Chapitre 12

Résumé des chapitres précédents

Miller avoue à Eden qu'il est l'héritier de Dalagir et son amant.

La planète Centoria est si fabuleuse que tout le monde voulait mettre sur la poule aux œufs d'or.

Eden et Miller couchent ensemble, faisant basculer le livre dans la catégorie adulte et l'auteure ne pourra pas le louper.

Les deux amants sont occupés à faire un câlin dans le jacuzzi extérieur de leur suite, quand l'alarme du bateau sonne.

Personnages principaux

Eden Lanala

Hans Miller le célèbre détective

***

Hans Miller

Dommage que nous ayons été interrompus avec Eden, celui qui porte si bien son prénom. Il m'a tellement manqué et j'aime tout de lui, même ce rond sur sa cuisse gauche.

Je quitte à regret la chaleur de sa peau, il n'y a pas à dire, les sirènes retentissent trop souvent sur ce bateau.

Connaissant Chambeau, il ne va pas tarder à débarquer, alors je saute dans un jeans. Il arrive déjà et me détaille mon torse, surpris.

Je sais que mon célibat a fait beaucoup jaser, mais c'était tout bête je n'étais pas célibataire. Je rejoignais Arthémus dès que possible et nous étions inséparable. Mon amour, ma plaie béante.

─ Ça urge. Prends une arme ! Trois Lyrex à bord, il y a déjà des blessés.

Je retourne à l'intérieur pour prévenir Eden qui nous rejoint enveloppé dans une serviette.

J'insiste redoutant une extravagance de sa part.

─ Tu ne sors pas Eden c'est dangereux ! N'ouvre à personne, je ferme à clé.

S'il lui arrivait quelque chose, je ne me le pardonnerais pas. Pas après ce que j'ai déjà perdu et tout ce que j'ai fait pour m'en sortir. Chambeau mutique me tend un pull.

─ Enfile des baskets aussi !

Eden n'a rien insisté pour nous accompagner à mon grand soulagement et avec Chambeau nous fonçons au pas de course à la rencontre des lézards cannibales. Ils ont la taille de guépards et sont vorace, ça va être une boucherie à bord.

Comme par hasard tous les actionnaires de Zaltair ont quitté le bateau.

Nous mettons des oreillettes nous permettant de communiquer à distance. Scout et l'IA Rugi sont sur la fréquence.

─ Les gardes sécurisent les zones deux et trois et l'héliport. Deux corps ont été retrouvés près de la piscine sud, annone Rugi.

Pile celle où se trouvait Eden, je ne suis pas tranquille.

Nous retrouvons des gardes-robots.

Je n'oublie jamais qu'un robot peut être programmer pour faire le contraire de ce qu'on attend de lui, cela m'est déjà arrivé d'avoir failli y passer à cause d'un robot de protection.

Nous arrivons aux abords de la piscine, je prends des serviettes pour couvrir les deux femmes éventrées, dans l'eau un torse d'un garde flotte. Je ne peux rien faire pour lui pour l'instant.

Chambeau prévient le capitaine.

─ Faites couper l'alarme je grogne, ça doit énerver les bestioles !

─ C'est indispensable pour que les vacanciers restent à l'abri.

Nous nous répartissons dans les couloirs. Chaque pas nous rapproche du danger.

─ Miller et si on en profitait pour parler d'Eden ? murmure Chambeau.

─ Pourquoi ?

J'ai manqué trébuché en me tournant vers lui.

J'arme mon flingue et il le fait en écho.

─ Il est bizarre ce gars quand même ! Il débarque, ni vu ni connu, j'ai fait des recherches sur lui, il n'a pas de passé, et personne n'a entendu parler de lui. Ça ne te met pas la puce à l'oreille ?

─ Non, pas du tout ! Attention à ta gauche le renfoncement. RAS.

─ Je ne te reconnais plus. Tu n'as jamais eu d'assistant. Pourquoi lui ?

─ C'était une évidence, mais je te l'accorde il y a des mystères avec lui. RAS

─ Heureux de te l'entendre dire ! Tu n'es pas complétement inconscient.RAS

─ Regarde dans cette pièce, moi je fais l'autre. RAS

Sur un signal, le cœur battant je pénètre dans la pièce sombre, trop silencieuse.

Parfois, ces bestioles savent être plus immobiles que des statues. Eden a été surpris d'apprendre que Je suis déjà venu ici. Il est loin de se douter que j'ai parcouru la jungle aux côtés d'Arthémus, sans réussir à approcher les carrés. Nous n'avons pu que mesurer l'étendue de leurs talents. Je ne peux pas en parler à Eden, et puis il y a mes secrets, tout ce que je n'ai pas dit.

J'ai tenté le tout pour le tout. Eden, est-il la réponse ?

Un message vrille dans mon oreillette

─ Quelqu'un a coupé le générateur du bateau nous allons devoir nous poser.

