Chapitre 4

La vie est belle. Même très belle, enfin, j'aurais pus dire ça si on n'était pas envahi par les bougnouls donc la vie est juste "belle". Et ouais, la vie est belle parce qu'avec mon chère associé Jul, on est tranquillement chez moi en train de siroter un bon petit coca. Le soleil brille et il fait chaud, c'est la journée parfaite.

"- Marine ? M'interroge Jul.

- Qu'est-ce tu veux p'tit con ?"

Il tourne la tête et me sourit, il vient me donner un coup de coude avec l'intention de ne pas me faire mal. Il l'a prit à la rigolade même si j'rigolais pas en lui disant.

"- Bah, j'voudrais savoir quand même pourquoi Macron c'est ton crush.

- Co... Comment ça. Bégayais-je.

- Bah vous êtes pas ennemis de base ? Dit il entre deux gorgées. Je trouve ça un peu chelou c'est tout.

- Oui mais... Euh... Fin c'est compliqué. C'est mon ennemi en quelque sorte, mais je l'aime. C'est difficile à expliquer. Et si je ne l'aimais pas j'aurais pas organisé tout ce magnifique plan.

- Oui, mais ce plan, c'est aussi pour que tu gagnes les élection, pas vrai ?

- Oui... Mais... C'pas la priorité... Même si j'aimerais beaucoup... Hé hé...

- La tête de oim t'es trop zarb toi. Bon c'pas grave... T'aimes quoi chez lui ? Me dit-il tout en me fixant."

Un blanc se forme. Les quelques mots que je veux prononcer restes bloqués au fond de ma gorge. Jul me regarde fixement et finit par poser son regard vers sa poche de short.

"- Tu m'caches un truc toi. Dit il tout en sortant son téléphone de sa poche.

-Pas... Pas du tout. Je... l'aime. Dis-je sèchement.

- M'ouais m'ouais..."

Il me lance un bref coup d'œil furtif et sot son enceinte bluetooth de sous le transat. Je crains le pire. Après quelques secondes d'hésitation et tout en me lançant quelques regards il finit par l'allumer. Un son sort de l'appareil :

" Connected " 

J'le vois choisir une musique sur son téléphone. D'temps en temps, il m'lance des regards du coin de l'œil. J'crois qu'il a capté que j'aimais pas ça musique de merde. Finalement une horrible musique sortant tout droit des enfers se lance.

"- Oh non, tu m'enlèves c'te mer.... Musique."

Il baisse le son et hausse un sourcil, en attente de réponse. Il fait mine d'être surpris.

"- J'ai mal à la tête. Lâchai-je avec un rictus gêné.

- Ah... Lâche t'il tout en éteignant son enceinte.

- J'vais prendre un dolyprane. Dis-je tout en me levant de ma chaise."

Je me dirige rapidement vers l'entrée du salon et m'assois à table. Je soupire lentement. Ce p'tit con se prend pour un détective ou quoi ! En plus, il me casse les couilles avec sa musique de merde. J'allume la télé et mets BFMTV. J'aperçoit  le doux visage de mon chéri, enfin de Macron pas de mon mari. D'ailleurs va falloir que je trouve un bon prétexte pour le mettre à la porte quand il rentrera de son voyage d'affaires celui-là, t'façon, il pourra rien faire c'est ma maison. Je reste encore quelques minutes à regarder la télé pour faire mine d'avoir pris un Dolyprane et je rejoins Jul. Au son de mes pas, il se retourne et s'écrie :

"- Au fait Marine, J-2 ! C'est bientôt le grand jour !

J'acquiesce et va m'asseoir sur le transat auprès de lui.

- Je sais, je sais et heureusement le plan se passe à merveille. Dis-je avec un grand sourire.

- Pas trop stressée madame la future Présidente d'la république française ?"

Je lâche un petit rire et pose ma main sur son épaule.

"- Non, non pas du tout. Et puis c'est toi qui devrais l'être. J'te rappelle que c'est toi qui vas aller à ce rendez-vous, pas moi. 

- T'inquiètes ! Je gère ! Dit-il tout rabaissant ces lunettes de soleil sur ces yeux.

- J'espère, j'espère que tu gères vraiment. Dis-je non convaincue.

- Madame la future présidente douterais-t'elle du grand et fabuleux Jul ? 

- Oui. Dis-je, pensive.

- T'inquiètes pas ! Tout va bien se passer, enfin j'espère et comme on dit vivre fait l'espoir ! Dit-il tout en levant son verre vers le ciel.

- L'espoir fait vivre, Julien, L'espoir fait vivre, pas vivre fait l'espoir. Dis-je tout en lâchant un rire.

- Ah, j'était pourtant sûre de moi. Dit-il, dépité."

Je souris et fixe le ciel. C'est une magnifique journée, pas de nuages, le voisin m'casse pas les pieds avec sa tondeuse en plus. 

Le soir venu, nous nous installons au salon sur le canapé qui fait office de lit à Jul, il dormira chez moi jusqu'à la fin du plan. Je me lève pour éteindre la lumière et lance la lecture du film "La bataille de Stalingrad" inséré quelques minutes plus tôt dans le lecteur DVD.

"- T'as vraiment un goût bizarre pour les films toi. Dis Jul tout en ramenant le plaid sur lui."

Je ne fais pas attention à ça remarque et reste concentrée sur le film. 

"- Jul. Même si je sais que tu fais ça que pour l'argent j'aimerais te remercier. Tu as été parfait depuis le début du plan. Merci beaucoup de m'aider, tu y mets vraiment tout ce que tu as pour la réussite du plan. Tu aurais pu juste faire le stricte minimum et ne pas faire ça bien donc j'te remercie d'avoir accepté et de m'aider, t'es vraiment un mec bien même si t'as quelques défauts, merci infiniment Jul, merci."

Pendant quelques secondes seul le son de la télé se fait entendre, je n'attends pas vraiment de réponse mais, je voulais juste dire ce que j'avais sur le cœur. Finalement Jul finit par me murmurer un "De rien", je me reconcentre dans le film comme si c'était la première fois que le regardait.

Le film passé j'éteins la télé et me dirige vers ma chambre. J'éteins la lumière et m'allonge dans mon lit, pensive.  Dans deux jours Jul se trouvera avec Brigitte au resto. Je suis contente et stressée à la fois, tel un enfant la veille de la rentrée qui est content de retrouver ces amis, mais malheureux que les vacances se terminent. Je ferme les yeux et tombe doucement dans le doux rêve des songes. J'ai hâte. J'ai tellement hâte.




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