TW : sexe

Résumé des chapitres précédents

Eden personnage clandestin d'un roman est toujours là, alors que l'enquête se complexifie. Il a accompagné les deux détectives quand ils ont exploré la propriété de Dalagir et aidé à trouver des documents importants.

Quelques jours sont passés et le navire est au-dessus de l'océan Indien Sud à destination des arbres de vie de Peria.

Miller a quitté le bateau et Eden est déterminé à profiter de son séjour si réel à ses yeux. Pour se distraire et aussi par curiosité après avoir découvert sa propriété isolée, il lit les mémoires du Duc Dalagir. Cet homme complexe, supra riche avait un amant mystérieux. Eden a des doutes sur son identité sans oser y croire.

Miller lui a fait la surprise de revenir à bord et il lui avoue être l'héritier du milliardaire, ce qui fait de lui automatiquement un suspect. Il est plus empressé et tendre avec Eden et lui avoue son amour.

Personnages principaux

Eden Lanala

Hans Miller le célèbre détective

***

Eden

Miller et moi retournons dans nos transats, il m'admire installer la serviette sur mes jambes comme une couverture.

─ Tu as froid ?

Il fait trente degrés dehors au bas mot.

─ Oui... non en fait je suis complexé.

─ Pourquoi ?

Son étonnement est presque flatteur. Je souris, jusqu' à ce qu'il réclame un whisky, l'agacement m'envahit.

─ C'est compliqué ! Au fait tu as des nouvelles pour Lartimer ?

─ On a retrouvé son corps dans la jungle. Quelqu'un l'a jeté par-dessus bord, il a sans doute découvert quelque chose qui lui a couté la vie.

Je fixe le paysage magnifique perdu entre les beautés et les horreurs que nous vivons ici. Le navire survole désormais une autre ile, notre destination.

─ Est-ce qu'il y a des dinosaures sur toutes les iles ? En même temps je n'imagine pas Dalagir s'installer sur l'ile ou il y aurait des dinos, alors qu'il y avait des iles sures à coté ?

─ Tu aurais été surpris !

Il m'a fait sursauter avec cette petite phrase, elle veut tout dire et il reconnait combien ils étaient proches.

─ Les dinosaures arrivent à changer d'ile, sans nager, poursuit-il.

─ Mais comment ?.... c'est impossible ?

─ Personne ne connait vraiment cette planète !

─ Tu étais proche de Dalagir ?

Il est temps pour moi d'avoir la vérité sur ce que je soupçonne depuis ma lecture de ses mémoires.

─ Très proche !

─ C'est de toi dont il parle dans son livre ? Le mystérieux jeune expert.

Son amant !

─ Oui.

La jalousie m'assaille en se disputant avec l'inquiétude. Je dois me changer les idées, je n'ai aucune raison de lui faire des reproches.

Celle qui va être surprise, c'est l'auteure, elle va en tomber sur le cul si elle se relit et découvre la vie privée de son héros. J'ai besoin de penser à autre chose et évoque le premier sujet qui me passe par la tête.

─ Au diner hier soir, ils ont débattu comme des chiffonniers sur la présence de populations intelligentes. Pourquoi c'est si important de savoir s'il y a des gens avec une conscience ici ?

─ Si on prouve qu'il y a une population locale intelligente, la planète leur appartient de droit et elle n'est plus à ses découvreurs. Tu te doutes qu'ils ont mis en place des critères pointus pour se garder la mainmise sur les trésors.

─ Ça dépend ce qu'on appelle intelligence et honnêtement votre truc ça ressemble beaucoup trop à la colonisation.

─ Il y a une définition légale, c'est la capacité à comprendre les idées, planifier, résoudre des problèmes, prendre des décisions, conserver des informations, et utiliser la langue pour communiquer. Plusieurs espèces ont presque tous les critères, sauf un et ça tombe trop bien pour ceux qui sont déterminés à s'enrichir.

Il a pris ma main sous la serviette et machinalement, j'ai croisé nos doigts. J'admire ses yeux bleus amusés et les cheveux blancs qui ondulent, difficile d'être fâché bien longtemps.

─ Tu m'as surpris quand tu as parlé des carrés. Peu de personne les ont vu, mais on soupçonne qu'ils sont intelligents.

─ On ?

─ Dalagir et moi. Ils sont si peu nombreux que les IA ne les considèrent pas comme des occupants de la planète.

─ C'est une IA qui décide ?

Il hoche la tête.

─ Greenpax veut placer la planète sous tutorat pour en devenir les administrateurs et utiliser les richesses dans l'intérêt des populations.

─ C'est la vérole ou le choléra. Et Dalagir voulait lutter contre ça ?

Il fixe la piscine sans la voir et Chambeau nous a rejoint alors que j'allais m'excuser.

Plus tard, je leur ai faussé compagnie, agacé qu'ils soient encore ensemble tous les deux et il est temps d'aller me doucher. En me savonnant je réalise que la musique s'est lancé, je fredonne en jouant avec les différents jets.

Je sursaute quand la porte de la salle de bain s'ouvre sur Miller nu. J'ai ma réponse, il est parfait en bas aussi, elle a bien tout prévu. Je l'avais senti à la piscine et c'est bien agréable à voir aussi.

─ Je me suis dit qu'on pouvait se doucher ensemble ?

Il regarde ma jambe et mon sexe.

─ J'abuse peut être ?

Il est sur le point de repartir.

─ Reste tu as raison.

Je me recule contre la paroi pour lui faire de la place. Son corps délié et musclé s'approche du mien, je rêve de le caresser.

─ C'est quoi ce rond noir sur ta jambe ?

─ Un endroit qu'il ne faut pas toucher. Est-ce que tu peux entendre que dans une autre réalité, j'ai un cathéter branché juste à cet emplacement ?

─ Je peux toucher ailleurs ?

Enfin !

Je soupire frémissant d'impatience, mon sexe s'est redressé lui donnant un signal.

Il m'a savonné évitent le cercle sa main passe sur mon visage mes épaules mes bras. Nous nous dévorons de baisers et nos peaux se frottent l'une contre l'autre. Il attrape nos deux queues et me fait courber tout le corps de désir.

C'est fabuleux.

Nous avons éjaculé de concert. Je suis haletant couvert de sueur, lui souris, amusé.

─ Je savais que tu serais délicieux. Je suis content que tu sois là.

Tachant de me remettre de la folie de nos caresses, appuyé contre son épaule à humer son odeur.

Il essuie l'eau qui dégouline de mon front.

Nous n'avons pas été diner ce soir-là, nous avions bien mieux à faire. En plus, dans cette réalité alternative, je me révèle doué et lui un dieu. Avant, j'étais incapable de faire une gorge profonde, la sensation d'étouffement et la nausée étaient trop désagréables et venaient gâcher ce moment. Ici, il n'y a que le plaisir.

J'adresse un remerciement silencieux à Sara K la coquine en m'écroulant de plaisir dans les oreillers.

Je rigole à l'idée que nous nous activons à faire basculer le livre dans la catégorie érotique. Je payerais cher pour voir la tête de mon auteure chérie quand elle va se relire. Je suis d'humeur joueuse et je m'amuse à empêcher Miller de lire son portable qui n'arrête pas de sonner et mes arguments marchent plutôt bien.

Après un câlin dans le jacuzzi extérieur je reviens à moi épuisé. Il me montre les arbres de vie qui clignotent au loin.

─ Nous partirons en excursion dans quelques heures.

Soudain un hurlement et les sirènes du bateau retentissent.