas en colère.
''Oui, pourquoi pas. Fais longtemps que je n'ai pas été boire à l'extérieur.''
''Parfait. On s'écrit.'' Dis sa collègue qui suivit la mère qui quittait les lieux.
Charles observa Baptiste payer le gâteau qu'on lui mit dans une boîte et se rapprocher de lui.
''C'est quoi le pari que tu as perdu?'' Demanda l'adulte.
''Rien. On voulait juste, un gâteau pour manger ensemble.'' Répondit le garçon gêner en serrant sa boîte contre lui. "Vous pourrez en avoir si vous voulez."
Trop poli. Il n'avait plus défaut depuis deux jours. Charles hocha la tête et ils partirent vers la voiture. Une fois à la maison, ils constatèrent que Yohan n'était toujours pas présent et un malaise s'installa entre les deux.
''Je vais l'entendre dans sa chambre.'' Finis par dire Baptiste.
Le père ne l'en empêcha pas avant d'aller commencer à préparer le souper.
"Au faite, monsieur." L'arrêta Baptiste. "Je suis désolé de mon comportement de la première semaine." Dit-il gêner avant de réellement fuir dans la chambre de son garçon.
Charles observa la porte fermer en soupirant. Il jetait les armes, il avait gagnait. Son fils pouvait sortir avec. Au bout d'une trentaine de minutes, son fils arriva afin et Charles termina de placer la table.
''Salut mon gars.''
''Ouais, salut, pa'.'' Dit-il de façon nonchalante avant de se précipiter dans sa chambre.
Charles fixa la porte ouverte un moment déçu.
''Salut beau gosse! Il est à quoi le gâteau que tu as pris?'' Entendit-il parvenir de la chambre.
Charles tourna son regard vers la table. Il ne vieillissait pas, il c'était trouvé quelqu'un de plus intéressant. Il entendit les garçons rirent dans la chambre et il ferma les yeux pour ce calmer. La porte n'était pas fermé, ils n'allaient rien faire.
''Les garçons, venez mangez.''
Le couple sortit de la chambre et vient s'installer à la table.
''Je vais aller boire un verre avec une collègue, ce soir. Alors, j'apprécierais que vous ne sortiez pas sans m'avertir d'avance. Compris?''
Les adolescents se regardèrent en souriant.
''Tu as une date?'' Demanda alors Yohan intéresser.
Charles releva la tête vers lui surpris.
''Pardon? Non, c'est juste une collègue. Aux dernières nouvelles, elle est fiancée.''
''C'est la femme qui protège ma mère? J'ai surpris une de leur conversation une fois. Elle n'est plus avec son copain, il l'aurait trompé.'' Dis Baptiste avec un léger sourire encourageant.
Charles le fixa un moment surpris.
''Donc, c'est une date.'' Nargua Yohan en lançant un regard amusé à son père.
''Quoi? Non, on doit avoir... 10 ans de différence. Je suis trop vieux pour elle. Et puis, elle veut sûrement des enfants et moi j'ai le mien.''
''Ouais, c'est ça. Il ne se passera rien.'' Nargua le fils. ''Tu me raconteras ta pas date, demain alors.''
Charles fixa son garçon surpris. Oh, tiens. Il avait peut-être eu peur pour rien. Son garçon semblait encore s'intéresser à lui.
''Bien. Alors je vais prendre une douche avant d'y aller et ne m'attendez pas ce soir.'' Dit-il pour plaisanter.
Les deux garçons ricanèrent en se regardant.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top