Prologue
Saluuut !
Eh ouais moi aussi je rejoins la partie LOL (je publie avant de me dégonfler et pas le faire *tousse*)
J'ai écrit ceci il y a maintenant un an, et je n'ai jamais eu le courage de le poster. Et puis à force qu'on m'y encourage je me suis dit que bah... on allait essayer ?
Bon je vous préviens, ça fait quelques jours que j'ai repris ce début et en le relisant je l'ai trouvé totalement pété donc bah vous pouvez critiquer autant que vous voulez parce que ya de quoi buahaha
Yen a trois qui ont déjà lu tout ça, elles se reconnaîtront, merci de m'avoir aidée ❤
Je vous laisse avec ce début nul et décevant parce que bah, désolée de vous l'apprendre mais il ne se passe quasiment rien dans ce prologue xD
Mais merci d'être là déjà en tout cas ! Des bisous ⭐🧸☔
Dédié à Cathelyss ❤
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Cela faisait seulement une heure que j'étais enfin tranquille dans ma cabine. La journée m'avait semblé interminable. Comme si elle avait durée dix jours au lieu d'un. Je me demandais encore comment tout avait pu dégénérer ainsi.
D'abord j'avais trahi Mendoza et les enfants après avoir gagné leur confiance. Gagner leur affection était une façon sournoise de guider Ambrosius jusqu'à la quatrième cité d'or. Je n'étais pas fière de ce que j'avais fait mais j'avais pourtant sauvé les enfants de mon plein gré alors que Jabbar s'en prenait à eux, même si tout n'était qu'une machination. Je ne souhaitais pas leur faire de mal, bien que j'avais conscience que je devrais retourner ma veste peu de temps après.
Tout comme je m'étais tue quand j'avais remarqué Mendoza suspendu dans un arbre avec un enfant quelques jours plus tôt, car j'étais la seule à les avoir vus. Je savais que tout reposait sur moi, si je faisais semblant de n'avoir rien vu, ces enfants innocents étaient saufs et n'auraient pas à subir les horreurs que leur réservait Ambrosius. Et je ne supportais pas qu'on s'en prenne à des enfants. Raison pour laquelle je les avais couverts.
Mendoza n'était pas dupe, il avait compris que je n'étais pas totalement du côté d'Ambrosius. Sinon, à quoi bon les couvrir ?
Cependant, je l'avais tout de même trahi. Je me souvenais encore des paroles et des regards qu'il m'avait accordés après cela. Je ne pouvais m'empêcher d'y penser, et cela me faisait encore mal. Lorsque je l'avais retenu de mon fouet pour l'empêcher de s'échapper de la nef, j'avais perçu toute sa déception et son désappointement dans son regard. Je m'en voulais, contrairement à ce que je laissais paraître sur mon visage, mais si je n'avais pas agi ainsi, Ambrosius aurait été très en colère et aurait compris que quelque chose n'allait pas. Et il n'aurait pas tardé à découvrir que j'étais de plus en plus tentée de les rejoindre.
Gaspard s'apprêtait à trancher la tête de son adversaire à l'aide de son épée, mais je ne pouvais le laisser faire. Malgré moi, j'avais réagit plus vite que ma pensée et m'étais interposée, en hurlant. Je craignais d'avoir révélé mes sentiments ou éveillé des doutes par ma seule réaction, mais lorsque je prétendis que Mendoza nous serait plus utile vivant que mort si jamais notre plan n'aboutissait pas, Zarès sembla convaincu. Quant à cet empoté de Gaspard, il n'y vit que du feu.
Je n'avais pas osé regarder le capitaine dans les yeux mais j'espérais qu'il se doute que j'étais dans une situation inconfortable vis à vis de lui, les enfants et les deux marins. Gaspard suivit les instructions d'Ambroise, lesquelles étaient d'attacher fermement Mendoza.
Une fois que la nef eut amerri, Zarès nous ordonna de le suivre en prenant garde de bien la refermer derrière nous. J'eus le courage de jeter un rapide coup d'œil au prisonnier, mais j'aurais dû m'abstenir. Mon cœur se serra et je baissais les yeux en passant devant lui. Encore une fois, je n'avais lu que déception, rancœur, amertume, dégoût et désillusion dans son regard. Et même, du regret. Certainement le regret de m'avoir rencontrée, et d'avoir osé me faire confiance aussi rapidement.
