Chapitre 7

Il était une fois - ??? :

J'ai peu de souvenirs de mon enfance. Quelques bribes, à la limite. Les cris de ma mère quand mon oncle ne lui obéissait pas, les hurlements de ma mère quand je n'étais pas assez parfait, les clameurs de ma mère quand Sénèque ou mes nourrices rapportaient ma désobéissance. Lors de mes premières années, je ne la voyais que de loin, tel un fantôme. J'aurais voulu que ça reste comme cela mais j'ai grandi et j'ai dû combler ses ambitions démesurées. Je suis donc entré dans la politique avant d'être adulte, suivant Claude dans tous ses déplacements. Bien sûr, il y avait eu des contestations mais, quand ma mère parlait, rien ni personne ne pouvait s'opposer à ses paroles, même moi, le principal concerné. Si j'avais pu décider, jamais je n'aurais été empereur. J'ai toujours aimé le théâtre, la musique et la fête, pas la politique et les discours. Au final, plus par obligation que par choix, je me suis pris au jeu. Après tout, la diplomatie n'était-elle pas la plus grande scène et les politiciens les plus grands acteurs ? En tous cas, c'est ce que j'ai compris des mensonges, des manipulations et des manigances de ma mère. Durant toute ma jeunesse et le début de ma vie d'adulte, j'ai continué à être ce petit chien obéissant. Et puis, quelque chose a changé.

Quand j'avais 18 ans, lors de ma deuxième année de règne, j'avais formé l'Aula Neroniana, un cercle d'artistes. Un jour, un jeune homme venant d'Orient s'était joint à nous et, à la surprise générale, il avait parlé dans un latin impeccable et créait des pièces de théâtres que même les plus doués et connus d'entre-nous jalousaient. Son nom était Médon, ou en tout cas je l'ai cru durant nos premiers mois de "relation". Ce fut le premier à me faire sentir important indépendamment de mon statut et, quand j'avais appris qu'il s'agissait ni plus ni moins d'un dieu, j'ai bien cru halluciner. Comment moi, mortel, pouvais-je me réveiller dans le même lit qu'un Olympien ? Je n'avais eu qu'une seule explication à cela : je frôlais du bout des doigts le divin. Aussitôt que j'étais arrivé à cette conclusion, aussitôt je me suis assagi. Pourquoi rouspéter après ses sénateurs quand on valait plus que toutes leurs vies additionnées ? Pourquoi râler après sa femme quand j'avais sur le côté un amant qui m'apportait toutes les attentions dont j'avais besoin ? Ce fut Bacchus le déclencheur de ma révolte contre ma mère et non Sénèque et Burrus comme les historiens aiment le penser. Comment aurait-il pu en être autrement ? Il était le dieu de la liberté après tout. Mais en voyant que je m'écartais d'elle, ma matriarche avait commencé à conspirer et je n'eus d'autres choix que de la tuer. Ce jour-là, le 21 mars 59, j'ai perdu deux personnes qui avaient des places totalement opposées dans mon cœur : ma mère et mon amant. J'ai essayé durant des années de le reconquérir, j'ai même réalisé tous les excès pour lui montrer à quel point nous étions faits l'un pour l'autre mais il n'est jamais revenu. Bacchus n'avouera jamais qu'il m'a aimé, et encore moins qu'il m'a en quelque sorte tué.

La fin de ma vie fut bousculée. Je n'étais pas le responsable de l'incendie de Rome de 64, qu'importe ce que disent les Plébéiens. Le seul tort dont j'étais coupable à la suite de cette catastrophe est la construction de la Domus aurea. Cependant, est-ce un crime de vouloir construire le summum des arts, que même Apollon jalouserait ? Apparemment oui, car je dus fuir ma belle Rome. Avant ma "mort", grâce à une folie que seul un dieu pouvait créer, le Sénat m'avait reconnu ennemi d'État. Heureusement, grâce à une petite recette familiale, j'ai pu entreposer mon âme dans un faisceau et donc continuer à vivre*. J'ai donc survécu pendant des centaines d'années durant lesquelles la vengeance était ma seule motrice, ma seule guide.

