Chapitre 7

"- Ma... Ma voiture... Bredouille Jul tout en regardant sa voiture s'enfoncer dans l'étang.

- On avait pas le choix. Répondis-je. Aller vient, on s'casse.

Nous nous enfonçons dans les bois, à la recherche d'un village. Nous sommes loin de chez moi, mais se débarrasser de la voiture près de ma villa aurait été une grosse erreur. Nous avons roulé toute la nuit avec l'incapable qui me sert de coéquipier, et le soleil s'élève doucement. Je suis vraiment très en colère contre Jul. Comment peut-on se mettre dans un si gros pétrin, mon plan n'était pourtant pas compliqué.

Je repousse les branches à l'aide de la plaque d'immatriculation de la voiture que j'ai préféré gardé. Je ne sais pas si s'en débarrasser à un autre endroit que celui de la voiture va vraiment minimiser nos chances de se faire retrouver mais vaut mieux prendre des précautions.

Après plusieurs minutes de marche, les bois font maintenant place aux nombreux champs de blés peuplant les Yvelines, nous y abandonnons la plaque, ensevelie sous un amas de terre et en espérant quelle y reste. Le chemin retour se fait sans encombre et nous rentrons chez moi vers six heures du matin sans s'être fait reconnaître.

Je m'affale alors dans le canapé, envoyant valdinguer mes chaussures et en posant lourdement mes pieds sur la table basse. J'allume la télé et mets BFMTV et ce qui devait arriver, arriva. L'enlèvement de Brigitte Macron est bien évidemment le "Flash info" du jour et les journalistes présentent le peu d'information que l'on leur a communiqué, pour l'instant, le nom de Jul n'a pas été révélé, mais ce n'est qu'une question de temps avant que la France entière soit au courant, dont les cas sociaux servant de fans à Jul. En parlant de cet imbécile, le voilà qui s'assoit près de moi en ayant préalablement lancé le corps de Brigitte sur le tapis

"- Bon, je vais appeler Vladimir. On a besoin de protection maintenant. Dis-je tout en éteignant la télé.

- Vladimir ? Me lance Jul avec un regard interrogateur.

- Oui, Vladimir Poutine. Répondis-je. C'est un grand ami, il saura nous aider et pourra nous servir de protection rapprochée avec ces hommes de main."

- Vraiment ! Mais t'as vraiment beaucoup de contacts dans le PolitiqueGame ! S'exclame Jul."

Comment cet imbécile peut tout d'un coup sembler d'aussi bonne humeur alors qu'il a la police à ses trousses ? L'attitude des rappeurs restera toujours un mystère pour moi.

-" Euh... Ouais... Bon, va enfermer l'autre dans la cave avant quelle se réveille."

Il se lève en soupirant et s'exécute. Prenant Brigitte et m'laissant seule dans la pièce. Je décide de ne pas perdre de temps et appelle Vlad. Celui-ci décroche.

"- Allô ? Vladimir ?

- Oui, bonjour Marine. Répond-il avec un accent russe prononcé.

- Bonjour. On a un gros problème Vlad. Faut que tu viennes tout de suite toi et tes hommes.

- Un problème ? Ah, c'est à propos de plan ? D'accord, je vais venir, mais je ne pourrais pas avant semaine prochaine.

- Vlad c'est vraiment très important, il faut vraiment que tu viennes. C'est vraiment la grosse merde. Je risque d'avoir des problèmes avec la police, le plan est complètement chamboulé, tu ne peux pas savoir à quel point. J'peux pas t'expliquer tout de suite, mais ta présence est vraiment cruciale, il faut que tu soit là !

- Problèmes avec la police, vraiment ? Ok, ok. Je prends mon avion et j'arrive. Ne viens pas me chercher, je serrais chez toi avec mes hommes bientôt."

Je raccroche et rejoins Jul à la cave. Celui-ci a solidement attaché la première dame de France à une chaise à l'aide de cordes, il lui à également bouchée la vue à l'aide d'un foulard. Il ne faut pas oublier qu'elle ne se doute pas que je fais partie du coup et négliger ce détail pourrait courir à notre perte. 

- Bien, je pense que ça va suffire. Je ne vois pas trop quelles autres précautions nous pourrions prendre. Dans tout les cas, que nous en prenons ou pas nous sommes toujours dans le pétrin par ta faute.

Jul me lance un regard noir. Ma remarque ne lui a clairement pas plu, mais c'est pourtant la vérité. Mon plan n'était pourtant pas si compliqué mais il a fallu qu'il décoche une patate de forain à la couguar.

"- J'en ai marre. J'ai essayé de rester calme mais j'en ai marre. Me lance-t-il. Je n'en peux plus de tes remarques incessantes. Tu rejettes toute la faute sur moi, mais c'est aussi de la tienne !"

Je lui lance un regard rempli de mépris. J'espère pour lui qu'il rigole. Sans ce fracassant coup de poing, tout ce serait déroulé pour le mieux , on n'aurait pas eu à kidnapper la femme du président et couler la Clio de ce fichu "rappeur" dans un étang paumé des Yvelines.

"- Tu rigoles j'espère ?

- J'aurais du m'en douter. Comment faire comprendre à une personne aussi méprisante et égoïste que toi que tu as aussi ta part de responsabilité. Ne compte plus sur moi, j'me casse.

- Ouais, c'est ça, barre toi. T'es inutile de toute façon !"

Il part tout en me lançant un ultime regard noir. Cet imbécile ne va pas aller loin avec tous les flics qu'il a sur son dos. Alors que je sors de la cave et me cale dans mon canapé pour reprendre la lecture de Mein Kampf  je prend soudain conscience qu'il pourrait avoir l'idée de me dénoncer à la police s'il venait à se faire attraper, après-tout, il a sur son téléphone tout les messages que nous nous sommes envoyés. Je prends en vitesse mon téléphone et l'appelle, mais bien évidemment celui-ci ne veut pas me répondre. Je pause une main sur mon front, me rendant chaque secondes un peu plus de l'erreur monumentale que je viens de commettre. Je pensais me tirer d'affaire mais me voilà encore plus dans l'embarras qu'auparavant. Je souffle un coup et essaye de me calmer, je n'ai plus qu'à attendre l'arrivée de Vlad pour lui exposer la situation et trouver une solution



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