J'aurais pu changer les choses à cet instant. Le détacher, changer de camp. Mais ce n'était pas aussi simple. Je ne pouvais pas encore abandonner Ambroise, je ne pouvais pas prendre le risque de mettre sa vie en danger à nouveau.
Nous en étions déjà là à cause de moi. Parce que je ne m'étais pas suffisamment méfiée, parce que j'avais été trop naïve. Parce qu'encore une fois, j'avais été incapable de protéger qui que ce soit.
Et aujourd'hui ne dérogeait pas. Aujourd'hui encore, je n'avais pas su protéger quiconque, et quatre autres personnes étaient mortes.
Assise sur mon lit, les yeux dans le vide, je me remémorais perpétuellement ces derniers instants. Lorsque Esteban, Zia et Tao s'étaient trouvés, une fois de plus face à Ambrosius. Ce foutu Ambrosius qui détenait le double médaillon, qui revenait pourtant de droit aux élus, enfants légitimes de la quête des cités d'or.
Zia, grâce à ses pouvoirs de télékinésie avait fait voler le double médaillon jusqu'à elle, et fait tomber les soleils noirs ainsi que la couronne que détenait l'homme à la barbe rousse pour diriger ces derniers, dans le vide, emportés par le sable. Jusque là, tout allait bien. Leur ennemi ne pouvait plus les menacer de mort par la puissance des soleils noirs. Il ne pouvait enfin plus les maîtriser. Les enfants venaient de reprendre le dessus, mais cela ne dura pas bien longtemps.
La cité de Kûmlar était déjà en train de se détruire et de se refermer, depuis que Zarès avait détruit le tombeau de la dernière princesse de Mu. Le sable tombait abondamment de tous les côtés. La sépulture fut entraînée par le sable juste à cet instant, provoquant de nouvelles chutes de sablon tout autour de nous. Nous nous protégions tous et Ambrosius, profitant de cette diversion, sauta sur Zia pour lui reprendre le double médaillon. Il la poussa au loin et elle perdit l'équilibre, glissant, emportée par le sable. Esteban la retint de justesse en attrapant ses mains, mais il fut attiré aussi. Tao fit alors de même, mais encore une fois, le sable les plongeait vers le néant. En quelques instants à peine, ils risquaient de tomber dans le vide et de disparaître à tout jamais.
A ce moment là, Ambroise fier de lui, s'apprêtait à s'en aller. Mais c'était sans compter sur l'intervention de Mendoza qui avait, ne savait-on comment, réussi à s'échapper de la nef où il avait été attaché à l'escalier par Gaspard. Le capitaine empoigna le petit homme par le col et le menaça :
-Ambrosius, tu vas payer ! Rugit-il.
-A votre place, je me dépêcherais mon cher... Ricana le fourbe alors que l'on entendait les enfants crier.
Mendoza envoya valser Zarès contre un poteau avant de se diriger vers les trois enfants. Par réflexe, j'avais porté la main à mon sabre, m'apprêtant à un nouveau duel, mais l'espagnol ne m'accorda pas un seul regard et planta son épée dans le sable de sa main droite en attrapant le pied gauche de Tao. Il tentait vainement de remonter ses protégés mais le poids était trop important pour qu'il n'y parvienne, surtout à une seule main de libre.
Ambrosius lâcha un rire tonitruant, tout en déclamant :
-Ce tombeau sera le vôtre ! Allons-y !
Il ne tarda pas plus, et je suivais le mouvement. Je courus durant quelques secondes à sa suite, et une fois que je fus certaine qu'il était assez loin, je fis demi-tour.
Je ne pouvais pas les laisser ici. C'était au dessus de mes forces. Zarès me demandait certes de faire des choses qui n'étaient pas dans ma nature, et je pouvais le faire dans une certaine mesure. Mais laisser mourir des personnes sans défense, et qui plus est des enfants... Je ne pouvais pas ne pas réagir. Je ne me le pardonnerais jamais.
