Chapitre 22

Résumé des chapitres précédents

Eden a été contacté par les habitants de la planète, dix des leurs sont retenus prisonniers et ils comptent sur Eden pour les retrouver et les libérer. Le souci c'est que la planète est grande et ses recherches n'avancent pas.

Les Centoriens ont récupéré des missiles, qui devaient abattre le bateau de l'expédition de Léonard et avec ils ont détruit deux des trois anneaux de voyage spatial.

Miller a été convoqué à une séance houleuse du conseil d'administration de Zaltair, les actionnaires voulaient le destituer, heureusement, il a réussi à les faire changer d'avis retourner ses adversaires et a obtenu un vote partagé.

Par hasard, Eden a enfin une piste quand il réalise que la glace pourrait être la méthode pour retenir les carrés prisonniers.

Miller aussi a progressé dans son enquête car le steward Marcel, en réalité un mercenaire a été arrêté, mais il n'a pas encore révélé qui est son commanditaire.

Eden constate des changements dans les décours et cela veut dire que Sara K Davenport est en train de corriger son roman, il redoute de disparaitre.


***

Eden

Après l'incident inquiétant des décors qui ont bougé, les choses se sont tassées. J'ai tenté d'en parler à Miller, mais il n'a rien remarqué.

Nous sommes en route pour l'aéroport spatial. Il se rend à l'ONU sur Terre pour plaider la cause de Centoria. Il m'a promis que ce n'était que pour un jour ou deux, je ne suis pas tranquille surtout qu'il a refusé catégoriquement que je vienne comme s'il savait que j'étais une anomalie.

─ Tu vas retrouver Chambeau ?

Il hoche la tête, mon estomac se tord d'angoisse quand je songe à mes espoirs ridicules de lecteur de les voir tomber amoureux.

─ Ne craque pas pour lui !

─ C'est impossible, car j'ai craqué pour toi Eden, au point d'être pieds et point liés. Fou même de ton morceau de jambe défendu et cela depuis le premier jour où je t'ai vu.

Je cligne des yeux, il m'achève avec cette magnifique déclaration d'amour.

─ Merci beaucoup, heu... moi aussi, hum, je t'aime beaucoup. J'avoue que s'il n'y avait pas Dalagir, bref je j'aime bien.

Il m'embrasse tendrement la main, croise nos doigts un moment et me fixe dans les yeux faisant se toucher nos fronts.

─ Promets-moi de rester sage et de ne pas partir en expédition vers l'ile Sud, on s'en occupe dès que je rentre.

J'ai levé les yeux au ciel, me gardant de promettre quoi que ce soit, parce qu'après tout je peux surement me débrouiller seul. Un étrange pressentiment m'étreint, là-bas j'aurai mes réponses, peut-être même, vais-je y retrouver Dalagir ? Je vais enfin savoir si je suis mort ou endormi.

Il me presse les mains.

─ Eden, ne tente rien tant que je ne suis pas là, s'il te plait ?

─ Promis, promis !

─ Merci je compte sur toi et Regi veillera sur toi.

Allons bon qu'est-ce qu'il a été dire à cette intelligence étriquée ?

Je suis rentré à l'appartement et Regi refuse de m'aider dans mes recherches. Il m'énerve cette IA à la noix et je ne mache pas mes mots.

─ Je résume, tu ne veux pas m'aider pour ne pas me mettre en danger, tu es ridicule !

─ Tu es mon maitre et je t'aime !

─ On aura tout entendu mais tu ne m'obéis pas. Puisque c'est comme ça dépose moi à la bibliothèque.

─ Je t'accompagne.

─ Non pas besoin de traitre à mes côtés.

─ Je ne suis pas un traitre !

─ Tu es artificiel et tu ne réfléchis pas ! Quand on te dit de ne pas m'aider tu acceptes aussitôt, alors que tu avais juré de m'aider et tu affirmes bien m'aimer.

