- Il y a un problème.
C'était Nox.
- Quoi encore ? Si c'est à nouv...
Je me relevais et je fus horrifiée par ce que je vis. Les belles collines vertes étaient maintenant jaune paille, les arbres avaient perdu leurs feuilles et leurs troncs semblait mort. Et le fleuve, le fleuve était tari. C'était un paysage de mort, si triste qu'il me donna la nausée.
Nox sembla remarquer mon trouble. Son visage ne marquait aucune émotions, comme toujours.
- Il faut aller voir aux trois lacs !
Je le suivit. Nous courions, laissant défiler devant nos yeux le paysage funeste. Plus nous nous rapprochions des cinq lacs, plus le paysage s'assombrissait. J'avais envie de pleurer. Et des cris survinrent. Des cris d'enfants, des cris effrayants, des cris d'horreur. Le ciel s'assombrissait, un orage se préparait.
Lorsque nous fûmes enfin arrivé, nous fûmes pris de désespoir. Les lacs avaient disparu, laissant placés à cinq trous profonds.
Nox tomba à genoux. Pour la première fois, je réussis à lire en lui. Son visage était plein de désespoir, de tristesse.
Je remarquais une lettre par terre. Je m'empressais d'aller la prendre. Je lus à haute voix :

Vous vous êtes bien fait avoir !
À cause de vous, les nuits de tous les enfants seront maintenant rythmées de cauchemars, de cris. Êtes vous contents de vous ?
N'oubliez pas, je vous surveille...

Votre vieil ami, Norac

- Tu avais raison, je ne t'ai pas écouté. Tout est de ma faute !
Je pleurais. Nox me pris dans ses bras.
- Ce n'est pas ta faute, ne t'inquiète pas.
Il me regarda dans les yeux.
- Je suis vraiment désolé d'avoir été méchant avec toi hier et avant hier... Je crois savoir qui tu es... Je ne suis pas sûr... Ton prénom... Quel est ton prénom ?
Je n'eus pas le temps de répondre, il m'embrassa. Tout s'illumina en moi. Pendant un court instant, j'en oubliai l'état du pays des rêves, j'étais hypnotisée par ces yeux noir, par cette fougue qui nous pris tout à coup. Mon corp était rempli d'un immense bonheur. Et puis, plus rien. J'étais dans mon lit, trempée de sueur.