J'en suis mort, pour de vrai cette fois-ci.

***

Je me réveillai dans de l'eau. Partout où je regardais je ne voyais qu'un blanc presque aveuglant, comme si j'étais imergé dans du lait. J'avais l'impression que le liquide était malveillant, nuisible, s'infiltrant dans mes orifices pour mieux écorcher mon âme même si tout cela était impossible. Malgré tout, plus pour ça que pour l'oxygène qui venait à me manquer, je me propulsai vers la surface en dépit du courant qui semblait m'attirer au plus profond de la rivière. Quand je fus enfin sur la berge, j'eus l'impression que quelque chose me manquait. Si tantôt du coton m'encombrait la tête, j'avais maintenant l'impression que mon cerveau était vide. Je ne savais pas où j'étais. Je ne savais pas d'où je venais. Je ne savais pas qui j'étais. Je regardai autour de moi pour tenter de me rappeler de quelque chose mais j'étais entouré de plaines désolées, vides de vie mais remplies de cris qui étaient à peine humains. Mes poils se hérissèrent à leur écoute. Soudainement, une main se posa sur mon épaule et, quand je regardai quelle créature m'approchait, je ne vis qu'un homme. Bien que ses traits étaient tirés et ses vêtements sombres, il émanait de lui quelque chose de particulier, de puissant. Il m'aida à me relever avant de me regarder de haut en bas tandis que je le fixais patiemment, attendant qu'il parle. Après quelques minutes, vu qu'il ne passait pas à l'action, j'engageai la discussion :

- Qui êtes-vous ?

- On m'a donné bien des noms au fur et à mesure de ma longue vie mais, pour faire simple, je suis le maître de ces lieux.

- Qui suis-je ?

- Encore fois, c'est une question assez délicate.Tu t'appelles N- Alain. Oui, tu t'appelles Alain.

- Où sommes-nous ?

- Nous sommes sur le chemin vers ta prison. Je t'en prie, suis moi.

Nous marchâmes durant si longtemps que je perdis toute notion de temps ou de longueur. Avais-je parcouru quelques mètres ou quelques kilomètres depuis mon lieu de réveil ? Le silence était brisé par les hurlements des créatures, cris qui se rapprochaient à chacun de mes pas. Au bout d'une marche interminable, les plaines infinies s'ouvrirent sur une vallée. À sa vue, je regrettai presque les ennuyants paysages rouges. Une montagne surmontait le lieu, où un homme poussait une pierre qui faisait une dizaine de fois sa taille. Au pied de celle-ci prenait racine un bosquet où un homme se tenait, semblant aussi maigre qu'une brindille et, plus loin, des femmes remplissaient une jarre trouée. Au bout de ma vision, un homme se faisait dévorer par des lions et, juste à côté de lui, une personne marchait, semblant exceptionnellement normale face au reste de l'assemblée. D'autres formes de torture se dressaient mais je n'eus le temps de les observer, mon conducteur entamant déjà la descente. On parcourut cet enfer lentement, trop lentement à mon goût. J'aurais voulu penser à un autre endroit, plus paisible que celui-ci, mais je n'arrivais pas à imaginer autre chose. Comment aurais-je pu sachant que mon premier souvenir datait de mon réveil dans la rivière ? Au bout d'un certain temps, mon guide s'arrêta devant un énorme bûcher qui était étonnamment vide. La seule chose qui détonnait était une chaînette où pendait un collier d'or et qui était reliée à la poutre principale. L'homme la prit, et, avant que je ne puisse exprimer le moindre consentement, il me le mit. Un claquement retentit et, comme si je connaissais cet engin, je sus qu'il n'allait plus jamais s'enlever.

- Le moindre mouvement brusque entraînera une grave électrocution, de la même gamme que celle que tu faisais subir à tes esclaves.

- De quel crime suis-je accusé ? Est-ce que cela vaut vraiment que je sois traité comme un chien ?

- Tes crimes sont nombreux et ce collier n'est qu'une infime partie de ce que tu as fait endurer à des centaines de personnes. Je dois cependant bien avouer que Némésis a été plus qu'imaginative pour ton cas.

