Réflexion.... sentiments inavoués... Mise au point...
PVD Lynn
Après être allée chercher mes collègues à l'aéroport avec Young Bae et une courte réunion de présentation, je regagne l'hôtel avec eux. J'explique à Kevin qu'ils seront installés dans des appartements professionnels si, à l'issu du mois, ils désirent rester dans le pays.
Je suis dans ma chambre d'hôtel avec Laurent. J'ai obtenu d'Eun-Jun qu'il vienne au moins jusqu'à la fin du mois pour craquer mon téléphone après réparation afin de trouver l'adresse IP de l'auteure du message. Nous discutons de nos vies durant ces presque deux mois qui viennent de s'écouler. Il me dit qu'ils font une pause avec Sergio parce que ce dernier n'a pas l'air de vouloir s'engager.
–Laissons cet idiot de côté, me dit-il en m'entraînant sur le canapé. Alors, la dernière fois, vous deviez « visiter » sa deuxième maison. Où en êtes-vous ?
–Nulle part. Et il y a du changement.
Mon ami s'énerve une fois que j'ai fin de tout lui raconter.
–Oh, la salope ! elle a osé !? Je ne sais pas ce qui me retient d'aller lui faire bouffer ses faux seins.
–Calme-toi. Ça ne servirait à rien ! Souviens-toi que la merde, ça éclabousse. Elle ne vaut pas la peine de se salir les mains.
–Ne me dit pas que tu ne vas rien faire ?
–Tu veux que je fasse quoi ? Je ne vais tout de même pas demander à Jungkook de choisir entre son père et moi ? Il lui tournera le dos s'il annule leur mariage.
–Elle le sait, c'est pour ça qu'elle leur à mentir.
–Ouais, je le sais.
–Déjà, ça prouve que tu lui fait peur. Sinon, elle n'aurait pas été aussi loin. Tu peux faire pareil en montrant la photo.
Je le regarde avec des yeux de petit chien apeuré, et me triture les doigts, muette.
–Je n'aime pas quand tu réagis comme ça ! Qu'est-ce que tu me caches ? Allez, crache le morceau.
–Eh bien, hésite-je, je...je n'ai... pas de photo. Je voulais seulement lui faire peur. Je n'ai pas pensé à en prendre.
Il me met une petite claque derrière la tête en me traitant d'idiote.
–Comment as-tu pu rater une occaz' pareille ?
–J'en sais rien. Et puis je m'en fous, dis-je désespéré. Je lâche l'affaire. Je me suis juste fais de faux espoir. Je l'ai perdu... encore.
Je m'étale comme une crêpe sur le canapé. Laurent se lève et me jette.
–Tu ne peux pas abandonner sans te battre ! Montrons à cette garce de quel bois nous nous chauffons.
–Réfléchis, tu ne serais pas heureux que ton père te reparle et te prenne dans ses bras en te disant qu'il t'aime, bien que tu sois gay ?
–Bien sûr, sauf s'il m'empêche de vivre avec l'homme que j'aime. Mon choix serait vite fait.
–Oui, parce que nous les occidentaux n'avons pas les mêmes rapports avec nos parents. En Corée les parents dirigent même la vie amoureuse de leurs enfants. Et en plus, je ne peux pas lui faire perdre un autre enfant.
–Comment ça ?
–Il ne verra jamais les jumeaux. Et nous savons bien que s'il la quitte pour moi, elle fera toute une histoire quand il voudra voir son fils. Elle pourrait même l'empêcher de le voir. Et moi, je ne veux plus d'enfant.
–À cause des jumeaux ? Tu ne te sens pas le droit d'en avoir d'autres alors que tu les as fait adopter ?
–Ouais ! Alors autant laisser les choses dans l'état où elles sont.
–Tu as pensé à lui, à ce qu'il ressent ? Tu vas juste lui dire que tu renonces à vous alors qu'il t'a dit qu'il t'aime encore ?
Je confirme en secouant ma tête comme si je voulais qu'elle se détache de ma nuque et la relaisse tomber lourdement sur le canapé.