Je savais que tout serait compliqué, je les avais trahis tous les six. Je les avais manipulé et ils m'en voulaient sûrement énormément. Mais je n'avais pas fait ça de ma propre volonté. Seulement pour ne pas dévoiler ma couverture à Ambrosius. Mais songer qu'ils me détesteraient après me faisait mal. Je ne pouvais pas les laisser croire que je m'étais jouée d'eux délibérément. Et je ne pouvais surtout pas les voir disparaître. Parce qu'avec le peu de temps que j'avais passé à leurs côtés, je m'étais attachée à chacun d'eux. A ces enfants si différents et si courageux, et... Et ce n'était pas le moment de penser à cela, le temps défilait.
Je réapparaissais là où j'étais quelques secondes plus tôt, et fis la même chose que Mendoza. J'enfonçais mon arme dans le sable de ma main gauche en me cramponnant à celle-ci tout en attrapant le pied restant de Tao. Sous le regard incrédule du capitaine qui ne comprenait rien à mon attitude, Tao s'exclama :
-C'est Laguerra !
-Il faut me croire, j'ai de bonnes raisons pour faire ce que je fais ! Annonçais-je désespérément en plantant mon regard dans celui du navigateur.
-Comment pourrais-je vous croire ? Vous m'avez trompé vous... Je ne pourrais jamais vous faire confiance.
Je ressentais à quel point il était déçu, et sa réaction était tout à fait légitime. Mais je ne pouvais pas le laisser croire ça, je devais absolument faire en sorte qu'il comprenne. Mais comment ? Nous avions si peu de temps, la cité de Kûmlar était en train de se refermer, tout se détruisait et nous pourrions tous mourir d'un moment à l'autre.
J'agis ensuite sans réfléchir, la situation ne m'en laissait de toute façon pas le temps. J'interpellais Mendoza et posais mes lèvres contre les siennes. Je sentais qu'il avait été pris de court, et en m'écartant, lui demandais :
-Et maintenant, vous me croyez ?
Visiblement, mon geste avait réussi à le convaincre que je n'étais pas celle qu'il croyait et que tout était plus complexe qu'il n'y paraissait, puisqu'il me sourit avant de m'embrasser à son tour.
Je savais que je venais de clairement déclarer mes sentiments à l'espagnol mais que pouvais-je faire d'autre ? C'était le seul moyen pour qu'il comprenne que j'avais été sincère avec eux, et surtout avec lui. Et puis lui s'était déclaré en premier, lorsque je l'avais empêché de s'échapper plus tôt sur la nef. La phrase résonnait encore en moi « Tao avait raison... Je me suis laissé aveugler par mes sentiments pour vous ! Quel fou j'ai été ! » Mais finalement, qui était le plus fou de nous deux ? Lui, qui m'avait fait confiance trop rapidement parce que je leur étais venue en aide auparavant ? Ou moi, parce que j'étais encore là à aider mes soi-disant ennemis, à jouer sur deux (voire trois) tableaux alors que je risquais à tout moment de compromettre ma mission ? J'avais tout envisagé, mais certainement pas de développer des sentiments amoureux. Et pourtant j'étais incapable de les abandonner ici.
-Je vais lâcher Esteban ! S'écria la jeune inca.
-Mais qu'est-ce qu'ils font là-haut ?! S'impatienta le fils du soleil.
-Ils s'embraaaassent ! Répondit leur meilleur ami en rougissant après s'être retourné vers nous.
Je me séparais du capitaine et celui-ci trouva bon d'ajouter, un sourire taquin aux lèvres :
-Mais ne croyez pas que vous vous en tirerez comme ça. Allez !
Je souris, sentant mes joues chauffer légèrement et m'empressais de l'aider à remonter les enfants. Mais à peine avais-je commencé à tirer, que je sentis que l'on m'attrapait par derrière et qu'on me maintenait les mains derrière le dos.
-Mendoza ! M'exclamais-je.
-Laguerra !