Ne comprenant pas ce dont il parlait, je tirai d'un coup sec sur la cordelette qui semblait aussi fragile que l'air. Aussitôt que je le fis, une violente déflagration m'assaillit. Mon cou devint un brasier terriblement douloureux et, pendant quelques instants, je crus ne plus pouvoir parler. Tout mon corps était paralysé à cause d'un seul petit geste, si bien que j'en tombai. Avant que je ne puisse me relever, mon tortionnaire me souleva comme si je faisais le poids d'une plume et me posa sur le bûcher, entre d'énormes fagots de paille. Il claqua des doigts et un feu s'alluma. Rapidement, mes pieds se transformèrent en fournaise et je sentis ma peau se couvrir de cloques sous mon pantalon d'ores et déjà enflammé. La douleur était telle que j'arrivais à peine à former ces quelques phrases :

- JE SUIS INNOCENT. COMMENT POURRAIS-JE ÊTRE COUPABLE SI JE NE ME SOUVIENS DE RIEN ?!

- Ta simple existence te rend coupable. Si on m'avait écouté, tu te serais simplement désintégré mais les dieux sont friands de châtiments. Je suppose que c'est mieux comme ça, Alain.

Il partit, emportant mes derniers espoirs. J'avais l'impression que mes veines étaient en ébullition et que mes os partaient en fumée mais, pourtant, la mort ne semblait pas arriver. Après un temps incertain, le feu s'arrêta. Je levai le bras dans des grognements de douleur pour en voir l'aspect, espérant le meilleur vu que je n'en étais pas décédé mais j'eus l'horreur de découvrir un vulgaire bout de viande, couvert de cloques et de peaux prêtes à tomber. Cependant, petit à petit, je vis ma main se soigner. Le processus continua jusqu'à ce que je me sente mieux. Malheureusement, dès que la plus petite douleur disparut, le feu se ralluma. Cette fois-ci, une pensée occupa ma torture :

