Les Maîtres d'Ici
Lean monta dans sa chambre, et réfléchi à ce qu'ils allaient bien pouvoir faire de lui chez les Maîtres d'Ici.
Les Maîtres d'Ici étaient réputés pour leur tests. Ils évaluaient les gens avant qu'ils entrent dans le métier. Les tests étaient plus ou moins rudes selons la profession
Lean se coucha sur sa paillasse et ferma ses yeux. Il devait être quatre heures de l'après midi et la chaleur des rayons du soleil baignait dans sa chambre.
Quand Lean se réveilla, il pensa à la route qu'il devrait faire jusqu'au Maître d'Ici. Il mit dans sa cape un peu de pain, et une outre d'eau. Il vérifia qu'il n'avait rien oublié. Si, il allait oublier le message du Maître Voleur. Par respect, Lean ne l'avait pas ouvert. Il le fourra dans sa poche et sortie.
Lean songea à aller voir Tan, mais le Maître lui avait dit de ne prévenir personne. Il prit donc la route pour la rue Creçoile. Lean attendit les coups de huit heures du soir ; quand ces fameux coups retentirent, Lean observa les toits aux alentours. Il entendit un doux sifflement ; il leva la tête et vit plusieurs silhouette se détacher du décor. Lean monta sur le toit et couru sur l'arête de tuiles. Il courait gracieusement, en rythme avec les autres silhouette. Elles formait un spectacle, ou un balai. Il chercha des yeux quelque chose. Ou plutôt quelqu'un. Quand il la repéra, la silhouette courait le long d'un toit pentu. Lean fit des calculs de distances compliqué et sauta jusqu'au toit en face. Il atterrit juste derrière l'ombre.
-Eolie !, appela Lean.
La silhouette tourna la tête. Elle tenait une lanterne à la main. Elle portait une longue cape pourpre et une tunique noire. Ses cheveux blonds volait derrière elle.
-Lean ?!, fit Eolie intriguée. C'est toi ?
-Ça faisait longtemps hein ?
-Longtemps ? Longtemps ?! Tu plaisante j'espère ! Ça fait une éternité !
Ils sautèrent sur le sol et continuèrent leurs courses. Lean et elle ne s'était pas vu depuis l'âge de 6 ans. Ils passaient à cette époque le teste de l'âge. Ce test se passe en deux temps. Le premier est celui de la sagesse : tout ce qu'ont appris les apprentis sont mis dans une sorte de contrôle. Le deuxième, c'est la pratique. Les voleurs doivent prendre un rouleau de parchemin et faire leurs première mission.
-Où vas-tu toi ?, demanda Lean.
-La grande rivière ; j'ai une mission.
- Tu en a de la chance ! Moi je m'en vais voir les Maîtres d'Ici.
Eolie ouvrit des yeux rond comme des ballons et une bouche de poissons. Elle s'arrêta et se retourna.
-Les... Non... Tu ne peux tout de même pas... Déjà à notre âge...
-Si. C'est le Maîtres de ma guildes qui m'envoie.
Dans la ville il y avait deux guildes, mais pas au même auberge. Celle de Lean s'appelait l'auberge de la Guilde et celle d'Eolie, la Rose blanche.
-Au fait, pourquoi tu n'étais plus là le soir ces derniers temps ?
Lean regarda devant lui et évita un gros chat qui dormait sur le sol.
-Je jouais souvent avec Tan, expliqua t-il, et le Maître ne me donnais pas souvent de mission.
Eolie regarda le ciel devant elle. Puis elle passa à un autre sujet :
"Il fait bon ce soir... C'est vraiment un temps pour réussir ma mission. "
Lean ne répondit rien. Pour sa part, il avait un peu peur, de ne pas réussir les épreuves par éxemple. Les Maîtres d'Ici... Il avait peur d'échouer. De décevoir son Maître, Tan, Éolie.
Si Andrëlo n'était pas décédé, il serait déçu de lui. En effet, Andrëlo détestait que Lean soit pessimiste. Et c'était exactement ce qu'il était en train d'être. Il se reprit donc.
-Voilà où nous nous séparons, déclara tristement Éolie.
Puis elle sourit et lui donna un coup sur l'épaule.
-Tu as intérêt à être là bientôt, d'accord ?
-D'accord, pouffa t-il.
Il se séparairent, et Lean repris sa route. Il recommença à courir.
A l'aube, il arriva rue Creçoile. Il s'avança dans la rue brumeuse. Lean ne s'attendait pas à
ça.
C'était une impasse. Mais en regardant mieux, il aperçu une gigantesque porte bleu. La poignée était un dragon noir. La porte était très intimidante, et elle ressemblait fort au coffre que son Maître entreposait dans son bureau.
Lean voulut tourner la poignée, mais il n'eu pas à le faire. La porte s'ouvrit en grinçant sur... le vide. Ou quelque chose comme ça. Il y avait une épaisse brume, et tout derrière semblait noir. Un frisson parcouru Lean. Mais il devait aller voir les Maîtres d'Ici ; le garçon s'enfonça donc dans le noir.