Je n'eus pas trop de mal à deviner qui était mon ravisseur, de par la force avec laquelle il me paralysait. Moi qui parvenais toujours à m'en sortir, j'étais incapable de dégager mes bras afin de me battre correctement contre lui. Je tentais de m'échapper, en vain. J'avais beau bouger dans tous les sens, il était plus fort que moi. Mais c'était lâche, il était arrivé par derrière, ce n'était pas loyal !
Je l'entendis parler derrière moi :
-C'est la dernière fois, que tu te mets en travers de mon chemin Mendoza !
Je voulus hurler, mais je n'en avais pas eu la force. Gaspard, ce lâche, cet empoté, ce moins que rien, venait de donner un coup de pied à l'espagnol, lui faisant perdre l'équilibre et tomber dans le vide, accompagné des trois enfants. Je m'étais figée, et j'avais fermé les yeux. La seule chose que je souhaitais, c'est que tout ne soit qu'un rêve, que je me réveille, et qu'ils soient toujours vivants, tous les quatre. Je n'avais rien pu faire, ils venaient tous de mourir par ma faute, sous mes yeux. Impuissante, comme toujours.
Évidemment que tout était de ma faute. Si j'avais été moins idiote, j'aurais aidé le capitaine à remonter les enfants avant de lui expliquer et de l'embrasser. Mais non, il avait fallut que j'aie la brillante idée de faire cela alors qu'ils étaient suspendus dans le vide. Si j'avais agis autrement, Gaspard n'aurait jamais eu l'occasion de... de les éliminer aussi lâchement.
-Désolé d'employer la manière forte señorita Laguerra, mais votre maître vous attend ! Reprit le lourdaud.
Je ne tentais même plus de me défaire de son emprise, j'étais résignée. A quoi bon de toute manière ?
Je retenais mes larmes du mieux que je le pouvais, mais c'était difficile. Ils n'étaient que des enfants, des enfants innocents. Esteban, Zia et Tao ne méritaient pas de finir ainsi, encore moins après tout ce qu'ils avaient traversés. Et puis, ils étaient les héritiers légitimes de la quête des cités d'or. C'étaient nous les intrus dans tout cela, nous qui nous mettions en travers de leur chemin, de leur destinée. Je n'arrivais pas à croire qu'Ambrosius pourrait désormais parvenir à ses fins sans aucune difficulté. Cela m'écœurait.
Pourquoi ? Pourquoi est-ce que c'étaient toujours les enfants qui souffraient le plus ?
Quant à Mendoza, il veillait sur eux depuis tellement de temps, il avait tant fait pour les protéger. Lui non plus ne méritait pas de finir ainsi. Il était loyal, et c'était un homme d'honneur. Et dire que je l'avais traité de lâche lors de notre première rencontre, et que je ne m'en étais jamais excusée. Mais désormais, c'était trop tard.
Je restais muette tout le long du chemin pendant lequel Gaspard me ramenait à la nef. J'avais recouvré mon masque, si bien que Zarès n'en verrait rien.
Je m'étais retournée une dernière fois subtilement vers la quatrième cité d'or, l'observant disparaître complètement. Tout est fini, il n'en subsistait plus rien.
Lorsque nous remontâmes sur le bateau volant, Ambroise s'apprêtait déjà à mettre les voiles. Il nous attendait depuis un moment semble t-il, puisqu'il nous demanda ce que nous faisions pour mettre autant de temps.
Gaspard l'informa qu'il s'était débarrassé de Mendoza et des enfants. Mais le bonhomme roux ne voulait pas y croire et se tourna vers moi. J'acquiesçais pour lui en donner la confirmation, tout en faisant un effort surhumain pour rester calme.
Ambrosius éclata de rire avant de féliciter Gaspard.
-Pour une fois que vous aurez servi à quelque chose ! Ces maudits gamins ne me ralentiront plus dans ma conquête du monde !! Et je n'ai même plus besoin de leurs médaillons maintenant que j'ai le double médaillon ! Bien joué Gaspard !
Et c'était bien ça le pire. Si seulement il n'avait pas mis la main dessus. Il serait totalement bloqué mais il pouvait maintenant ouvrir les cités d'or restantes à sa guise.