J'allais me venger, leur prouver que je suis l'homme le plus innocent de cette foutue planète.

~~~

*Rick Riordan ne donnant pas d'informations claires quant à la relation entre les Empereurs et leurs faisceaux, j'ai décidé que ce serait comme les lich (par exemple Rasputin dans Anastasia)

Réunion de famille - 23 avril :

Le conseil des Olympiens était exceptionnellement silencieux. Ils nous regardaient tous, devant presque voûter leurs dos pour nous apercevoir. Apollon se tenait devant moi, souriant. Comment ne pouvait-il pas l'être ? Il allait enfin redevenir un dieu et pourra de nouveau conduire son précieux char. De mon côté, je n'étais pas plus enthousiaste que ça à l'idée d'être redivinisé. Une fois immortel, je ne pourrai plus jamais tenter de voir mes enfants, je ne pourrai jamais m'excuser et nous ne pourrons jamais fonder une famille. Mais tel était le destin des dieux, n'est-ce pas ? Souffrir était la contrepartie de la vie éternelle.

- Chers Olympiens, nous sommes aujourd'hui réunis pour réaccueillir dans notre conseil Apollon. Mon fils, approche s'il te plait. Bien. Durant ces 16 mois de dur labeur, tu nous as prouvé ton courage. Tu as battu nos ennemis : le Triumvirat a été puni et Python transformé. Pour tes exploits, je te redonne à l'accord de tous ta divinité.

Mon frère commença à briller et, avant qu'il ne soit sous sa vraie forme, je détournai le regard. Je ne voulais pas risquer de mourir comme ma mère, ce serait vachement con. Je l'entendis marcher vers son trône et seulement à ce moment-là je me permis de reposer le regard sur le conseil. Je m'attendis à ce que mon père procède de la même manière pour moi mais il ne daigna même pas me regarder, ses yeux fièrement posés sur Athéna, comme si c'était elle qui avait réalisé tous ces travaux. Cette dernière prit la parole, sans même se soucier de ma présence.

- Bravo mon frère. Cependant, nous ne devons pas nous relâcher. Notre existence a été révélée au monde entier. Nous devons faire passer cela pour une folie de Néron, sinon nous sommes tous fichus. Qui est pour ?

Ils levèrent tous la main, sauf moi. La déesse de la sagesse ne sembla pas s'en émouvoir car elle continua à parler :

- Bien. Qu'en est-il de Python ? Où est-il ?

- Je l'ai mis dans le corps d'un hamster, ainsi il ne pourra plus jamais prophétiser. J'attendais justement notre réunion pour savoir que faire de lui. Devons-nous l'envoyer au Tartare ? Après tout, il ne peut plus manipuler personne à présent.

- J'approuve l'idée d'Apollon. Père ?

Le tonnerre tonna en dehors du palais, annonçant que Python venait d'être envoyé vers sa nouvelle demeure. Aucun des Olympiens ne semblait faire attention à ma présence, comme si je n'étais qu'un meuble fort inutile ou un fantôme. Même mon frère était concentré à faire craquer ses longs doigts, lui qui m'avait promis qu'on redeviendrait immortel ensemble. Si je partais, ils ne le remarqueraient même pas. Ils s'en rendront compte quand tu seras auprès de tes fils et que tu auras goûté à la nourriture des enfers, quand il sera trop tard pour te ramener. Pars.

- Et Néron ? Représente-t-il encore un danger ?

- Ne t'inquiète pas ma nièce. Il a perdu la mémoire, il ne se souviendra de qui il est que dans quelques millénaires. À ce moment-là, je le remettrai dans le Lethé.

- Je pense que cette réunion est donc finie. Pour une fois que nous sommes rapides...

- Et Dionysos ?

Apollon avait posé la question le plus innocemment possible mais, quand tous leurs regards se posèrent sur moi, je regrettai de ne pas être parti. Ils semblaient étonnés de ma présence, comme s'ils n'étaient pas au courant que j'étais là jusqu'à présent. Je voulus faire semblant de rien mais j'en fus quand même blessé. Mon père fut le dernier à me regarder, ses yeux me lançant des éclairs tellement froids que je baissai la tête pour admirer le sol tandis qu'il commençait à parler :

- Dionysos, que fais-tu là ? Ne devrais-tu pas être à la colonie à poursuivre ton exil ?

- Père, je suis ici pour récupérer ma divinité.

- Pourquoi devrais-je te la redonner ? Tu l'as perdue tout seul. Les clauses de ton exil sont claires : tu ne reviendras sur l'Olympe qu'aux réunions de solstices et en cas de repli divin. Dois-je te rajouter dix ans pour que tu comprennes ?

- Mais...

Les mots restèrent bloqués au fond de ma gorge à cause de la fatalité à laquelle j'étais confronté. Mes yeux me piquaient mais je refusais de pleurer, surtout devant eux. 60 ans à tenir... J'aurai 80 ans, voire 90, à ce moment-là. Peut-être que je serai mort, cela dépend de ce que les Moires décideront. Ce sera dur, très dur, mais il serait encore plus difficile de défier Zeus. En plus, d'après ce que j'avais compris de ce conseil, c'était moi contre lui à présent.

