Chapitre 19
N'oubliez pas de voter et commenter ...
SUITE -->
Elles sont majestueuses, faites du feu des enfers, ses plumes sont douces au toucher mais dures pour être résistantes. Je suis faite entièrement de feu, je le sens de tout mon être.
Puis, je passe au travers de centaine de nuages, de nuées d'oiseaux. Je trouve la force de continuer à voler malgré mon dos qui me fatigue. Mais je dois continuer, je veux m'enfuir, fuir mes démons et les semer. Mais ils reviendront, ce n'est qu'une question de temps ...
-Elle se réveille ... Vite ... Hey Diana ...
Mes yeux papillonnent sous la lumière intense. Je sens une main ferme venir me soulever et me serrer contre un torse puissant. Une odeur mentholée et boisée m'envahit les narines. Mon Nathan à moi ...
Le mien aussi
Hein ! Qu'est-ce que c'est que ça ? Attends, c'est ...
-Ma neine. Ma neine, me dit ma mère arrivant en courant dans la pièce suivie d'Anna.
Elles foncent vers moi et poussent Nathan pour m'enlacer. Le pauvre n'a rien compris à ce qui lui est arrivé. Parfois, maman devient un vrai enfant et moi sa mère. Après m'avoir crié dessus sur le fait que je suis une enfant irresponsable et immature, elles me lâchent tout en me lançant un regard meurtrier. On pourrait croire qu'Anna est la fille de maman comme ça.
-Avant de continuer à me hurler dessus, pouvez-vous me dire ce que je fais dans notre chambre de dortoir ? demandais-je en interrompant leurs monologues sur mon côté non mature.
-Tu ne te souviens de rien ? me questionne Isabelle qui vient juste de rentrer.
J'ai beau essayé, je me souviens de ma course surnaturelle dans les bois puis rien. Le noir complet. Je regarde chaque personne dans cette pièce pour trouver une quelconque réponse mais toujours rien. Le vide.
-Non, je sais juste que je suis sortie précipitamment du bureau et que j'ai couru dans la forêt jusqu'à ce que le paysage devienne flou. Après, le trou noir. Combien de temps ai-je dormi ? Bégayais-je.
-Dix heures, me répond Nathan en se collant à moi pour ainsi effacer mes doutes.
-Tu dois avoir faim, il est midi passé, dit Anna pour changer de sujet.
C'est vrai que parler de ça me fait gargouiller le ventre ce qui attire l'attention. Nous rigolons ensemble et cela me réconforte dans l'idée que je pourrai toujours compter sur des personnes quand le plus dur arrivera. Car oui il arrivera, ce n'est que le début.
Puis en parlant de cela, des bribes de souvenirs se mêlent à la réalité me rappelant ce que je pensais avoir oublié. Le moment de la clairière avec ma discussion animée avec la Déesse, les chasseurs de ténèbres et enfin mon songe envolé.
-Tout va bien Diana ? me questionne ma mère, inquiète.
-Oui, un léger vertige.
Je sais que je ne dois pas dire que je me souviens de mes souvenirs oubliés. Je le sens au plus profond de moi, mon instinct. Mon instinct ne me trompe jamais.
-Es-tu sûre ? me redemande maman, attisant ma colère.
-Ce dont je suis sûre est que tu m'as menti sur toute mon existence.
Je sais que j'ai un peu poussé le bouchon trop loin mais elle ne peut pas me demander comment je vais si elle m'a toujours menti. Cela n'a pas dû être facile pour elle mais cela n'est pas facile pour moi de savoir ça. Je vois que je l'ai blessée mais elle doit connaître le fond de ma pensée.
-Quand pourrais- je reprendre l'école ? dis-je pour changer de sujet.
La directrice et maman se regardent, mal à l'aise. Puis, c'est maman qui décide enfin de parler au bout de plusieurs secondes :
-Demain mais maintenant que tu sais, tu n' auras plus une école normale.
Voyant mon incompréhension elle rajoute :
-Tu auras une école féerique. Ce qui consiste à utiliser tes dons pour les contrôler.
Ma bouche ne pouvait pas être plus ouverte que maintenant. Limite une mouche rentre à l' intérieur. Une école féerique, je rêve ? Je me pince, rien. Toujours dans la chambre.
-Pardon ? Je ne comprends pas ?
-Écoute Diana, à ta majorité tes pouvoirs étaient censés se réveiller mais tu es plus forte que je ne pensais, me répond maman, me tenant la main.
Mon cœur s' était arrêté de battre, je retiens mon souffle en attente du moment fatal.
