Je me réveille avec des cernes. Je m'habille et pars. Je ne sais pas où, mais pas en cour. J'ai pas envie d'entendre mes potes insulté celui que j'aime.

Oui, celui que j'aime. J'aime Mathias et d'après les dire de ça soeur il m'aime aussi. Mais qui aimerais quelqu'un qui le fout dans le coma. Ouais, qui aimerais un connard comme moi...

Je me retrouve devant l'hôpital. Bon, autant vidé mon sac. Je vais dans sa chambre et m'assoie sur une chaise et commence à parler.

_Bon... Je sais que tu m'entends pas, bah attend. T'es dans le coma, tout tes sens sont à moitié mort alors comment tu m'entendrais. On est pas dans un putain de film à l'eau de rose où tout est beau... Non c'est le contraire même...

Je lui prend la main et la sert.

_Mais pourtant j'aimerais qu'on soit dans un putain de film et que tu te réveille. La maintenant toute suite car je t'aime. Ouais, le connard qui t'as envoyé dans le noir totale attend que tu sois dans le coma pour te dire qu'il t'aime. Je suis vraiment con, mais tu as raison. Je me suis menti à
moi-même depuis toutes ses années, tu as tout le temps raison.

Je me mets à pleurer puis je m'endors encore.

Quand je me réveille, je sens un regard sur moi. J'ouvre un oeil et voit qu'il n'y a personne. Je tourne la tête vers Mathias et voit qu'il est réveillé. Je sourit mais il fond bien vite en voyant le regard de Mathias.

_J'avais pas envie que se soit toi que je vois à mon réveille.
_C'est vrai ?

Il parait surpris.

_Vrai de quoi ?
_Ce qu'as dit ta soeur, que tu m'aimes.

Il parait encore plus surpris.

_Et qu'est-ce que ça peut te faire connard ?
_Bah... Je... J'aime...
_Non laisse tomber. Oui je t'aime et alors, tu es venu ici pour te moquer ? Bizarre, j'ai pas encore entendu une insulte sortir de ta bouche.

Je fais la moue comment le dire... On va faire ça s'en forme de tact.

_Je t'aime.
_Attend quoi ? J'ai pas bien entendu. Tu m'aime.

Il rit un peu.

_Non mais c'est la meilleur. J'étais si beau que ça entre la vie et la mort ? Putain mais t'as rêvé mon vieux. Comment veux-tu que je t'aime encore après ce que tu m'as fait.

Il voulait crier, je le voyais bien, il voulait me frapper, il voulait me gueuler de partir. Mais il n'avait pas assez de force pour ça encore.

_Pas grave, de toute façons j'allais pas pouvoir vivre avec des amis, une familles, un lycée homophobe jusqu'au os. Je vais faire se que tu pense. Je vais partir, pour toujours. Tu ne me verras plus jamais.

Il le regarde choqué, je me lève et part.

Pour toujours.