─ Mais je t'aime plus que tout, maudit Eden Lanala, mais je dois te protéger et Miller m'a expliqué que si je te permets d'aller sur l'ile Sud tu vas mourir. Il faut que je t'empêche de faire tes recherches dans ton intérêt.

─ Bon alors aide moi à faire des recherches pour que nous gagnions du temps.

─ Je suppose que tu as raison.

─ Et bien voilà, trouve-moi les plans du site et comment y rentrer discrètement. Si tu pouvais mettre la main sur leur système informatique et le pirater ce serait parfait.

─ Rien que ça ?

─ Tu te prétends une IA alors prouve le !

Il grommèle et se tait ce qui me fait supposer qu'il a commencé ses recherches. J'ai une autre piste pour avancer. J'appelle le professeur Léonard qui en ce moment même doit se trouver au large de l'ile aux trente cercueils.

Il commence par mes parler un moment de ses expériences. J'ai du mal à en placer une.

─ Professeur, que pouvez-vous me dire sur le professeur Greenberg et sur le laboratoire 51 ? C'est confidentiel surtout.

─ C'est la moindre des choses après tout ce que vous avez fait pour moi Eden. J'ai accès aux dossiers de Greenberg, je peux aller jeter un coup d'œil.

─ Faites ça professeur, discrètement !

La journée s'est écoulée interminable. Regi mouline sans me donner de nouvelles et Léonard non plus. J'en suis réduit à me creuser la tête sur les motifs du refus de Miller que je l'accompagne sur Terre. Est-ce qu'il sait que je suis un intrus ? Ou simplement je le saoule et il avait envie de vacances ?

J'ai tenté de regarder une série, histoire de m'occuper. Oh surprise, il ne se passe rien. Je zappe, mais rien, Davenport n'a pas prévu ce détail. C'est une petite erreur de son monde, elle n'a jamais supposé que ses héros eussent besoin de se détendre.

Dépité, je vais m'étendre sur le lit et j'ai sombré dépité.

Je me prépare un petit déjeuner, me demandant si cet ennui d'avant action va durer encore longtemps.

─ Eden j'ai obtenu des informations.

─ Je t'écoute Regi, dis-moi tout.

─ Je t'ai obtenu le plan des infrastructures de la résidence sur l'ile et un labo particulièrement intéressant car très énergivore en électricité.

Il m'affiche des photos et c'est une véritable forteresse ce truc !

Il a même piraté les PC des savants de la base, un d'entre eux a laissé son pc allumé et Regi assiste à toutes les conversations alentours. Il est doué le bougre.

─ ....Nous en avons perdu deux ! Il faut trouver comment stopper ça ....

Les carrés sont bien là-bas cryogénisés ils sont embêtés car certains meurent. Linoo ne va pas être content.

Je suis d'une humeur de dogue quand je sors pour prendre une navette en direction du musée. Nous avons des codes à récupérer pour atteindre l'ile Sud. Il espère pouvoir les obtenir pendant que je me baladerais dans le musée.

Mon souci ensuite sera de m'y rendre. J'hésite à attendre Miller, mais moi tout seul ça ne va pas faire beaucoup, comme secours.

Soudain tout devient noir et je me suis senti partir. Cette sensation je l'ai eu quelquefois quand j'étais sur la table d'opération avant ma greffe ou quand j'ai testé parfois les drogues sexuelles avec des partenaires indélicats.

Bien plus tard, le soir tombe déjà, je me réveille allongé dans la mousse, entouré d'arbres immense. Pas un bruit à l'horizon si ce n'est des craquements inquiétants. J'étais dans la voiture pour le musée et ensuite que s'est-il passé ? Bordel Je suis donc dans la jungle, allongé au sol, mais qu'est-ce que ça veut dire ?

─ Regi ? Regi ?

Mon téléphone est en miette ! Ils l'ont tué !

Dire que j'ai passé mon temps à le houspiller, alors que je l'aimais vraiment. Il n'a pas mérité de finir ainsi.

Je ne donne pas cher de ma situation, je suis complétement perdu.