–Ma pauvre chérie, me plaint Laurent.... Bon, dit-il avec enthousiasme, je n'ai pas fait onze heures d'avion pour rester enfermer à me morfondre comme une morue dépressive. Allons-nous chercher deux beaux mecs à nous mettre sous la dent. Nous nous changerons chez toi.
–Je n'ai rien à me mettre. Et je n'ai pas d'appart ! dis-je d'une voix misérable la tête enfoncée dans le coussin du canapé.
« Je n'ai rien à me mettre et je n'ai pas d'appart » m'imite Laurent. Tu n'as pas une carte avec un crédit illimité ? Allons la faire brûler !
Il réussit à m'extirper du sofa et nous allons faire du shopping. J'ai eu du mal à mettre dans le moud mais face à l'enthousiasme de mon ami dans toutes ses boutiques chiques, je me déride peu à peu et commence à m'amuser. Laurent et moi faisons comme dans les films. Nous prenons un tas de vêtement de toutes sortes et faisons un défilé. Nous nous éclatons comme des petites folles. Nous critiquons certains vêtements comme si nous nous connaissions en matière de mode. Bon, lui s'y connait plus que moi.
Au bout de deux heures, nous sortons des magasins les mains remplis de sacs. Nous avons pris des choses basiques, des robes de soirées, des vêtements décontractés, des lingeries sexy. Une fois dehors, je vérifie mon téléphone et j'ai plusieurs appels et messages de Jungkook. Je le remets dans ma poche sans les lire et nous rentrons à l'hôtel.
J'essaie de ne pas penser à lui mais c'est vraiment dur. Laurent remarque mon air de chien battu et me fait un câlin.
–Ce soir, j'oublie Sergio et toi, ton coréen. Tu vois, je n'ai pas dit chinois, me sourit-il.
Je repousse le souvenir de notre nuit ensemble et me concentre sur ce que je vais mettre pour sortir.
–Je ne sais pas laquelle mettre. Tu en penses quoi ?
Je lui montre une jolie petite robe noire et une très moulante, rouge.
–Choisis la rouge. Ça ira bien avec ton teint.
Je prends ma douche puis je me prépare dans la chambre et Laurent, dans le salon. Je rentre pour lui demander son avis.
–Oh la vache !
–Quoi quelque chose ne va pas ?
–Non ! Tu es vraiment ultra sexy dans cette robe. Tu vas les faire tous baver.
Nous appelons un taxi pour nous conduire à destination. Nous nous rendons au club Octagon, Il est classé 7ème mondial devant le Pacha d'Ibiza dans le classement DJ Mag des meilleurs clubs du monde. Il est un peu cher mais c'est « THE » club.
Lorsqu'on y rentre, j'ai l'impression que tous mes sens se perdent dans ces jeux de lumière, la musique, les parfums. L'air est chaud et la musique forte et hypnotique.
Nous avançons jusqu'au bar et un beau barman nous sert rapidement les cocktails commandés. Laurent boit son verre et se lève en direction d'un jeune homme qui semble lui faire de l'œil.
Un type tatoué me regarde en se léchant la lèvre et un autre me montre le siège à côté de lui. Il n'est pas mal mais c'est trop tôt pour moi. J'ai l'impression de pas être à ma place ici. Lorsque le type tatoué s'approche dans ma direction, je me lève et vais aux toilettes et j'y reste environ une heure.
En sortant, je rencontre Laurent qui me cherchait. Il est heureux de me revoir. Il avait peur que je sois partie avec le tatoué. Il s'écroule de rire quand je lui dis que je m'étais cachée dans les WC tout ce temps.
On rentre, il est heureux, car il a eu le numéro du charmant jeune homme.
–Nous ne parlons pas la même langue mais pas besoin pour ce que je compte faire avec lui.
Je secoue la tête, amusée.
–Il est encore tôt. Tu veux qu'on se mate un film, lui demande-je
–Ouais, pourquoi pas ?
******************
Pendant que nous étions en boite, du côté de la villa.
PDV de Taehyun
– Enfin, tu daignes sortir de ta chambre, m'apostrophe Jimin. Je ne savais pas que t'étais un vampire. C'est eux qui aiment sortir la nuit.
Je m'installe sur le canapé sans faire attention à lui, les yeux rivés sur mon portable.