─ Merde ! glapit Chambeau, tu comprends ce que ça veut dire, personne n'est à l'abri.

─ Les serrures des cabines sont électriques toutes les protections aussi.

Le dire à voix haute est épouvantable. Eden se croit en sécurité, il ne l'est pas. Je tente un appel sur le commutateur sans succès, les choses vont mal !

Est-ce bien raisonnable d'attaquer de si gros poissons ? J'ai beaucoup à perdre avec l'arrivée d'Eden.

L'idée qu'il lui arrive malheur, je ne le supporterais pas ! Il me semble que je l'ai toujours rêvé, exactement comme ça. Drôle et espiègle. J'aime quand ses lèvres minces se ferment dans un agacement qu'il ne cache pas. Tout en lui me plait et m'émeut.

Avec Chambeau, nous sécurisons encore quelques salles, avant d'arriver dans les vestiaires de la piscine. L'endroit ne m'inspire pas confiance, les lumières sont coupées et l'humidité a pu attirer les animaux. Je suis persuadé que tant qu'on n'aura pas compris comment les troupeaux se déplace on n'aura rien compris à cette planète.

Soudain les Lyrex nous font face, Chambeau et moi les mettons en joue.

─ Ne tirez pas ! On doit pouvoir les neutraliser sans les tuer, crie une voix.

Je sursaute et découvre le scientifique à bord, le professeur Léonard qui au delà de toute prudence nous a suivi pour faire face aux bestioles.

─ Cet animal est intelligent et les massacrer n'apportera rien et ne ramènera pas les victimes !

─ S'ils sont morts ils ne recommenceront plus ! marmonne Chambeau.

─ Ce sont des absurdités, trouvez plutôt qui les a fait monter à bord.

Il agite une branche d'arbre et incroyable, ça fonctionne, tandis qu'il les guide vers la sortie sans être attaqué par les lézards géants.

Une secousse brusque nous apprend que le vaisseau s'est posé au sol.

Ce n'est quand même pas ce farfelu qui aurait fait poser le vaisseau pour les sauver ?

Je vois aux yeux de Chambeau que c'est exactement ce qu'il pense aussi.

Les deux créatures s'enfuient vers la foret.

─ Qui êtes-vous ? râle Chambeau.

─ Professeur Léonard. Je connais votre assistant Eden et je vous le répète, ces créatures sont innocentes.

─ Qui peut les avoir guidés comme vous ? à part vous ?

─ N'importe qui qui a lu mon livre, ces bestioles adorent les arbres de Lyx, ont leur a donnés ce nom à cause de ça d'ailleurs. Si vous en mettez dans un caisson, elles montent dans le caisson et il vous suffit de faire livrer le caisson à bord et le tour est joué. Au passage, j'ai d'ailleurs trouvé les caissons vides.

─ Vous répondez vite quand même ! On dirait que vous avez déjà tout prévu !

─ Je réfléchis vite, ça marche aussi.

Le capitaine Scout m'appelle sur l'intercom. L'électricité est rétablie et il propose de décoller sans attendre. Les gardes rassemblent les victimes et Chambeau et moi suivons le professeur qui nous conduit à une caisse vide avec une minuteries dans la réserve.

─ Donc quelqu'un qui connait ses bestioles, les a appâtés et faits monté à bord ?

─ Il faut recenser tous les caissons à bord. Chaque nouveau caisson sera un danger potentiel.

J'interroge l'IA du bateau qui affirme que les livraisons ont été ordonnées par le capitaine Scout. Quand je lui demande le manifeste de bord, elle m'explique que les conditions de contrôle ont été revu.

─ Comment ça ?

─ On m'a demandé de ne plus contrôler les manifestes.

─ Qui a fait les modifications ?

─ Un user inconnu, mais cela arrive qu'il y ait des nouveaux, je n'ai pas son nom et son adresse mais...

─ Ce sera tout merci.

Chambeau n'a rien remarqué de ma brutale interruption.

Qui est notre ennemi ? Qui a envoyé ses bestioles à bord ?

─ C'est sans doute toi qui étais visé, marmonne Chambeau.

Je suppose que mon ennemi a sous-estimé Léonard et ses connaissances.

Les alarmes retentissent à nouveau nous faisant tous sursauter.

─ Je suis formel il n'y a pas deux individus mais trois, il nous en manque un, hurle l'IA du vaisseau.

─ Et c'est maintenant que tu le dis ?

─ Où est le dernier bon sang ?

─ Que faisons-nous, les passagers commençaient à ressortir de leur cabine ?

─ Il est à hauteur du pont trois, il se dirige vers votre suite Miller, poursuit Rugi.

Quand j'arrive dans la cabine, le dinosaure est figé et Eden endormi.

C'est incompréhensible !

─ C'est l'attaque de trop ! tonne le capitaine Scout. Nous allons faire demi-tour et rentrer à la capitale.

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