- Père, pourquoi serais-je divinisé après 16 mois de labeur quand Dionysos supporte sa punition depuis une cinquantaine d'années pour avoir regardé une nymphe. Où est la justice ? Vous savez mieux que quiconque que les dryades peuvent être envoûtantes, pourquoi en punissez-vous votre fils ? En plus, nous avons tous déjà désiré la femme d'un autre, vous le premier quand vous avez courtisé la mère du grand Héraclès.

Le tonnerre retentit, symbole de la colère taciturne de notre paternel. Apollon s'avançait dans des terrains pentus, très pentus même. Cependant, contre toute attente, mon père reprit la parole calmement :

- Dionysos a regardé deux fois mes nymphes. La première fois aurait dû lui servir de leçon et pourtant il a recommencé. Il m'a défié et a donc mérité sa punition.

- C'est faux.

J'avais parlé sans le vouloir, la grandeur du mensonge m'écoeurant.

- Quoi donc, fils ?

- Vous mentez. Vous le faites depuis des années, Père. Il n'y a jamais eu de nymphes, pas une seule. Vous- Vous vouliez vous débarrasser de moi parce que je souillais votre nom et l'appellation de "dieu". Je ne vous étais plus utile donc vous m'avez pris comme nounou pour vos rejetons de pacotille, rien de plus. Et après, comme si de rien était, vous avez fait courir la rumeur selon laquelle j'avais courtisé votre nymphe favorite du moment et, voyant que je m'en sortais trop bien avec les demis-dieux, vous avez réduit mes pouvoirs jusqu'au point où votre petit Jason aurait pu me surpasser. Au moins, vous l'avez eue, votre happy ending : vous n'avez plus votre immortel fils pour vous rappeler tous vos plus mauvais côtés.

Un silence suivit ma déclaration, les Olympiens trop sidérés pour parler. Je sentais la tension dans mes épaules me quitter, poids dont je n'avais même plus conscience après 50 ans de cohabitation. Apollon fut le premier à réagir :

- Dio', c'est vrai tout ça ?

- Pourquoi je mentirais ? Je n'ai plus rien à perdre après tout.

Athéna prit enfin la parole, en retard d'une guerre :

- Papa, ne me dis pas que ce qu'il raconte est vrai.

- Il dit la vérité.

- Par Thémis... Nous devons le rediviniser, immédiatement. Père ? Il est temps de remettre Dionysos à sa place et de mettre un terme à sa punition.

Zeus soupira mais, au fond, j'étais certain qu'il savait que la déesse de la sagesse avait raison. Il semblait fatigué, comme si tout cela était des modalités dont il se serait passé. Et puis, mon paternel claqua des doigts et je sentis un doux picotement se répandre dans mon corps, comme si un millier de fourmis de feu avait pris la place de mes globules rouges. La sensation dura quelques instants et tout revint à la normale. En 3000 ans, le procédé pour devenir immortel n'avait pas changé d'un iota et était toujours aussi ennuyeux. Pourtant, malgré la légèreté de l'opération, je me sentais plus grand, plus puissant et infiniment moins cassé. Apollon semblait ravi mais, quand je posai mes yeux sur mon trône, je sus que ce n'était pas la bonne chose à faire. M'asseoir sur ce siège n'allait pas aider Nico ou Austin. M'asseoir sur cette chaise n'allait pas éviter l'arrivée d'un nouveau grand méchant. M'asseoir sur cette assise n'allait pas sauver mes enfants. Au lieu de m'avancer, je reculai d'un pas, et puis d'un deuxième.

- Olympiens, je suis heureux d'être à nouveau votre égal. Cependant, je ne peux accepter de me réinstaller parmi vous. J'ai une colonie à reconstruire. Père, donnez ma place à n'importe qui, je m'en fous. Au revoir.

Je leur tournai le dos et partis dans un silence complet mais, quand j'ouvris les portes d'or de la demeure des dieux, Zeus prit enfin la parole :

- Fils, en franchissant ses portes tu refuses ton titre d'Olympien à jamais. Prends-tu ce risque ?

Je ne répondis pas par des mots mais je passai outre la porte, lui signalant ma décision. Elle se referma sans que je n'eus à le faire, indiquant que le message avait été reçu. Après cette interminable réunion, le brouhaha constant de l'agora résonnait dans mon crâne. Je me sentais vide, éprouvé, malgré ma divinité retrouvée. J'aurais voulu m'effondrer dans un lit et me réveiller dans des millénaires, quand plus personne ne parlera de moi mais je ne pouvais pas. Je devais me ressaisir et retourner à la colonie, là où des dizaines de tentes accueillaient mes pensionnaires en attendant la reconstruction de leur seconde maison. De notre seconde maison. Je devais les aider à rebâtir cet asile, surtout maintenant que j'avais retrouvé mes pouvoirs. Avant tout cela, je pris mon apparence de Mr.D., que mon père avait totalement oubliée de me pourvoir, et fit apparaître une canette de coca light. Depuis combien de temps n'avais-je pas fait apparaître ma deuxième boisson favorite ? Trop longtemps je suppose. Je sentis le vent se lever et je le laissai m'emporter.

La colonie avait besoin d'un directeur. 

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