PDV DE LEE 

Il est 4h du matin, je me lève et je rejoins Hugo pour aller courir. Ça fait maintenant une semaine que je suis son mentor. Et il faut avouer que June l'a beaucoup aidé. Il est beaucoup plus calme et posé qu'avant, mais également moins violent. Il a accepté son passé et il se reconstruit petit à petit. Le seul événement dont il ne se remet pas, c'est la mort de sa petite amie. Il en souffre encore énormément. Pour l'aider, tous les jours il médite 1h, il fait au minimum 1h de sport, sans compter les 1h de courses quotidiennes, il fait aussi 2h d'arts martiaux.
Il a commencé à apprendre à jouer de la guitare, donc quand il a du temps, il va dans le jardin, sous le kiosque et il joue. Il est déjà trés doué. Je ne lui ai pas encore dis pour l'arrivée d'Aurélie.
J'ai des nouvelles tous les jours, elle aussi s'est mise à la méditation. Elle se reconstruit en tant que femme. Tous les jours elle va aider Marina. C'est une femme du même âge qu'elle, un peu brute de décoffrage, mais qui est attachante. Aurélie est très bien intégrée et elle a recommencé les cours de pilotage avec Marina.
Quand à Ludwig, en rentrant de notre course j'irais le voir avec Hugo. Ça va être une sorte de test. On va voir si oui ou non sa formation l'a réellement aidé.

J'arrive auprès de ce dernier, car oui, je marchais en pensant à tout cela.

Hugo- Bonjour Lee. J'ai cru que la course d'aujourd'hui allait être annulée.

- Oh non, ne t'inquiètes pas. Je réfléchissais juste, ce qui a ralentis mon trajet.

- alors on y va?

- C'est partis.

Ellypse de 1h

Hugo, essouflé - Ça fait du bien de courir quand le soleil se lève à peine, la température est plus agréable et le décor est magnifique.

- C'est vrai, Heuu.... Hugo, il faut que je te parle.

- D'accord, qu'est ce qui se passe?

- Écoutes Hugo, je t'avais dis que je ferais tout mon possible par rapport à Ludwig. J'ai donc fais jouer quelques relations... et il est dans le centre depuis hier soir.

- Et tu me le dis que maintenant?

- Disons que je l'ai laissé passer sa nuit, seul, dans le noir, assis sur une chaise inconfortable, avec des menottes sûrement trop serrées. De plus pour le faire décuver, je lui ai balancé un seau d'eau glacée, et il fait très froid dans la pièce où il est.

-Ah d'accord. Il a eu le temps de réflechir à jeûn.

- Exact. Je vais te mené à cette pièce. Et tu as 1h, tu en fais ce que tu veux.

- Ce que j'en veux?

- Oui. Suis-moi.

Je le guide et le laisse devant la porte, il respire, puis il entre.

Je vais donc dans la salle juste à côté car il y a une vitre, invisible à leurs yeux. Je vais voir ce qui va se passer.

Hugo - Réveilles toi.

...

Hugo - Oh ! LUDWIG !

Ludwig - Ldkfielbspqlsoe

Hugo- Je n'ai rien compris

Ludwig- Fiches moi la paix

Hugo rigole amèrement.

- Pardon? Ça fait des années que tu me cherches, que tu veux me voir mourir et là tu me dis de te laisser. Je crois que tu rêves encore. Bon, bon, bon, la nuit a été bonne?

- Non, je meurs de froid et j'ai faim. Depuis hier matin je n'ai pas mangé.

- Ah, c'est dommage. Il se trouve que mon ami...

- C'EST UN FOU

- Tu me laisses finir de parler. Ce serait dommage qu'il t'arrive quelque chose.

- Mais...

- Je t'ai dis de fermer ta bouche. JE disais, je vais te poser quelques questions. J'ai le temps je ne suis pas pressé, alors....

PDV DE HUGO

L'avoir devant moi me répugne. Lee m'a dis que j'avais 1h et que je faisais ce que j'en voulais. Autant ne pas les gâcher et avoir des réponses à mes questions. Bon commençons l'interrogatoire.

- Comment es tu devenu alcoolique?

