Au bout du tunnel.
Lean pensait. Et si le tunnel débouchait a Comoraï ? Dans sa maison d'enfance, par éxemple. Il n'avais pas beaucoup de souvenir de sa maison. Encore moins de souvenir de ses parents. Le jeune voleur avait seulement trois ans quand sa vie avait été chanbouler. Il n'en gardait qu'un vague souvenir. Et il n'était ni heureux, ni chaleureux.
*****
C'était un jour de grand froid. Lean et son père, Casius (le graçon s'en était remis a Andrello pour lui raconter ses parents, dont leur nom), jouait dans la neige épaisse et duveteuse, qui avait peu a peu enveloppé leur beau jardin.
Lean courait après son père (qui était très grand et faisait de très grand pas), et il riait quand il tombait. Casius, quand a lui, riait quand son fils le rattrapait et qu'il se mettait a crier "A yé papa ! Je vais plus vite que toi !".
Casius soulevait alors Lean par les éssailes, plongeait ses yeux gris dans ceux, plutôt vert, de son fils. Lean tirait les cheveux blonds de son père en criant de recommencer a courir, et son père le reposait en riant, et tous deux reprenait leur jeu.
Un peu plus tard Émilia, la mère de Lean, se joignait a eux en riant. Et le souvenir continuait de se dérouler. Ça aurait pu être une belle journée... Mais le portail avait grincé, et Andrello était arrivé en trombe. Il avait lâché deux mots, si petits, mais qui avait eu une telle impacte sur l'avenir de Lean.
"Il arrive."
Casius et Émilia était devenu livide. Ils avait échangé un regard, et avait arrêté leur cavalcade. Puis Casius avait déposé un baiser sur la tête de Lean. Émilia avait quand a elle saisit son fils comme on prendrait un nouveau né, et l'avait bercé tendrement. Puis elle l'avait déposé dans les bras d'Andrello. Lean avait jeté un regard en coin a son père, comme pour lui rappeler qu'ils n'avait pas fini leur bonhomes de neige. Casius avait haussé les épaules, et Lean avait lancer un regard assassin a Andrello. Pourquoi le vieil homme parvenait toujours a arriver au mauvais moment ?
La mère retira son foulard, et elle enroula Lean dedans. Elle frissonna, et elle recula, en fixant son fils. Pendant une longue minute qui sembla durée une heure, elle regarda Lean. Son mari dû l'enlacer de ses bras par derrière pour la ramener à la réalité. Émilia sursota, et une larme roula sur sa peau lisse. Lean la regarda, interloqué par cette drôle de réaction, puis il reporta son attention sur Andrello, qui lui affichait une mine grave.
Ses parents se rapprochèrent, et son père l'embrassa sur la joue droite, sa mère sur la gauche. Lean amait tellement ce geste qui le faisait rire ! Mais cette fois, il se contenta de sourire, ce qui fit pleurer sa mère.
Ils prononcère alors une phrase si pleine d'amour... "Nous ne t'oublierons jamais, Lean.". Et sa mère s'était penché sur lui, en lui murmurant a l'oreille "Je t'aime, mon petit cœur.". Lean n'avais plus jamais entendu la voix de sa mère. Le souvenir s'estompait, et Lean se souvenait seulement d'avoir crié Papa et Maman tendit que ses parents s'éloignait, et qu'il avait entendu sa mère sangloter. Andrello l'avait serrer fort, si fort...
*****
Depuis ce jour, Lean n'avait jamais revu ses parents. Il avait quitté sa maison le lendemain, et avait intégré la Guilde des voleurs. Son nouveau logis étant la Guilde, il s'était adapté, avait rencontré Éolie, qui lui rappelait vaguement sa mère, et bien sûr Tan, qu'il considérait comme le frère qu'il n'avait jamais eu.
Puis Éolie et lui avait passé le Test de l'Age, et elle avait changé d'Auberge. Quelques jour plus tard, Andrello était décédé. Lean s'était alors débrouillé seul, et avait pu pleinement s'investir dans son art, et remplir ses premières véritables mission.