-Malgré les protections que j'avais demandé d'ériger, tes pouvoirs les ont surpassés dernièrement. Tu vas donc devoir apprendre maintenant à les contrôler. Apparement, seulement une partie infime de tes pouvoirs ne sont pas couverts par tes protections. Je suis tellement désolée. Si j'avais su ...
Elle se prend les mains dans la tête, dépitée. Je sors de mon lit et la prend dans mes bras. Je ne peux pas rester les bras croisés si la personne qui compte le plus pour moi est si triste. Nous restons un moment ainsi jusqu'à ce qu'elle sèche ses larmes. Je remarque seulement maintenant que nous sommes seules.
-Normalement je dois aller en voyage d'affaire mais je vais appeler pour refuser comme ça je peux rester avec toi. J'en ai parlé à la directrice et elle m'a dit que c'était possible.
Elle sort son téléphone de sa poche mais je la coupe avant qu'elle ne compose le numéro :
-Maman je vais très bien. Je ne veux pas que tu fasses cela pour moi. Je sais que ce voyage est important pour toi.
-C'est hors de question. Tu n'arrives même pas à tenir debout. J'ai déjà pris ma décision.
-Écoute, je suis en pleine forme, c'est juste le choc des révélations. De toute façon demain je reprends les cours donc tu ne pourras me voir que rarement.
Sur la dernière phrase, je suis un peu hésitante. Bien-sûr j'aimerai qu'elle vienne surtout dans des moments comme celui-ci mais je sais que ce voyage est important pour elle. De plus, j'ai encore du mal à avaler la vérité sur mon enfance.
-Cela me permettra aussi de faire le point sur les révélations des derniers jours, continuais-je.
Je sens que je l'ai blessée en disant ça mais je devais dire ce que j'avais sur le coeur. Je l'étreins une dernière fois et part vers la sortie. Vers une porte de secours. Sur le chemin vers la cafétéria, les élèves me scrutent, un mélange de peur et d'étonnement. Je préfère faire abstraction des regards et fonce vers le groupe que forme les amis de Nathan ainsi que celui-ci et Anna. Heureusement, je vois qu'Athéna n'est pas là, je ne me sentais pas prête à la revoir tout de suite après l'incident.
Je suis contente qu'elle est pu se faire une place. Anna et Jade sont en grande conversation et je me rappelle avoir remarquée qu'Anna les connaissait auparavant. Je suis presque à côté d'eux et je sens leurs regards sur moi. Anna et Jade foncent sur moi pour me faire un câlin de groupe et nous avançons vers le reste. Nathan vient vers moi pour me prendre la main, je fonds. C'est le moment de faire ma véritable entrée dans ce nouveau monde ...
-Salut, dis-je hésitante.
-Ne t'inquiète pas, nous ne t'en voulons pas pour Athéna. Même si nous sommes amis, je n'apprécie pas toujours ce qu'elle fait. Parfois, elle a besoin de se faire remettre les idées en place même si cela doit se faire de manière forte, dit le garçon avec qui Anna parlait la dernière fois.
Un poids s'enlève de mes épaules, me sentant plus sereine et moins coupable. J'avais peur que tous ne veulent plus me voir après ce que j'avais fait mais finalement ils approuvent. Ils hochent tous la tête en signe d'assentiment.
Je les regarde tous les uns après les autres et voie qu'eux ne me regardent pas comme les autres élèves. Pas comme si j'étais un bout de viande mais plus comme si j'étais un objet précieux sur qui il faut veiller. C'est assez étrange et réconfortant ...
-Ouf, dis-je faisant rire toute la bande. J'avais peur car déjà que tout le monde me fixe bizarrement alors si en plus on me déteste je suis foutue.
-C'est bon Nathan, t'as trouvé la bonne, dit une fille brune aux yeux verts.
Je suis toute gênée qu'on puisse parler de moi comme ça. Nathan resserre sa prise sur ma main jusqu'à me faire mal me confirmant qu'il pense la même chose que moi. Nous riions de nouveau et plusieurs garçons viennent taper sur l'épaule de Nathan. Je comprends mieux alors pourquoi personne vient nous approcher depuis le début.
Tout d'un coup, mes cheveux et mes yeux virent au violet. Tout le monde s' arrête de parler un instant et je me dis que cela va recommencer. Puis, ils continuent leurs discussions comme si de rien n'était. Le pire est passé ... Derrière moi, Anna me fait signe de la suivre et cela me fait rappeler quelque chose :
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top