1. Quand tout s'écroule

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Depuis qu'ils sont tout petit, les enfants apprennent la conduite à adopter en cas de secousses sismiques. Depuis qu'ils sont scolarisés, ils ont régulièrement des entraînements pour être prêts à réagir si besoin.

Pourtant.

Malgré une discipline de fer.

Malgré toutes les préparations, personne n'est préparé à perdre quelqu'un lors d'un séisme.

Personne.

Même quand on se croit insensible à tout et que tout nous paraît futile.

Un adolescent, plus totalement adolescent mais loin d'être adulte va en faire cette amère expérience. Celle qui bouleversera sa vie à jamais.

C'est une journée normale, les vacances d'été ont commencé pour le plus grand bonheur des lycéens. L'équipe de basket de Too a remporté le tournoi inter-lycées cette année, en écrasant Kaijo, grâce au talent de leur as, le très grand Daiki Aomine. Beaucoup moins arrogant depuis sa défaite deux ans auparavant contre Seirin, le basané aux cheveux bleus marine joue au basket avec plaisir. Il a de nouveau retrouvé goût au sport d'équipe et son talent s'est décuplé. Sur le terrain il est tout simplement phénoménal.
Côté scolaire ce n'est pas brillant mais suffisant pour continuer à l'académie de Too. Son parcours est totalement tracé : une carrière prometteuse dans le basket professionnel et surement international. Ni plus ni moins. Mais ça correspond très bien à l'idée qu'il se fait des études supérieures. Du basket et du basket !! Très peu de théorie que du basket !!

Niveau sentimental, il a quelques conquêtes mais rien de très sérieux et le jeune homme ne s'est jamais vraiment investi dans la relation. Ses petites amies ne s'en formalisent pas non plus car cela reste quand même un énorme privilège de pouvoir être, même pendant une courte durée, aux côtés de l'imposant Daiki Aomine.

Après il est assez difficile d'approcher le basané car sa meilleure amie, Satsuki Momoi est toujours là. Alors devenir la petite amie du basketteur c'est accepter une sorte de ménage à trois. Même si les deux amis d'enfance passent leur temps ensemble comme un vieux couple, leurs sentiments respectifs n'ont jamais dépassé la frontière. Ils se connaissent trop et ils ne se voient ni l'un ni l'autre comme partenaires de vie.
De toute manière, Satsuki est folle amoureuse de son Tetsuya Kuroko et le jeune homme a enfin eu le déclic !! Oubliée l'innocence du petit Tetsuya quand ses hormones mâles se sont réveillées !! Pour le plus grand bonheur de la jeune fille aux cheveux rose et pour le plus grand soulagement de tous les autres ! Des équipiers de Seirin aux anciens de la génération miracle : Tetsuya n'est donc pas asexué !!

Les deux jeunes gens partent en vacances dans le nord du pays alors que Daiki reste chez lui où il peut enfin avoir la paix et ne pas se faire réveiller tous les matins par la voix stridente de la rose !

Ces vacances s'annonçent merveilleuses... jusqu'à ce matin là....

Un séisme puissant fait trembler le sol nippon et particulièrement dans la région où Satsuki et Tetsuya doivent aller. Une fois les répliques passées et la certitude d'éviter un tsunami, l'état des dégâts a commencé à être évaluer

Daiki ne cesse d'appeler la rose pour être rassuré mais ni son amie ni le garçon aux cheveux bleu ciel ne répondent au téléphone.

Les heures s'égrenent aussi lentement qu'une limace traversant le désert et Daiki Aomine ne cesse de regarder les informations en continue qui ne cessent , elles aussi, d'annoncer le nombre croissant de morts et de disparus. La région la plus touchée étant justement celle où se rendent ses amis.

Les poings serrés. La mâchoire crispée. Le grand basané est tendu à l'extrême. Sa mère a bien tenté de le faire quitter le canapé mais il l'a foudroyée du regard. Elle n'a donc pas insisté et a attendue avec anxiété les nouvelles des amis de son fils.

Trois jours sont passés.

Trois jours où il n'a eu aucune nouvelle.