Lean n'était pas rassuré. Il se sentait observé. Il avançait à taton, quand soudain, deux mains en pierre apparurent, éclairer par deux torches, qui s'était mystérieusement allumées. Il sursauta.
Puis il se rendit compte que plusieurs autres mains de pierres imitaient les deux premières.
Lean pu alors voir la splendeur des lieux. C'était une large pièce dotées de portes noir chacune ornées de poignées en métal argenté, de longues fresques, représentant toujours le même homme, dans des lieux différents, à des occupations différentes, souvent des combats ; des torches étaient attachées par des statuts de pierre, des colonnes magnifique et enfin, devant lui, il y avait une table massive, entourée de longues chaises sculptées.
Lean était fasciné. Il n'avait jamais vu pièce pareil.
Pourtant, il frissonnait. Ne sachant pourquoi il se sentait soudain en danger, Lean ferma les yeux et se concentra. Il avait peur. Mais de quoi ? Il n'en avait aucunes idées.
Si Lean se savait dans l'endroit le plus sécurisé de tout le pays (après le palais), il serra tout de meme sa dague, attaché à sa ceinture . Quand soudain une voix grave et caverneuse retentit.
"Allons, Vilanne, vous savez bien que nous ne pouvons pas nous le permettre.
- Mais, Monsieur, si nous suivons Tilius, nous...", lui répondit une voix qui paraissait calme malgré les tremblement qui la trahissait.
Les deux hommes arrivèrent dans la pièce. Lean bondit derrière une des colonnes de pierre et tendit l'oreille pour saisir leur conversation.
Apparement, d'autre personnes arrivèrent : a en juger par toute les voix différente, il y avait une dizaine de Maître de plus. On entendit des raclements de chaise, puis la voix grave repris la parole ;
" Mes amis, aujourd'hui, nous sommes réunis pour juger nos lois. Tilius, si vous vouliez bien prendre la parole... "
Le dénommé Tilius pris la parole avec un raclement de gorge assourdissant.
- Depuis le début de notre existence, nous passons des tests pour terminer les études des apprentis. Notre réputation se base dessus. Etes vous d'accord avec moi, Maitres ?
Les voix aprouvèrent, puis quelques rares applaudissement retentirent.
Tilius se racla la gorge. Il n'avait visiblement pas terminé.
- Mais nous ne pouvons pas continuer ainsi. Les apprentis se font de plus en plus rares, et ils les réussissent de moins en moins bien.
Un murmure d'approbation parcouru l'assemblée.
-Nous devons... arrêter les tests.
Cette fois ci, les Maîtres n'étaient visiblement pas d'accord. Lean non plus. C'était sa seule chance de devenir un voleur confirmé, d'avoir des missions, Tan comme apprenti ! Il serra le manuscrit que le Maître lui avait donné.
-Vous l'avez dit vous même, nous sommes connu pour cela, hurla une voix féminine, nous ne pouvons pas arrêter !
-Et quand bien même, renchérit la voix, cette fois ci pleine de colère et de peur (ce qui était pourtant étrange), de Villane, les apprentis se font rares, mais pour ceux qui viennent encore, nous devons continuer !
Plus personne ne parla. Pendant deux bonnes minutes, plus personne n'osa prendre la parole.
Une chaise grinça, et un des Maîtres, visiblement vieil homme, dit calmement :
"Peut être, Tilius, que nous faisons le mauvais choix en vous disant que nous ne sommes pas d'accord. Pourtant, je pense qu'aujourd'hui, nous pouvons faire une exception."
Une exception ? Pourquoi d'un coup un des Maîtres décidait il de faire une exception ?
-Une exception, car nous avons là un jeune garçon.
Les joues de Lean devinrent cramoisi. Comment le vieil homme avait il sut ?
Les Maîtres avait l'air tout aussi intrigués.
Et le vieil homme reprit la parole.
- Maintenant, j'aimerais que tu sorte de derrière cette colonne de pierre, et que tu vienne te présenter.
Lean serrait maintenant son parchemin tellement fort que ses doigts devenait rouge. il se mordit la lèvre, et sortit de derrière sa colonne. Les Maîtres le fixait comme s'il venait d'apparaître derrière, comme par magie. Il le regardait sous toutes les coutures.
"Avance, et présente toi.", lui demanda Villane en adressant un sourire triomphant au dénommé Tilius, qui le regarda d'un air surpris.
Lean obéis, et s'avança, attendant un signe, un geste, qui lui signifirait qu'il devrait s'arreter. Personne ne lui en fit ; Lean décida donc au bout de six grand pas qu'il suffisait pour le moment.
"A présent, présente toi.", lui répéta Villane.
Lean se sentait très mal à l'aise et eu du mal à commencer.
"Je me nomme Lean Camos'il, j'ai douze ans."
- D'où viens-tu, Lean Camos'il ?
- Je viens de Comoraï, une région non loin d'Irléea.
