J'aitraduit depuis une heure, ou deux, un message publié sur un blog,consacré aux histoires d'épouvante. En revanche, celui-ci estsupprimé sans vraiment de raison apparente. Certains supposent quece blog a dépassé des limites tandis que d'autres parlent depiratage et d'autres choses bien futiles...

Sa publication étant parcouru de fautes, les sites traducteurs ont étéinutiles, j'ai donc dû utiliser le peu de connaissance que j'ai enanglais.

Jevous passe les détails, je vais vous montrer le résultat.

Vendredi13 janvier 2017
Lucam [04:31 PM]:
''Bonjour toutle monde,

C'estla première fois que j'ose parler de ça... J'ai réellement besoinde votre aide ! J'ai conscience qu'il est absurde de poster cemessage dans ce type de blog puisque vous n'allez pas me prendre ausérieux mais là, je m'adresse à un certain public qui sera capablede m'aider ! Je suis vraiment désespéré...

Bon...Je me présente, je m'appelle Luca Gahem, je suis un peintre detrente et un ans et je suis atteint du syndrome de Gille de laTourette. Pour les ignorants, il s'agit une maladieneuropsychiatrique caractérisée par des tics moteurs et vocaux.Parfois, j'ai une coprolalie qui survient, elle me pourritfranchement la vie...

J'aicette maladie depuis une décennie, pile au moment où tout a merdé.

J'étaisà l'université lorsque j'avais vu ces dizaines de milles-pattes surle carrelage, j'ai baissé le regard vers eux et je m'étais alorsamusé à les écraser sous ma semelle. J'ai toujours eu une certaineaversion envers les insectes, c'était tout simplement dégueulasse.Je n'hésitais même pas à détruire une coccinelle lorsque j'enremarquais une.

Puis,j'ai commencé à avoir des tics, parfois j'avais des sursauts quisurvenaient sans que je ne puisse me contenir. Deux semaines plustard, ça s'était aggravé et j'ai pris un rendez-vous avec lemédecin généraliste, puis avec un psychiatre. Ce fut ainsi que jeme retrouva diagnostiqué du syndrome du Gilles de la Tourette.
Onm'a prescrit des aripiprazoles, des neuroleptiques, dans le cas oùje n'arriverais plus à me calmer. Heureusement, ces cachets ont ététrès efficaces pour mon entourage et à moi-même, je n'avais plusces maudits tics.

Lorsquece fut devenu un vrai cauchemar, j'étais dans mon studio. J'avaisalors aperçu ces foutus milles-pattes, ils faisaient dix pouces, nonmais vraiment dix pouces, putain ! (25 cm) Mon ventre setordant sous la terreur, je sentais des fourmillements et despicotements sur tout le corps, je n'en pouvais plus... Durant toutemon existence, je n'avais jamais été autant horrifié qu'à cemoment-là.

Al'instant où mes paupières clignaient, j'eus cette sensation dedéclic juste avant de rester hébété au centre de la pièce.

Il n'yavait plus rien.

Certes,ce léger picotement insupportable sur le dos persistait, mais toutavait disparu.

J'aipeu à peu commencé à devenir paranoïaque, j'étais terrifié desavoir que je risquais de les revoir... Je m'étais donc renseigné àpropos de ces insectes. Je sus ainsi que leurespèce appartenait à des scutigera cleopatra...C'était vraiment dégueulasse.

Suiteà cet événement, je m'étais mis à sécher les cours. Je nevoulais plus que cela se reproduise. Mais un jour, j'ai du merésoudre à me déplacer afin d'assister aux examens finaux. Cettepeur était omniprésente jusqu'à la fin. Suite à ça, je fusdirectement retourné dans mon studio. La porte claquant derrièremoi, je vis mes tableaux tomber du mur. Les toiles s'étaientmodifiées.

Lesportraits me fixant d'un sourire psychotique, je fus tétanisé,avant de commencer à trembler, les sueurs froides coulaientlentement de mon front.

Jen'ai pas réussi à fermer l'œil, cette nuit-là.

Ily a peu, dans un accident d'avion, mon frère était parmi les décès.A mon retour des funérailles, un tableau s'était volatilisé, leportrait de mon frangin.

Jen'en pouvais plus, j'en avais ras le bol de ces foutus tableaux.J'étais totalement touché par son décès, il est vrai que jem'étais effondré à la nouvelle.

Àce moment-là, j'imagine que j'ai perdu conscience au sol de monatelier...

J'aiété réveillé hier soir précisément, avec une grandefatigue. Lorsque je me suis redressé du lit, j'ai vu unetroisième fois ces mille-pattes de merde, plus énormes que ladernière fois, ces trucs ont fait deux chaînons... (40,23 cm)

Cette fois,j'ai eu marre et, malgré mon effroi, j'ai essayé de les écraser àl'aveugle.

Ilsétaient intacts, c'était effroyable. Lorsque l'un de cesinsectes grimpa sur mon visage, tout devint sombre, avant quej'entrouvre mes paupières.

Plusrien, une énième fois...

J'eusces tics violents la première fois depuis un certain temps. C'étaitainsi que je pris de l'Abilify par réflexe sans prendre en compte laquantité que j'avalais. J'étais tellement angoissé, c'étaitcauchemardesque...

Jeme sentais calmé, j'oubliais presque ce qui m'entourait...

Malheureusement,j'ai vu cette chose.

Unecréature abominable, au coin des murs. Curieusement, elle nesemblait pas opaque... Une hallucination ? C'était sans doute unautre effet secondaire...

Mesentant étourdi, je me tins fermement la tête avant de vomir sur lecarrelage.

Al'instant où j'étais parti me reposer, je me rendis compte qu'ils'agissait d'une grossière erreur : J'ai fait des cauchemars àfaire pâlir un fantôme.

Jesuis en train d'écrire tout ce pavé et ce monstre attend ma mort,j'en suis sûr. Je n'en peux plus, j'en ai marre de surveiller sesmouvements. J'ai peur, je suis terrifié... Je vous en supplie,aidez-moi, elle veut se venger..."

LucaGaham s'est suicidé le vendredi 20 janvier après une overdose demédicaments ; une semaine après la publication de ce message.Des officiers de police ont inspecté les alentours mais aussi àl'intérieur de l'appartement. Ils ont découvert le cadavreappartenant à une jeune fille de dix ans enterré dans le parcproche de la résidence.

LucaGaham était suspecté d'agressions sexuelles et de détournement demineurs. Un policier s'occupant des cyberenquêtes a découvert unsite de pédophilie où le peintre faisait partie.

Lecorps du frère ne se trouvait plus dans sa tombe, qui a étéprofanée. Personne ne connaît ni la raison, ni l'auteur. Il ne futjamais retrouvé.

Parla suite, la décision de clore cette enquête le vendredi 13 avril2018 a été prise par faute d'indices.