Trois jours où le nombre de morts finit par frôler le millier.

Les informations en continue ne cessent de montrer tous ces décombres, ces amas de gravats, et ces housses mortuaires embarquées rapidement pour identification.

Daiki a fini par éteindre les informations et par rejoindre son lit. L'anxiété s'est transformée en une impuissance se traduisant par une colère sourde et en latence, prête à déborder et à dévaster quiconque se trouverait sur son passage.

Regardant son plafond sans grande conviction il sursaute quand son téléphone sonne : Seijuro. Que lui voulait son ami ?

Hmm ? marmonne-t-il en guise de salutation

Daiki. J'ai quelque chose à te dire...

Le basané n'a pas eu besoin d'entendre la suite. La voix teintée de gravité de son ancien capitaine a suffit à ce qu'il comprenne cette terrible vérité qu'il refusait d'admettre depuis le tremblement de terre.

Il balance rageusement son téléphone contre le mur à l'opposé de son lit, laissant la voix de Seijuro Akashi s'éteindre en même temps que le téléphone explose en mille morceaux.

Il n'entend donc pas la fin de la phrase, mais en a-t- il besoin ?

... les corps de Tetsuya et de Satsuki ont été découverts, ensevelis sous les décombres. Il semblerait qu'ils n'aient pas souffert...

Daiki aurait dû réagir.

Crier

Pleurer

Frapper

Mais rien. Il se rallonge dans son lit et continue de fixer son plafond. Aucune émotion ne sort.

Les jours suivants, Daiki Aomine les vit comme un automate, comme s'il n'était pas là. Il en a de vagues souvenirs : sa mère en pleurs après que la mère de Satsuki l'ait informée de la terrible nouvelle.
Il se souvient d'avoir assisté aux funérailles de ses amis. Les anciens coéquipiers étaient là. Il revoit Ryota Kise inconsolable dans les bras d'Atsushi Murasakibara. Situation insolite s'était dit intérieurement le basané. Shintaro Midorima et Seijuro Akashi étaient restés les plus dignes du groupes, essuyant à peine quelques larmes. Il se souvient de la présence des coéquipiers de Tetsu, le regard baigné de larmes sur une mâchoire crispée de Taïga Kagami, les larmes incessantes de Riko Aida contre l'épaule de Junpei Hyuga.

Tous. Ils avaient été tous là. Aux deux cérémonies de funérailles.

Daiki y était lui aussi. Mais il était toujours resté en retrait. Son regard bleu nuit couvant une tempête de rage. Son aura malfaisante était si intense qu'aucun de ses amis n'osa s'approcher de lui. Ils le connaissaient et respectaient sa non-réaction, craignant bien évidemment le jour où le basané admettrait la vérité.

Vivre sans elle.

Vivre sans lui non plus.

Pour le moment, Daiki Aomine devait juste essayer de contrôler ses émotions et la tactique adoptée - tout à fait discutable en tous points de vue - était d'avoir ce comportement arrogant et amer. Attitude horripilante qui réussit à éloigner ses amis, trop accablés par la perte des deux autres pour tenter de venir en aide au bleuté.

Daiki ne s'est même pas formalisé qu'ils ne lui disent pas au revoir. Il esr retourné chez lui et a regagné son lit pour contempler le plafond de sa chambre.

Combien de temps cette situation a duré avant que Mme Aomine ne s'en mêle ?

Beaucoup trop longtemps du point de vue maternel.

Pas assez du point de vue du basketteur qui n'a pas touché son ballon depuis le séisme : soit 3 mois.

Trois mois à n'être que l'ombre de lui même. C'était à peine s'il s'occupait de son hygiène corporelle. Sa mère avait fini par abandonner l'idée de rentrer dans sa chambre afin d'aérer ne serait-ce qu'un peu la pièce.

Daiki était constamment allongé sur son lit, silencieux et fixant le plafond.

Trois mois.

Trois mois où il n'avait toujours pas réussi à mettre un mot sur ce qu'il ressentait.

Les cours avaient repris. Mais il n'y allait pas.

