Je me réveille de nouveau avec un léger mal de tête et un ventre qui gargouille. Je sors des couvertures puis enfile mes chaussures usées où mon pouce sort de la chaussure par un trou. Soudain, un vertige me prend signe que je me suis levée trop vite. J'attends quelques secondes pour laisser mon corps s'habituer à se brusque réveil.

Je tire les rideaux pour voir où je me trouve car hier j'étais si pressée de sortir que je n'ai même pas pensé à passer par la fenêtre. Malheureusement ne vais pas pouvoir sauter par la fenêtre pour m'enfuir car je me trouve à 30 mètres du sol.

De toute façon je suppose que je suis dans un autre univers, loin de la terre ou même de la Voie lactée. Je suis peut être aux enfers, en même temps c'est le lieu où vit normalement le Roi des Ténèbres comme me la dit la Déesse. Elle qui m'a raconté n'importe quoi, comme si je pouvais sauver le monde, je ne suis personne mais seulement est-elle réelle ou est-ce le fruit de mon imagination ?

Mon regard dévie sur le paysage qui m'entoure, constitué de champs de maïs et de blé à perte de vue. Finalement, je ne pense pas être aux enfers, je ne vois pas comment le blé peut remplacer les flammes. Mais alors où sommes nous et comment vais-je pouvoir retourner dans mon monde ?

Je ne vais jamais pouvoir sortir d'ici, le lieu où je suis est un vrai labyrinthe et je ne peux m'enfuir en sautant par la fenêtre. De plus, même si je parviens à trouver une sortie, je suppose que des personnes gardent la maison et je ne pourrais jamais poser un pied dehors sans m'être fait repérée.

Sinon, il faudrait que je sorte sans m'enfuir mais avec une sorte d'autorisation comme si on me laissait sortir. Cette idée est totalement stupide sachant que même si je suis dehors à des kilomètres de la maison je ne saurais pas où aller. Peut-être je pourrais demander au Roi des Ténèbres de retourner chez moi une dernière fois pour faire mes adieux.

Mais alors il faudrait qu'il pense que je suis de son côté, que je ne l'abandonnerait pas une fois retournée dans ma ville. Mais de toute façon quelle ville, mes amis m'ont laissé tombe et ma famille m'a menti depuis toujours. Même si j'arrivais à leur pardonner, je ne peux repartir de zéro d'un claquement de doigt comme si rien ne s'était passé.

Pensent-ils à moi ? Se souviennent-ils seulement de moi ou leur a-t-on fait oublier ma tête de leur mémoire avec tous leurs souvenirs ? Ma mère est-elle à ma recherche en train de fouiller terre et mer pour me retrouver ?

Maintenant que je suis loin de chez moi, je regrette tellement la façon dont j'ai réagi lorsque qu'elle m'a avoué connaître ma véritable nature depuis que je suis née et me l'avoir caché tant de temps. J'ai réagi excessivement et je le reconnais maintenant, j'espère tellement pouvoir la prendre dans mes bras comme autrefois malgré ses erreurs.

Et Nathan, cette histoire d'âme-sœur est-elle réelle ? Sort-il avec Athéna et lui raconte-t-il nos moments passés ensemble avec moquerie ? J'aimerais tellement qu'il me cherche et ne m'oublie même si je me demande si j'arriverais un jour à lui pardonner d'avoir embrasser Athéna lors du bal.

Perdue dans mes réflexions, je sursaute en entendant la porte de la chambre s'ouvrir pour laisser passer une femme avec deux cornes sur le haut de la tête d'environ 50 ans. En la voyant, j'ai un mouvement de recul et me prend l'angle de la fenêtre dans le dos.

Je pousse un cri de douleur puis me frotte le dos avec la main comme si je pouvais atténuer la douleur. Je suppose que j'aurais plus tard un bleu qui deviendra violet avec les jours.

-N'ai pas peur mon enfant, je suis Mona la gouvernante de cette maison, me dit-elle en me souriant.

-Que faites-vous la ?

-Avant de venir le voir monsieur m'a demandé de vous faire prendre le bain et de vous brosser les cheveux.

-De quel droit me dit-il ce que je dois faire ?! S'il veut que j'aille le voir, cela sera comme je suis et non comme il le demande.

-Comme madame le désire.

-Ne m'appelez pas madame mais Diana s'il vous plaît.

-Comme Diana le désire.

Cette gouvernante n'a pas l'air d'être quelqu'un de méchant, je dirais me de chaleureux. Mais ici je dois me méfier de tout le monde car je suis dans un endroit inconnu. S'il me demande, il me verra car je compte bien mettre mon plan a exécution et retourner chez moi.

Je scanne la chambre pour voir si je peux prendre un quelconque objet pour me défendre. Soudain, je vois un ciseau sur la coiffeuse. Je parcours les quelques mètres de distance, fait semblant de vérifier mes cheveux devant le miroir de la coiffeuse puis glisse le ciseau dans ma manche discrètement.

Je me trouve vers Mona, met une mèche de cheveux derrière mon oreille puis ouvre la porte prête à faire face à mon ennemi.

J'ai un peu changer la raison pour laquelle Diana quitte le bal car cela lui permet d'être encore plus en colère contre Nathan.
Dans quelques chapitres, je compte faire une réécriture du tome 1 car en le relisant j'ai remarqué qu'il y avait des changements à effectuer.
De toute façon je vous le dirait et je vous conseille de le relire pour mieux comprendre le tome 2.
Bisous ....