–Que se passe-t-il ? s'inquiète-t-il. Tu n'as presque rien dit depuis que Lynn est partie.
–Je m'inquiète pour elle. Elle ne répond à aucun de mes messages.
–Elle est sûrement sortie avec son ami.
–Tu crois ? Vu dans l'état ou elle était, je ne pense qu'elle ait le cœur à aller s'amuser.
–Et toi, comment tu vas ?
–Quoi ? Comment je vais ? le regarde-je sur la défensive.
–Je t'ai entendu t'énerver dans ta chambre.
–Euh... Je... je ne m'énervais pas.... Je... me suis pris ... les pieds dans ma console et elle est tombée.
Sa façon de me fixer m'indique qu'il ne me croit pas.
–Si, si, je te jure.
J'essaie de ne pas trop regarder mon téléphone mais impossible de ne pas penser à elle.
–Elle est amoureuse de Jungkook ! finit-il par lâcher.
–Je le sais ! T'as pas besoin de me le rappeler !
–Ok ! Tant que tu es conscient qu'elle ne partage pas tes sentiments. Tu es juste un grand frère pour elle.
–Et si... si... je suis toujours là pour elle, tu penses qu'elle finira... par me voir comme... un homme dont elle pourrait...?
Il me tapote l'épaule et me répond qu'il l'ignore puis me souhaite une bonne nuit
–Attends Jimin, comment tu le sais ? Ça se voit tant que ça ?
–On se regarde « Annabelle » ? me propose-t-il au lieu de me répondre.
–Tu sais que je déteste les film d'hor... Ah, je vois ! Bonne nuit.
J'ai l'impression d'étouffer dans la villa, j'ai besoin de prendre l'air. Je préviens RM hyung et Jimin que je sors. J'erre dans les rues sans trop savoir où je vais quand je me retrouve devant son hôtel. J'hésite un peu et me décide à l'appeler.
Elle descend me récupérer car il est 23h et il n'y a personne à l'accueil et les portes sont fermées. Elle m'invite à monter et m'informe qu'ils étaient sur le point de regarder un film romantique.
–J'ai besoin de pleurer avec un pot de glace sur les genoux mais on se contentera des mouchoirs. On a oublié la glace et la flemme de ressortir.
Je salue son ami et il ouvre le canapé lit puis lance le film.
Nous nous installons tous les trois sous la couette et comme à son habitude, elle se blottit dans mes bras.
–Je m'inquiétais. Tu ne répondais pas à mes appels.
–Désolée, ils ont dû se perdre dans la quantité que Jungkook m'a envoyé.
Mon cœur loupe un battement.
–Et que veut-il ?
–Il dit qu'il m'aime. Je lui manque et il veut que l'on parle pour éclaircir la situation. Mais, il n'y a rien à éclaircir. Je ne peux pas lui demander de choisir entre sa famille et moi. Ce ne serait pas juste.
–Tu le lui as dit ?
–Non !
–Et tu comptes faire quoi ? lui demande-je avec le secrète espoir qu'elle m'annonce abandonner l'idée de le récupérer.
–J'sais pas. Il y a encore deux heures, j'étais déterminée à renoncer à lui mais.... Je... n'y arrive pas.
Tout en m'expliquant, elle traduit aussi pour son ami et traduit pour moi les paroles de son ami.
–Il a raison, tu ne peux pas renoncer comme ça, lui mens-je. J'ai envie qu'elle passe à autre chose et l'oublie.
Elle soupire et se serre contre moi, Laurent se serre lui, contre elle et nous nous endormons enlacés les uns aux autres.
***************
PVD JK
Je voulais prendre une chambre d'hôtel pour mes parents mais Su-Yeon a voulu qu'ils restent chez elle. Je suis obligé de dormir dans la même chambre qu'elle.
–Je ne comprends pas pourquoi tu n'as pas desserré les dents de toute la journée.
–Ah ouais, t'es sûr que tu ne comprends pas ? rétorque-je irrité.
–Je pensais que tu serais heureux de te réconcilier avec ton père.
– Je le suis mais pourquoi tu leur as menti ?
–Menti ?