Lean avait tourné la page, et n'avais de toute façon de ses parents que le foulard de sa mère. A cette pensée, il toucha le fameux foulard, qu'il utilisait pour nouer sa cape. Une sensation de chaleur l'envahit alors. A chaque fois qu'il touchait ce foulard, il se sentait détendu, et calme. Il le dénoua, sous le regard attentif de Pérint, et le mis sur son nez. Quelle douce odeur ! Il ne portait plus que très vaguement l'odeur de sa mère, mais Lean l'attacha derrière sa tête pour qu'il puisse remplacer l'odeur du tunnel.
A cette vu Pérint rit.
"Nul besoin de mettre ça sur ton nez, nous somme presque arrivé ! Enfin, tout dépend de qu'est ce que tu appelle presque...", ajouta t'il avec un air malicieux.
Lean soupira. Évidemment. La ville d'Irléea était immense, pas facile d'en sortir rapidement.
Devant l'air sceptique de Lean, Pérint essaya d'engager la conversation.
- Dis moi Lean, sais tu ce qui t'attend après ce couloir étroit ?
- Non, répondit Lean, mais je pense que ce sera toujours mieux qu'ici.
Pérint pouffa.
- Oui, tu as raison. On ne peut pas faire pir que l'odeur de ce conduit.
- Savez-vous où nous sommes ? Par rapport a Irléea ?
- Par rapport a Irléea ? Eh bien, s'eclaffa Pérint, nous devons bien en être une dizaine de kilomètres ! Bien sûr, tu ne t'ai pas rendu compte d'avoir marché si longtemps, non ?
Lean acquiesça, fasciné. Ils avait vraiment marché si longtemps ? Il avait du s'habituer à la puanteur. Il jeta un regard aux autres Maîtres, qui avançait a bon avait l'air, comme lui, d'être habituer, maintenant, a l'odeur putride de du couloir.
Soudain, le garçon pris conscience d'une chose.
- Comment sera la formation que je devrais suivre ?
Pérint leva un sourcil broussailleux, et s'adressa a Lean d'un ton grave.
- Que de question, mon cher voleur, que de questions. Tu ne suivra pas de formation. Enfin pas ici en tout cas. Ici, nous allons simplement te tester.
- Me tester, s'écria Lean un peut trop fort au goût de Pérint, comment ça ?
- Doucement garçon. Nous allons te tester pour voir de qui tu as besoin pour, justement, ta formation.
Le jeune voleur n'en revenait pas. Ils n'allaient pas le former ? Ils allaient le laisser partir sans lui confier Tan... Non, il allait pouvoir former son ami. Jamais il ne le laisserait tomber. Jamais.
Lean se rendit compte qu'il avait cessé de marcher le temp d'une réfléxion. Il se hâta donc de rejoindre tout le monde. Pérint lui saisit l'épaule, et lui indiqua un point au loin.
- Là, Lean !, s'écria t-il. Regarde. Est ce que tu vois que le tunnel tourne ?
- Oui, monsieur. Mais en quoi est-ce intéressant ?
- Et bien, c'est le bout du tunnel.
Le bout du tunnel. Lean avait envie de courir vers la fin. De voir ce que lui réservait le test. Mais pour ne pas paraître fou face au réputés Maîtres d'Ici, Lean se retint à grande peines, marchant tout de même d'un bon pas.
Lorsque tout le cortège arriva jusqu'au bout, Lean s'aperçut que le "bout" du tunnel était en fait une grosse porte, truffée de cadenas et ornée de motifs compliqués.
L'un des Maîtres se tourna vers le jeune voleur.
- Et bien, cher enfant, vous allez devoir nous déverrouiller cette porte, si vous voulez accéder au test.
Le voleur se sentit pâlir. Crocheter la serrure de la boîte où étaient rangés les gâteau dans la pâtisserie d'en face n'était pas un problême, mais déverrouiller une demi douzaine de cadenas l'était d'avantage.
Une vieille femme dodu lui adressa un sourire compatissant.
