Chapitre 1 : Discordes

Ethlaere, Terre des Êtres, une planète dont l'harmonie était sa qualité première, sa force, une manière de Vivre que sa populace chérissait et souhaitait maintenir au-delà des siècles, des Temps et des nuits.

Sur ces Terres vivaient en paix différentes ethnies : Les Humains, gardiens de la Mémoire, les Elfes, gardiens de la Nature, les Sirènes, gardiennes des Eaux, les Nains, gardiens des Montagnes, les Dragons, gardiens du Feu, les Ailés, gardiens de l'Air, les Fées, gardiennes de la Magie, les Démons, gardiens des Terres Désolées, les Anges, les gardiens des Terres Miraculées et les Sources, essences fondatrices d'Ethlaere.

Les Humains, seuls Êtres dépourvus de Magies, apprirent avec l'aide des Démons, Êtres les plus sages d'Ethlaere, à manier tout ce qui s'approchait de près ou de loin à la Mémoire, leur joyaux.

Ainsi, certaines personnes de leurs ethnies apprirent à manier la lecture de Souvenirs, de Pensées, d'Émotions, à manipuler les flux de l'Esprit en usant de la Télépathie, de la Télékinésie, et des Invoquations en tout genre.

Ces Humains, ceux réussissant à dompter la Magie, furent nommés Mages.

Les Gardiens de l'Esprit.

La paix, instauré depuis longtemps, se fissura une nuit du solstice estival...

Les grêlons étaient tombés en un nombre innombrable, attaquant sans pitiés la douce chaleur du soleil, faisant chuter de plusieurs degrés la température.

Les flocons de neiges avaient soupoudrer les Terres dans son entièreté, glaçant des rivières, des lacs et des mers.

Ils avaient recouvert les sols de plusieurs centimètres, à tel point que les portes avaient parfois étés condamnées par la monticule de neige.

Le vent avait rugit, balayant des maisons comme s'ils s'agissaient de simples plumes, prenant des Vies sans remords en éparpillant les corps aux quatre coins des Terres.

Et l'Eau s'était déverser en trombe sur Ethlaere.

Le lendemain, le Temps était toujours aussi dérouillé, les secondes qui s'écoulaient étaient funèbres et chacun craignait celle qui leur sera fatidique.

Le ciel vacilait entre un gris aussi terne qu'une Vie souhaitant cesser ainsi qu'un noir aussi sombre qu'il en était angoissant, forçant les habitants d'Ethlaere à rester chez eux, à l'abri.

La pluie chutait avec une violence telle, que même dans ce monde, elle était surnaturelle. Elle faisait fuir l'espoir d'un rayon de soleil ainsi que l'espérance en elle-même.

Chacune de ses gouttelettes étaient aussi aiguisés que des lames et aussi froides que la glace. Elles étaient les flèches que les dieux tiraient de là-haut, grâce à un arc d'une puissance démesuré.

Cela faisait des heures que les cieux pleuraient, déchargeaient le trop plein d'Eaux contenus dans leurs nuages aussi lourds que l'enclume gisant dans les tréfonds de l'océan.

Les rivières, les lacs et les mers débordaient.

Des demeures étaient emportées par les courants, des objets du quotidien étaient bousillés, des vivres souillés, des vies noyées, une harmonie volée.

En éclats.

Les diverses ethnies essayaient de maintenir leurs royaumes sans se soucier de ceux qui leurs étaient voisins, sauf quelques uns, les plus loyaux, les plus fidèles.

Ce fut quand une vitre, se trouvant auprès de son lit, éclata, envoyant voltiger des morceaux partout sur son corps, que Siraline s'eveilla en sursaut.

Des bouts de verres s'étaient figés dans sa peau, d'autres l'avaient simplement frôler, faisant dégouliner le sang, et certains avaient arracher jusqu'à des lambeaux de peau.

Son liquide vitale s'écoulait.

En ouvrant grand les yeux d'horreur, en frissonnant par le soudain froid qui s'était invité dans sa chambre et en avait prit possession, la jeune Humaine grimaça tout en lançant quelques petits gémissements.

Péniblement, elle se mit en position assise et ferma les yeux, essayant de se concentrer malgré sa souffrance ainsi que ses tremblements.