Zarès annonça que nous allions reprendre les recherches afin de trouver la cité suivante. Adieu Arabie, direction l'Egypte pour l'indice suivant. Le voyage ne devrait pas être trop long, puisque ce n'était pas très loin. L'histoire de deux jours tout au plus d'après lui.
Ambrosius n'avait pas été aussi enthousiaste depuis longtemps. Si bien que je décidais de rentrer à l'intérieur afin d'étudier ce que nous avions déjà. J'avais besoin de me changer les idées et d'éviter de penser à ce qui venait tout juste d'arriver.
En passant non loin de Gaspard, celui-ci s'approcha de moi et me chuchota :
-J'ai vu tout ce qu'il s'est passé dans la cité señorita. Et croyez que je vais tout rapporter à messire Ambrosius. Mais je ne voudrais pas lui gâcher sa joie pour le moment...
Je m'étais figée le temps qu'il me souffle cette phrase. Cet empoté pensait sûrement avoir enfin le dessus sur moi, qui passais mon temps à repousser ses avances auparavant. J'imaginais bien que me voir embrasser son pire ennemi avait dû le faire enrager. Mais il ne parviendrait pas à ses fins. Ambroise avait une totale confiance en moi. Je m'en étais toujours sortie, et cette fois ne ferait pas exception. J'en faisais un point d'honneur.
J'affichais mon regard le plus dédaigneux et le plus moqueur que je puisse avant de lui répondre :
-Que croyez-vous donc faire ? Ambrosius m'avait demandé de gagner leur confiance. J'ai donc agi en conséquence. J'ai simplement pensé qu'ils nous seraient de nouveau utiles par la suite, avant que vous ne les tuiez.
-C'est ce que nous verrons, señorita.
Je haussais un sourcil tout en levant le menton et le regardais de haut.
J'espérais ne pas me tromper. Si mon excuse pouvait berner cet imbécile, je comptais bien qu'il en soit de même pour Zarès. Je misais tous mes espoirs sur la totale confiance qu'il avait en moi. J'avais travaillé dur pour l'obtenir, et jusqu'à présent je ne l'avais jamais déçu. De toute façon il serait forcé de me croire, les quatre concernés étaient morts et ne pourraient pas le contredire.
J'avais passé la journée entière à tenter d'assembler tous les éléments que nous avions afin de déterminer où pouvait se trouver le prochain indice.
Mais désormais que je me trouvais dans ma cabine, tout me revenait en tête. Tout me paraissait bien plus réel maintenant que j'étais enfin seule et que je devais dormir. Ce n'était pas un rêve. Je ne les reverrais plus jamais. Ils avaient péri, par ma faute. Et j'en porterai à jamais le poids.
Je ne pus empêcher mes larmes de couler, tout en faisant de mon mieux pour rester silencieuse. Il ne fallait surtout pas que l'un des deux idiots avec qui je voyageais m'entende. Mais je savais aussi que la culpabilité qui me rongeait était trop énorme pour que je la garde au fond de moi. J'avais besoin de les pleurer, de pleurer leur disparition à tous les quatre. Et mieux valait le faire maintenant et m'en remettre le plus rapidement possible, car je risquais d'autant plus de craquer plus tard devant Ambrosius.
Par ailleurs, le lendemain Gaspard ne se retiendrait plus d'annoncer à l'alchimiste ce dont il avait été témoin à Kûmlar. Et il me faudrait être apte à lui fournir mon excuse sans ciller.
Pour l'instant je n'étais capable que de ressasser encore et toujours la même scène. Je revoyais Gaspard me tirer en arrière et m'immobiliser, avant qu'il ne les pousse dans le vide. Jamais plus nous ne pourrions revenir en arrière.
Je ne sais pas combien de temps j'ai pleuré, mais cela m'a semblé durer une éternité avant que je ne finisse par m'allonger pour m'endormir.
Désormais je devais les oublier. Il me fallait me reprendre pour continuer ma mission. Même si les enfants et Mendoza n'étaient plus, je ne pouvais pas m'arrêter ici. Je me l'étais promis. Je ne rentrerais pas avant d'avoir réussi. Je réparerais les erreurs commises par mes parents.
Plus personne ne souffrirait à cause d'eux tous.
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