Sa mère décide de se rendre elle-même à la scolarité pour défendre le cas de son fils.

Lorsqu'elle revient, elle est plus que décidée à affronter son fils. De toute manière, elle avait déjà décidé et au vue de ce que lui a dit la scolarité, elle n'en est plus que confortée :

Daiki !! Cela suffit !! Tu vas louper ta carrière si tu ne retournes pas immédiatement à l'académie de Too !!

Silence. Aucune réaction.

Daiki !!! Satsuki n'aurait jamais voulu que tu abandonnes !!!

Il se lève rapidement, trop rapidement qu'il a un étourdissement mais il défie quand même sa mère :

Tu ne sais pas ce qu'elle aurait dit Maman !!! Et c'est fini !! Je ne jouerai plus. Je déteste ce sport !!! JE LE DÉTESTE !!!

Mme Aomine est soulagée : enfin une réaction. Certes, pas celle qu'elle attendait mais c'est un début !

Très bien ! Comme tu voudras !! Ça tombe bien, Too ne veut plus de toi et comme je refuse de te voir t'enfoncer plus, tu prends l'avion mercredi prochain.

Haletant encore d'avoir hurlé sur sa mère, il la dévisage. Bien qu'elle ne soit pas grande, 30 cm de moins que lui, il reconnait son air sérieux et intransigeant. Il tient d'elle : aussi borné qu'elle.

Où ? finit-il par demander

Chez un ami d'enfance.

Il ne demande rien de plus et se rallonge.

Mme Aomine n'insiste pas : il découvrirait bien assez vite qu'elle l'envoyait loin, très loin du Japon. Elle se garde bien de lui avouer que l'académie de Too ne le renvoie pas. Au contraire, la psychologue a conseillé à Mme Aomine d'accorder ce break à son fils. Il doit surmonter le choc de la perte de ses amis avant de retrouver l'envie d'être sur le parquet.
Les entraîneurs sportifs sont du même avis : Daiki a un énorme potentiel et ce n'est pas une pause qui lui fera tout perdre. Bien évidemment s'il a toujours l'ambition de briller dans ce sport il devra bosser très dur pour se remettre à niveau, mais les ressources il les a déjà en lui.

Ils lui laissent donc presqu'un an de repos. Son cas serait étudié à la rentrée d'après.

Mme Aomine a donc saisi cette chance et elle ne comptait pas la gâcher.

La veille de son départ, Daiki n'avait toujours pas fait son sac. Après tout, il ne savait toujours pas où il allait. C'est quand il voit sa mère débarquer avec une valise de voyage qu'il commence à se poser des questions :

Tu te débarrasses de moi ?

Non mon poussin – lui dit-elle en souriant avec douceur

Maman !! - Il a horreur de ce surnom.

C'est pas un peu grand pour un week-end ? – en désignant la valise de voyage qu'elle ouvre au sol.

Qui t'as dit que tu partais seulement pour le week-end ? – lui répond-elle alors sans le regarder.

Silence.

Et il la regarde faire sa valise : sous-vêtements, jeans, shorts, tee-shirts, chemises, chaussures, linge de toilette, trousse de toilette, un nouveau téléphone.

Un téléphone ? – c'est vrai qu'il n'avait pas fait changer le sien. Il a décidé de couper les ponts avec tout le monde. Il n'a besoin de personne à part de lui-même.

Tu verras avec mon ami pour avoir un nouveau numéro.

Et elle continue à faire son bagage sans qu'il ne lui pose aucune autre question. A un moment, elle sort de la chambre et revient avec différents objets :

Tiens. Tu en auras besoin. Ne dépense pas tout en une fois et ne t'inquiète pas pour moi. J'avais des économies et ... je m'en sortirai. Bégaie-t-elle un peu

Il regarde les objets qu'elle lui tend : sa carte bancaire, un portefeuille avec des billets qu'il ne connait pas, son passeport et un dictionnaire japonais/français.

Il hausse le sourcil surtout en voyant le dictionnaire de poche.

Maman ?

Oui Daiki ?