Elle rassembla sa Magie autour des points de sa peau qui avaient étés touchés, blessés ainsi que mutilés, et les soigna à la seule force de ses Pensées.

Puis, une fois guérit, elle posa pieds à terre et se précipita hors de sa chambre, ensuite dans les escaliers, avant de s'arrêter brusquement en remarquant que les trois-quarts étaient sous Eaux.

Certes, Siraline avait réussit à soigner ses plaies, mais elle n'était pas invincible, elle avait ses limites.

Sa spécialité était interne, tout ce qui avait trait aux soins de son propre corps ainsi qu'aux sortilèges liés à la lecture d'autrui : Les Émotions, les Souvenirs, les Pensées,... La Possession, aussi, même si cela dépensait énormément de son énergie.

L'extérieur était sa difficulté et l'Invoquation sa bête noire : La création d'une sphère au sec remplit d'air respirable en faisait partie.

Si elle en invoquait une, elle avait deux chances sur trois de se foirer, et quant bien même elle n'essuirait aucun échec, la durée de son Invoquation serait courte.

Et elle ne savait pas combien de Temps il lui faudrait tenir sous l'Eau.

Sauf qu'elle n'avait pas le choix.

Siraline respira un grand coup avant de fermer ses paupières, se préparant à invoquer sa Sphère de sécurité.

L'Eau bouga, des gouttelettes furent expulsées avant de retomber en une sublime mélodie.

La jeune Humaine ouvrit ses yeux, déconcentrée, et esquissa un énorme sourire en voyant le perturbateur en question.

-Siraline, dépêches-toi, nous devons évacuer !

Sa voix était pressante, angoissée, et il n'en fallut pas plus pour qu'elle saute vers son ami.

Elle atterrit dans sa Sphère de sécurité et n'eut pas le Temps de poser une quelconque question que Thaeril, son meilleur ami, intima à son Invoquation l'ordre de se déplacer.

Les Eaux les entouraient de partout, elles avaient prit possession de chacunes des pièces de leur logement adjacent l'Amphithéâtre des Mages.

La Sphère se dirigea hors de leur logis, dévoilant devant les yeux effarés de Siraline la rue inondé.

L'Invoquation de Thaeril monta vers la surface, se dirigea vers l'un des toits des bâtiments, et au moment précis où la Sphère éclata, les deux Humains sautèrent, mains dans la mains, sur le sol qui s'offrait à eux sous la forme d'un toit.

-Que se passe-t-il Thaeril ? Tu le sais ?

Siraline avait dû hurler pour se faire entendre dans le boucan assourdissant du vent et des pluies, des grêlons ainsi que des cris.

Elle serrait la main de son ami aussi fort qu'elle le pouvait, craignant de se faire emporter par les turbulences aériennes. Et une de ses mains maintenait le capulet de sa cape sur sa tête, pour éviter que sa chevelure ne soit trop mouillée, afin d'amoindrir les chances d'attraper la mort.

-Je peux te dire simplement ce que je vois et déduis, Siraline. S'exclama t'il, les sourcils froncés, avant de faire part à son amie de son hypothèse et de développer sa théorie. Je pense que l'Équilibre est brisé... Qu'une force qui nous dépasse, qu'une puissance obscur, s'est éveillée... Nous devons rejoindre l'Amphithéatre des Mages, ils auront sans aucun doutes plus amples informations à nous offrir.

Thaeril serra la main de Siraline, autant pour la rassurer que pour s'assurer qu'elle était bien là, et s'en alla, dans une course effréné à travers les intempéries, de toits en toits jusqu'à leur lieu d'étude.

Il invoqua l'air pour descendre du dernier toit où ils étaient atterrit, afin de les acheminer vers une fenêtre qui elle aussi était en morceaux.

Thaeril ôta sa main de celle de Siraline et ils coururent tout deux vers la Salle de Réunion, descendant des volés de marches, longeant des murs par dizaine, s'essouflant plus d'une fois, avant d'arriver enfin au lieu voulu.

La Salle était bondée de monde, d'Apprentis Mages et Magiciennes, de Mages et Magiciennes, de Hauts et Hautes Manipulateurs et Manipulatrices de l'Esprit ainsi que des Représentants des Gardiens de l'Esprit.

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