- Et enfin, que veut tu Lean Camos'il de Comoraï ?
- Je... je voudrais parfaire ma formation de voleur.
Les Maîtres d'Ici se concertairent pendant dix longues minutes. Et pendant ces dix longues minutes, Lean se sentait terriblement mal à l'aise. Il s'était presque enraciné dans le sol de pierre quand les Maître se levèrent comme un seul homme et se dirigèrent vers lui. Lean ferma les yeux et serra de plus belle le rouleau de papier brun. Mais visiblement, les Maîtres d'Ici ne voulait pas le voir lui, il voulait plutôt voir la petite porte bleu qui se dressait fièrement derrière lui. Alors l'un d'eux saisit doucement Lean par le bras, surement pour lui signifier qu'il devait rouvrir les yeux. C'est ce qu'il fit, juste au moment où les Maîtres passait la porte.
Lean s'empressa de les rejoindres. Il pénétra alors dans un couloir étroit, bas de plafond, où il avait du mal à se tenir debout. Le couloir partait en pente douce, puis remontait lentement et continuait sur un plat.
Lean marchait maintenant depuis une quinzaine de minutes, quand il sentit de l'air frais lui chatouiller le visage. Les Maîtres et lui avançait à présent dans une clairière. Il huma longuement et poussa un soupir de soulagement. L'un des Maîtres se tourna vers lui.
"Tu as raison de respirer, Lean Camos'il, dans quelques minutes, nous arriverons dans un endroit qui risque de ne pas te plaire."
Lean crut alors reconnaître sa voix.
- C'est vous qui m'avez découvert, n'est-ce pas ?
L'homme aquiésca.
- Je me nomme Pérint.
- Comment m'avez-vous vu ?, demanda Lean, continuant de le questionner.
Pérint lui fit un sourire amusé.
- Je ne t'ai pas vu, mais je t'ai entendu. Tu était presque en train de t'étouffer quand j'ai parlé d'une exception ! Ça m'a permit de vérifier s'il y avait vraiment quelqu'un.
Pérint continua d'avancer pour rattraper les autres Maîtres, qui avaient continué leur route sans jeter le moindre regard en arrière, ni les attendres lui et Pérint.
Lean était resté sur place, et dut courir pour les rattraper, tant il avait été surpris d'avoir fait tant de bruit.
Un nouveau corridor commençait au bout de la clairière. Il était sombre, et à l'entrée du tunnel était gravé de petits symbole étrange. Lean supposa qu'il s'agissait d'une très encienne écriture. "Possible, se dit il. Après tout, les Maîtres d'Ici sont là depuis si longtemps, qu'il ont dû avoir le temps de connaîtres toutes les écritures du monde."
Lean s'engouffra à la suite des Maîtres dans le tunnel, qui sentait fort la décomposition. Un mélange de poisson et de choux fleur. Il y avait sûrement non loin de là les conduit de ramassage et la crypte sous-terraine. Irléea n'avait pas assé de place pour enterrer leurs mort, et ils avaient donc reccourt à des sous-terrains où ils les entassaient. Les Maîtres n'avaient pas l'air de s'en préoccuper, mais Lean se boucha le nez le plus fort qu'il put. Pérint se détacha du groupe de Maîtres et attendit Lean.
- Je t'avais bien dit, pouffa Pérint, qui lui n'avait pas l'air de sentir la puanteur, que nous allions arriver dans un endroit qui risquait de ne pas te plaire !
Lean avait des haut-le-cœur, du fait de l'odeur, mais réussi tout même à articuler un très faible :
- Comment faites vous pour ne pas sentir l'odeur ?
Le Maître s'éxclaffa.
- Oh, ça ! Tu sais, nous vivons au palais bleu depuis des années ! La puanteur reigne en maître dans ce couloir. Au cas où tu ne l'aurai pas remarqué, nous n'y résistons pas tous.
Lean jeta un regard surpris aux autres Maîtres d'Ici. Certains étaient courbés, d'autres plaquaient leurs mains sur le nez, et d'autres encore, comme Perint, supportaient la puanteur et parfois même souriait du malaise de leurs collègues. En fait, ils étaient seulement trois, en comptant Pérint, à la supporter.
- Pourquoi certain d'entre vous semble ne pas résister à l'odeur ?
Pérint sourit.
- Les Maîtres n'aime pas rester cloîtrée dans la salle du conseil. Nous préférons vagabonder a travers le palais bleu, et c'est le seul divertissement auquel nous avons droit. Mais certains d'entre nous ne sont pas assez sage pour rester dans notre domaine, comme le voudrait la lois (a ces mots, Pérint fit un vague signe de la main, reliant tout les Maîtres qui ne sentait pas la puanteur, s'incluant ainsi dans le cercle). Et il se trouve justement que ce tunnel sort du palais bleu.
Lean sursota. Mais si le tunnel sortait du palais, où allaient ils ? Il passa le reste de la route à ruminer ses pensées, tendit que Pérint le fixait d'un regard intense.
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