Ton ami il habite où ? – en secouant le dictionnaire et les billets étrangers

A Nouméa. répond elle alors un peu effrayée et en s'en allant de la chambre de son fils.

Où ça ?

Daiki regarde sa mère avec étonnement. Il n'est pas sûr d'avoir entendu la destination. Il ne sait même pas quelle est cette destination inconnue à son oreille ?

Maman si c'est une blague : ce n'est pas drôle ! – grogne-t-il

J'ai l'air de rire Daiki ? Je viens de faire la valise de mon fils de presque 20 ans et tu penses que je rigole ? – lui rétorque-t-elle

Maman... allez sérieusement je vais où ? Et combien de temps parce que tu as vidé mon placard là ! – soupire-t-il blasé

Le temps qu'il te faudra pour éclaircir tes idées !! Crois-moi ça sera mieux que de rester allongé sur ce lit qui a mémorisé la forme de ton corps !!

Ça ne répond pas à Où ? – insiste-t-il alors

Tu devrais essayer les phrases basique : bonjour. S'il vous plaît. Merci. Oui et non. Le français n'est pas facile à apprendre. – ignorant encore sa question de la destination

Et elle s'en va comme si tout est normal, laissant son fils avec toutes ses questions. Il la poursuit dans le couloir :

Maman ??? – totalement abasourdi par l'attitude de sa génitrice

Je dois aller travailler. Ton vol est demain à 10h. Je rentre à 7h et sois prêt car je t'y emmène dans la foulée.

Maman !! Mais dis moi où je pars bon sang ? – s'énerve-t-il un peu plus vivement

Je te l'ai dit. Chez un ancien camarade d'école : Mr Nakajima Yuri. Et il habite à Nouméa – concéde-t-elle alors

Mais c'est où ça ? – n'y comprenant toujours rien

Daiki je vais être en retard !! Tu n'as qu'à chercher d'ici demain ! – soupire-t-elle en franchissant la porte

Mme Aomine s'en va, laissant son fils dans le couloir d'entrée. Elle lui en a déjà trop dit et craint qu'il ne veuille pas prendre l'avion le lendemain, mais elle ne peut pas le laisser plus longtemps dans l'ignorance.

Elle n'a jamais parlé de Yuri à Daiki. Après tout, elle n'avait aucune obligation de raconter sa vie privée à son fils. Enfant, elle était amie avec son voisin. Mais dans les années 80, le père de Yuri, ingénieur spécialisé en nickel, avait eu une promotion. Yuri, âgé de 10 ans était donc parti avec ses parents loin, sur une île française, la Nouvelle-Calédonie. Mais il avait gardé contact avec son amie d'enfance. Ils s'échangeaient des lettres régulièrement, se racontant leur vie respective à 8000 km de distance.
Près de 20 ans après ils s'étaient revus, le temps d'un café, alors qu'il était en voyage de noces avec la jeune femme qu'il avait rencontré sur l'île. Elle lui avait alors annoncé être enceinte de Daiki mais que le père n'avait été qu'une liaison passagère.
Il ne l'avait pas jugée et ils avaient gardé contact. Moins que durant leur jeunesse mais une à deux cartes par an puis quelques e-mails de temps à autres.
Yuri avait eu deux fils, Alexandre de quelques mois plus jeune que Daiki et Rafael trois ans plus tard.

C'est donc tout naturel qu'elle lui a parlé du malheur qui s'était abattu sur les amis de son fils et dans l'état dans lequel ce dernier se trouvait.

Est-ce que tu as les moyens de l'envoyer ici ? Je l'hébergerai gratuitement et Alexandre s'en occupera bien également ! Entre garçons ils devraient réussir à s'entendre !

Mais Daiki ne parle pas français.

Et alors ? Mon japonais est pitoyable maintenant. On va y arriver. Tu me comprends bien en anglais non ?

Oui mais Daiki et les langues ...

Ne t'inquiètes pas et puis ça tombe bien Alex est en année sabbatique également ! A deux ils réfléchiront mieux !

C'est donc avec un naturel déconcertant qu'il lui proposa d'accueillir Daiki pour une durée indéterminée.