- Et bien, ta mère ne le sais pas, mais j'ai perdu mon travail, suite à un renvoie injustifié.
Quand je suis allé au travail pour demander la raison à mon patron, il m'a dis que mon dernier projet avait très bien marché mais que je n'avais pas respecté la close de mon contrat concernant la confidentialité.
Je n'ai pas compris, alors je lui ai demandé à quel moment j'avais enfreint cette close. Il m'a répondu que de mon ordinateur, des informations ont été transmises. Mais je te promet que ce n'est pas moi. Lui ne m'a pas cru et m'a viré.
Je venais de vous avoir, toi et ta mère. Et en perdant ce boulot j'avais peur de pas subvenir à vos besoins. J'ai donc tenté de noyer ma peine. Mais le lendemain quand j'ai appris que j'avais levé la main sur ta mère pour la première fois, je m'en voulais énormément. Le lendemain une personne est venue m'accoster pour me proposer un travail qui payait très bien. J'ai accepté sans réfléchir. Et c'est là que le réel calver a commencé.

Je suis devenu un homme de main. On me donnait un ordre et je devais l'exécuter sans réfléchir. Je devais tuer, kidnapper, interroger, espionner, recueillir des informations. Mais je savais que ce n'était pas pour la bonne cause alors je suis devenue un habitué du bar aux alcools forts. Et ça a été un cercle vicieux.

- Mmmhh, donc tu as l'alcool mauvais.

- Oui, et j'en suis pas fier.

- Ok, pourquoi n'es tu pas partis?

- Un jour j'ai posé ma démission, mais ils m'ont menacé de vous tuer. Alors je n'ai pas pu.

- Mouai. Et pourquoi frapper ma mère et vouloir me tuer.

- Et bien avant tout sache que je m'excuse sincérement.

- Arrêtes. Tu ne t'excuses pas sincérement. Tu le fais parce que tu sais que c'est moi qui ai la possibilité de te faire du mal et que tu ne pourras rien y faire.

- Je suis vraiment sincère. Enfin bon. Je voulais te tuer parce que quand j'étais ivre, c'est-à-dire tout le temps, ton innocence enfantine et ton insouciance m'agaçais. En vérité j'étais jaloux car tu étais libre. Et ta mère te couvrais, te défendait. Peu importe les conséquences. Elle a même voulu trouver un travail, elle a postulé et a été prise. Et une fois encore, j'étais jaloux. Jaloux qu'elle réussisse ce qu'elle entreprend et que malgré un copain qui la frappe elle reste joyeuse. Alors que moi je me suis laissé faire. J'ai été faible et je n'avais plus ma place dans cette maison. Alors j'ai pensé qu'en faisant régner la crainte et la peur, je retrouverai une place au sein de votre duo.

- Tu es en train de me dire que tu nous a fais tout ce mal par jalousie?!

- Oui, et j'ai tellement honte. Je suis vraiment désolé et si je pouvais tout recommencer, je le ferais différement.

- Avec des Si on refait le monde. J'ai compris, maintenant je sais pourquoi, j'ai eu mes réponses. J'espère juste que tu vas comprendre que je t'interdis de contacter maman, de l'approcher et encore plus de la toucher. Je lui dirais que tu t'ai excusé. Mais je t'interdis de revenir dans sa vie d'une quelconque façon.

- Je.... je comprends et d'accord.

-Je vais te relâcher, si tu me promets d'arrêter l'alcool et de te tenir écarté de nos vies.

- D'accord.

- Je te surveillerai. Si tu manques à tes promesses, je ne serais pas aussi clément, et cette nuit passée enfermé ressemblera à un jeu d'enfant comparé à ce que tu auras.

- J'ai compris. Merci.

- Ne me remercie pas. Je ne suis plus la brute que j'étais. Je fais ce qui me semble juste. Et j'ai changé.

Je le détache. Je ne regrette pas. À en voir l'état de ses poignets, ses explications, sa sincérité, je crois que la nuit passée ici lui a suffit. Il est prévenu.
Je le guide jusqu'à la sortie et en me retournant je vois Lee.

- Hugo....

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