- Et bien jeune homme, les voleurs ne partent pas toujours avec leur matériel ?, dit elle.
Si, bien sûr. Lentement, Lean tâta les poches interieur de sa cape jusqu'à tomber sur un petit objet métallique biscornu. Il sortit de la poche un petit crochet, qu'il observa quelques instant, avant de focaliser son attention sur les cadenas.
Les quelques année d'expérience de Lean lui avaient permis de savoir que sur une porte, le cadenas que l'on cherche en premier est le plus petit. Souvent, c'est celui là même qui s'ouvre le plus facilement. Au bout de quelques secondes de recherches visuels le voleur aperçut une cadenas minuscule, caché en bas de la porte. Il se baissa sous le regard attentif et pesant des Maîtres, saisit le cadenas et y glissa son crochet. Puis il récita dans sa tête la formule la plus efficace. Deux tours à gauche, trois vers la droit, puis encore un vers la gauche, et deux vers la droite. Il finit par tirer sur le cadenas, qui céda et s'ouvrit. Le garçon passa sans tarder à la suite, et ouvrit sans peines le deuxième cadenas, puis le troisième. Mais arrivé au dernier problême, Lean resta bouche bée. C'était un cadenas royal. Serrure inforçable. Niveau de l'élite au crochetage.
Lean sentit les larmes monter. Non, il ne surmonterait pas cette épreuve. Un cadenas marqué de la couronne est inviolable. On ne peut en aucun cas ouvrir sans la clée. Le voleur allait déclarer forfait lorsqu'il avisa un défaut. Le cadenas n'était pas accroché au verrou. Il était cloué au mur. La porte était donc ouverte. Il attrapa la lourde poignée et tira lentement. Elle s'ouvrit en grinçant sur une pièce très longue et large. Sur le sol se dessinait des sortes de petites parcelles faites de pierre toutes de différentes couleurs. Les Maîtres pénetrairent dans la salle à sa suite, et se postère contre le mur.
- Lean, tu as réussi à ouvrir la porte de cette salle. Nous allons donc t'exposer la situation. Mais avant tout, ton maître de guilde ne t'a t-il pas donné quelque chose pour nous ?
Lean se souvint qu'il avait gardé le parchemin dans sa poche, le sortit précipitamment et le tendit au Maître d'Ici qui le lui avait demandé. Ce dernier défit le seau de cire, et lu d'un rapide coup d'œil la lettre, puis leva la tête de sa lecture et toisa Lean du regard.
- Lean, je vois ici que vous voudriez former quelqu'un. Mais vous n'avez vous même pas terminé votre propre formation.
Le garçon opina du chef. Oui, il n'avait pas terminé sa formation. Mais il devait former Tan. Il devait apprendre à son ami au moins les rudiments du métier.
- Oui, répondit-il, je n'ai pas reçu la formation adéquate. Mais je me sens assez fort pour pouvoir former quelqu'un.
L'un des Maîtres le regardait avec tendresse, et Pérint quand à lui, lui faisait des signes négatifs. Le maître repris la parole.
- Non, jeune Lean. Tu n'as pas la capacité de former ton ami. De ce fait, nous ne pouvons pas te laisser le prendre comme apprenti. Aujourd'hui nous allons simplement voir de qui tu as besoin. Aujourd'hui, nous allons tester ton potentiel, et t'attribuer a un voleur qui correspond.
Cela confirmait les propos de Pérint. Lean ne pourrai pas former Tan pour le moment. Il s'apprêtait à parler, mais il n'eut pas le temp de le faire que l'un des Maître murmurait quelques choses à son voisin. Alors le voisin en question cria un mot, quelque chose d'incompréhensible. Et la parcelle sur laquel Lean se tenait s'éleva dans les air.
Il se retrouva a une vingtaine de mètres du sol, sur une toute petite plateforme de pierre. Et il s'aperçut que seule la parcelle des Maîtres d'Ici était réstée au sol.
La voix grave de Villane s'éleva.
- Lean, voici la première épreuve. Réflexe.
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