Oh non ! Juste une année !! L'académie lui laisse une année pour se ressaisir.

Oui. Laissons lui du temps ! Ce garçon a besoin de présence masculine !!

Il fait partie d'un club de basket ! Il est entouré de garçons.

Tu sais très bien ce que je veux dire. Je ne suis pas son père, on est d'accord. Mais je pourrai l'être alors laisse-moi te donner un coup de main !

Merci Yuri. Merci beaucoup.

Mais au moment où sa mère franchit la porte, Daiki n'a aucune idée de tout cela. Il lui a fallut une bonne heure pour essayer de trouver où se trouvait la destination prononcée par sa mère. En navigant sur le net, il est tombé sur l'office de tourisme de l'île en question. Nouvelle-Calédonie, capitale Nouméa.

Découvrez les nombreux visages de la Nouvelle-Calédonie !
À environ 8,5 heures du Japon, la Nouvelle-Calédonie est une destination touristique unique. Le plus grand lagon du monde, certifié comme site du patrimoine mondial. L'île de la Grande Terre, sur le continent, est un terrain de jeu avec des paysages magnifiques et un sens de l'aventure. Une myriade de belles îles attendent les voyageurs avec leur nature inestimable et leurs habitants chaleureux. La Nouvelle-Calédonie est une île où les gens et la culture se mélangent et promettent l'hospitalité et de grandes expériences qui vous garantiront un voyage inoubliable.

Le jeune homme peu satisfait de cette description trop paradisiaque continue ses recherches. En lisant différents articles il se rend compte que cette petite île de moins de 20.000 km carrés a une histoire bien compliquée à résumer en une seule phrase. Île de la Mélanésie découverte et peuplée durant le 19eme siècle par les français où les habitants autochtones ont d'abord été mis de côté. Histoire d'un pays comme tous les autres au final : des conflits, des guerres et des hommes et des femmes se battant pour défendre leur vie et leurs valeurs.

Daiki n'aime pas quand cela devient trop compliqué et que cette notion d'ethnies intervient dans l'équation. Finalement la description purement touristique est plus attrayante que de se pencher sur l'histoire de ce bout de terre surnommé « Le Caillou ».

Pour le moment, il se contentera de cette information essentielle : les habitants parlent le français, langue qu'il ne connaît pas. Qu'est-ce qu'il sait de la France ? Pour lui un français c'est quoi ? Un européen habitant Paris où il y a la Tour Eiffel, mangeant du fromage et du pain, buvant du vin et jouant au football.

Depuis quand les français habitent sur des îles à l'autre bout du Pacifique sud ?!?

A force de réfléchir, Daiki se dit que sa mère lui fait sûrement une grosse blague et qu'elle l'envoie sûrement chez sa famille au sud du pays. Il arrête donc ses recherches et retourne s'allonger sur son lit pour fixer de nouveau le plafond.

Mais d'un seul coup il se souvient et prend le portefeuille qui est resté posé sur la valise. Il l'ouvre et sort les billets de banque qu'il ne connaît pas.

Il retourne sur l'ordinateur et cherche à quoi ressemble la monnaie locale. Pas de doutes possibles : ces billets sont de là bas. Il regarde le cours du franc pacifique et constate que grosso modo 100 yens c'est 100 francs Pacifique (1€ est égal à environ 100 yens). Bon ok niveau conversion ça ne sera pas trop compliqué. Mais s'il possède ces billets c'est qu'il y va vraiment. Sa mère n'aurait pas dépensé et perdu du temps à la banque pour échanger l'équivalent de 100.000 yens.

Daiki est complètement perplexe : il n'a jamais manqué de rien mais sa mère ne gagne pas non plus des millions. Un billet pour la Nouvelle Calédonie c'est au moins 35.000 yens l'aller donc un aller-retour c'est dans les 65.000 yens.
Le jeune homme fait vite les calculs, sa mère a déjà dépensé plus de 150.000 yens pour lui.

Mais pourquoi fait-elle cela ?!? Il ne comprend pas et finit par tomber d'épuisement à force de cogiter.

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A suivre

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