Partie 1 :


 Le chien de garde de la reine ainsi que son fidèle majordome semblaient pressés. En effet, le comte Phantomhive venait de recevoir une lettre de la reine à une heure tardive. Une mission plus précisément. Dans cette lettre, était indiqué le lieu d'un hôtel et l'ordre de ramener l'un de ses dossiers confidentiels qui fut volé. Dans la lettre, il était aussi précisé qu'elle était certaine que le voleur est le propriétaire de l'hôtel. À vu d'œil, cette mission semblait gagner d'avance.

Une fois à destination, le majordome tout de noir vêtu poussa la porte, laissant entrer son jeune maître à l'intérieur. Ils se dirigèrent tous deux vers l'accueil où se trouver ce qui semblait être une femme de chambre. Étonné que ce ne soit pas le propriétaire de l'hôtel à cette place, Ciel prit la parole.



- Bonjour, je cherche le propriétaire de cet hôtel, est-il là ?
- Je suis désolée, il était en déplacement, il sera de retour demain matin normalement.
- Oh. On va prendre une chambre dans ce cas.
- Bien.



 Ciel lança un regard à son majordome qui comprit. Sans le propriétaire dans les parages cette mission allait être d'autant plus simple.
La femme de chambre donna au jeune comte une petite clef en or. Dessus, il y avait inscrit ''230''. Le numéro de leur chambre.


- Voilà pour vous, la chambre 230 et pour vou-



 Le plus jeune la coupa.



- Nous allons prendre une seule chambre.
- Oh, d'accord.



 Sur ses mots, Ciel s'aventura dans les longs couloirs, toujours suivi de Sebastian.



- Ces couloirs sont presque aussi longs que ceux du manoir.
Fit remarquer Ciel.
- C'est vrai.
- Je pense qu'on devrait localiser le bureau de propriétaire maintenant.
- Vous avez raison vu la superficie des lieu.



 L'Orbe saphir de Ciel parcourait le couloir jusqu'à tomber sur une intersection où il vit une seconde femme de chambre. 



- Va lui demander ou se trouve le bureau, avec ses couloirs interminables, nous en avons pendant des heures. Et essaye d'avoir la clef aussi.
- Bien. Ça sera un jeu d'enfant
. Fit-il en lançant un regard empli de malice à son maître.



 Il s'éloigna alors, s'approchant de la demoiselle passant le balai.



- Excusez-moi ?



 À l'entente de cette voix, elle releva la tête.



- O-Oui?
- Où se trouve le bureau du propriétaire de cet hôtel ?

- I-Il faut aller à gauche lorsque vous êtes à l'entrée. V-Vous allez passer devant un couloir avec quelques tableaux et ensuite, c'est la porte de droite, vous ne pouvez pas la ratée. Bégaya celle-ci qui semblait troublée.


 ''Sauf sinon nous donne une chambre à l'opposé '' pensa le comte non loin.
La jeune femme ne semblait pas indifférente à la présence de Sebastian qui décida d'en jouer comme il l'avait déjà fait avec d'autre personnes. Il s'approcha alors de la blonde où la peau pâle de son visage laissa apparaître sans peine, ses joues d'un rouge aussi prononcé que celui de sa robe. Bégayant une phrase qui se fondit en un murmure inaudible, elle fit quelques pas en arrière jusqu'à se retrouver dos au mur. L'avant-bras de Sebastian s'appuya alors sur le mur derrière la jeune femme, réduisant la proximité entre eux. 



- Q-Qui à t-il...?



 Les lèvres étirées en un sourire mutin, il fit jouer l'une des mèches blondes de la fille entre ses doigts gantés. Cette scène était pathétique pour le compte qui détourna aussitôt le regard, agacé.


- Une femme aussi belle et intelligente que vous doit bien savoir où se trouve la clef de ce bureau ? Fit Sebastian approchant son visage de celui pourpre de la jeune femme. Dites-moi... Que vous l'avez. Poursuivit-il d'une voix chaude et suave.

- J-Je ne peux pas vous la donner... Répondit-elle tout bas.
- Vous me peinez... Je pensais qu'en échange de celle-ci, je pourrais peut-être... Susurra-t-il en glissant sa main des côtes de la jeune femme aux creux de ses hanches.



 Le cœur sur le point d'exploser et le souffle court, la jeune femme glissa sa main tremblante le long de sa cuisse, sortant une clef dorée de son bas maintenu grâce à ses porte-jarretelles. Puis,elle la porta devant son visage plus que rougit. La main libre du majordome couvrit celle de la blonde, prenant la clef dans une douce caresse en passant sa tête près de son oreille afin de lui murmurer :



- Merci.



 Puis, il se redressa, lui tournant le dos afin de rejoindre son maître et de s'en aller.



- Maintenant que nous avons la clef en main, on pourra enfin mettre la main sur ce fichu dossier. Attendons qu'il fasse nuit pour y aller Sebastian.
- Bien. Je pense que d'ici une heure ou deux plus personne ne sera dans les couloirs.



 Le comte n'avait pas vraiment envie d'attirer l'attention sur lui et son majordome, il préféra alors choisir la manière discrète. Alors qu'il réfléchissait au pourquoi du comment le propriétaire de cet hôtel avait prit ce dossier, l'image de Sebastian si près de cette femme le fit bouillir. Il ne comprenait pas pourquoi il ressentait une telle jalousie du moins si ça l'était. Marmonnant intérieurement, il laissa une poignée de mots lui échappa.



- Tu étais vraiment obligé de faire ça ?
- Ça ?
Demanda Sebastian.
- Oui, de jouer ce rôle de séducteur. Pathétique... Soupira Ciel.
- Et si ce n'était pas qu'un rôle ? Fit Sebastian en arquant un sourcil.
- S'en est un. Répondit froidement Ciel. Tu es ici pour me servir et non pour jouer ça.



 Un sourire satisfait étira les lèvres du démon qui se mit à penser que son maître était peut-être jaloux.



- Cela vous dérangerez t-il si je continuer ce ''rôle'' avec d'autre personnes?
- Oui.



 La réponse était sans appel, claire et précise. Ciel ne supportait pas de le voir se rapprocher d'autre personne. Était-ce de l'égoïsme ? Ou bien de la jalousie ? Cela lui importait peu, il ne voulait juste plus voir son majordome jouer ce rôle de séducteur avec d'autre personnes. Alors que le comte était perdu dans ses pensées, Sebastian s'agenouilla en face de lui, prenant sa main afin d'embrasser celle-ci.



- N'ayez aucune crainte, vous savez bien que ces femmes me répugnent. Je fais tout ça rien que pour vous.
- Oui. Pour des infos
. Répondit sèchement Ciel.



 De son large sourire, Sebastian glissa son index sous le menton de son maître. Yeux dans les yeux, le démon remarqua la jalousie dans son regard bleuté. 



- Je vous appartiens corps et âme, jusqu'au dernier cheveu.
- Ton cœur aussi m'appartient.



 Sebastian écarquilla les yeux avant qu'un sourire naisse à nouveau ses lèvres.



- Évidemment. Répondit-il en se courbant.



 Après avoir marché un instant, les deux hommes se trouvèrent dans la chambre qu'ils partager. Ce court laps de temps avait fait réfléchir le comte. Il avait s'en doute perdue la tête, mais il avait un ordre spécial à lui demander.

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