Chapitre 11
"Nous sommes des âmes-sœurs"
"Nous sommes des âmes-sœurs"
"Nous sommes des âmes-sœurs"
Voilà la phrase qui se répète en boucle dans ma tête depuis des secondes qui se transforment en minutes. Tout d'abord je veux en rire, on n'est pas dans un conte de fée où le prince embrasse la princesse qui se réveille d'un long sommeil. On est dans la réalité où les loups garous, les fées, les sorcières et encore les vampires n'existent pas. Puis, des bribes de phrases me reviennent en mémoire, défilant les unes après les autres.
"-T'as réussi ton sort de télékinésie ? Moi j'ai envoyé une pierre sur la tête de Madame Carmichelle, demande une petite fille de huit ans en rigolant.
-Ouch ... Ça a du bardé pour toi, surtout avec elle. Moi j'ai envoyé mon livre sur ma tête. Regarde le bleu sur mon front, ça fait un mal de chien."
"-Tu sais quoi, le petit Justin Dontroud s'est transformé en vautour hier lors de son cours de français.
-C'est vrai ? Enfin il arrive à se transformer... Tout le monde pensait qu'il n'aurait jamais réussi et serait rester neutre."
Je me suis dit que c'est soit un message codé soit ils sont tous fous dans ce pensionnat. Pour moi, parler de télékinésie et de transformation comme si c'était la réalité est synonyme de folie. Anna et la directrice m'en avaient parlé mais je ne les avais pas vraiment cru. Mais après tout, moi aussi je ne suis pas vraiment normale avec mon changement de couleur suivant mes humeurs. Puis la phrase qui a changé le cours de mon existence se répète de nouveau dans ma tête.
"Nous sommes des âmes-sœurs"
Puis, c'est un déclic et je me réveille de mon état de demi-sommeil après de longues secondes qui me parurent interminables. Je regarde aux alentours et m'aperçois que ma tête est très proche de celle de Nathan qui me scrute attentivement. Si proche que son odeur mentholée mélangée à de la terre m'arrive jusqu'au nez. Je lève mes yeux vers les siens de nouveau et dit la phrase la plus logique :
-Les âmes-sœurs existent que dans les contes et les histoires Nathan, pas dans la réalité.
-Si tu te trompes. Ne te rends-tu pas compte de la connexion que nous partageons ? me demande-t-il alors que je faisait non de la tête. Par exemple, tout à l'heure j'ai vu que tu étais assez mécontente de mon rapprochement envers Athéna.
Me disant cela, le moment de la journée me revient en tête. Lorsque je suis venue pour parler à Nathan et que j'ai vu cette garce d'Athéna trop collée à lui. Un sentiment de jalousie et de possessivité intense m'a envahie me donnant ainsi des envies de meurtre. Heureusement je m'étais ressaisie assez vite pour que personne ne remarque mon impulsion, ce qui n'est malheureusement pas passé inaperçu pour Nathan.
-Si on était des âmes-sœurs, on serait quoi ? Des loups garous ?
-Loups garous si tu veux mais métamorphes comme cas général. On est tous des métamorphes mais chaque personne se transforme en un animal particulier. On est regroupé en une meute pour rester et chasser ensemble lors des nuits de pleine lune.
-D'accord, admettons que tu sois un métamorphe et moi j'en sois un aussi mais comme tu peux le constater , je ne me transforme en aucun animal les nuits de pleine lune, répondis-je en montrant mon corps 'd'humaine' de la main.
Puis, son regard dévie vers mon corps et il déglutit bruyamment. Mes joues s'empourprent sous son regard perçant vert bouteille où je perçois du désir . Mon corps est ce que j'aime le plus chez moi, j'ai des formes assez voluptueuses mais ma taille est fine. Je fais du sport pour garder la ligne et ainsi entretenir tout cela.
-Oui, tu as bien un CORPS d'humain ne t'inquiète pas, me répondit-il en accentuant sur le mot 'corps'. Ce que je veux te dire c'est qu'il te faut de l'entraînement pour pouvoir réussir à te métamorphoser.
-D'accord, je veux bien te croire plus facilement seulement si tu me montres la preuve de ce que tu me dis.
-Si c'est ça dont tu as besoin alors soit.
Puis, il commence à enlever son tee-shirt où des abdos et des muscles apparaissent et après, son pantalon révélant un bout de son caleçon avant que je détourne les yeux, gênée du spectacle. J'entends un petit rire derrière mon dos et des frissons parcourent mon corps entier. Je compte jusqu'à trente me disant qu'après ce serait une blague de mauvais goût et que je me retournerai. Arrivant à vingt-cinq, je m'apprête à me tourner mais un petit bout humide et visqueux se colle à mon épaule.
Je pousse un petit cri apeuré et me retourne pour tomber nez à nez devant un loup majestueux d'un noir intense encore plus grand que moi.
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