Quelle fin cruelle. J'ai supposé que l'auteure me ferait disparaitre comme un fantôme ou que je disparaitrais aspirer dans le ciel mais elle a prévu bien plus cruel. Elle va me faire dévorer par un dinosaure ou pas une plante carnivore.

Des mini-léopards de la taille de poule m'entourent soudainement, Je me redresse titubant sur mes jambes ;

Qui m'a envoyé dans la jungle ? Le pire c'est que je vais mourir sans même le savoir.

Je ferme les yeux quelques instants, appelant Linoo à l'aide, faute de mieux. Ça ne marche pas et les petits léopards se rapprochent. Un plus aventureux que les autres, se précipite sur mon mollet et me mord, ne laissant aucun doute sur ses intentions quand un énorme grognement me vrille les tympans.

C'était quoi ça ?

Les léopards détalent et une ombre énorme me surplombe. Une balle multicolore tombe à mes pieds semblant venir du ciel.

Lance ...la balle... jouer, murmure une voix enfantine dans ma tête.

Une voix à l'opposé de la stature immense qui me fait face. C'est le bébé dinosaure qui a grandi en quelques jours. Sans rien dire, je prends la balle en tremblant, la lance et le dinosaure fonce pour la rattraper.

Nous jouons ainsi quelques instants.

Encore.

Je suis fatigué. Tu peux me parler ?

Oui je suis content, encore,

Encore une fois et c'est fini.

Je lui lance la balle, épuisé. De toute façon que je lance fort ou pas, ce n'est jamais assez loin pour lui.

Tu t'appelles comment ?

Je ne sais pas, dis-moi ?

Heu Tigroo ça t'irait ?

Oui très bien.

Je veux rentrer en ville Tigroo, comment je fais ?

Je vais te porter, vient dans ma main.

Je ne suis pas assez courageux.

Allez viens ce sera amusant.

J'ai dû m'évanouir, épuisé par la drogue et quand je me suis réveillé je suis au pied des portes d'Ivalua. Tigroo est caché dans les ombres et surveille les vaisseaux qui arrivent pour me récupérer. Je lui fais un petit signe d'adieu. Quel monde étonnant ou j'ai parlé à un dinosaure et je lui ai donné un nom.

Je te laisse la et je dois repartir. Tu viendras me rejoindre pour jouer.

Bien sûr mais plus tard là j'ai quelques soucis.

Je suis emmené à l'hôpital, ce qui me rappelle des mauvais souvenirs, les avocats de Dalagir débarquent.

─ Eden vous allez bien la voiture a été attaquée que s'est il passé ?

─ Je ne sais pas trop.

─ Monsieur Miller revient ce soir à minuit de son vol spatial. Il m'a demandé de prendre soin de vous.

Je soupire en pensant au téléphone détruit dans ma poche. Je me demande si quelqu'un va pouvoir faire quelque chose pour lui.

─ Nous allons vous installer dans une chambre pour un check up.

─ J'étais dans la voiture que s'est-il passé ?

Il me tend sa tablette avec une photo de la voiture détruite. Vous avez été victime d'un attentat.

─ Qui a fait ça ?

─ Plusieurs véhicules inconnus. Nous n'en savons pas plus et ce n'est pas tout, le professeur Léonard a été attaqué aussi.

Je soupire réalisant ce que cela veut dire, il n'a pas été discret et il s'est fait repéré.

─ Greenberg sait donc que je suis sur sa piste.

─ J'ai une autre mauvaise nouvelle à apprendre à Hans Miller. Marcel ne parlera plus, il a été retrouvé mort dans sa cellule.

─ Qui a pu le rejoindre là-bas ?

─ Les cameras ont été arrêtées.

Une infirmière arrive pour me prendre ma tension et je guette inquiet son badge.

─ Est-ce qu'on pourra vérifier mes reins ou me faire une analyse pour vérifier mes taux d'urée et de créatinine ?

Un horrible pressentiment m'étreint et puisque je suis là autant vérifier les marqueurs de mon mal.

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