– Pourquoi avoir prétendu que la maison était pour nous alors que tu sais bien que je l'ai acheté pour Lynn ?
–Parce que tu veux vraiment vivre avec cette fille ?
–Tu leur a aussi dit que quelqu'un menaçait notre couple et que c'est pour ça que nous ne nous sommes pas mariés plus tôt. La vraie raison c'est que tu passais ton temps à me tromper. Tu espérais, à chaque fois, que le gosse de riche que tu fréquentais, t'épouserait afin de t'offrir cette vie de luxe que tu désires tant. Ensuite, tu revenais vers moi et moi, l'idiot que je suis, t'acceptais parce que je me sentais coupable de ne pas tenir ma promesse envers toi.
–Si je me souviens bien, c'est toi qui m'avais parler de monter à Séoul !?
–Oui, une seule fois et j'avais laissé tomber l'idée. Comme tu n'arrêtais pas de te plaindre que tes amies vivaient à Séoul et avaient la belle vie et que tu ne voulais pas être la fille d'un blanchisseur et la femme d'un épicier. Tu me disais que tu serais heureuse si tu n'avais pas à travailler dur comme nos parents, pour rien. Je t'ai laissé me convaincre d'y monter. Tu savais que j'étais prêt à tout pour toi... Ecoute, lui-dis-je fatigué, ça sert à rien de revenir sur le passé. Sache seulement que demain, je dirai la vérité à mes parents. Je leur dirai que j'aime une autre femme et qu'il n'y aura pas de mariage avec toi.
–Quoi ? T'es pas sérieux ? Tu sais ce que j'ai dû faire pour que ton père accepte de te pardonner ? Je suis restée à genoux pendant une demi-heure avant qu'il daigne me recevoir.
–J'en suis désolé. T'aurais dû me prévenir avant.
–Et le bébé ? Tu y as pensé ? Ou tu vas l'abandonner toi aussi ?
–Non. Je vais lui ouvrir un compte que tu géreras jusqu'à ses vingt ans. Et ma banque continuera de virer un tiers de ce que je gagne sur le compte que je t'ai ouvert, il y a trois ans, durant deux ans encore. Je pense qu'avec ça, tu peux me libérer de ma promesse.
Elle ne s'attendait sûrement pas à cela, elle m'arrache le portable des mains et le balance sur le lit.
–Tu peux me dire ce qu'elle a de plus que moi, cette salope, pour que tu sois prêt à te mettre ton père à dos encore une fois ?
–Arrête de l'appeler comme ça ? Je te rappelle que c'est moi qui lui ai pris sa virginité. Je ne pourrais pas en dire de même pour toi !
–Quoi ? Espèce de salaud !
Elle me colle une belle baffe en me demandant de ne pas l'insulter. J'avoue que je ne m'y attendais pas. Ça m'énerve qu'elle ait osé me frapper.
–Alors, ne l'insulte pas, toi non plus. Tu veux savoir ce qu'elle a de plus que toi !? Elle s'est toujours souciée de ce que moi, je veux sans rien attendre en retour. Quand toi tu me rabaissais parce que ma carrière n'avançait pas. Elle m'a soutenu et m'a donné d'excellents conseils, qui font que tu peux te permettre de refaire ta déco tous les six mois, que tu as un compte en banque plus blinder que ceux de toutes tes amies réunies.
Elle m'écoute, m'encourage. Elle sait quand je vais bien ou quand je vais mal. Elle me connait mieux que moi-même.
En six ans, je ne me souviens pas que tu m'ais demandé une seule fois, comment je vais ou si j'aimais mon métier.... Elle m'a donné en deux mois ce que tu ne m'as jamais su m'apporté en six ans : le sentiment d'être quelqu'un qui peut être aimé pour lui-même.
A ce moment-là, je reçois un texto.
« Pardonne moi bébé, de ne pas avoir répondu plus tôt. Je sais que tu ne vas pas bien en ce moment parce que tu te sens coupable. Sache que tu n'y es pour rien dans cette situation. Je ne sais pas trop où j'en suis. Laisse-moi un peu de temps, s'il te plaît ».
Je le lui montre et lui dit « Voilà ce qu'elle a de plus que toi.
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