Chapitre 6
Je m'approche doucement de la couguar, celle-ci finit par entendre mes pas et se retourne vers moi. Je déglutis en voyant qu'elle me regarde de haut en bas, elle m'aborde un énorme sourire, me laissant voir ces magnifiques dents refaites qui ont sûrement coûtés plus chers que les préparatifs de ma tournée en France. Je lui rends son sourire difficilement, soudain elle s'approche de moi, venant tourner autours de moi tout en posant une main délicatement sur mon épaule. Je panique et lui décoche une patate digne d'un forain. Brigitte Macron s'écroule lourdement sur le sol, accompagnée du fracas de son verre et du vin se déversant sur le sol.
-"Mais c'est quoi ton problème ! Hurle Marine dans le micro.
- Instinct de survie, déso pas déso. Répondis-je tout en faisant mon signe de façon à ce que Marine le voit.
- T'étais pas censé la mettre K.O merde ! Me crie-t-elle.
- Désolé, on fait quoi maintenant ?
- Bien... On passe au plan B. Fait en sorte que personne ne te vois emmener le corps jusqu'à la voiture.
- Hein !
- Deux !
- Mais Marine ! Je vais pas l'emmener comme ci de rien n'était, je vais me faire cramer à coup sur !
- Ce n'est pas mon problème, tu te démerdes. Me répond-elle froidement."
- Marine ! Marine ! Réponds ! Tsss...
Après quelques secondes d'hésitation, je ramasse doucement Brigitte qui est inconsciente et ouvre délicatement la porte. Je laisse passer mon visage dans l'ouverture et tourne la tête des deux cotés, personne à gauche, personne à droite, en ni une ni deux, j'entame un sprint vers les escaliers et descends vers le rez de chaussé. J'ouvre la porte avec fracas, des regards ce tournent vers moi, je n'ai malheureusement pas le choix, je reprends rapidement mon souffle et fonce vers la sortie malgré que plusieurs serveurs m'ont clairement vu porter le corps inanimé de Brigitte Macron. Je sors vite du restaurant avant qu'ils appellent la police et qu'ils me poursuivent. Je cours dans les ruelles sombres de Paris, aucun bruit ne se fait entendre hormis le bruit de mes chaussures à talons. J'arrive difficilement vers la voiture et jette le corps de la couguar dans le coffre, je viens m'installer près de marine tout en haletant. Celle-ci me lance un regard noir du coin de l'œil et démarre sans dire un mot. Je sais qu'elle m'en veut d'avoir tout gâché, j'espère que son plan B va marcher et que je vais avoir mon argent.
Je soupire tout en m'affalant un peu plus dans mon siège. Maintenant je vais avoir tout les schmitts de France à mes trousses, demain matin tout le pays sera au courant, je vais faire la une des journaux et des JT et par pour un de mes nouveaux sons pour une fois. C'est vraiment la merde, pas que pour Marine en plus, surtout pour moi. On s'enfuit mais je suis dans le pétrin, j'ai assez regarder Les Expert pour le savoir. Le truc, c'est qu'ils n'auront aucun mal à retrouver l'identité du kidnappeur, donc moi. Même si la table n'a pas été réservée à mon nom le personnel sais avec qui Madame Macron dînais ce soir, et puis il y a aussi les caméras de surveillances, la voiture, la plaque d'immatriculation, les textos, l'ADN... Des gouttes de sueur commencent à perler de mon front, je m'incline en avant, les coudes sur les genoux et prend ma tête entres mes mains. Qu'est-ce que j'ai fait ! Merde ! Je suis vraiment le plus grand de tout les cons ! Je suis bon pour la prison, à quelques mois près j'aurais même pus rencontrer Lacrim.
Je lâche un long et grand soupir et retourne la tête vers Marine. Celle-ci tient fermement le volant et ne détourne pas son regard, rivé sur la route. Voyant du coin de l'œil que je la regarde avec insistance elle finit par lâcher froidement :
-"Franchement bravo. On est dans un de ces pétrins. Je retire tout de suite ce que j'ai dit l'autre jour."
Je détourne le regard et baisse les yeux vers le sol, le cœur remplit d'amertume. J'ai vraiment fais une énorme connerie.
- " On ne rentre pas tout de suite. Maintenant il faut qu'on fasse deux, trois trucs avant de rentrer, histoire qu'on s'fasse pas choper."
Je tourne la tête vers Marine tout en haussant un sourcil. Elle ne me vire pas du plan ? Enfin pas encore ? Après ma stupide erreur, c'est tout ce que je mérite.
- "Enfin... Que tu, ne te fasse pas chopper. " Reprend-t-elle.
Elle marque un temps de pause et soupire.
- "Si tu te fais attraper, tu as enlevé Brigitte de ton plein gré, tu as engagé la personne conduisant la voiture et elle ne ta pas révélé son nom, ni son visage et surtout...
Elle détourne la tête et finit par me fixer droit dans les yeux, ne faisant même plus attention à la route. C'est la première fois depuis que je suis monté dans la voiture, la toute première fois qu'elle regarde dans les yeux celui en qui elle avait donné toute ça confiance. Malgré l'obscurité qu'apporte la nuit, les faibles rayons de la lune me permettent de voir que son regard se veux froid et menaçant, mélangeant à la fois colère et inquiétude. Elle essaye de le cacher, mais elle panique beaucoup, tout ça à cause de moi.
-"Nous-ne-nous-sommes-jamais-rencontrés." Articule-t-elle lentement avec une voix à glacer le sang.
Je déglutis, sentant mon pouls s'accélérer. Là voilà qui se dégage de toute responsabilité. Je n'en n'attendais pas moins de Marine Lepen...
Elle finit par reposer les yeux sur la route, se détendant légèrement et soupirant.
" C'est clair ?" Dit-elle avec une voix moins menaçante mais ferme.
" C'est clair..." Marmonnais-je tout en détournant le regard vers la fenêtre.
Nous continuons notre route, nous voilà sorti de la banlieue parisienne. Les cités et quartiers malfamés que je connais si bien font maintenant place aux champs de blés et Marine nous emmenant vers une destination qui m'est encore inconnue. J'allume mon téléphone et me rends sur Twitter, je lis quelques tweets parlant de moi. Et puis je réfléchi, ma carrière de rappeur est foutue.
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